lundi 30 avril 2012

Django Reinhardt à Expiremont

On pensait que Swing Home Trio ferait passer un très bon moment aux spectateurs des Culturales d'Expiremont pour ce concert du 21 avril. On s'était trompé ! 



Ce fut un évènement d'une très grande qualité et les qualificatifs entendus en fin de concert étaient "époustouflants", "fantastiques" ou "exceptionnels". Et pourtant, le public venu en nombre malgré le temps peu clément, était composé de fins connaisseurs du jazz manouche. Il fut littéralement transporté pendant une heure et demie par la virtuosité et le brio de Bruno Debord à la guitare, Frédéric Lemoussu à la guitare rythmique et Hugues Mathe à la contrebasse, ce dernier étant à plusieurs reprises applaudi pour ses solos "extra-terrestres". Tous les morceaux joués étaient signés Bruno Devord, soit sur des arrangements de Django Reinhardt, soit sur des compositions originales, largement inspirées par le grand guitariste gitan.

Non, Django Reinhardt n'est pas mort, il est vivant : la preuve, il était samedi soir 21 avril à Expiremont !!! Une très belle première pour la saison 2012 des Culturales.

M. Blier, Président des Culturales


Montée du Front National
en Haute-Saintonge

Globalement, en Charente-Maritime, Nicolas Sarkozy (28,12%) et François Hollande (28,45%) sont au coude à coude. Jean-Luc Mélenchon (10,38%) est largement devancé par sa rivale du FN, Marine Le Pen (17,44%). En 2007, c’est François Bayrou qui avait enregistré 17%. Cette fois-ci, il n’est qu’à 9%. Les Verts sont à niveau très bas (2,21%), un score intimement lié à la candidate Eva Joly. L’ancienne magistrate n’a pas vraiment convaincu les électeurs écologistes. 



Pas d'âge pour assister aux élections !
• Saintes : Les trois cantons de Saintes sont favorables à François Hollande, ce qui est habituel (moyenne de 30%). Sarkozy fait son meilleur score sur Saintes Nord (25,72%) et Marine Le Pen sur Saintes Ouest (17,48%). Sur Saintes Est, Chaniers, la commune de Xavier de Roux mais aussi de Catherine et Jean-Yves Quéré (PS), a donné la préférence à Nicolas Sarkozy (674) contre 629 voix à François Hollande. Marine Le Pen y obtient 482 voix.

• Pons : Canton globalement favorable à l’UMP. A Pons, François Hollande (686) devance Nicolas Sarkozy (624) et Marine de Pen (491). Dans les communes de Belluire, Bougneau, Brives, Fléac, le Front National obtient le meilleur score. Nicolas Sarkozy arrive en tête dans dix communes ; François Hollande dans cinq (Avy, Pons, Saint-Seurin de Palenne, Saint-Sever, Salignac sur Charente). A Bougneau, Hollande et Sarkozy sont à égalité (83).

• Jonzac : Canton globalement favorable à François Hollande avec une majorité socialiste dans les communes de Jonzac, Agudelle, Ozillac, Saint-Germain de Lusignan, Saint Médard et Saint-Simon de Bordes. Marine Le Pen arrive en tête à Chaunac, Fontaines d’Ozillac et Moings. Nicolas Sarkozy est majoritaire dans onze communes.


• Montendre : Canton très favorable à François Hollande. Sarkozy arrive en tête à Chartuzac, Pommiers Moulons, Rouffignac, Sousmoulins. A Chamouillac et Corignac, le Front National devance l’UMP. • Montlieu : Même cas de figure qu’à Montendre avec une nette avance pour la gauche. Seule la commune d’Orignolles donne la majorité à l’UMP. Par contre, Bédenac et Bussac-Forêt affichent leur préférence pour Marine Le Pen.




• Montguyon : Grosse percée du Front National à La Barde, La Clotte, La Génétouze, Le Fouilloux et Saint Pierre du Palais. Globalement, le Front national obtient un pourcentage plus important que l’UMP (22,83% contre 25,25%). François Hollande est en tête à 27,41%.

• Cozes : Avance incontestable de Nicolas Sarkozy (32,52%) contre François Hollande (22,28%). Marine Le Pen est juste derrière (22,17%). • Saint-Genis de Saintonge : Là encore, grosse avance de Nicolas Sarkozy (28,79%) sur François Hollande (23,76%). A Saint-Genis, François Hollande est majoritaire, de même qu’à Clion. Saint-Fort reste fidèle à Nicolas Sarkozy.

• Mirambeau : Beau score de Marine Le Pen (24,88%) qui arrive en tête à Boisredon, Courpignac, Mirambeau, Saint-Dizant du Bois, Soubran, Sainte-Ramée, Saint-Georges des Agouts, Semillac et Semoussac. Nicolas Sarkozy y est globalement majoritaire (26,74%). François Hollande atteint 23,10% avec une majorité à Nieul le Virouil.

• Archiac : Avance de Nicolas Sarkozy (28,77%) sur François Hollande (23,73%). Bizarrerie, la commune de l’ancien conseiller général Michel Lachaize place Marine Le Pen en tête avec 98 voix.

• Gémozac : Majorité pour Nicolas Sarkozy (29,05%) contre François Hollande (24,01%). Marine Le Pen arrive en tête à Villars en Pons.

Hollande, premier de cordée
Sarkozy se fait un bleu Marine

Les sondages pensaient avoir tout révélé. Résultats affichés sur la toile avant même le dépouillement. Ils n’avaient prévu ni la participation, massive, ni une arrivée aussi fracassante de Marine le Pen sur la scène politique.  

Il a sauvé les meubles. 1,4 point derrière François Hollande, celui que les Français désabusés voulaient chasser a limité la casse. En 2007, il était arrivé sur l’estrade en semant des paroles d’espoir, dont la plus célèbre est restée dans les mémoires : « mes chers compatriotes, vous travaillerez plus pour gagner plus ». On aurait dit une oraison jaculatoire !
Le candidat Sarkozy les avait convaincus qu’il pouvait, d’un coup de baguette magique, améliorer leur ordinaire. Ils l’avaient cru. Depuis, les crédules ont déchanté : ils ont travaillé plus et se sont appauvris. La crise est passée par ici et repassera par là, dit-on. Conséquence, dimanche dernier, Nicolas Sarkozy a perdu 1,69 million de voix. Disparues au coin de la rue ! Loin des 31,18 % enregistrés en 2007, il n’a réuni que 27,18 % des suffrages au premier tour. En tombant, il s’est fait un bleu Marine, mais il participera au second tour. Pour l’UMP, n’est-ce pas l’essentiel ?

Et par ordre d'arrivée au premier tour : François Hollande, Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon
Marine Le Pen frôle les 18 %. Souriante, la fille de son père a décomplexé le Front National en le présentant comme un parti acceptable. Elle a recueilli les voix des mécontents, de ceux qui « n’en peuvent plus de la grande finance et du diktat européen ». La Gauche a pourtant tout essayé pour diaboliser le Front National qu’elle qualifie régulièrement de fasciste. Rien n’y fait, il se renforce. La cause en est simple : tous les électeurs du Front National ne sont pas des admirateurs de l’extrême droite détestant les étrangers. Loin s’en faut !
Parmi eux, il y a les nostalgiques des Trente Glorieuses, des ruraux qui verraient d’un mauvais œil l’arrivée de kolzhozes, des habitants de banlieues qui craquent devant la violence et les trafics de drogue, des jeunes qui triment pour subsister, des salariés qui ont perdu leur travail et des gens aisés qui ont peur d’être dépossédés. Finalement, une France ordinaire qui craint des lendemains difficiles. « L’avenir semble bouché et le vote FN n’est pas étonnant. Pendant des décades, les Français ont vécu sur un petit nuage en ne se privant de rien. Ils se sont endettés. Depuis, la croissance n’est plus au rendez-vous. On leur parle de rigueur, d‘augmenter les impôts, de se serrer la ceinture comme les Grecs ou les Espagnols qui vivent un vrai drame. Ils réagissent par un vote contestataire » souligne Caroline, une trentenaire.
Le 26 avril, Marine le Pen est apparue comme une réponse plausible à leurs angoisses : avec 6,42 millions de voix, elle fait presque le double de son père en 2007 et dépasse le score qu’il avait obtenu en 2002 (4,8 millions de voix) quand il a devancé Lionel Jospin (PS).

Bien que (très) déçu face au Front National, Jean-Luc Mélenchon ait ravivé les forces du parti communiste. Il n’a pas changé l’eau en vin, mais il a ressuscité la fameuse société des égaux qui séduisait les intellectuels dans les années 60. Depuis, le mur de Berlin est tombé…
Avec 3,98 millions d’électeurs (11,11 %), le tribun du Front de Gauche a multiplié par 5 les résultats enregistrés par Marie-George Buffet en 2007 et largué ses petits camarades, Nathalie Artaud et Jacques Poutou.

