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dimanche 16 mai 2010
• Gérard Potennec :
« Quand un maire a la moitié
du conseil contre lui,
il doit se poser des questions »…
Proche de Didier Quentin depuis de nombreuses années, Gérard Potennec a choisi de se présenter sur une liste opposée au député maire que conduit l’adjoint aux sports, Jean-Michel Denis. Il explique les raisons de son choix.
La démission de onze conseillers vous a-t-elle surpris ?
Oui et non parce que Didier Quentin a demandé à ses colistiers de démissionner alors qu’il reste en place. Nous supposons qu’il veut bénéficier de la logistique municipale pour sa campagne. Nous aurions préféré une démission collective. En l’attente de la nouvelle élection, la ville de Royan aurait été gérée par des administrateurs, dans le calme, en plein accord avec les élus.
Vous êtes pourtant un proche de Didier Quentin avec qui vous avez été élu en 2008 !
Notre proximité est beaucoup plus ancienne. J’ai été élu à Royan pour la première fois en 1983 avec Dominique Bussereau sur la liste que conduisait Jean-Noël de Lipkowski. Didier Quentin était alors directeur des relations internationales de la ville de Paris. En 1989, j’ai fait une pause. Je suis revenu en 1995 avec Didier Quentin, cette fois, et notre liste a été battue par celle de Philippe Most. Nous avons été six à être élus, composant une opposition de droite au maire RPR. En 2001, je suis reparti avec Philippe Most et en 2008, je figurais sur la liste de Didier Quentin qui a gagné les élections municipales. Que se passe-t-il aujourd’hui ? Dès le départ, nous avons senti que Didier Quentin avait allié des anciens et des nouveaux qui ne s’entendaient pas. Nous étions souvent écartés des commissions, les mandatures précédentes étaient critiquées et les attaques personnelles fusaient. Nous n’étions pas écoutés. Le verre a débordé avec le déficit du compte administratif alors que nous avions un excédent de 3 700 000 euros. Nous avons voté contre le budget de Didier Quentin en raison de sa mauvaise gestion, de ses choix et ses dépenses improductives. Il est toujours difficile de découvrir dans la presse les engagements pris par l’équipe à laquelle vous appartenez. Quand la confiance disparaît, le dialogue n’est plus possible.
Dans un tract, Didier Quentin évoque « un véritable système bien souvent à la limite des règles de gestion légales ». Comment ces attaques sont-elles perçues ?
Il est mal placé pour parler. Durant les campagnes, il se dit tout et n’importe quoi. Pour moi, il n’y a pas d’élu qui serait à la limite de la légalité. Certaines personnes envisagent d’ailleurs de porter plainte.
Quel est le nombre de listes ?
Pour l’instant, on en compte deux. Celles de Didier Quentin et la nôtre, d’intérêt général, qui regroupe les personnes qui se sont mobilisées contre la gestion du maire. Conduite par Jean-Michel Denis, elle compte des gens de toutes sensibilités. Il s’agit d’une liste apolitique. Didier Quentin a la moitié du conseil contre lui et il doit se poser des questions. Il y aura aussi une liste de gauche.
Comment se déroule la campagne ?
Après la lettre de Didier Quentin qui a des griefs contre nous, le climat va se durcir. Nous n’entrerons pas dans son jeu car nous voulons une campagne propre. Nous ne l’avons pas trahi, nous n’avons plus confiance en lui pour gérer la ville, c’est tout. Les électeurs trancheront. On ne peut pas gérer une mairie par portable. Nous avons besoin d’un maire à plein temps et à l’écoute.
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