mardi 19 décembre 2017

Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO) : les élus EELV montent au créneau

 Mardi 19 décembre, a été présentée, en assemblée plénière, la contribution de la Région Aquitaine aux assises de la mobilité. Celle-ci comprend un soutien explicite de la Région au grand contournement autoroutier de Bordeaux et au projet ferroviaire GPSO. Sur la partie ferroviaire, les élus écologistes (EELV) ont transmis à leurs collègues de l'assemblée régionale un document résumant les principaux arguments montrant qu'il existait des alternatives au projet de Ligne à Grande Vitesse "Grand Projet du Sud-Ouest (GPSO)" devant relier Bordeaux à Toulouse d'une part et Hendaye d'autre part. Y sont présentés les principaux éléments qui démontrent que le réaménagement des voies actuelles est une solution réaliste, mais que la création de voies nouvelles, de par leur coût économique et environnemental, viendrait au contraire affaiblir les capacités du réseau ferré au niveau régional...


• « Plusieurs recours auprès du Conseil d’État ont été formés par de nombreuses associations et collectivités dès juillet 2016 contre la déclaration d'utilité publique nécessaire à la réalisation du projet GPSO (LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax). Le gouvernement ne cesse de donner des signaux très négatifs concernant les projets à grande vitesse, affichant sa priorité pour la mise à niveau des lignes existantes. 

Les Assises de la mobilité ont été mises sous le signe des mobilités quotidiennes. Il importe donc de repenser l’avenir de notre réseau ferroviaire sur d’autres bases et d’en finir avec le dogme pro-LGV. Des solutions alternatives à la création de nouvelles lignes existent. Elles ont fait l'objet de rapports et d'études établis par des cabinets d'audit reconnus internationalement.
Nous vous présentons ici les principaux éléments saillants qui démontrent non seulement que le réaménagement des voies actuelles est une solution réaliste mais que la création de voies nouvelles de par leur coût économique et environnemental viendrait au contraire affaiblir les capacités du réseau ferré au niveau régional.

L’argument de la nécessité de nouvelles lignes pour le développement du fret ferroviaire n’est malheureusement pas pertinent non plus. La Région ne peut pas décider pour la SNCF, qui liquide ce mode de transport des marchandises depuis vingt ans.
La part du fret ferroviaire est aujourd’hui de moins de 15%, alors que le Grenelle de l’environnement avait préconisé d’atteindre 25% en 2022. Aucun opérateur de fret n’est aujourd’hui rentable, compte-tenu des avantages dont bénéficie le transport routier (fiscalité sur le gazole, abandon du projet d’éco-taxe, abandon du projet de d’autoroute ferroviaire Nord-Sud).

De plus, les sillons ferroviaires existants seraient suffisants pour développer le fret, si l’État décidait d’agir véritablement pour cela. Une moyenne de 48 trains (fret et voyageurs) circule chaque jour par kilomètre de ligne, soit une intensité d’utilisation médiocre de nos rails comparée à d’autres pays. Seuls les aménagements pour remédier au bouchon ferroviaire du sud de Bordeaux sont nécessaires, mais ils sont réalisables indépendamment des projets de LGV.

Notre groupe a toujours voté pour les délibérations concernant ces aménagements. Nous pensons indispensable et urgent de concentrer toutes les énergies et tous les financements disponibles sur la rénovation des infrastructures existantes, dont beaucoup sont au bord de la rupture.
Le rapport présenté à la dernière commission transports et infrastructures nous l’a confirmé ».

Les élus régionaux EELV

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