25,1% pour le Front National, 20,2% pour l’UMP et seulement 14,3% pour le Parti socialiste, la claque est sévère pour les partis classiques.
Avec l’arrivée de Marine Le Pen en politique, le Front National a pris un nouveau rythme de croisière. Le père datait, il n’avait pas les mots qui correspondaient aux temps actuels. Sa fille, elle, les a trouvés.
Elle s’était lancée un défi pour les élections européennes, elle l’a relevé. En devançant l’UMP, son principal rival, le Front national a démontré qu’il comptait dans la vie d’une partie des Français. Oh, pas de tous car il faut prendre en compte l’abstention qui a été importante. Ceux-là ne votent pas : ils se sont mis aux abris, sans voix, sur la touche, désintéressés du problème. Strasbourg, Bruxelles, c’est loin !
Il n’empêche que ceux qui se sont exprimés ont envoyé un signal fort aux états-majors de droite et de gauche. Comme un avertissement qui rappelle d’autres époques.
Le FN est parvenu à démontrer qu’il comptait dans le paysage. Les résultats de dimanche sont préoccupants pour le PS et l’UMP : ils sont la démonstration du malaise véritable qui a envahi les électeurs ballottés par les fausses promesses depuis des décennies. Travailler plus pour gagner plus ? Les jeunes et les ouvriers n’y croient plus. Réduire le chômage, créer des emplois ? Oui, mais quand ? Et comment cautionner l’Europe quand les critiques fusent depuis des années et que seule l’approche des élections change les discours habituels ?
Serions-nous arriver à la fin d’un cycle où les élites et les décideurs sont dans l’incapacité d’une quelconque auto-critique ? S’ils ne parviennent pas à réinstaurer la confiance, le mécontentement des Français risque de s’accroître et les extrêmes auront alors de nouvelles marges de manœuvre.
Où peuvent-elles conduire ? L’histoire l’explique assez bien. Il y a, comme on dit, jurisprudence en ce domaine. Voilà la vraie question qui se pose aujourd’hui…
Manuel Valls a du pain sur la planche... |
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