Le grand perdant de ce scrutin est François Bayrou. En passant de 18,57 % en 2007 à 9,13 %, la chute est dure. Son programme, pourtant intéressant, n’a pas convaincu en cette période de doute. Par ailleurs, le flou qui entoure le Modem quant à ses futures alliances a pu détourner certains électeurs qui se demandent si ce parti est à gauche ou à droite. F. Bayrou n’est donc plus le troisième homme de la campagne. Cependant, ses voix ne sont pas à négliger pour le second tour…

Le grand gagnant, par contre, est François Hollande. S’il est élu le 6 mai, il achèvera une longue tournée électorale commencée avec les Primaires socialistes. Critiqué par son propre camp à cette époque, il aura démontré à ceux qui en doutaient que sa « mollesse » n’était qu’une apparence ! Sa vraie performance tient surtout dans la réconciliation ou plutôt dans « la fédération » des courants du Parti socialiste, qui ont barré le chemin à son ex-compagne en 2007. Les éléphants, ça trompe énormément. Ségolène Royal s’en est aperçue…
En totalisant 28,63 % des suffrages, François Hollande est le premier de cordée. Au second tour, il bénéficiera, entre autres, du soutien des Verts, des Radicaux de gauche et d’une grande partie de l’électorat de Jean-Luc Mélenchon. Rien n’est jamais joué, c’est pourquoi il fait preuve de prudence malgré le bon score annoncé par les sondages.

« Le second tour reste ouvert » assurent les militants UMP. Les deux camps battent donc la campagne avec un rendez-vous qui pourrait être tumultueux le 1er mai à Paris. Le muguet ne sera pas seul à y faire tinter ses clochettes !

• Commentaires électoraux 

• La stratégie du FN, faire battre l’UMP ?
Le Front National risque de jouer les trouble-fêtes aux Législatives. En se maintenant sur les circonscriptions quand il en aura la possibilité, les triangulaires favoriseront l’élection des candidats socialistes. La Gauche aura tous les pouvoirs, Gouvernement, Assemblée, Sénat. Si elle vient à mécontenter les Français, le FN pourrait alors apparaître aux yeux de certains électeurs comme une alternative possible.

 • En 2012, l’abstention a été plus forte qu’il y a cinq ans : 20,53 %, soit 9,4 millions de personnes, contre 16,03 %, soit 7,13 millions. Au final, il y a eu légèrement moins de votants en 2012 (36,58 millions) qu’en 2007 (37,25 millions).

• L’important, c’est le report !
Les électeurs du Front National voteraient à 60 % pour Nicolas Sarkozy, 18 % pour François Hollande et 22 % s’abstiendraient. 86 % des électeurs de Jean-Luc Mélenchon se reporteraient sur François Hollande, 1 % sur Nicolas Sarkozy, 11 % s’abstiendraient. Les électeurs du Modem se répartiraient en trois parties, un tiers pour le parti socialiste (33 %), un tiers pour l’UMP (32 %) et un tiers s’abstiendrait (35 %).

• Que pèse l’Extrême droite en Europe ? L’extrême droite en Europe : Autriche 28,2 %, Suisse 26,6 %, Norvège 23 %, Finlande 19 %, Hongrie 16,67 %, Pays-Bas 15,45 %, France 17,90 %.

Bernard Lévêque :
« Avec la Haute Saintonge,
j’ai vécu une belle aventure professionnelle » !

Avec l’édition numéro 17 du journal La Haute Saintonge, se termine la carrière professionnelle de Bernard Lévêque, directeur de cet hebdomadaire depuis près de quarante ans. Une belle réussite dans la presse de province puisque ce titre est le premier en tirage des hebdomadaires du groupe Sud-Ouest. 

 L’heure de la retraite a sonné. Difficile à croire. On se dit que ce n’est pas encore fini, que le temps retiendra son souffle. Et pourtant, le 30 avril, Bernard Levêque, directeur du journal la Haute Saintonge, fera valoir ses droits à la retraite. Retour sur cette belle aventure faite de courage et de détermination.
 
Bernard Lévêque : Quarante ans dans la presse hebdomadaire régionale !
Une famille d’imprimeurs 

Bernard Lévêque est né après la deuxième Guerre Mondiale, dans une famille d’imprimeurs. À Jonzac, qui ne connaît pas l’imprimerie Lévêque implantée boulevard Denfert Rochereau, en face de la Caisse d’Épargne ? En 1909, Gaston, son grand-père, a racheté « l’Écho de Jonzac », l’ancien organe bonapartiste du baron Echassériaux, un élu qui a largement compté dans le paysage politique saintongeais. Il l’a débaptisé pour l’appeler « Le courrier de Jonzac ».
 Son fils Pierre en a hérité. Soucieux de le moderniser, il l’a transformé en « Voix Jonzacaise ». Bernard, l’un de ses fils, lui succède en 1974. Il a abandonné son métier (contrôleur dans les PTT) pour reprendre l’entreprise familiale. Un acte à souligner car ce courage, teinté d’audace, a souvent caractérisé son comportement. Il tente l’aventure du privé quand d’autres auraient privilégié la sécurité qu’offre le fonctionnariat !

 Il revient donc à Jonzac où il retrouve cette imprimerie chère à son cœur. Il faut avoir connu ces ambiances particulières, le bruit rythmé des Ofmi, les grincements de la presse Heidelberg, les odeurs d’encre flottant dans l’air et les papiers jonchant le sol près du massicot pour comprendre combien cet univers est passionnant.
Avez-vous déjà vu des casses contenant de minuscules lettres en plomb ? Assemblées une à une (les typographes avaient une étonnante dextérité), elles formaient des phrases, puis des articles entiers. Quand l’ensemble était composé, on posait « les formes » sur le marbre pour effectuer les corrections. Il en était de même pour les affiches et autres documents.

 La Haute-Saintonge 

Quand il reprend le journal familial, Bernard Levêque voit éclore le nouveau territoire de Haute-Saintonge qui s’étend de Jonzac à Saint-Aigulin. Il est porté sur les fonts baptismaux par le conseiller général de Jonzac, Claude Belot. Historiquement, cette entité géographique n’existe pas, sa création remonte donc au XXe siècle !
Pour coller à l’actualité, le nouveau titre du journal coule de source : ce sera « La Haute Saintonge » et les informations seront étendues à ce périmètre. Jusque-là, le journal de l’imprimerie Lévêque n’allait guère au-delà de la région de Jonzac ! Autrement dit, la surface rédactionnelle est appelée à s’agrandir.
Bernard se pique au jeu : ce journal l’intéresse, il a envie de le faire vivre et prospérer. Dire que tout se déroule selon ses plans serait erroné. En effet, à cette même époque et fait rarissime dans la presse de province, un autre titre voit le jour sur Jonzac. Il s’agit de « Saintonge hebdo » que lance Serge Cecarello, un ancien apprenti de Pierre Lévêque. Durant des décades, les deux titres concurrents se livrent une bataille acharnée. En découle une émulation qui, loin de les affaiblir, leur donne l’envie de progresser. Aujourd’hui, Serge Cecarello sourit à l’évocation de ce passé tumultueux : « quand on est jeune, on déplace des montagnes ! Malgré cette rivalité, j’ai toujours eu le plus grand respect pour la famille Lévêque ».

Précurseur, Bernard avait bien senti que d’importants changements allaient s’opérer autour de la saisie des textes et de l’impression. Il achète une linotype, combinaison de machine à écrire et de micro fonderie imaginée aux États-Unis (composition chaude). Un clavier permet de composer une ligne de texte complète en un seul bloc de plomb. La révolution technologique est en marche. Elle se poursuit avec les photocomposeuses qui offrent des textes impeccables sur le papier après développement. Ils sont ensuite filmés au laboratoire pour le montage. Ce dernier s’effectuait généralement le mercredi soir dans une joyeuse ambiance boulevard Denfert Rochereau. Le tirage et la mise sous bandes des journaux avaient lieu dans les locaux de l’imprimerie.

L’étape suivante, importante, salue l’arrivée des premiers ordinateurs en 1986. Novateur, Bernard réalise que l’imprimerie, qui n’avait guère évolué depuis Gutenberg, est en profonde mutation. Quand les premiers Macintosh sont installés à Jonzac, le journal entre dans l’ère de la modernité. Certes, nous ne sommes pas encore aux écrans plats ! L’ordinateur est gris, il ressemble à une boîte avec un écran. Son avantage est de posséder une mémoire de sauvegarde (disquette utilitaire), ce qui évite aux journalistes de perdre leur travail. Durant toute sa carrière, Bernard Lévêque est resté fidèle à la pomme de Steve Jobs ! Aujourd’hui encore, le journal est équipé avec du matériel Apple.

Un tirage multiplié par 20 depuis 1974 

Avec le temps, la Haute Saintonge a pris son envol et son nombre de pages s’est étoffé. En 1974, le journal ne tirait qu’à 500 exemplaires. Son rachat, par le groupe Sud-Ouest à la fin des années 80, lui a permis de s’étendre et de disposer de moyens indispensables à son essor. Chaque canton dispose d’un correspondant sur les secteurs de Jonzac, Saint-Genis, Archiac, Mirambeau, Cozes, Montguyon, Montlieu, Montendre, Gémozac, Saintes et Pons.

