vendredi 17 juin 2016

Le port de Mortagne a perdu une bitte !

Emotion jeudi après-midi sur le port de Mortagne où une bitte d'amarrage a été arrachée par un privé qui fait agrandir la terrasse extérieure de son restaurant. Surprise et colère tant des plaisanciers que de certains riverains qui s'érigent contre ces pratiques "cavalières".

Les bittes d'amarrage du port de Mortagne
Elles viennent de perdre une copine... enlevée lors des travaux
• Acte I
Marc possède un joli voilier sur le port et cette bitte d'amarrage, il a du mal à croire qu'on l'ait enlevée, comme ça, par l'opération du saint-esprit, sans qu'aucun responsable ne trouve à y redire. Et pour cause, avec ses copines, elle était placée sur le domaine maritime et appartient donc au port autonome de Bordeaux. Les travaux d'extension du restaurant Le 1407 (anciennement du Port) sont à l'origine de l'agitation qui a saisi riverains et plaisanciers. Marc avait l'habitude de garer sa voiture près de la rive pour décharger ses affaires. Bilan, avec cet agrandissement - 4 mètres d'un côté, 8 de l'autre - il ne pourra plus s'approcher et devra mettre sa voiture beaucoup plus loin. La perspective ne le réjouit pas particulièrement « car quand nous partons en mer, nous sommes chargés ». Pascale, quant à elle, avait jusqu'à présent de sa fenêtre les bateaux pour horizon. Désormais, elle aura la terrasse et son toit ! Ce qui n'est pas très normal puisque ces terrasses doivent se calquer en longueur sur la façade de l'établissement. Dans ce cas-là, les mensurations ont largement débordé !

Désormais, Marc le plaisancier aura bien du mal à se garer à cet endroit...
Les grandes manœuvres...
Extension de la terrasse
Jeudi, les ouvriers ont donc creusé les fondations (amochant les racines des arbres au passage) et sur les photos, on constate que la présence de ciment. Les terrasses installées sur le domaine maritime ne doivent-elles pas être amovibles et démontées durant l'hiver ?…
La bitte d'amarrage, quant à elle, gênait. Elle a carrément été enlevée et on l'a retrouvée, quelque temps après, gisant dans le dépotoir municipal, glacée par ce destin ingrat. Un édile aurait donné l'autorisation de la déposer à cet endroit (elle n'y serait pas arrivée toute seule, mais dans quelle mesure peut-on cautionner l'arrachage d'une bitte par un privé ? ).

Pauvre bitte sur le dépotoir abandonnée...
Averti, le maire Jean-Louis Faure aurait demandé à ce qu'elle retrouve sa place sur le port dans les plus brefs délais. Un ancien fonctionnaire qui passait par là était assez stupéfait : « l'homme qui s'est permis d'arracher une bitte ne manque pas d'audace. Apparemment, il ne connaît pas la législation, c'est-à-dire la loi littoral. Ou bien il s'en moque »...

Les racines des arbres ont souffert...
Acte II :
Aux dernières nouvelles, le propriétaire du restaurant aurait enlevé la bitte « le temps de faire ses travaux » et la "replanterait" dès leur achèvement. Ouf, on respire !

Affaire à suivre...

Pascale avait de sa fenêtre les bateaux pour horizon. Désormais, elle aura un bout de terrasse...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ce n'est plus mortagne sur gironde mais cloche merle sur gironde attendez donc la fin des travaux pour contester.Mortagne à la chance d'avoir séduit un investisseur, nous devrions être content au lieu de critiquer,un restaurant coule, un repreneur se présente et rénove l'immeuble et rajeuni les terrasses,paie de sa poche un trottoir, à déja embauche une dizaine d'employés,c'est vrai c'est un étranger (né à Marennes)mais Mortagne a bien besoin de sang neuf pour redorer son blason Alors arretez vos critiques