jeudi 30 juin 2016

Les sept sites les plus menacés
d'Europe en 2016 : un exemple en Espagne

En mars de cette année, Europa Nostra annonçait la liste des sites considérés comme les plus menacés en Europe. Il y en a d'autres bien sûr mais il nous a semblé opportun de revenir sur certains de ces sites pour éclairer les connaissances.

 

LES « 7 SITES LES PLUS MENACÉS » D’EUROPE EN 2016

Ces joyaux du patrimoine culturel en Europe sont sérieusement menacés, pour certains en raison d’un manque de ressources ou d’expertise, pour d’autres suite à une négligence ou une planification inappropriée. Il est donc nécessaire d’agir d’urgence. Des missions d’experts sur les sites vont être organisées et des plans d’actions réalisables seront soumis d’ici la fin de l’année. Le programme des « 7 sites les plus menacés » bénéficie du soutien du programme Europe Créative de l’Union européenne, dans le cadre du projet de réseau européen d’Europa Nostra « Mainstreaming Heritage ». Le site archéologique d’Ererouyk et le village d’Ani Pemza en Arménie, le Couvent Saint Antoine de Padoue en Estrémadure en Espagne, la Forteresse maritime de Patarei à Tallinn en Estonie, l’aéroport d’Helsinki-Malmi en Finlande, le pont Colbert de Dieppe en France, le Kampos de Chios en Grèce, et l’ancienne ville d’Hasankeyf et ses environs en Turquie ont été retenus comme les « 7 sites les plus menacés » du patrimoine en Europe en 2016.

Le Couvent Saint-Antoine de Padoue en Espagne

 


Le Couvent Saint Antoine de Padoue, près de Cáceres, comprend une ancienne église gothique construite en 1476 à laquelle ont été ajoutés quelques éléments à la période de la Renaissance, et plus particulièrement, d’autres durant la période entre 1656 et 1661. Le couvent est situé dans le village de Garrovillas de Alconétar, qui abrite une longue histoire et une richesse monumentale menacées de désuétude, puisque ses habitants partent vers de plus grandes villes.
La dégradation a débuté dès 1835 lorsque l'Etat Espagnol a expulsé les Franciscains et s'est poursuivi ensuite avec un incendie, puis un abandon.
Compte tenu de l’importance et de l’état critique du site, mais également du manque de ressources dans la situation économique actuelle, Hispania Nostra, qui a soumis la nomination pour la liste 2016 des « 7 sites les plus menacés », propose d’utiliser un maximum de bénévoles dans le but de restaurer le couvent et autres monuments aux alentours. Cette action devrait constituer un exemple des plus inspirants d’une vaste participation sociale dans un effort continu de protéger notre patrimoine, une tendance aussi prometteuse que nécessaire si la richesse de la tradition culturelle européenne se doit d’être préservée.

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