Au sein du groupe SEPL, la Haute Saintonge a conservé le tirage le plus important. Deux ans de suite, elle a eu la chance de dépasser les 10 000 exemplaires vendus par semaine. Aujourd’hui et même si la crise a affecté de nombreux titres, Bernard Lévêque peut être satisfait de quitter un journal qui garde la tête hors de l’eau au sein des hebdos que dirige Philippe Delavaud. En effet, ce groupe réunit l’Hebdo de Charente-Maritime, le Journal du Médoc, le Résistant à Libourne et La Haute Gironde à Blaye (qui a d’ailleurs été créée par Bernard Lévêque en 1988).

Avec le départ de Bernard Lévêque, une page se tourne. Pas seulement parce qu’il quitte un titre bien connu, mais aussi parce qu’il y a laissé une empreinte. Sa patte, sa plume, vraie, originale et talentueuse, celle qu’on avait plaisir à lire.

L’équipe de La Haute-Saintonge - dont certains membres l’accompagnent depuis un bon bout de chemin - le remercie pour son engagement au sein d'un journal dans lequel elle s’est toujours sentie à sa place et à l’aise. Bernard Lévêque était un patron à part, celui qui souhaitait d’abord accomplir son projet dans une ambiance fraternelle, comme l’avaient fait avant lui ceux qui lui avaient transmis le flambeau, son grand-père, Gaston, et son père, Pierre.

Nicole Bertin


 Avec les correspondants de la Haute Saintonge. On reconnaît de gauche à droite Rémi Marquizeau (Montendre), Gérard Mounier (Mirambeau), Daniel Bougès (Archiac), Michel Richard (Pons), François des Mesnards (Saintes), Joëlle Daoudal (Montlieu), J. Isambert (Saint-Genis), Gilbert Chevallier (Gémozac), Bernard Lévêque, directeur de la publication et rédacteur en chef, Daniel Salmon (Jonzac). Manquent sur cette photo Nicole Bertin, rédactrice en chef adjointe, Sophie Charrier-Tardy (Saintes), Armelle Sageot-Chomel (Montendre), Jacky Berthelot (Saint-Genis) et François Hubert (Cozes).

dimanche 22 avril 2012

Présidentielles :
Hollande en tête à Jonzac


C'est donc un duel classique UMP/PS qui opposera le 6 mai prochain François Hollande à Nicolas Sarkozy. Le Front National, qui totalise un score important, comptera lourdement dans la balance, sans compter les voix de Jean-Luc Mélenchon (Front de Gauche). Ces quinze jours seront donc très animés et nous attendons avec impatience le fameux débat télévisé...

Les résultats à Jonzac : Inscrits 2701, votants 2023, nuls et blancs 41, exprimés 1982, soit 73,38% de participation

Résultats : Eva Joly 38, Marine Le Pen 257, Nicolas Sarkozy 547 (27,60%), François Hollande 661 (33,35%), François Bayrou 233, Jean-Luc Mélenchon 171, Philippe Poutou 27, Nathalie Artaud 7, Nicolas Dupont-Aignan 35, Jacques Cheminade 6

Portes ouvertes
aux Thermes de Jonzac


Dimanche 29 avril prochain, se dérouleront les traditionnelles portes ouvertes des Thermes de Jonzac (rhumatologie, voies respiratoires, phlébologie). 
Des visites commentées et gratuites auront lieu de 13 h 30 à 18 h. 

L'une des piscines de Thermes de Jonzac
 Venez découvrir les derniers aménagements, les nouveautés 2012 et profitez de l’offre spéciale de cette journée, soit 10% de remise sur l’achat de bons cadeaux. Formules de remise en forme à partir de 49,50€. Aqua Délices, par exemple, comprend un modelage aux huiles essentielles de 45 minutes à partir de 85,50€. Georges Favre, directeur, et son équipe vous attendent nombreux.

Georges Favre, directeur
 Contact : 05 46 48 59 59
Domaine d’Heurtebise (route d’Ozillac) à Jonzac.

Saint-Seurin d’Uzet : 

Le retour du caviar
et de la Maison Prunier


Lors des Rencontres Estuariennes organisées à Saint-Seurin d'Uzet le week-end dernier, l'Association Patrimoine Saint-Seurin d'Uzet a annoncé que la maison Caviar House et Prunier lui confiait les bâtiments de l'ancienne auberge de l'esturgeon, propriété de Pierre Bergé (maison Prunier) et le soin d'y réaliser le projet d'une auberge-musée du caviar et de l’esturgeon.

Autrefois, l'esturgeon était l'une des richesses de l'Estuaire de la Gironde
Son président, François Delaunay, a lu un courrier de Laurent Sabeau, directeur de Prunier Manufacture France, confirmant cette nouvelle. Evelyne Delaunay, qui a fait avancer le dossier depuis presque quatre ans, a expliqué comment le projet avait finalement abouti. Elle a insisté sur ce qui l'a fait avancer : la volonté forte, qui s'est exprimée parmi les habitants de voir revivre et se développer ce lieu et son histoire, l’a emporté.

Création du Centre pénitentiaire de Fontenet

Dominique Bussereau, président du Conseil général, réagit à la lettre de Catherine Quéré, députée de Saintes/Saint-Jean d'Angély au sujet de cette future prison...

Catherine Quéré, candidate du parti socialiste aux élections législatives a récemment adressé une lettre à l’attention des habitants de la 3e circonscription. Dans ce document politique, il est fait mention d’interventions de la députée sortante sur le territoire notamment en faveur de « l’implantation du centre pénitentiaire en Saintonge, à Fontenet et non à La Rochelle ».

Dominique Bussereau nous prie d’insérer :

 « Je souhaite rappeler à Madame Quéré que cette réalisation contribuant à l’aménagement du territoire est le fruit d’un travail mené par le Conseil Général, les élus de la majorité départementale, le Maire de Saint-Jean d’Angély et l’Etat. Mme Quéré est arrivée largement après la bataille.
 J’ai rencontré, à plusieurs reprises, Michel Mercier, Garde des Sceaux qui, le 5 mai 2011, a confirmé la création de la prison de 360 places à Fontenet dans le canton de Saint-Jean d’Angély. Cette construction est prévue sur l’ancien site militaire de Fontenet, propriété du Conseil Général. Cet important chantier va générer effectivement pas moins de 40 millions € en termes de retombées économiques et plus de 300 emplois directs. Il débutera à partir de 2014 ; l’ouverture du centre se fera, progressivement en 2016, avec le transfert des détenus des établissements de Rochefort et de Saintes.

 Mais, en cas de victoire du candidat socialiste à la Présidentielle, des menaces planent sur le projet. Jean Rouger, Maire PS de Saintes a affirmé que « le choix de l’implantation serait remis en cause si la gauche venait à remporter les élections présidentielle et législatives ». La déclaration, du 2 mars dernier, de Mme Ségolène Royal, candidate aux législatives sur la circonscription de La Rochelle-Ré laisse planer un certain doute, « préférant une implantation sur l’agglomération rochelaise ».
 Aussi, j’invite Catherine Quéré à œuvrer et à s’investir véritablement en faveur du projet de Fontenet au sein du Parti socialiste notamment ».

Dominique Bussereau :
« Nous sommes dans l’une des élections les plus incertaines de la Ve République »

Tour d’horizon avec Dominique Bussereau, président du Conseil général, à quelques jours de de l’élection présidentielle…

Dominique Bussereau (à droite) lors de la pose de la première pierre de l'EHPAD de Montguyon
En tant qu’ancien membre du gouvernement, quel regard portez-vous sur la Présidentielle 2012 ? La presse anglaise et allemande déplore nos thèmes de campagne qui occultent l’Europe en particulier. Qu’en pensez-vous ?

C’est une élection d’un genre nouveau puisque l’un des candidats est le président sortant. Dès le départ de la campagne, il a été donné comme challenger tandis que son principal adversaire, François Hollande, apparaissait comme favori. Nous n’étions pas dans ce cas de figure en 2007.
Nicolas Sarkozy a eu un travail important à faire pour se mettre dans la course. Les sondages placent François Hollande devant Nicolas Sarkozy au second tour. Il existe tout de même de nombreuses interrogations autour de Jean-Luc Mélenchon, François Bayrou et des choix que feront les électeurs le 6 mai. Nous sommes dans l’une des élections les plus incertaines de la Ve République.

• On parle de François Bayrou, futur Premier ministre de Nicolas Sarkozy s’il est élu ?...

Je connais Nicolas Sarkozy depuis 1975 et François Bayrou depuis 1985. Imaginer qu’ils puissent travailler ensemble sur un plan théorique est possible. Toutefois, en raison de leurs tempéraments respectifs, ce serait certainement une cohabitation de caractère difficile.
Bien sûr, je souhaite qu’au second tour, François Bayrou n’appelle pas à voter François Hollande. Le président du Modem aurait alors du mal à se positionner entre le PS et Jean-Luc Mélenchon soutenant François Hollande. Pour l’instant, François Bayrou préfère maintenir le suspense, ce qui peut se comprendre…

• Comment se déroule votre campagne législative sur la circonscription Jonzac/Royan ?

Elle commencera le 9 mai, après les élections présidentielles. La première réunion se tiendra à Agudelle et je terminerai le 16 juin.
Sur le terrain, il ne règne pas de tension particulière. Les hommes et les femmes qui se lancent dans une campagne méritent le respect parce que c’est un effort personnel très important. Je vais faire le tour des 167 communes qui composent la circonscription. Aucune personnalité nationale ne viendra. Par habitude amicale, il y aura à Pons, entre les deux tours, une réunion avec Jean-Pierre Raffarin. Cela lui rappellera celle qu’il avait faite quand il était Premier Ministre en 2002. ! Pour le reste, le dialogue avec les habitants sera privilégié.

