vendredi 31 octobre 2025

PLF 2026 : Alain Rousset alerte les députés « sur un budget menaçant l’équilibre des Régions et les services publics du quotidien »

En effet, alors que l’Assemblée nationale s’apprête à examiner le PLF 2026, Alain Rousset alerte sur une situation budgétaire devenue critique pour l’ensemble des Régions françaises. Les mesures contenues dans le texte, si elles étaient adoptées en l’état, entraîneraient « des conséquences majeures sur la capacité d’investissement, le soutien au bloc local et au tissu associatif, ainsi que sur les politiques publiques de formation, de transport et de transition écologique »


Des ressources en forte érosion depuis plusieurs années

Depuis trois ans, les recettes des Régions progressent moins vite que l’inflation, du fait du ralentissement de la dynamique de la TVA et de la baisse des recettes liées aux énergies fossiles (TICPE, cartes grises). En 2024, leur capacité de désendettement a atteint 6,3 ans, le niveau le plus dégradé de toutes les collectivités locales, et elle dépassera 7 ans en 2025. Pour la Région Nouvelle-Aquitaine, cette capacité s’élèvera à 9,8 ans fin 2025, contre 4,4 ans en 2019, malgré cinq années d’efforts exceptionnels et une hausse de 40 % des investissements depuis 2019 pour soutenir la relance, les projets dans les territoires ou encore les investissements en infrastructures.

 Un impact direct sur les politiques publiques et la cohésion territoriale

Ces mesures sont jugées confiscatoires et accentueront les inégalités entre territoires. La baisse de la Dotation de compensation de la réforme de la taxe professionnelle (DCRTP) frappera particulièrement la Nouvelle-Aquitaine, à hauteur de - 35 millions d’euros, mettant fin à un mécanisme de compensation essentiel.

 « Nous ne sommes pas face à une mesure d’ajustement technique. Ce projet de loi de finances prive les Régions de moyens essentiels et menace le service public du quotidien : formation, transports, accompagnement des territoires et soutien aux associations. Si ces dispositions sont maintenues, le dynamisme de nos territoires sera gravement atteint. Il s’agit d’un PLF confiscatoire pour les Régions et leurs habitants » alerte Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine.

Les conséquences seraient en effet immédiates :

Arrêt ou suspension des politiques contractuelles avec les communes et Établissements public de coopération intercommunale (EPCI) ;

Fragilisation du secteur associatif et risque de disparition de structures locales ;

Fermeture de places dans les instituts de formation en soins infirmiers (IFSI) et Institut de formation d'aides-soignants (IFAS), faute de compensation de l’État pour le Ségur de la santé (- 22,7 millions d’euros) ;

Baisse des investissements régionaux dans les lycées, les transports et les entreprises ;

Diminution du nombre de places de formation professionnelle : - 15 M€ au titre du PACTE, soit 4 000 places perdues ;

Frein aux transitions climatiques et écologiques.

 Aussi, Alain Rousset appelle les députés de la Nouvelle-Aquitaine à soutenir les amendements proposés par l’association Régions de France, afin de préserver l’autonomie financière des Régions et leur capacité d’action au service des citoyens et des territoires.

jeudi 30 octobre 2025

Sécurité routière en Charente-Maritime : durcissement de la politique répressive

Il appartient au Préfet d'adopter le barème des sanctions administratives aux principales causes constatées d'accidentologie à l'échelle du département de la Charente-Maritime et aux comportements routiers. Compte-tenu du nombre important d’infractions constatées et d’accidents mortels (42 à ce jour soit autant que pour toute l'année 2024) sur les routes du département, le préfet Brice Blondel a décidé de durcir la politique répressive, en appliquant le barème maximum, notamment pour les suspensions administratives de permis de conduire.

La sécurité routière est l’affaire de tous : respectons le code de la route, restons vigilants, soyons responsables et donnons la priorité au respect !



mercredi 29 octobre 2025

Talmont : Bernard Mounier, ancien maire, nous a quittés

C'est avec tristesse que nous avons appris le décès de Bernard Mounier, ancien maire de Talmont, producteur, réalisateur audiovisuel et membre honoraire de l'Académie de Saintonge. Il avait 92 ans. Nous présentons nos sincères condoléances à ses fils et sa famille

Une belle carrière :

Des études de droit et d'art dramatique à Poitiers ainsi qu'un passage à la Jeunesse et aux Sports lui font obtenir la direction du centre culturel français de Tananarive de 1964 à 1967, mais c'est à la maison de la culture du Havre (1967-1975) qu'il commence à donner la mesure de sa capacité à animer culturellement une grande ville. Il est ensuite nommé à La Rochelle (1975-1982) où il développe une politique fortement axée sur l'identité locale : c'est l'époque des débuts médiatiques des catamarans Charente-Maritime et d'une nouvelle image de la ville liée à la plaisance. La maison de la culture de La Rochelle, sous son impulsion, n'est pas la dernière à participer à l'aventure. 

En 1982, il prend la direction de la chaîne de télévision régionale FR3 Limousin-Poitou-Charentes où il pousse la production filmée locale, orientation qui le fait nommer en 1985 directeur national des programmes. Changement politique oblige, en 1986, il développe une activité de production-réalisation privée. On lui doit de nombreux documentaires, dont une vingtaine en Afrique ; de 1990 à 1994, il retrouve France 3, cette fois à la tête de la station régionale de France 3 Sud (Toulouse). 

