Léo Niel nous ouvre son atelier... |
De retour en Saintonge, il est entré dans la phase pratique. Les supports qu’il utilise sont des bois ou des matériaux de récupération à qui il offre une seconde jeunesse. Porteuse d’une histoire, chaque pièce est appelée à se « régénérer ». Sur ces surfaces minutieusement orchestrées, il pose les tesselles aux couleurs éclatantes et les combine selon le motif choisi.
Le morceau initial est un carré qui sera fragmenté grâce à différents outils, du diamant à la pince à couper, en passant par la meuleuse qui a son importance. Chaque tableau s’insère dans un environnement naturel, une priorité pour Léo Niel qui favorise le retour aux origines. L’effet donné par les morceaux de verre agencés est tantôt figuratif, tantôt géométrique, clin d’œil au temps d’avant quand l’homme initial traçait des lignes sur le chemin de la connaissance. Style épuré, cailloux semés, ornements, forêt multicolore, constellations. « Je peins avec du verre » avoue-t-il, en quête d’équilibre et d’harmonie, sans oublier l’indispensable part de mystère. Il aime aussi inventer des personnages amusants résultant de savants assemblages.
Bois et mosaïque |
A ses côtés, sont présentées les œuvres d’Issaka Gandema. Il est né à Koudougou dans une grande famille de bronziers du Burkina Faso. Son père, Seydou Gandema, lui a transmis la tradition du geste et la façon dont on dompte le métal en fusion pour en obtenir la forme souhaitée. Ses sculptures sont reconnaissables à leurs silhouettes élancées, à la légèreté du mouvement et la grâce altière des personnages. Il aime aussi mettre en scène des univers plus intimes ou des animaux.
Présent dans la région en plusieurs occasions (festival Plein Sud de Cozes, exposition à Saint-Georges de Didonne), il donne à ses créations des envies de liberté tout en valorisant la culture ancestrale de son pays. Chacune témoigne de cette richesse, porte ouverte sur des latitudes que le public reçoit comme un message. Issaka Gandema organise régulièrement des stages d’initiation à la technique de la cire perdue.
Issaka Gandema (ici au Festival Plein Sud de Cozes) |
• Au sujet des sculptures d’Issaka Gandema : « Les visiteurs sont surpris. Certains pensent que le domaine de la fonderie est uniquement réservé à l’industrie. Issaka démontre qu’elle est présente dans le domaine de l’art ».
• Léo Niel a rejoint l’association Talents d’artisans qui propose des expositions sous les halles de Montendre.
Grâce à la mosaïque, une porte peut prendre une autre dimension ! |
La préparation des tesselles demande patience et minutie |
Des couleurs magnifiques ! |
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