• Il est difficile de ne pas aborder les problèmes intercommunaux, le rapprochement entre les CDC de Pons et Jonzac étant freiné par plusieurs communes du canton de Pons qui veulent rejoindre la future CDA de Saintes…


Je souhaite qu’il y ait une forte intercommunalité autour de Saintes, comme celle qui s‘est créée depuis longtemps autour de Jonzac et de Royan. Les problèmes frontaliers du fleuve Charente, du côté de Montils, Rouffiac, Brives et Salignac doivent se résoudre. Je fais confiance au bon sens de Claude Belot, Daniel Laurent, Jean Rouger et de tous les acteurs pour faire avancer le débat.
A partir du moment où l’on a réussi à fusionner plusieurs Communautés de Communes à l‘échelle d‘un canton à Saint-Jean d’Angély, Il serait anormal qu’on ne trouve pas ici une solution. Toutes ces communes « dissidentes » sont à la fois dans la zone d’attraction de Saintes, Cognac, Pons, Jonzac. Un accord doit être trouvé. Nous y verrons plus clair lors de la prochaine réunion de Commission départementale, en juillet à la Rochelle.

• La réforme des collectivités territoriales a-t-elle des chances d’aboutir ?


Récemment, Nicolas Sarkozy a réaffirmé que l’intercommunalité serait fortifiée. Je pense que les départements n’évolueront pas. Par contre, je ne suis pas très favorable aux conseillers territoriaux qui siègeraient à la fois au Département et à la Région. Les raisons ? Je sens mal les futurs redécoupages qui risqueraient de ne pas coïncider avec les réalités. Le canton tel qu’il existe actuellement est une véritable entité avec une gendarmerie, un collège, parfois une trésorerie.
L’autre point concerne les élus eux-mêmes. Jusqu’à présent, ils viennent d’horizons variés. Absorbé par les charges qu’il aura au Département et au Conseil régional, le conseiller territorial occupera une fonction à plein temps. Dans ce cas, au niveau local, la vie politique se verra priver de personnes qui apportent beaucoup par leur connaissance du terrain.



• Etes-vous toujours favorable à une grande Région Poitou-Charentes Aquitaine ?

En effet, je serais plutôt favorable à de grandes régions. Notre capitale à nous, en Saintonge et en Haute-Saintonge, n’est pas Poitiers, mais Bordeaux. Nous aurions une région Poitou-Charentes Aquitaine qui irait de Chatellerault à la Bidassoa. Par sa superficie, elle équivaudrait aux grandes régions allemandes, espagnoles ou italiennes.
S’il existe aujourd’hui des problèmes entre les Régions et les Départements sur leurs attributions, c’est qu’ils sont trop proches. Le budget du département de la Charente-Maritime est nettement supérieur à celui de la Région. Avec une région Poitou-Charentes Aquitaine, c’est elle qui aurait la prééminence budgétaire.

Pour résoudre les problèmes de sécheresse, le Département va créer des réserves de substitution ? Où en est ce projet ?

Les nouvelles réserves ne seront pas opérationnelles cet été, mais le principe d’un syndicat mixte a été voté à l’unanimité par le Conseil général. Ce syndicat mixte, qui aura la maîtrise publique, réunira le monde agricole, les Asa, les ostréiculteurs, les défenseurs de l’environnement qui seront appelés à déterminer une politique publique de gestion de l’eau. Les dossiers présentés seront bien ficelés et la légitimité de la puissance publique fera que ceux qui sont opposés à l’irrigation n’auront pas le sentiment qu’on privatise l’eau au bénéfice de quelques-uns. L’eau appartient à tous. Ensuite, elle est répartie entre ceux qui ont des besoins pour travailler. 

• Terminons par l’estuaire de la Gironde. « Papi » fait-il toujours de la résistance ?

Effectivement, nous avons réaffirmé, à la dernière réunion du Smiddest, que la Charente-Maritime, comme le Blayais, ne serviraient pas de vase d’expansion aux éventuelles crues de la région bordelaise. Des modifications du Papi (Programme d’Actions de Prévention des Inondations) assez formelles ont été apportées. Si juridiquement nous devons nous revoir, une rencontre sera organisée à Saint-Fort sur Gironde le 3 mai. Les zones cultivées par les agriculteurs et les marais qui accueillent des troupeaux ne seront pas touchés.

vendredi 20 avril 2012

Jean-Luc Mélenchon,
Marine le Pen :
Quand les extrêmes
font valser la République !


« Ennuyeuses, inintéressantes »,
ainsi sont décrites les élections présidentielles par ceux qui ne militent pas dans un parti. Les intellectuels, réunis sur les plateaux de télé, la classent d‘ores et déjà dans les scrutins qui n’auront pas éclairé le débat. Et pour cause, les thèmes y seraient trop démagogiques et pas assez constructifs.

Cette tiédeur fait le bonheur de la presse anglo-saxonne qui se déchaîne contre le peuple tricolore inapte à gérer la crise. Le chant du coq, autrefois si glorieux, serait-il frappé d’une extinction de voix ? « Les Français vivent sur des vieux clichés de société. Leur réveil sera difficile » soulignent les détracteurs.

D’autres au contraire, tels les futurs électeurs de Jean-Luc Mélenchon, ont retrouvé une nouvelle ardeur dans la lutte finale. Ils iront voter dimanche, eux qui boudaient parfois les urnes. Le tribun en rouge et noir leur parle et les comprend. De son côté, Marine Le Pen reste campée sur ses positions. La rivalité entre le FN et le Front de gauche devrait encore s’accentuer dans les années à venir avec ses deux nouveaux leaders !

Montage réalisé par Jean-Lou Dinand (d'après "La liberté guidant le peuple" d'Eugène Delacroix)
 Malgré l’intense activité que déploient les instituts de sondages, bien malin qui peut annoncer les noms des deux heureux « messies » en tête au soir du 22  avril. Il n’est pas exclu que l’un des extrêmes, entre Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, s’invite au bal. Quoi qu’il en soit, il et elle compteront lourdement dans l’issue du second tour.

Si l’on considère que François Hollande sortira vainqueur de la Présidentielle contre Nicolas Sarkozy, les vraies questions concerneront la répartition des forces de la nouvelle majorité. Si Jean-Luc Mélenchon réalise un bon score, combien de ministres obtiendra-t-il dans le nouveau gouvernement ? On imagine déjà l’âpreté des négociations et la joie des Communistes qui se pensaient relégués au « buffet »  ! François Hollande composera-t-il, comme François Mitterrand, une union plurielle ou privilégiera-t-il ses alliés classiques… et moins révolutionnaires ? Question.

En ce qui concerne les Législatives, le Parti socialiste a conclu un accord avec les Verts (qui vont réaliser un score bien bas alors que l’écologie est dans l’air du temps), les Radicaux de Gauche et le MRC.

Les Verts, présents dans 17 circonscriptions, devraient pouvoir constituer un groupe à l’Assemblée Nationale. Les Radicaux, quant à eux, alignent une douzaine de candidats. « En cas de victoire, pourraient-ils être tentés de composer une formation autonome, alors que, depuis 2002, ils sont apparentés au groupe socialiste ? Pour cela, il leur faudrait de nombreux députés. Dans ces conditions, ne seraient-ils pas tentés de se rapprocher des Radicaux de Jean-Louis Borloo, ami de Jean-Michel Baylet, alors qu’ils partagent beaucoup de liens philosophiques ? » s’interrogent les observateurs.
En Charente-Maritime, par exemple, les PRG aimeraient sans doute voler de leurs propres ailes. Cette attitude pourrait être liée aux désaccords qui agitent le PS depuis que les instances parisiennes ont désigné leurs propres candidats sur deux circonscriptions (La Rochelle, Rochefort) au détriment des élus locaux qui l’ont fort mal pris.

En tout cas, si la Gauche l’emporte, elle bénéficiera d’une situation « rare » en disposant d’une majorité de gauche à l’Assemblée Nationale, au Sénat et dans les Régions. Bien sûr, cette analyse repose sur des si et « avec des si, on pourrait mettre la Charente-Maritime en bouteille » selon l’expression. Par ailleurs, les sondages peuvent se tromper : ils l’ont montré maintes fois dans le passé (en 2002, Lionel Jospin était crédité de 51 % des voix au second tour face à Jacques Chirac. Il fut devancé par Jean-Marie le Pen).

Qu’ajouter sinon bonne chance à tous les candidats pour dimanche prochain. Allez, on leur fait un « poutou » !

dimanche 15 avril 2012

Henri Lathière :
Annoncé mort à 15 h,
ressuscité à 19 h


Henri Lathière va-t-il entrer dans le livre des records ? Sa mort ayant été annoncée jeudi à 15 h, il est revenu à la vie à 19 h. Une macabre histoire qui s’inscrit dans le climat un peu spécial qui entoure la campagne électorale.