En 1995, il est élu maire de Talmont où ses ancêtres étaient agriculteurs avant qu'ils n'émigrent vers Saujon. À la tête de sa commune, haut-lieu du tourisme culturel en pays charentais, il favorise toute initiative, concernant notamment la restauration du site. En outre, chargé de la culture à la Communauté d'agglomération du Pays Royannais, il est à l'origine de multiples expositions dont il est le commissaire. De la même façon, il demeure très actif à la Communauté d'agglomération de La Rochelle, en particulier pour un projet de réhabilitation de l'abri portuaire des sous-marins de La Pallice, construit par les Allemands durant la guerre qu'il souhaite voir transformé en « maison du port de La Pallice » (cet abri avait déjà retenu son attention en 1980 lorsqu'il avait contribué à son utilisation pour le tournage de deux films fameux : Les Aventuriers de l'Arche perdue de Steven Spielberg et Das Boot de Wolfgang Petersen). 

Il est d'autre part l'auteur-coordinateur d'un livre sur les Acadiens, piétons de l'Atlantique (Balland, Paris, 1983) et de divers ouvrages traitant du Maroc dont La Route des kasbahs de Jacques Majorelle (La Cinquième, Paris, 2000, livre tiré d'un documentaire tourné pour la chaîne de télévision). Et concernant Talmont de deux livres fortement illustrés : le premier autour des photos de Michel Guillard, Talmont sur Gironde (de Monza, Paris, 1999), le second autour de souvenirs récoltés dans le village, Talmont et merveilles (Bonne Anse, Royan, 2004, titre tiré d'une Aquarêve de mots, autrement dit un poème improvisé par Daniel Reynaud pour Bernard Mounier). Il est également l'initiateur et le commentateur de deux livres concernant la pêche (Bonne Anse, 2005) : La Moulue saurette, autrement dit La Morue salée (roman fort documenté de Jean-René Clergeau sur la pêche à la morue à Terre-Neuve) et surtout René Val ou la véritable histoire du caviar de la Gironde (souvenirs et documents de René Val trancrits par Bernard Mounier). C'est pour cette activité culturelle multiforme qu'il a été appelé à l'Académie de Saintonge en 2000 où il occupait le 11ème siège. 

Fin 2024, il a publié « C'est l'été », un livre rendant hommage à Albert Camus. Talmont se souviendra longtemps de cette personnalité qui a apporté sa pierre à l'édifice en valorisant la région avec passion et talent.

Talmont, une commune chère à Bernard Mounier

lundi 27 octobre 2025

Alerte grandes marées du lundi 4 au samedi 8 novembre sur le littoral de la Charente-Maritime

Du lundi 4 au samedi 8 novembre 2025, des coefficients de marée supérieurs à 100 (jusqu’à 106) sont attendus sur la façade maritime de notre département. Brice Blondel, Préfet de la Charente-Maritime, appelle à la plus grande prudence tous les usagers de la mer, et en particulier ceux qui pratiqueront la pêche à pied ou qui se promèneront sur le littoral. Cet appel à la prudence s’applique également aux baigneurs. Il est recommandé de respecter les consignes de sécurité et la réglementation en matière de pêche à pied


• PÊCHER EN TOUTE SÉCURITÉ

Prenez connaissance des horaires de marée* : informez-vous au préalable sur les prévisions météorologiques et anticipez la remontée de la mer en quittant la zone de pêche dès l’heure de la basse mer ;

Privilégiez des lieux que vous connaissez ou renseignez-vous au préalable auprès des offices de tourisme, des mairies ou des associations locales.

Évitez d’évoluer seul sur l’estran et informez vos proches de votre destination et de votre heure prévue de retour.

Équipez-vous correctement : portez des vêtements de couleur vive adaptés aux conditions climatiques et munissez-vous d’un téléphone portable, d’un sifflet et d’une lampe torche pour faciliter votre repérage. En cas d’urgence, composez le 196, numéro national d’urgence en mer.

• RESPECTER LES RÉGLEMENTATIONS (consultables sur le site de la préfecture)

Respectez les quantités maximales autorisées : la pêche de loisir de coquillages est limitée à 5 kg par pêcheur et par jour, toutes espèces confondues ;

Respectez les tailles minimales de capture ;

Partagez l’estran avec les professionnels de la mer : il est interdit de pêcher au sein et à moins de 25 m des concessions de cultures marines, même si celles-ci sont inexploitées. Respectez les zones interdites à la pêche que ce soit pour des raisons sanitaires, de sécurité ou de préservation de la biodiversité.

Pour plus d’infos, rendez-vous en ligne sur la page « pêche de loisirs » sur le site internet de la préfecture de la Charente-Maritime.

• IMPORTANT

*Les horaires de basse mer et de pleine mer varient d’un lieu à l’autre sur l’estran. Renseignez-vous sur les horaires spécifiques à votre lieu de pêche : https://maree.shom.fr


Jonzac/Jean-Claude Beaulieu : Chirurgien par vocation, Secourir, sauver, soigner

Dernièrement, le dr Jean-Claude Beaulieu a animé une conférence aux Archives sur le thème : Secourir, sauver, soigner, au service de santé des armées en opérations extérieures. On ne présente plus Jean-Claude Beaulieu, chirurgien qui a opéré bon nombre de Saintongeais à la clinique Sainte-Anne ou à l’hôpital. Durant quarante-sept ans et demi, il a exercé un métier passionnant, mais pas seulement puisqu’il a été député (où il appartenait à la Commission de la Défense), conseiller départemental et son grade de colonel dans la réserve militaire l’a conduit sur de nombreux champs d’opérations : Bosnie, Afghanistan, Djibouti, Tchad, etc. 

Retour sur cette existence bien remplie ! 


