La loi n° 2014-110 du 6 février 2014 visant à mieux encadrer l'utilisation des produits phytosanitaires sur le territoire national prévoit l'arrêt de l'utilisation des pesticides par les collectivités locales à compter du 1er janvier 2020. Cette interdiction conduira à une évolution de la gestion des espaces publics vers plus d'interventions manuelles ou mécaniques nécessitant plus de main d'œuvre. Si on souhaite ne pas augmenter le nombre d'heures d'intervention des salariés, il sera alors indispensable de hiérarchiser les espaces et prévoir des zones de moindre intervention. C'est ce que propose la gestion différenciée. Sa mise en place doit s'accompagner d'une pédagogie permettant à la population de s'approprier et ainsi de mieux comprendre la logique de gestion.
Il implique donc une réflexion approfondie sur un zonage construit avec les citoyen(ne)s afin d'éviter de tondre systématiquement ce qui est une abbération tant économique qu'environnementale (coûts, temps, CO2, baisse de la biodiversité).
L'ancienne municipalité de Saintes s'était orientée vers cette pratique afin de protéger les citoyens, les agents utilisateurs de pesticides et de préserver la biodiversité. Nous avons ainsi pu voir fleurir du lin, des coquelicots dans les zones de jachères fleuries ; voleter des papillons à proximité de parcelles non tondues ; le bois raméal fragmenté au pied des arbres pour limiter le désherbages tout en protégeant les sols et les arbres eux-mêmes. Enfin, chacun peut constater la présence en ce moment des orchidées pyramidales sur les talus peu tondus.EELV Saintonges Cognaçais n'a pas besoin de pétition pour affirmer que cette évolution est bénéfique pour tous. EELV Saintonges Cognaçais s'interroge donc sur le virage de la politique des espaces verts et jardins annoncé par la nouvelle municipalité de Saintes et sera particulièrement vigilant quant à une éventuelle massification de l'usage des pesticides. Il en va de la santé des Saintaises et des Saintais. EELV Saintonges Cognaçais alerte également la population sur le coût financier de cette orientation : prix des plants, essence pour les tondeuses, pollutions sonores et coût de la pollution de l'eau par les pesticides. Détachons Saintes de la représentation erronée du «faire propre» pour mieux l’orienter vers une prise en compte des hommes comme des êtres vivants. La biodiversité est un patrimoine à protéger qui pourra constituer un écrin vert mettant en valeur notre patrimoine bâti.
Vivienne Breuil, secrétaire du groupe local EELV Saintonge Cognaçais
Stéphane Trifiletti, porte-parole régional EELV Poitou Charentes, porte-parole du groupe local EELV Laurence Marcillaud conseillère régionale EELV
Laurence Henry conseillère municipale EELV de Saintes, conseillère communautaire EELV
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