Il est des endroits où l’on envoie des cercueils miniatures à ses ennemis. Méthode mafieuse. A Montendre, en Charente-Maritime, on préfère aller droit au but en jetant prématurément dans la géhenne ceux qui n’ont pas l’heur de vous plaire.

L’histoire qui suit est véridique.
Jeudi dernier à 15 h, la Communauté de Communes de Haute-Saintonge, la plus grande de France par son nombre de communes (123), comme le rappelle son président Claude Belot, se réunit à Jonzac au cinéma le Familia. Un film vantant les mérites du terroir doit y être projeté après les débats. Cette perspective vaut aux participants des fauteuils confortables !

Bientôt, une rumeur se répand : l’ancien président du tribunal de commerce de Jonzac et de Saintes, Henri Lathière, serait décédé. Dans la région, cet ancien patron de PME est bien connu. Attentif à la vie politique locale, il s’implique régulièrement dans les campagnes électorales. Comme la nouvelle a été annoncée par un élu montendrais, personne ne doute un instant de sa véracité.

Dès la réunion terminée, les envois de SMS vont bon train. A Montendre, un ami de la famille se rend chez Henri Lathière présenter ses condoléances à son épouse. Attristé, il se présente à la porte et qu’y trouve-t-il ? Une veuve qui paraît bien joyeuse. Surprise. Quand il lui demande où est son mari, elle répond « au jardin ». Un endroit peu indiqué pour un gisant ! Et quand il voit l’intéressé arriver, il comprend qu’un certain nombre de personnes ont été l’objet d‘une bien mauvaise farce, à commencer par lui.

Il se confond en excuses. Henri Lathière n’est qu’à moitié surpris : « on m’a déjà téléphoné à ce sujet ». Il est évident qu’en l’entendant au bout du fil, les « naïfs » ont réalisé que le fameux bruit n’était qu’un mensonge de plus dans la cité des pins.

Ressuscité dans la soirée, Henri Lathière refait donc surface comme par miracle. Ceux qui l’ont cru dans les béatitudes respirent, mais ils n’apprécient guère d’avoir été ainsi manipulés. Et ils veulent des explications…

Quant à Henri Lathière, qui préfère en rire malgré la gravité de l’affaire, il totalise un record. Mort à 15 h, ressuscité à 19 h, il fait mieux que le Christ qui a dû attendre le troisième jour. Les fêtes de Pâques, célébrées dimanche dernier, auraient-t-elles été source d’inspiration ?…

Sous l’if du château d’Ardennes,
le souvenir de Dugua de Mons


Jean-Yves Grenon, ancien ambassadeur du Canada marié à une Jonzacaise, est passionné par ce personnage. Il l’a réhabilité dans l’histoire en rétablissant la vérité : « On parle toujours de Champlain, fondateur du Québec en 1 608. C’est erroné et injuste. Sans Dugua de Mons, cette entreprise française audacieuse en Amérique n’aurait jamais abouti ».

Et d’expliquer : « Contrairement à une croyance répandue, Samuel Champlain était le mandataire de Pierre Dugua de Mons. Lieutenant général de la Nouvelle France de 1603 à 1612, il lui délégua sa lieutenance et lui procura les moyens politiques, matériels et financiers, nécessaires à la réussite de la lointaine et audacieuse entreprise française en Amérique. Auparavant, Champlain avait accompagné Dugua de Mons en Acadie à titre de cartographe de l’expédition. Tous deux étaient désireux de donner des territoires nouveaux à la France et de constituer un empire ».

Le regretté Jean Glénisson, Marie-Claude Bouchet et Jean-Yves Grenon devant la maquette de l'habitation de Champlain en Nouvelle France (musée de Royan)

« Honnête, aimable et persévérant »  : C’est ainsi que ses amis décrivent Pierre Dugua. Il naît en 1 560 à Royan, au château de Mons, dans une famille noble qui possédait jadis le fief « des Châtelars » près de Meursac. Gentilhomme huguenot, sa jeunesse est mouvementée. Après la mort d’Henri III, il sert la cause d’Henri IV et participe à de nombreux combats. Lorsque la paix revient, il est récompensé et obtient le titre de « gentilhomme ordinaire à la Cour du Roi ».

En 1596, il épouse une jeune fille catholique, Judith Chesnel de la Seigneurie de Meux, près de Jonzac. Elle lui apporte une belle dot de 25 000 livres. Cette « manne » va lui permettre de réaliser ses projets. Doté d’une âme d’aventurier, il rêve de découvrir des endroits inconnus, alors que la plupart de Grands du royaume cultivent « leur vaine et lourde paresse ». Dans le domaine maritime, les Français n’ont jamais égalé les Portugais !
Le Nouveau Monde l’attire. Au début du XVIIe siècle, le Roi le nomme lieutenant général en les « terres neuves » d’Amérique. Un bien beau grade pour une réalité à construire !

Il en fallait du courage pour fonder une colonie en ces terres rudes !

Le commerce des fourrures

Il effectue un premier voyage à Tadoussac, à l’embouchure du fleuve Saint-Laurent, en compagnie de Pierre Chauvin, un riche bourgeois d’Honfleur. Il fonde l’Acadie à l’île Ste-Croix, puis Port Royal en 1 605. L’un des objectifs de cette colonisation est d’étendre la foi chrétienne aux populations indigènes. Mais, à l’aspect purement spirituel, s’ajoute le monde des affaires. Pour couvrir ses frais, le sieur de Mons reçoit le monopole, pour une durée de dix ans, du trafic de « pelleteries et autres choses avec les habitants des dites terres ».

Le voici négociant en fourrures, chargé de fonder une colonie française permanente en Amérique du Nord. But ô combien exaltant ! Toutefois, la dureté du climat, ajoutée à une rivalité avec les autres marchands, ne simplifie guère une situation déjà compliquée. Conséquence, Sully lui fait perdre le monopole des peaux…

Il rentre en France

Nullement découragé, il sollicite le Roi afin de créer une nouvelle colonie à l’intérieur du Saint-Laurent, suivant les conseils de son jeune ami Samuel Champlain. L’intéressé l’écoute et lui donne carte blanche.
Deux navires sont armés, des colons volontaires recrutés : l’ensemble dépend d’une nouvelle compagnie commerciale soutenue par deux financiers de La Rochelle. Champlain dispose de tous les moyens (bateaux, hommes, argent) pour mener à bien ce projet commun.
Dugua, quant à lui, reste en France. Plus apte à veiller aux coups bas, il protège les intérêts de l’expédition.
Dans la réalité, Dugua et Champlain ne s’abandonneront jamais. En 1609, quand la colonie est victime de la maladie, Dugua envoie sur place de nouveaux colons. D’autre part, il plaide la cause de Champlain auprès de Louis XIII qui, plus tard, fondera Québec.

L'if sous lequel repose Dugua de Mons à Fléac (17)

En 1610, Dugua de Mons devient gouverneur de Pons. Il trouve la mort le 22 février 1628 au château d’Ardennes, sa propriété de Fléac. Il est inhumé sous un if immense, planté devant la demeure. « Si c’est dans l’adversité qu’on reconnaît les grands hommes de l’histoire, Pierre Dugua de Mons en est un, incontestablement » remarque Jean-Yves Grenon. Un éloge amplement mérité…

Le château d'Ardennes à Fléac sur Seugne

• Marc Lescarbot, poète historien de la Nouvelle France qui embarqua avec Dugua de Mons, avait tenu à célébrer l’illustre saintongeais en lui consacrant ce joli sonnet tiré de son théâtre de Neptune (1) :
De Monts, tu es celui de qui le haut courage A tracé le chemin à un si grand ouvrage Et pour ce, de ton nom malgré l’effort des ans La feuille verdoiera d’un éternel printemps.

1 - Le Théâtre de Neptune de Marc Lescarbot a été composé et interprété à Port Royal en 1606. C’est la première pièce en français.

Des caméras
de vidéosurveillance à Jonzac


Ce sujet a été longuement débattu lors du dernier conseil municipal qui s‘est tenu vendredi soir. L’opposition a voté contre ce projet dont l’enveloppe a doublé. Elle estime que la mairie n’a pas à entrer dans la vie privée des citoyens. Et elle argumente en soulignant que l’insécurité en centre ville n’est pas plus importante aujourd’hui que par le passé.

On ignore donc ce qui a poussé la majorité du sénateur-maire Claude Belot à décider l’installation de caméras de vidéosurveillance en ville. Les mauvaises langues avancent un argument : la femme du premier magistrat aurait reçu récemment à son domicile un paquet contenant une substance malodorante (pour ne pas dire plus), sans adresse de l'expéditeur bien entendu. La présence d’une caméra aurait permis de savoir qui se livre à ce genre de plaisanterie plus que douteuse...

mercredi 11 avril 2012

Evénement maçonnique à Royan


Nos contemporains s’interrogent de plus en plus fortement sur le devenir de l'Homme et de la Société. Ils se confrontent chaque jour à une actualité qui remet en question la notion même de l’humanisme. C'est dans cette perspective que la Grande Loge de France organise à Royan, jeudi 26 avril à Royan, un évènement exceptionnel : La Conférence Publique du Grand Maître Alain-Noël Dubart, Spiritualité et humanisme, projets pour notre temps.