C’est toujours un plaisir de rencontrer Jean-Claude Beaulieu dont les apparitions publiques se font plus rares ces derniers temps. Incarnant cette génération d’hommes cultivés, à la fois humanistes et tolérants qui gardent en eux le feu sacré, ses interventions sont appréciées parce qu’elles sortent des sentiers battus. Devant un nombreux public, il a évoqué à la fois son parcours professionnel et ses souvenirs de chirurgien militaire, là où la guerre fait rage…

Christophe Cabri, maire, accueille Jean-Claude Beaulieu aux Archives
• Poitiers puis Bordeaux


Jean-Claude Beaulieu est né à Payroux dans la Vienne limousine, en juin 1944. La période est plutôt difficile dans cette zone de démarcation où les résistants ripostent à l’ennemi. À peine né, il échappe à un massacre. En effet, les Allemands attaquent un village voisin, Joussé, et le brûlent. Le 4 août, ils tuent toute la population du Vigeant et incendient les maisons : « Ils recherchaient le colonel qui encadrait le réseau et voulaient s’en prendre également à Payroux où je me trouvais avec ma mère, dans la maison de mon grand-père. Les maquisards les ont arrêtés » confie Jean-Claude Beaulieu. Il garde pour Paul Rogeon, le médecin qui l’a mis au monde, une sincère affection. « C’était un homme courageux. Il a soigné beaucoup d’hommes blessés durant la guerre. Je suis resté en contact avec lui très longtemps ».

Jean-Claude Beaulieu passe son enfance à Poitiers où son père est haut fonctionnaire. Il poursuit ses études au lycée Henri IV où il obtient plusieurs prix d’excellence. Féru de lettres anciennes (latin, grec), mais aussi de mathématiques, de physique et d’histoire, il a l’esprit vif. Le proviseur le verrait bien faire Sciences Po et l’ENA. Il choisit médecine. À cette époque, la faculté de médecine de Poitiers est rattachée à celle de Bordeaux. « Ma promotion comptait moins d’une trentaine de candidats » se souvient Jean-Claude Beaulieu qui fait partie des heureux élus avec mention bien.

Dès la première année, il accompagne le directeur de la clinique La Providence dans ses visites aux malades et assiste à des opérations. « J’avais 19 ans. Avec le recul, je m’aperçois que c’était une situation unique ». Reçu au concours de l’externat, il rejoint le centre de traumatologie de Pellegrin, à Bordeaux. En 5e année, arrive celui de l’internat : « il y avait 17 places pour tout le Sud-Ouest. Les épreuves consistaient en quatre heures d’écrit et un grand oral public. Vingt minutes par question devant un jury qui en imposait, sans compter les spectateurs. Cette ambiance provoquait une émotion certaine chez les étudiants ! ».

Jean-Claude Beaulieu tire son épingle du jeu. Il est nommé chef de clinique à l’hôpital Saint-André et assistant à la faculté de médecine qui se trouve alors Place de la Victoire.

En 1969, le service de chirurgie digestive du professeur Doutre
• Le choix de Jonzac

Marié depuis 1967 avec Françoise qu’il a rencontrée alors qu’elle est anesthésiste à la maternité de Pellegrin, Jean-Claude Beaulieu a eu l’occasion de faire un remplacement à Jonzac. « Peu à peu, avec mon épouse, nous avons pensé quitter Bordeaux pour nous installer dans cette sous-préfecture de Charente-Maritime. En effet, nous recherchions un établissement à taille humaine. Pierre Ducau, que j’ai rencontré en 1964, y travaillait depuis 1968, après avoir racheté la clinique au docteur Peu Duvallon. Nous avons choisi de nous associer en 1972. Nos relations ont toujours été basées sur le respect et l’estime mutuels ».

Jean-Claude Beaulieu (à droite) est spécialisé en chirurgie viscérale,
orthopédie, traumatologie et gynécologie
De 26 lits, la clinique en compte bientôt 46 avec l’extension du bâtiment. Une cinquantaine de salariés, une douzaine de praticiens, la clinique, qui draine une large clientèle, devance l’hôpital en fréquentation. « Nous travaillions beaucoup et ne regardions pas nos heures ! Le personnel était très motivé et l’état d’esprit exceptionnel. Les malades le ressentaient ». Cette période reste gravée dans les mémoires.

En 1996, une page se tourne. La clinique Sainte-Anne est vendue. Ainsi en ont décidé ses responsables d’un commun accord. La clinique Pasteur de Royan rachète le droit d’exploitation des lits tandis que les murs sont vendus au CH de Jonzac. Aujourd’hui, cet espace accueille le service de psychiatrie la Passerelle : « Pierre et moi-même souhaitions que le bâtiment conserve un usage médical ».

« Autrefois, il n‘y avait pas d’urgences à Jonzac »

À compter de cette date, Jean-Claude Beaulieu intervient à temps plein à l’hôpital de Jonzac. Déjà lointaine est sa première intervention, une appendicite qu’il a pratiquée à l’hôpital des enfants de Bordeaux en 1965 ! Tout au long de sa carrière, les actes se sont succédé et quand il est entré en politique, l’assistance qui participait aux réunions comptait bien souvent d’anciens patients ! Cette proximité crée incontestablement des liens.

« L’accident de l’autoroute de Mirambeau m'a particulièrement marqué. Alors maire, Claude Belot avait décidé, alors que la Préfecture n’y était pas favorable, d’envoyer les victimes sur l’hôpital de Jonzac situé à proximité. Je peux en témoigner. Tout le monde était mobilisé, prêt à soigner les blessés ».
Le chirurgien insiste sur un point : les progrès accomplis en médecine grâce aux nouveaux matériels. Ainsi, les cœlioscopies permettent des interventions plus sûres et de grands progrès ont été réalisés en anesthésie et réanimation. Les durées d’hospitalisation s’en trouvent réduites. L’arrivée du pacemaker a facilité la vie des patients qui souffraient de problèmes cardiaques.

