vendredi 29 décembre 2017

Saintes : Jean Michel Méchain dit non à un "Patrimoine circus" !

Jean-Michel Méchain, président de l'association Activae Civis Mediolanum Santonum (ACMS), qui s'inscrit dans la promotion du patrimoine, est surpris de la façon dont les responsables saintais envisagent la valorisation des vestiges gallo-romains encore présents sur le territoire, dont les arènes et les aqueducs. Mais ce n'est pas au nom de son association qu'il tire la sonnette d'alarme, mais en tant que citoyen. Non, dit-il, à une utilisation de ces témoignages du passé qui ressemblerait davantage à la Foire du Trône qu'à un véritable respect qu'inspirent ces sites. Que Jean-Philippe Machon considère les gradins de l'amphithéâtre comme des « détails » suscite des interrogations. Les pierres ne sont pas seulement des témoignages expliqués par un conférencier, elles symbolisent une civilisation... mais encore faut-il s'intéresser aux peuples antiques !



Libre expression de Jean-Michel Méchain : « Je découvre, dans la presse de ce jour, deux articles sur le patrimoine gallo-romain de Mediolanum, le nom antique de Saintes. Ils m'inspirent deux réflexions sur le fond, la forme étant celle du journal Sud-Ouest. Je m'exprime ici à titre personnel pour que les choses soient bien claires et non de l'association ACMS.
La première a pour objet la façon dont on aborde le traitement du patrimoine saintais.
Après un début prometteur, le texte révèle le primat d'un "patrimoine circus" qui, s'il n'est pas radicalement et rapidement corrigé, tue tout espoir de créer à Saintes un véritable "archéopôle" ou "antiquopôle". Quelle autorité scientifique pourrait accepter de cautionner un "Romanum circus" et une dialectique qui renvoie aux Calendes grecques le socle d'intelligence et de sérieux qui s'attache à l'émergence d'une structure de qualité à Saintes, construite dans un cadre européen ? Aborder le projet avec ce discours, c'est tuer définitivement le projet. Si la médiation culturelle doit être au cœur des préoccupations, c'est d'abord sur un socle scientifique qu'elle doit s'opérer. Ce n'est pas l'esbroufe et la communication qui doivent être aux commandes, mais bien le sérieux qui s'applique à un tel enjeu. Le chargé de mission qui semble être l'animateur en chef est d'abord là pour obéir. Ce qu'il fait engage donc les décideurs.
La seconde, c'est la divergence affichée, reflet des egos stupides et dérisoires qui prévalent sur l'intérêt collectif. Sur la même page, éclate la dualité entre Communauté d'Agglomération et commune alors que l'unité absolue devrait prévaloir. On va bricoler trois ou quatre aménagements sur l'aqueduc quand il en faudrait dix et cela en absence totale de connexion avec le projet saintais. L'argent des contribuables jongle entre les mains de décideurs narcissiques sur un sujet aussi important que la mise en valeur du patrimoine gallo-romain ! C'est tout simplement scandaleux. C'est aussi oublier le Pays de Saintonge Romane qui, au vu de ses compétences et au-delà des délégations qu'il a pu consentir, devrait avoir son mot à dire.
Messieurs les représentants, vous mettez une nouvelle fois avec votre superficialité Saintes sur la voie de l'échec. Jamais je ne serai complice d'une telle gabegie. Redressez la barre et vite ! ».

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Il semble y avoir peu de cohérence entre ville où Monsieur le maire souhaite aller très vite et la communauté d'agglomération qui a la compétence tourisme