Le public, souvent interrogatif au sujet de la franc-maçonnerie, trouvera là une occasion rare de mieux connaître les motivations et les actions de la Grande Loge de France, cette institution forte de trois siècles d’existence et de 34 000 membres qui s’impliquent quotidiennement dans les grands enjeux contemporains.

• Renseignements pratiques : Jeudi 26 avril, 19 h 00 , entrée libre et gratuite au 112 rue Gambetta à Royan.

Martin Salisbury expose
à Saint-Fort-sur-Gironde


Ne manquez pas cette exposition que notre ami Martin Salisbury présente à l'Amical Café de Saint Fort sur Gironde (Charente-Maritime). Entrée libre.

Un délicat travail graphique à découvrir

De Saint-Georges-de-Didonne
à Mortagne,
des paysages et des hommes sur la rive saintongeaise


Les rencontres estuariennes auront lieu 13, 14 et 15 avril prochains, avec le port de Saint-Seurin-d'Uzet pour point de rencontre : Marais, polders, étiers, mattes et courrières, coteaux escarpés et combes profondes, ouvertures panoramiques sur l'estuaire et couverts forestiers, falaises vives et mortes, conches et chenaux : des paysages à parcourir ou à simplement contempler. Écaillers gallo-romains, pilotes des passes de l'estuaire, pêcheurs, cultivateurs, éleveurs et viticulteurs, ornithologues, archéologues et conteurs : des hommes et des femmes qu’on peut y rencontrer.
Le fil rouge choisi cette année pour ces manifestations sur la rive saintongeaise gravite autour « des hommes et des paysages ».

Un programme de conférences, expositions, projections et animations, contes et musique, promenades et déambulations, repas et grignotages et aussi quelques surprises... avec, coordonnés par l'association Patrimoine Saint-Seurin-d'Uzet et par ordre d'apparition : l'Office du tourisme de Mortagne, les Amis de Talmont (pour le film et l'expo Pilotes de Gironde, de Bernard Mounier), le Parc de l'Estuaire, l'ASSA du site archéologique du Fâ, l'Ecole de voile de Port Maubert et sa filadière, les élèves de Luc Michel aux percussions africaines, l'association des usagers du port de St Seurin, Gabrielle Jolly et son phragmite Joanna, Raphaël Musseau et l'association Biosphère-Environnement, le trio Mingo, le Comité des Fêtes de Chenac Saint-Seurin d'Uzet, les Moutonniers de l'Estuaire, le groupe Sun Jazz et, enfin, Patrice Clarac, pour l'association Vox Populi.

Le programme est suffisamment varié pour satisfaire l'esprit et les sens, pour s'instruire et se détendre, s'aérer poumons et méninges.


• Vendredi 13 avril :

À 20 h 30, à Mortagne, à l’Étoile (Grand’rue) : projection de Pilotes de la Gironde, un film de Bernard Mounier et Jean-Luc Blanchet, suivie d’un débat avec Bernard Mounier et d’un vin d’honneur. Entrée libre.

• Samedi 14 avril :

De 9 h 30 à 17 h : La petite vadrouille autour du Parc, balade commentée, co-animée par le Parc de l’Estuaire et l’ASSA Barzan / site archéologique du Fâ. Boucle de 13 km à travers forêts, marais et paysages littoraux, gourmandises romaines et autres intermèdes savoureux en chemin. Prévoir pique-nique, eau, bonnes chaussures, vêtements de pluie, jumelles et... bonne humeur !

- Au port de Saint-Seurin-d’Uzet :

À partir de midi : pique-nique sorti du panier.
À 14 h 30 : arrivée de la filadière de l’école de voile de Port Maubert, accueillie par les percussions africaines des élèves de Luc Michel et par l’association des usagers du port de Saint-Seurin.
À 15 h 30 : Pour les enfants lecture vivante, par Gabrielle Jolly, de Joanna, le Phragmite aquatique, les aventures extraordinaires d’un petit oiseau venu de Pologne qui migre tous les ans par chez nous pour aller en Afrique !
À 16 h 30 : conférence sur la migration des oiseaux au fil de l’estuaire par Raphaël Museau (BioSphère Environnement, Centre de recherches sur la biologie des populations d’oiseaux, CRBPO). Gratuit.
À 18 h : pot d’inauguration. L'association Patrimoine St Seurin-d'Uzet y annoncera une information importante concernant le projet de musée à l'auberge de l'esturgeon.
À 19 h : repas de produits locaux (comité des fêtes et association Patrimoine Saint-Seurin-d’Uzet).
À 20 h 30 : projection des reportages faits dans la journée sur les autres lieux.
Mise en lumière du site et de la muraille du château. Soirée accompagnée par le trio jazz Mingos.

• Dimanche 15 avril :

De 10 h à 12 h : Découverte des marais de Mortagne à Saint-Seurin, histoire des marais, découverte du patrimoine naturel (avec le Conservatoire du Littoral, le Conservatoire d’espaces naturels de Poitou-Charentes et BioSphère Environnement). Rendez-vous au port de Saint-Seurin à 10h (départ véhicules). Gratuit.

- Au port de Saint-Seurin-d’Uzet :

À partir de midi : marché de producteurs (huîtres, moutons de l’estuaire, fromages et pain bio, escargots, pineau). Repas. Accompagnement musical du groupe Sun Jazz.
À 14 h 30 : conférence avec l’ASSA-Barzan / site archéologique du Fâ, par Anne Bardot : À table ! les coquillages au menu romain. Gratuit. Intermède musical par le groupe Sun Jazz.
De 16 h à 17 h : conférence de Patrice Clarac (association Vox Populi) sur La mémoir collective, rôle, place et enjeu de la collecte orale, suivie d’une lecture théâtralisée de Terre-Neuvas et autres marins de Bordeaux. Gratuit. Clôture : vin d’honneur.

Contact : Evelyne Delaunay efdelaunay@orange.fr

Photos Nicole Bertin (expo Tout l'estuaire que j'ai pour toi)

dimanche 8 avril 2012

Un poisson nommé Sarkozy


Vendredi dernier, lors la réunion de soutien à Frédéric Neveu, à Chaniers, Dominique Bussereau a dévoilé au public ce qu'il avait concocté pour le 1er avril.
La plaisanterie a marché et même plus. Sur twitter et facebook, il était écrit : « Grand meeting avec Nicolas Sarkozy dimanche à 17 heures sur la plage de Saint Georges de Didonne sur le thème de la politique de la pêche ».
De nombreuses personnes ont mordu à l'hameçon, les journalistes en premier, télés et radios, et même la Préfecture. Bref, ils ont appelé le président du Conseil Général qui leur a conseillé de regarder la date du calendrier.
Cependant, rien n'empêche Nicolas Sarkozy, qui apprécie la côte royannaise, de venir y faire un petit tour. Allez, chiche !

Le “Papi” charentais-maritime
fait de la résistance


Dominique Bussereau : « Nous ne serons pas le vase d’expansion des crues de Bordeaux »

Après avoir participé à la réunion de l’Unima qui s'est tenue lundi à Pons, Dominique Bussereau, président du Conseil général de Charente-Maritime; s’est rendu à Pauillac, en Gironde, où il a présidé la réunion du Smiddest.

Il l’avait annoncé aux propriétaires exploitant des terres dans le marais : « nous serons fermes face aux Girondins. Il n’est pas question de toucher aux parcelles cultivées en bordure d’estuaire, comme c’est le cas vers Mortagne ou Saint-Fort sur Gironde. Par ailleurs, nous souhaitons préserver les zones naturelles ». Bref, Dominique Bussereau ne souhaite pas que la lisière charentaise maritime serve de vase d’expansion aux crues de Bordeaux où l’on a demandé aux promoteurs de surélever les nouvelles constructions d’un mètre environ dans les zones à risques.

Le Smiddest a donc présenté un Papi d’intention (traduire : Programme d’Actions de Prévention des Inondations) qui précède de deux ans le document définitif. De nombreux partenaires étaient présents dont les deux préfets, les présidents de conseils généraux et différents responsables (les surfaces concernées sont de 1/3 en Charente-Maritime et de 2/3 en Gironde). Plusieurs amendements « assez formels » de l’État ont été présentés. « Si des modifications doivent avoir lieu, nous nous réunirons à Saint-Fort sur Gironde début mai » souligne Dominique Bussereau. Le 13 juillet, il laissera sa place de président du Smiddest à un élu girondin. Le nom de Philippe Plisson est avancé…

Voyance, leur dernier espoir ?
Le témoignage d’Olivier Rey


En acceptant de témoigner pour cette émission de M6, Olivier Rey, qui fut un temps jonzacais, ne recherchait pas le sensationnel. Au contraire, cette émission lui a changé la vie …


Mardi. La soirée s’effiloche devant le petit écran. Arrive l’heure d’une émission suivie par de nombreux spectateurs « voyance, leur dernier espoir ». La plupart n’y croit pas vraiment, mais ils regardent tout de même. Quitte à se dire : « vraiment, il faut avoir du temps et de l’argent à perdre pour aller voir les diseuses de bonne aventure et autres devins ».
Il n’empêche, c’est amusant de voir un type rechercher sa dulcinée partie depuis des lustres pour revivre une histoire d’amour. Il en est persuadé, c’est le principal. L’astrologue la localise en Charente-Maritime !
Le suivant rencontre un autre problème : sa maison présenterait des « bizarreries ». C’est alors qu’apparaît sur l’écran un visage qui ne semble pas étranger. « On dirait Olivier Rey. Mais c’est lui ! ». Quand le nom de la commune d’Archiac est cité, le rapprochement est plausible.