Au fil des années, l’hôpital a fait l’objet d‘importants travaux. « Autrefois, il n‘y avait pas d’urgences à Jonzac. Les médecins généralistes organisaient les gardes et tout se passait bien » remarque Jean-Claude Beaulieu qui a assisté aux évolutions de la profession. « Je n’ai pas compris pourquoi on a changé le système de formation médicale. N’était-ce pas mieux de rédiger et de participer à un oral ? Nos maîtres étaient des humanistes et les cours magistraux nous passionnaient. Nous n’avions pas encore de polycopiés ! ». Jean-Claude Beaulieu a pris sa retraite de chirurgien en janvier 2012.

Parmi ses autres activités, Jean Claude Beaulieu a participé activement à la vie politique. Conseiller municipal de Jonzac, conseiller régional, député, il a été conseiller général du canton de Jonzac. Entre autres, il avait été chargé, par Dominique Bussereau, de développer une coopération entre le département et Wuhan, une ville importante de la vaste Chine. 

Colonel de réserve, sur tous les fronts

En tant que chirurgien militaire, Jean-Claude Beaulieu est intervenu à plusieurs reprises à l’étranger : Bosnie, Afghanistan, Djibouti, Tchad, Kosovo, Côte d’Ivoire.  Après son service militaire comme sous-lieutenant à l’hôpital Broussais de Nantes et son intégration au sein de la réserve militaire, il aurait pu se contenter d’un itinéraire classique qui mérite la reconnaissance de l’institution militaire. Si la France était devenue l’ultime citadelle dans un conflit qui aurait embrasé l’Europe de l’Ouest, hypothèse à laquelle on croyait à l’époque, il aurait servi comme chirurgien au sein du 816e hôpital mobile de campagne entre la Fulda et le Rhin. Fort heureusement, ce conflit a pu être évité, mais d’autres foyers sont apparus. Le 816e est parti en Bosnie où il a réussi son premier engagement opérationnel d’une unité entièrement constituée de personnel de réserve. 
Jusqu’à la limite de son service actif, Jean-Claude Beaulieu a accompagné les troupes engagées en Afghanistan (deux séjours), Kosovo, Tchad, Djibouti, Côte d’Ivoire où il s’est impliqué dans l’assistance aux populations locales, sans oublier des missions de coopération au Vietnam et en Chine. 

Des moment que le dr Beaulieu n'oubliera pas

L’intéressé évoque ces périodes particulières où peuvent se poser de nombreuses questions : « Servir au travers de l’engagement politique, de l’engagement professionnel, de l’engagement humaniste, permet ainsi de porter un message de foi en l’homme, dans le respect de l’autre. Je crois profondément que la richesse de l’homme dans sa diversité est un chemin, un idéal à poursuivre plutôt qu’une réalité atteinte. Il faut donc, en dehors de tout esprit polémique, en restant simplement nous-mêmes, chercher ensemble les vérités qui éventuellement dérangent et choisir de bâtir ensemble »
Depuis ses premières interventions, des évolutions importantes sont à noter sur le terrain. Aujourd’hui, on peut installer un hôpital de campagne en quelques jours. Quant à la situation internationale, Jean-Claude Beaulieu est réaliste. En août dernier, le ministère de la santé a demandé aux hôpitaux de se tenir prêts à accueillir des milliers de soldats blessés en cas de conflit armé généralisé en Europe. Le message est clair...

Intervention en Afghanistan
• Moment émotion quand Jean-Claude Beaulieu a évoqué l’enfant de Kaboul, « assise dans le couloir de l’hôpital de toile, amputée après un attentat et opérée d’une plaie cranio-cérébrale et à qui nous avons offert un jouet bien modeste : une petite poupée de chiffon que nous avons confectionnée, mais quelle lumière dans ses yeux »

mercredi 22 octobre 2025

Tempête Benjamin : Procédures de restriction de circulation sur les ponts de Charente-Maritime

Benjamin, première tempête automnale va balayer la Charente-Maritime à partir de ce mercredi soir.  Déjà placé en vigilance jaune « Pluie-Inondation » cet après-midi, ainsi qu’en vigilance jaune « Vent » ce soir vers 20h ; le département passera demain en vigilance jaune « Vagues-Submersions » jusqu’à 20h et vigilance orange « Vent » de 6h à 14h.

Des vents seront particulièrement présents à partir de ce soir et jusque dans la nuit de jeudi à vendredi. Les rafales pourront atteindre 90km/h, avec un plus-fort dans la journée de demain (6h-16h).

Durant cette période, les 4 ponts gérés par le Département (Oléron, Seudre, Ré et Rochefort) resteront sous surveillance, permettant ainsi le déclenchement des niveaux d'Alerte 1 ou 2, selon les vents constants réellement mesurés.

Pour rappel :  

Niveau d'Alerte 1 : Interdiction de circulation pour les piétons, les 2 roues, les véhicules légers avec remorque de + de 2m de hauteur et limitation de vitesse à 50km/h. 

Niveau d'Alerte 2  : Interdiction de circulation pour les piétons, les 2 roues, les véhicules avec remorques, limitation de vitesse à 50km/h, ainsi que l'interdiction pour les véhicules dont le PTAC (poids total autorisé en charge) est supérieur à 3,5 tonnes et les véhicules de grande hauteur (+ de 2 mètres). 

Académie de Saintonge : Le prix de la Ville de Marennes-Hiers-Brouage décerné à Alain Champagne et Éric Normand pour "De l’eau, du sel et des hommes"

La cérémonie de remise des prix de l'Académie de Saintonge a eu lieu dimanche 6 octobre salle Jean Gabin à Royan. Le prix de la Ville de Marennes-Hiers-Brouage a été décerné à Alain Champagne et Éric Normand pour "De l’eau, du sel et des hommes" (Presses Universitaires Rennes)

Alain Champagne, Eric Normand, Christian Vernou
Rapport de Christian Vernou : Alain Champagne et Éric Normand sont bien connus des amateurs d’archéologie. Ils sont impliqués dans la recherche de terrain depuis plus de quatre décennies sur les terres du Poitou et des Charentes. Ils nous livrent cette fois une somme assez considérable concernant « les marais charentais », à savoir ceux situés entre les estuaires de la Seudre et de la Charente. On y retrouve deux figures de proue qui ont rythmé leurs recherches, la Tour de Broue qui résume à elle seule le Moyen Age et la ville-port de Brouage, symbole intangible de l’époque moderne.

