Depuis quelques semaines, le Service départemental d’incendie et de secours est sur le qui-vive.
En effet, la sécheresse qui sévit a entraîné le classement du massif forestier du Sud Saintonge en " risques sévères". Les incendies s’y succèdent - La Clotte, St-Martin de Coux, Clérac - et maintenant Montendre où un feu s’est déclaré jeudi matin en bordure de route, au lieudit « La lande des Sauzes », non loin du Grenouillon. Le vent soufflant fort, les flammes se sont rapidement propagées dans les broussailles, certains bois n’ayant pas été nettoyés depuis la tempête.
D’importants moyens de défense, dont une vingtaine de casernes de Charente-Maritime (150 pompiers environ), ont été déployés afin de combattre le violent sinistre. Les départements de Gironde, Charente et Dordogne sont venus en renfort. Deux canadairs, basés depuis une quinzaine de jours à Bordeaux en raison de la situation, ont protégé les villages menacés par le brasier, du côté de l’Enclouse et de la Métairie neuve, non loin du domaine de Bessac, propriété de la famille du maire de Montendre, Bernard Lalande.
« Nous avons fait descendre sur Jonzac des hommes de la Rochelle et des stagiaires de l’Ile de Ré afin de rester opérationnels sur la Haute Saintonge, compte tenu que la majorité des équipes se trouvait sur Montendre » explique le capitaine Kerdoncuff, responsable de la communication au SDIS. Désormais, les incendies sont gérés directement du PC de La Rochelle, ce qui permet de visualiser rapidement les moyens à mettre en place, d’avoir une bonne réactivité et un maximum d’engagement sur le terrain.
Le feu a été circonscrit en début d’après-midi. Afin d’éviter tout nouveau départ, des pompiers sont restés sur place durant la nuit de jeudi à vendredi. En effet, les vastes landes de Croix Gente sont proches de la route Montendre-Vallet. Sur une superficie de 50 hectares, les soldats du feu, dont nous saluons le courage, sont parvenus à sauver 25 hectares de forêt.
Il est heureux que la centrale photovoltaïque n’ait pas encore été construite car les plaques grises auraient vraisemblablement eu chaud. Si les flammes n’ont fait aucune victime, elles ont détruit par contre faune et flore protégées par Natura 2000 dont un paillon rare, le fameux fadet des Laîches. On ignore pour l’instant si les causes de cet incendie sont criminelles. Une enquête a été ouverte par la gendarmerie.
Un épais brouillard de fumée a envahi les habitations.La population, inquiète, n’a pas été évacuée.
Les flammes, poussées par le vent, se sont rapidement propagées...
Cent cinquante sapeurs-pompiers sont intervenus, sans compter les renforts extérieurs.
Les canadairs ont protégé les hameaux menacés par les flammesPhotos Nicole Bertin
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