C’est le moment de consulter les calepins téléphoniques. « Ai-je gardé le numéro d’Olivier qui travaillait autrefois à la Communauté de Communes de Haute-Saintonge ? ». Oui. On prend rendez-vous. Ça tombe bien, il doit venir dans la capitale de la Haute Saintonge. Rendez-vous au Coq d’Or.

La première question à lui poser coule de source : « C’est quoi cette histoire de maison hantée ? » Nullement gêné par sa nouvelle célébrité (qui découle de la fameuse émission), il explique ce qui lui est arrivé, l’œil bleuté et le sourire aux lèvres : « A une époque de ma vie, je vivais à Archiac avec ma compagne. Nous avons acheté cette habitation à rénover sur un coup de cœur. Seul problème, il y avait une pièce où je me sentais mal. Nous devions la transformer en chambre. Il s’y trouvait encore un carton avec les livres d’une ancienne institutrice ayant vécu là ».

La chambre n’a jamais vu le jour, vous allez comprendre pourquoi. Survient pour Olivier une période plutôt néfaste où sa femme le quitte et où il se retrouve au chômage. La totale. « Je restais seul dans la maison avec mes interrogations. Mon père Maurice venait de mourir, je n’avais pas de moral ».

Des réponses aux questions

Un jour, alors qu’il est à moitié endormi, une grande chaleur l’envahit et il sent sur sa poitrine un poids qui l’enfonce dans son lit. Il se retourne et aperçoit deux ombres : « il y avait mon père et une femme petite et mince, aux longs cheveux. Il me semble avoir parlé. Le lendemain, tout était confus dans mon esprit. Avais-je rêvé ? ». Intrigué, il décrit cette mystérieuse visite à sa mère. Loin de le traiter d’hurluberlu, elle l’écoute avec attention. Olivier respire.

Toutefois, cet apaisement est de courte durée. Il veut comprendre. Un ami lui indique le nom d’un médium très connu, Jean-Didier. Pourquoi pas ? Contacté, ce dernier lui explique « un certain nombre de choses ». C’est alors qu’on lui propose de participer à l’émission de M6 « Voyance, leur dernier espoir ». « J’ai accepté parce que je n’ai rien à cacher. Le tournage s’est fait de façon naturelle et aucune scène n’a été filmée contre mon gré. L’équipe s’est installée plusieurs jours à la maison. Nous avons sympathisé ».

Jean-Didier arrive à son tour. Ce que veut savoir Olivier est simple : son père et cette mystérieuse femme sont-ils toujours dans les murs ? Mardi dernier, les téléspectateurs ont assisté, en direct, à la séance de spiritisme où le verre a désigné des lettres, celles de Maurice, le prénom du père d’Olivier, et de Valentine, l’enseignante. Effondré, Olivier s’est retiré : « cet exercice a été très dur pour moi car je n’en ai pas l’habitude ! Nous devions être quatre, nous nous sommes retrouvés à trois. Le verre bouge tout seul, les doigts ne le poussent pas malgré les apparences. C’est étonnant. Même si j’ai été huit jours avant de m’en remettre, je ne regrette rien. Depuis, j’ai l’esprit en paix ». Fallait-il cette thérapie inattendue pour qu’Olivier se sente enfin apaisé ? Sans doute ! « Je ne crois pas aux fantômes, mais aux entités qui peuvent être proches de nous » avoue-t-il.

Si l’enregistrement de l’émission a eu lieu début 2011, la diffusion, quant à elle, n’est intervenue qu’un an plus tard. Comment les gens ont-ils réagi ? « Sur mon lieu de travail, nous n’en parlons pas, mais en privé, je réponds volontiers aux questions. Il faut briser les tabous. Personne ne m’a dit que j’étais fantaisiste ou délirant. Au contraire, j’ai reçu sur internet des messages de personnes ayant rencontré les mêmes situations, mais n’osant pas les évoquer de peur d’être ridicules. Malheureusement, je ne peux pas répondre à tous les mails, ni aux demandes de nouveaux amis sur Facebook ».

Rasséréné, Olivier a donc repris sa vie en Gironde, un département qui le séduit puisqu’il est synonyme de grands crus. L’ancien sommelier n’est jamais bien loin ! Fort de ce renouveau, il fourmille de projets et se veut optimiste pour les siens. My ghost !

Présidentielles :
Sommes-nous frivoles ?


Lancées très tôt, vraisemblablement en raison des Primaires socialistes, les Présidentielles ne font guère fantasmer les Français au point que l’abstention, au premier tour, frôlerait les 30 %. Chiffres vérifiés ou boniments des sondages, voilà bien la question !
Jusqu’à présent, les candidats étaient au fond de la piscine à pêcher leurs petites sardines. À l’exception de Cheminade qui veut coloniser Mars – quelle belle ambition ! - et Mélenchon qui se verrait bien dans le tableau de Delacroix en liberté guidant le peuple.

Pour taquiner tout ce beau monde, l’honorable journal britannique The Economist a joué la provocation en dénudant la République dans un tableau de Manet. Il accuse la France de déni : « notre campagne serait la plus frivole du monde occidental ». Et pourquoi nos candidats seraient-ils frivoles ? Parce qu’ils ne parlent guère de l’Europe, de la stabilité de la zone euro et des difficultés rencontrées par certains états-membres en cure d’austérité.
Vivant sur une île, on peut comprendre que les Anglais passent leur temps à scruter l’horizon : la France est dans leur viseur ! Bien ancrés sur leur continent, les Français sont différents. Ils se préoccupent d’abord du quotidien selon le vieil adage « on n’est jamais mieux servi que par soi-même ». Et quand on admire les falaises de Mortagne, pourquoi se soucier du port du Pirée ?

Sentant que l’essoufflement ambiant pouvait nuire à son image, François Hollande a choisi de raviver le moral de troupes. Mardi, ont été dévoilées une trentaine de propositions qu’il porte sur les ailes socialistes. Parmi elles, une baisse de 30 % des indemnités que perçoit le Président de la République, l’augmentation des allocations familiales, le blocage du prix des carburants pendant trois mois (après les vacances, on roule en vélo ?) et, bonne nouvelle, les salariés ayant commencé à travailler à 18 ans et totalisant 41,5 annuités pourront partir à la retraite à 60 ans. Reprenant l’idée de Lionel Jospin, 10 000 emplois jeunes seront créés, suivis d’embauches dans l’Éducation Nationale.

François Hollande déclare incarner « la gauche sérieuse, celle qui veut agir », c’est pourquoi il envisage d’opérer un gel conservatoire d’une partie des dépenses publiques en l’attente du prochain rapport de la Cour des Comptes. Il n’a pas d’autre choix que la modération pour convaincre les investisseurs internationaux qui, chaque semaine, prêtent 7 milliards d’euros à l’Agence France Trésor chargée de gérer la dette et la trésorerie de l’État.
Pour réduire le fameux déficit public, le candidat socialiste augmentera l’impôt (grand projet de réforme fiscale), tout en relançant la croissance. Voilà qui risque d’être un peu compliqué puisque toute réduction du pouvoir d’achat a tendance à freiner l’investissement.

Ces questions seront évoquées lors des prochains débats télévisés, tant prisés des Français : ils comptent alors les points sans recevoir les coups.
Dans la réalité, ils verront bien comment les choses se combineront. S‘ils ne sont pas contents, ils sauront le dire comme ils l’ont toujours fait. Dans la rue… à la Bastille ou sur Mars !

• Vive les débats télévisés !

France 2 organisera deux débats en présence de cinq candidats. Ils auront lieu le 10 ou le 11 avril, puis le 12 avril, lors de l’émission «Des paroles et des actes». Selon certaines infos, François Hollande et Nicolas Sarkozy auraient accepté le principe à condition de ne pas être face à face. Au départ, une grande rencontre à dix candidats était envisagée le 16 avril, mais François Hollande et Nicolas Sarkozy ne semblaient pas être emballés par cette idée. « Une entente clandestine » selon François Bayrou.

mardi 3 avril 2012

Saint-Genis de Saintonge :
Qu’est-ce que tu veux faire plus tard ?


C’est pour répondre 
à cette question que les 
établissements scolaires organisent des forums des métiers. Celui de Saint-Genis avait lieu lundi dernier 
à la salle municipale.


Quand on a 13 ou 14 ans, on a parfois bien du mal à se projeter dans l’avenir. Et l’idée d’un futur métier n‘est pas forcément inscrite dans les astres ! Rares, en effet, sont les jeunes qui savent, dès la primaire, quelle profession les attire particulièrement.


Pour les aider dans leur choix, l’Éducation Nationale a rapproché l’école du monde du travail. Ainsi, les collèges organisent des stages d‘observation en entreprises, réservés aux classes de troisième, ainsi que des carrefours des métiers. L’un d’eux était organisé lundi dernier par le collège de Saint-Genis de Saintonge, dont la principale est Natacha Demore.