Cet ouvrage, publié aux Éditions universitaires de Rennes, est le fruit d’un PCR, Projet collectif de Recherches, débuté en 2011 et qui, pour aboutir, a nécessité les contributions de plus de 25 chercheurs, issus d’horizons divers. Ce résumé ne peut permettre de les citer tous, mais rappelons-nous que c’est une œuvre plurielle qui est ainsi primée. C’est tout l’art de MM. Champagne et Normand d’avoir su coordonner, encourager, solliciter cette équipe de passionnés afin de rendre intelligible leurs travaux scientifiques, mais aussi d’avoir su rendre compte, au public le plus large, des avancées historiques majeures recueillies sur leur territoire d’étude.

Ne nous y trompons pas, cet ouvrage est un formidable outil d’apprentissage des méthodes et techniques de recherche les plus actuelles. Mise en place d’un WebSIG, exploitation historique d’un Dynmap, intégration des images LIDAR, sont autant de notions auxquelles nous nous initions progressivement afin de mieux comprendre les données évolutives de cette zone de marais, qui rappelons-le, est passée d’une exploitation saline à des activités de culture et d’élevage, telles que nous les connaissons aujourd’hui.

Académie de Saintonge : Le prix La Rochelle Université remis à Marie Materna pour ses recherches sur les ressorts génétiques de l’immunité

La cérémonie de remise des prix de l'Académie de Saintonge a eu lieu dimanche 6 octobre salle Jean Gabin à Royan. Le prix La Rochelle Université a été décerné à Marie Materna pour ses recherches sur les ressorts génétiques de l’immunité

Marie Materna et Olivier Dubois

Rapport d'Olivier Dubois : Née à Saint-Jean d’Angély, Marie Materna a été, très tôt, fascinée par les mécanismes invisibles qui régissent le vivant, et par les mystères du corps humain. Après son bac, elle suit un double Master de Biologie Cellulaire, Génétique et Pathologies, et Master of Engineering en Biologie-Santé, puis un stage à la Rockefeller University de New York. En 2020, elle rejoint le Laboratoire de Génétique Humaine des Maladies Infectieuses à l’Institut Imagine (Hôpital Necker), sous la responsabilité des Pr Casanova et Abel.

Sa recherche se concentre sur un acteur-clé du développement du système immunitaire : la chaîne pré-TCRα, molécule indispensable à la formation de certains globules blancs, les lymphocytes T β. Elle identifie des patients porteurs d’une mutation délétère dans un gène codant, le pré-TCRα. Contre toute attente, ces patients ne présentent pas de conséquence majeure de leur immunité fonctionnelle. Ces observations modifient profondément nos conceptions sur le développement de ces lymphocytes.

Parallèlement, Marie Materna a identifié un variant d’un autre gène particulièrement présent dans les populations d’Asie du Sud, facteur de risque de maladies auto-immunes. Cette avancée ouvre la voie à des stratégies de dépistage et de prise en charge des pathologies auto-immunes. Ces travaux ont donné lieu à une publication dans la revue Science. Ils lui ont mérité un prix de l’Institut Imagine et le prix L’Oréal-UNESCO qui récompense les femmes scientifiques. Notre championne a profondément à cœur de promouvoir la transmission des savoirs et la place des femmes dans les carrières scientifiques. Attachée à son département, elle intervient dans plusieurs établissements comme les lycées de Saint-Jean-d’Angély, Palissy de Saintes, ou le collège de Matha.

Académie de Saintonge : Le prix de la Ville de Surgères décerné à Gilles Gaudissard pour le Musée de l’automobile de l’Aunis

La cérémonie de remise des prix de l'Académie de Saintonge a eu lieu dimanche 6 octobre salle Jean Gabin à Royan. Le prix de la Ville de Surgères a été décerné à Gilles Gaudissard pour le Musée de l’automobile de l’Aunis (Le Thou)

Gilles Gaudissard et Eric Depré
Rapport d'Eric Dépré : Qui est au volant du musée automobile de l’Aunis ? Gilles Gaudissard, un enfant du pays. A Aigrefeuille d’Aunis, il est connu de tous. En 1964, ses parents jettent l’ancre à Châtelaillon-Plage où son père créé un atelier de menuiserie. A 25 ans, Gilles rejoint l’atelier paternel, désormais à Ciré-d’Aunis. Mais depuis toujours, Gilles est passionné de voitures. 

C'est en 1991 qu'il accomplit un rêve de gamin : à 32 ans, il achète son premier véhicule ancien, une Traction à l’état d’épave et en réalise sa restauration complète. Mettre les mains dans le cambouis lui plaît tellement qu’il se lance, lors de ces moments de loisirs, dans cette folle aventure qu’est la restauration de véhicules anciens de collection. L'entreprise familiale de menuiserie florissante déménage à Aigrefeuille d’Aunis. En parallèle, Gilles devient propriétaire de dizaines de véhicules entreposés dans l'ancien atelier de menuiserie de Ciré d’Aunis. 

Insatiable, Gilles poursuit son aventure, scrute les petites annonces et parcourt les ventes aux enchères pour dénicher de nouveaux trésors mécaniques. Il est un vrai chirurgien de la mécanique ancienne, voire un magicien. Il fait tout lui-même avec des pièces d’origine, sauf les selleries. La restauration d’un véhicule peut prendre des années. Sa passion se transforme alors en 2022 par l'ouverture du plus grand musée automobile de l'Aunis.

