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mardi 20 mai 2014
Soutien à la filière mytilicole
charentaise-maritime confrontée
à une surmortalité des moules
Béatrice Abollivier, préfète de la Charente-Maritime, a organisé récemment une table ronde en présence des représentants des professionnels, des collectivités territoriales et des parlementaires, d’Ifremer ainsi que des services et partenaires de l’État, suite au phénomène de sur-mortalités de moules que connaissent les mytiliculteurs, en particulier ceux de la Baie de l’Aiguillon.
Depuis les premiers signalements de mortalités, les services de la direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) ont saisi l’IFREMER en vue des analyses à effectuer et se sont rendus sur le terrain pour constater les premières mortalités en mars. Les derniers constats réalisés montrent une mortalité totale sur les filières du Pertuis breton.
Les bouchots du nord de la Charente-Maritime sont, quant à eux, touchés entre 40 et 60 %. Les filières mytilicoles et les bouchots du Sud-Charente sont moins touchés, entre 10 et 20% (Baie d’Yves, Baie de la Malconche, Boyardville).
Les résultats des analyses effectuées par Ifremer ne permettent pas encore d’expliquer ce phénomène. En particulier, aucun facteur infectieux connu (virus ou bactérie) n'a été détecté.
Pour autant, une baisse très marquée de la salinité des eaux a été enregistrée sur l’ensemble de la Baie de l’Aiguillon. L'Ifremer poursuit ses analyses pour identifier avec certitude les causes de ces mortalités.
Dès le 9 avril, les préfets de la Charente-Maritime et de Vendée ont saisi les ministères pour les sensibiliser à la situation et demander un soutien pour les professionnels touchés. Les aides possibles sont de plusieurs ordres : Calamités agricoles, si le caractère de calamité est reconnu par le Comité de gestion des risques en agriculture lors d'une réunion prévue le 11 juin ; Fonds d’allègement des charges, qui prendrait en charge de manière partielle les intérêts bancaires, courts, moyens et longs terme. Une simulation financière est en cours de réalisation avec la participation des CRC. Exonération des redevances : le Ministre des finances et des comptes publics doit être saisi par le ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie pour demander l’exonération. Étalement des cotisations sociales ENIM et MSA : le directeur de l’ENIM a déjà été saisi, et toute demande de professionnel sera examinée avec attention.
Mesures d’activité partielle mise en place par la DIRECCTE, en collaboration avec l’ENIM. L’ensemble de ces mesures a déjà été annoncé aux professionnels. La DDTM est en contact permanent avec les professionnels de la mytiliculture et reste à l’écoute du CRC pour étudier le cas des entreprises les plus en difficulté. Un lien constant est également entretenu avec la DDTM de Vendée. Néanmoins, au-delà de la mobilisation des dispositifs précités, la situation mérite des réponses exceptionnelles comme l'ont fait valoir les parlementaires aux côtés de la profession. Des démarches en ce sens seront entreprises par ces derniers auprès du Secrétaire d’État chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche.
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