Une initiative du collège de Saint-Genis

Par petits groupes, les élèves sont allés à la rencontre des représentants de l’armée, de la gendarmerie, mais aussi des paysagistes, des animateurs, des avocats, des notaires, des journalistes, des artisans, etc. Grâce à ce contact direct, ils ont posé moult questions, s’informant sur le cursus et les filières à emprunter. Une fois leur BEPC en poche, la plupart fréquenteront les lycées de Jonzac et Pons. Les filles veulent devenir puéricultrices, coiffeuses, esthéticiennes, mais aussi travailler dans la communication ou enseigner ; certains garçons visent le domaine médical ou, pourquoi pas, l’entrée dans une carrière militaire. Pas facile de se positionner en un après-midi !

Quoi qu’il en soit, ces rencontres sont intéressantes en ce sens où elles créent un lien et posent des jalons constructifs. Félicitations aux responsables pour la réussite de cette manifestation.

Information sur le métier d'avocat...

et sur celui de journaliste avec Nicole Bertin


Paroles d’ados !


Pour les ados, il n’est pas facile d’imaginer l’avenir dans un monde qu’ils jugent « dur et difficile ». « On ne peut pas allumer la télé sans apprendre de mauvaises nouvelles ». Tous ont été bouleversés par le drame de Toulouse : « ça fait froid dans le dos. Penser qu’un individu entre dans un établissement scolaire et tue des enfants. Personne n’est à l’abri ».
S’intéressent-ils à l’actualité ? Oui et ils écoutent les conversations de leurs parents au sujet des Présidentielles « y compris ceux qui engueulent la TV quand l’orateur ne leur plaît pas ». Bien sûr, à leur âge, ils ne sont pas encore électeurs et les leaders politiques leur passent (un peu) au-dessus de la tête. Cependant, ils ont noté que sont omniprésentes les critiques des partis les uns envers les autres ! Ils regrettent d’ailleurs que les candidats ne publient pas leurs programmes afin de connaître clairement leurs intentions. Ne dit-on pas que la vérité sort de la bouche des enfants ?
Pour l’instant, ils vaquent à leurs occupations habituelles. Avant de passer le BEPC, ils attendent avec impatience la préparation d’un repas romain, avec déguisements, que doit leur concocter le cuisinier du collège. Ces agapes ne s’adressent pas seulement aux latinistes. C’est ça, la vraie vie. Dommage qu’il faille vieillir !!! Au cinéma, ils ont adoré le film “Intouchables“.

Communauté de communes de Haute Saintonge : Le pôle d’excellence rurale, 
édition numéro  2 !


Mardi matin, Béatrice
 Abollivier, préfet de 
Charente-Maritime, et 
Claude Belot ont porté sur les fonts baptismaux le second pôle d‘excellence rurale 
de Haute-Saintonge.

Jacky Quesson, Jean-Michel Rapiteau, Béatrice Abollivier et Claude Belot

C’est au milieu des vignes, à Archiac, que ce document a été signé devant les maires de la Communauté de Communes de Haute-Saintonge.
Les pôles d’excellence rurale ont vu le jour en 2005. 379 projets ont été présentés afin de promouvoir les secteurs ruraux face aux pôles de compétitivité destinés au développement urbain. À l’époque, Béatrice Abobillier travaillait au Ministère de l’Agriculture, dans le cabinet du ministre Dominique Bussereau. « Ce dispositif a porté ses fruits » dit-elle. Qu’une deuxième génération de PER voie le jour semblait évident ! 264 projets ont été retenus dont sept se trouvent en Poitou-Charentes et trois en Charente-Maritime. Tous sont soutenus par des CDC (Surgères, Marennes Oléron et CDC de Haute-Saintonge). « Il s’agit de valoriser les richesses naturelles pour assurer des projets de développement durable » déclare Béatrice Abollivier.

Des plantes médicinales aux véhicules du futur

Les projets portés sur le territoire de la Haute Saintonge sont les suivants : A la Génétouze, un hôtel d’entreprises dédié aux véhicules du futur (1 300 000 euros, subvention 595 000 euros) ; lecture du paysage géologique de la Haute-Saintonge, construction de la maison du kaolin au Fouilloux (250 000 € subvention 125 000 €) ; scénographie à la maison de la forêt de Montieu-la-Garde avec circuit découverte (450 000 euros, subvention 225 000 euros) ; valorisation des plantes aromatiques et médicinales (expérimentation de mise en culture 200 000 euros, subvention 100 000 euros). Soit un total de 2 200 000 euros financés à 47 %. Viendront s’y ajouter les aides du Conseil régional et du Conseil général. Les projets devront être concrétisés en 2015. « Un dispositif d’évaluation sera mis en place avec état d’avancement, résultats et impact » souligne le Préfet.


Claude Belot se réjouit de cette seconde édition du PER. Le premier, basé sur l’univers des rivières, la filière équestre et la valorisation des énergies nouvelles, a donné de bons résultats. « Réalisé à près de 90 %, ce programme a bénéficié à l’ensemble du pays de Haute Saintonge ». La plantation de biomasse, en particulier, a ouvert de nouvelles perspectives quant à l’approvisionnement en bois nécessaire au fonctionnement du chauffage urbain. Une troisième chaufferie bois est envisagée à Jonzac. Les saules plantés sur Jonzac et Saint-Germain de Lusignan ont offert une récolte prometteuse. Toutefois, ils se plaisent dans des terrains humides. Il convient donc de trouver une autre essence (l’acacia ?) pour les sols plus secs.
La filière photovoltaïque a été exploitée avec des fermes solaires à Montendre, La Génetouze et Saint-Léger.
« Madame le Préfet, vous avez devant vous une maison en ordre. Nous savons ce que nous voulons et ce que nous ne voulons pas ! Les Pontois sont présents parmi nous. Dans nos cœurs, nous sommes déjà ensemble » remarque Claude Belot. À ses côtés, B. Abollivier, qui est fine mouche, saisit le message…


Loin de se substituer aux communes, « qui doivent garder leur identité » estime Claude Belot, la CDCHS les aide à réaliser leurs projets d’une part, et à participer à une œuvre collective d’autre part. Reste à savoir ce que décidera le prochain Gouvernement quant à la réforme des collectivités territoriales qui vise à alléger les strates du millefeuille, dont le train de vie des CDC, financées en grande partie par l’argent public. En effet, les salaires des personnels et les indemnités du président et vice-présidents sont issus de l’impôt et non, comme c’est pour le cas pour les entreprises, des profits résultant d’une activité. Le rapport Balladur ne serait-il qu’un mirage ?


Emploi : Des aberrations !

« Une situation imbécile » estime Claude Belot où de nombreuses offres d’emploi, proposées par des employeurs de Haute-Saintonge, ne trouvent pas preneurs alors que le taux de chômage reste constant. De quoi s’interroger sur les filières de formation locales (l’offre ne semble pas correspondre à la demande) et sur le peu d‘engouement que suscitent les boulots en agriculture, par exemple…

• Débat d’orientation budgétaire

• Fonctionnement : les excédents cumulés laissent apparaître la somme de 10 019 600,84 € dont le complexe des Antilles (1 890 936,61 €), le pôle mécanique de la Génétouze (164 787,77 €), les zones d’activités communautaires (545 544 €), Vitrezay (14 536 €), la résidence de tourisme des Antilles et la maison de la vigne d’archiac (2 492 €).

• Investissement : Solde négatif de 146 081 € en budget principal, mais positif en cumulant l’ensemble des postes 1 486 859 €. Charges de personnel brutes : 4 342 186 €. Le budget sera voté en juin prochain.
• Impôts et taxes : 9 383 383 €.
Les bases en Haute Saintonge seront revalorisées de 6,20 % pour la taxe d’habitation (3,99 % en 2011), 6,89 % sur le foncier bâti (5,60 % en 2011), et 1,70 % sur le foncier non bâti (2 % en 2011) et 9,60 % pour la CFE (3 % en 2011).

• Centre des congrès de Jonzac : Le concours d’architectes sera lancé au printemps. Cette structure sera construite à côté des Antilles, près d’un nouvel immeuble qui devrait accueillir 80 appartements. Dossier à suivre. Aux dernières nouvelles, un investisseur serait déjà sur les rangs.


• Future zone d’activités du Jarculet : On déchante ?
En effet, cette zone, proche de la RN 10 et de Bordeaux, pourrait accueillir de nombreuses entreprises et profiter de la base de travaux de Clérac installée dans le cadre de la LGV. La superficie est de 141 hectares. Or, nous nous trouvons, comme ce fut le cas pour Montendre, dans un périmètre proche de Natura 2000 où existent des espèces protégées (flore et faune). Il y aurait environ 50 % de zones dites rouges ou jaunes. « De combien disposerons-nous de terrains au final ? De quarante hectares ? » s’interroge Jean-Michel Rapiteau. Par ailleurs, des parcelles ont été reboisées après la tempête et certains propriétaires, vendeurs, voudraient appliquer le tarif fort. « On peut aller vite si ces terrains ne sont pas hors de prix » souligne le vice-président. Claude Belot acquiesce : il n’est pas question de les payer cher quand ils ne disposent d’aucune commodité, EDRF, station d‘épuration, etc, comme à Saint-Genis.