Académie de Saintonge : Philippe Legrand reçoit le prix de la ville de Royan pour "Voltaire forever"(L’éditeur à part) et l’ensemble de ses biographies

La cérémonie de remise des prix de l'Académie de Saintonge a eu lieu dimanche 6 octobre salle Jean Gabin à Royan. Le prix de la Ville de Royan a été décerné à Philippe Legrand pour "Voltaire forever"(L’éditeur à part) et l’ensemble de ses biographies

Philippe Legrand aux côtés d'Olivier Dubois
Rapport d'Olivier Dubois : Le comédien, Michael Lonsdale disait de Philippe Legrand : « Il vient vers vous discrètement et prend le temps de vous écouter. De regarder. De comprendre. Voilà pourquoi ses interviews permettent d’apprendre autant sur soi que sur les autres ». Jean-Marie Rouart de l’Académie Française ajoute ces mots pour le définir : « Il éclaire la vie de la belle lumière de l’amitié »

Journaliste, écrivain, présentateur de radio, de télévision, Philippe Legrand raconte cette anecdote sur le plateau de France 3, lorsque Charles Aznavour s’approche de lui et lui glisse : « Vous savez pourquoi j’ai accepté votre invitation pour cette émission ? C’est parce que vous êtes un gentleman ». 40 ans d’activités dans le monde des médias (Paris Match, Europe 1, RMC, RFM), Philippe Legrand est aussi président de « MDN, l’Agence ». Sa grande ouverture d’esprit l’a amené à faire le tour du monde. Il a rencontré les Inuits dans le Cercle Polaire Arctique, navigué en kayak en Antarctique, et a connu les débuts de l’enfer de « la Guerre des enfants soldats » en Sierra Léone. En dix-neuf livres dont le premier a paru en 1992 et le tout dernier en 2025 (Voltaire forever qui interroge la place de la pensée aujourd’hui, chez L’Editeur à part), il a raconté aussi bien Mère Teresa (plus de deux millions de lecteurs et une dizaine de traduction) que Léon Placek, le dernier survivant des camps de la mort dans "J’avais dix ans à Bergen Belsen" (Prix du livre de l’année). Sans oublier, le livre vérité avec le Cardinal Barbarin"En mon âme et conscience" (Ed. Plon), ou encore l’incroyable message d’espoir co-écrit avec Nicolas Reyes, le chanteur-cofondateur des Gipsy Kings, sous ce titre "La voix d’un roi" (Ed. Cherche Midi).

C’est du côté de Royan qu’il revient toujours, fidèle à sa grand-mère maternelle née à Rochefort, qui lui a fait découvrir le bord de mer comme l’intérieur des terres. Elle était voisine et amie de Pierre Loti. Elle lui conseillait de « venir se ressourcer régulièrement dans ce coin de paradis ». Une chose est sûre, dans ses veines coulent un peu de la Charente-Maritime de sa grand-mère !

mardi 21 octobre 2025

Mortagne : Marie Laplagne nous a quittés

C'est avec une profonde tristesse que nous avons appris le décès de Marie Laplagne, responsable de l'atelier brocante de la Minoterie à Mortagne. Son décès brutal a provoqué une onde de choc dans son entourage et la commune où elle était unanimement appréciée. C'est l'un de ses collègues qui l'a découverte sans vie à son domicile mortagnais. Elle était âgée de 70 ans.

Une cérémonie aura lieu au crématorium de Saintes samedi 25 octobre à 16 h. Nous adressons nos sincères condoléances à ses fils, Adrien et Alexandre, et sa famille.

Marie Laplagne lors de l'inauguration de l'atelier brocante de la Minoterie

Académie de Saintonge : Le prix Royan Atlantique attribué aux "Charentes des grands photographes"

La cérémonie de remise des prix de l'Académie de Saintonge a eu lieu dimanche 6 octobre salle Jean Gabin à Royan. Le prix Royan-Atlantique a récompensé le livre préfacé par Serge Sanchez (Ed. du Ruisseau)


Rapport de Christine de Ponchalon :  Au premier coup d’œil, on les reconnaît. Les photographies d’Henri Cartier Bresson de Robert Doisneau parlent à notre mémoire sensorielle. Il y a la lumière sur les vignes, le parfum du sable chaud de la plage de Royan, les cris des enfants et des gens simples sur le port de La Rochelle. Les Editions du Ruisseau, dans ce très bel ouvrage, restituent à merveille ce monde disparu, ce monde d’hier que nous avons tendance à imaginer meilleur que le nôtre. Mais non, il ne l’était pas. De 1930 à 1960, ces grands de la photographie ont fixé sur papier argentique le quotidien laborieux de ceux qui travaillaient de leurs mains, durement. L’agriculture n’est pas mécanisée, dans les chais, les femmes scellent les capsules à la main, les mains usées par ces travaux où nous voyons aujourd’hui une esthétique qui leur était inconnue.

Dans sa préface, Serge Sanchez nous raconte les circonstances qui ont amené ces artistes sur les terres charentaises. Ces photographies sont des œuvres d’art autant qu’un témoignage ethnologique. Certains d’entre nous y retrouveront des souvenirs familiaux oubliés dans le tiroir du bureau du grand-père. Cela nous fera un plaisir fou : noir et blanc sur le papier et si bleu dans notre tête.


Un bâtiment de la Marine nationale saisit 2373 kg de cocaïne au large de Madère

Dans la nuit du 17 au 18 octobre, sous la direction du préfet maritime de l’Atlantique et du procureur de la République près le tribunal judiciaire de Brest, un bâtiment de la Marine Nationale a procédé à la saisie de 2373 kg de cocaïne au large de Madère

(@ Préfecture maritime de l'Atlantique)
L’Office Antistupéfiants (OFAST) a sollicité l’intervention de la Marine nationale afin d'intercepter une embarcation rapide de type go fast chargée de ballots suspects. Réalisée en coordination avec le Maritime Analysis and Operations Centre (Narcotics) (MAOC-N), la Drug Enforcement Administration (DEA, Etats-Unis) et la National Crime Agency (NCA) britannique, et en coopération avec les autorités civiles et militaires portugaises et espagnoles, cette opération complexe a impliqué un avion de surveillance maritime, une frégate de la Marine nationale et son hélicoptère, ainsi qu’un avion Beechcraft B300 de la Direction Nationale des Garde-côtes des Douanes.

Sur autorisation du préfet maritime, l’usage de la force armée a été nécessaire pour immobiliser le go fast en raison de son refus d’obtempérer. Une équipe de visite a ensuite procédé au contrôle de la cargaison de l’embarcation, confirmant ainsi la présence de stupéfiants.

Au total, 2373 kg de cocaïne, d’une valeur marchande estimée à plus de 128 millions d’euros, ont été saisies à bord du navire.

La parfaite coopération entre les différents acteurs nationaux et internationaux de la lutte contre les stupéfiants a permis d’obtenir cette nouvelle saisie remarquable. Cet événement illustre encore l’efficacité de l’action de l’Etat français en mer dans le cadre de la protection des frontières extérieures et de la lutte contre le narcotrafic et la criminalité organisée.

Campagne annuelle du chèque énergie 2025 : le guichet de demande est ouvert

L'ÉTAT ACCOMPAGNE LES MÉNAGES À REVENUS MODESTES POUR PAYER LEURS FACTURES D'ÉNERGIE


Cette année, 3,8 millions de foyers recevront leur chèque énergie automatiquement entre le 3 et le 21 novembre. Les foyers identifiés automatiquement seront informés par mail et SMS de leur éligibilité courant octobre. Les bénéficiaires potentiels du chèque énergie qui n’auront pas pu être identifiés automatiquement  seront informés courant octobre par mail, SMS ou courrier des conditions d’éligibilité au chèque énergie et invités à formuler une demande s’ils les remplissent. Ils peuvent également s’ils le souhaitent se faire assister dans une maison France services.

Les foyers éligibles qui ne seraient pas automatiquement identifiés peuvent demander leur chèque énergie via un portail en ligne sur le site du chèque énergie ou par courrier, au plus tard le 28 février 2026. Pour les demandes effectuées jusqu’à début novembre, les chèques énergie seront adressés aux bénéficiaires à partir du 19 novembre. Pour les demandes postérieures, les chèques énergie seront ensuite envoyés au fil de l’eau.

Depuis cet été, une nouvelle option de dématérialisation est ajoutée au dispositif : le « e-chèque ». Les bénéficiaires peuvent ainsi disposer directement du montant de leur chèque énergie dans leur espace personnalisé sur le site du chèque énergie dès le début de la campagne et pourront l’utiliser en plusieurs fois auprès des différents fournisseurs d‘électricité et de gaz naturel qui acceptent ce service. Cette évolution offrira une plus grande souplesse d’utilisation aux ménages bénéficiaires.

À partir de l’année 2026, les chèques énergie seront de nouveau envoyés au printemps et pourront être demandés du 1er janvier au 31 décembre. Le Gouvernement reste mobilisé pour garantir un accès simplifié et sécurisé au chèque énergie ainsi qu’une transition fluide vers ces nouvelles modalités d’attribution.

Pour en savoir plus : Rdv sur la Foire Aux Questions

lundi 20 octobre 2025

Jonzac : La liste conduite par Jean-François Mougard lance les élections municipales de 2026

Après avoir donné des interviews à la presse, Jean-François Mougard organisait l’autre mercredi dans la salle municipale sa première réunion publique de campagne. A cette occasion, il a présenté quelques-uns de ses colistiers et dévoilé une partie de son programme. Une première salve contre son principal rival, Christophe Cabri, maire sortant…

Première séance publique pour la liste de J.F. Mougard

Cette rencontre avait réuni environ 80 personnes, un nombre honorable pour un début ! Jean-François Mougard prend la parole, un exercice auquel il va devoir d’habituer puisque son métier, fonctionnaire territorial, ne le prédestine pas forcément à s’exposer. En choisissant d’être candidat aux Municipales de Jonzac, le voici en première ligne, autrement dit dans la lumière. Actuellement en poste à Niort, il a 56 ans, deux enfants, est marié avec la directrice de l’école de Réaux, son père était agriculteur et poète, sa mère infirmière. Il a travaillé en tant que DGS pour la ville de Jonzac, la CDCHS et assisté à l’aboutissement de projets conduits par son président, Claude Belot : le forage Soenna II en 2021, les dossiers liés au chauffage urbain, l’eau, l’assainissement. Bref, il connaît le fonctionnement d’une collectivité. 


Son objectif ? « Travailler avec détermination au service de Jonzac et de la Haute-Saintonge ». Pour lui, Jonzac ne peut être dissociée de la CDCHS : c’est particulièrement vrai pour les Antilles ou le centre des congrès. A ses côtés, il dévoile quelques-uns de ses colistiers. Les plus connus sont entrés en dissidence quand une mésentente est apparue avec Christophe Cabri (ils s’étaient pourtant présentés avec lui en 2020). Il s’agit de Christophe Gadras, 62 ans, vétérinaire, conseiller municipal, Marie-Christine Nouguès, 71 ans, infirmière retraitée, conseillère municipale depuis 2008, Hélène Dubus, 54 ans, cheffe d'entreprise, conseillère municipale depuis 2001, Barbara Lachamp, 51 ans, cheffe d'entreprise, conseillère municipale depuis 2008. Serge Espin, 67 ans, retraité, ancien directeur de la station thermale, a rejoint l’équipe ainsi que François Perrogon, 71 ans, médecin retraité, galériste place du Château et deux jeunes pousses, Simon Alloy, 29 ans, ergothérapeute et thérapeute familial au centre hospitalier de Jonzac, Hugo Rouillon, 29 ans, cadre territorial contractuel, chargé de mission transition énergétique. Voici pour les premiers noms, les autres viendront puisqu’il y aura 27 candidats, plus deux suppléants. 

Tous souhaitent un débat démocratique apaisé et de rappeler qu’il n’y a pas si longtemps, Claude Belot, en conseil municipal, a demandé à Christophe Cabri « de se mettre au boulot et de revoir sa copie sur le budget de la ville »… La plus émouvante expression vient sans doute de Barbara Lachamp : « Je suis née sous le mandat de Claude Belot. Avec lui, j’appelle ça du travail. Nous avons œuvré sur de nombreux dossiers, chemins piétonniers, galeries noires, place des Carmes. Puis j’ai été adjointe de Christophe Cabri. J’ai démissionné. Je suis à l’écoute de tous et reste déléguée communautaire. J’ai rejoint Jean-François Mougard parce que c’est un homme rigoureux, il sait mener une équipe ». Les engagements de cette liste gravitent autour « de la probité, la transparence et la responsabilité ». « Ce qui est juste et efficace doit être préservé sachant que l'adaptation et l'innovation sont les conditions du progrès et du mieux-vivre citoyen » explique Jean-François Mougard. 

Faire de Jonzac une ville heureuse, un pôle structurant et une destination accueillante

En effet, c'est le rêve de tous les habitants, vivre dans une ville agréable où les services correspondent aux attentes. En 2026, il y aura des enjeux. Parmi les pistes envisagées, l’installation d’une maison de santé pluridisciplinaire en raison de la tension au niveau médical (population vieillissante), la production de logements, des équipements à optimiser, la valorisation du cœur de ville quand des grandes enseignes vont voir le jour en face d’Intermarché (boulangerie, Burger King, Grand frais, nourriture animalière). Dans les rangs, on ne comprend pas pourquoi cette installation a lieu alors que la commission départementale avait donné un avis défavorable. Apparemment, selon les déclarations du maire, la commission nationale, saisie par l’investisseur, lui a finalement donné raison. « On est en train de construire les friches commerciales de demain » s’exclame un participant. Et quid des hectares situés auprès du Leclerc ? « On ne peut pas à la fois prôner « Petites villes de demain » et faire open bar sur les zones commerciales ! ». 

Présentation des candidats

Il est aussi question de l’hôpital et la stérilisation, qui n’était plus aux normes, s’opère toujours du côté d’Angoulême pour une somme astronomique. Claude Belot, président de la CDCHS, a proposé d’investir directement dans le matériel. Affaire à suivre. On parle aussi de sujets variés : du stationnement où l’on attend que Christophe Cabri revienne sur la zone bleue place du Marché, comme indiqué lors de la dernière réunion, des trottoirs dangereux, de ce fléau qu'est la drogue, du manque de prises pour les voitures électriques, de la nécessité d’une navette, du réseau urbain . A ce sujet, « la cheminée serait tombée sur la chaudière numéro 2 ». « Le contrat a été signé en 2011 avec fin en 2024, ça fait 12 ans qu’on le sait. Ce réseau, il faut l’entretenir ». Sont évoqués les tarifs de la cantine, la possibilité de créer une coopérative « énergie », la mise en marche du troisième forage pour alimenter les thermes  : « il aurait dû être homologué en 2023. Belot a repris tous les dossiers ». Côté eau en bouteilles, c’est une vieille affaire en attente. En ce qui concerne le patrimoine, la mise en place d’un nouveau quartier est envisagée place des Halles, l’accès au Petit Théâtre et de la salle des fêtes pourrait être réaménagé ainsi que le secteur des Carmes. Des projets « tout en n’augmentant pas les impôts locaux » assure Jean-François Mougard. 

Le public a posé de nombreuses questions
Au premier rang, Barbara Lachamp, ex adjointe de Christophe Cabri
Jack Ros, ancien chef de file de l'opposition

• Dans le programme, des espaces publics à rénover et à apaiser pour inciter la rénovation du bâti et l'installation dans le centre-ville, adapter la ville au réchauffement climatique, une politique en faveur du commerce cohérente, remettre les halles au centre de la vie commerciale, faire de la culture un axe fort de la qualité de vie.

• Des élus mobilisés pour le pouvoir d'achat, en commençant par le logement en créant une foncière communale pour produire des logements accessibles et pour soutenir le commerce en centre-ville, en réservant des terrains à bâtir pour les primo-accédants à des conditions avantageuses. La transition énergétique en accompagnant l'autoconsommation collective d'électricité, en créant une coopérative d'énergie citoyenne, en sécurisant et en développant le réseau de chaleur urbain et la géothermie.

Royan/Enchères : Record de vente pour un tableau de Jean-Baptiste Perronneau, peintre du XVIIIe siècle, adjugé 297600 euros

Cette vente, organisée samedi après-midi à Royan par J.R. Geoffroy et L. Boggero, commissaires priseurs, et le cabinet d'expertise de Philippe Ravon, a réservé des surprises. En effet, un tableau de Jean-Baptiste Perronneau, contemporain de Quentin de la Tour, estimé entre 20.000 et 30.000 euros, a été adjugé 297.600 euros (240.000, plus frais) après une âpre bataille livrée entre deux collectionneurs privés. Le suspense était à son comble dans la salle, le public voyant grimper le prix sur l'écran d'affichage... en se demandant jusqu'où iraient les enchères. Enfin, Me Geoffroy frappa le pupitre du fameux coup de marteau, clôturant l'offre finale. La salle des ventes de Royan se souviendra longtemps de ce moment particulier !

Il s'agit d'un record pour cet artiste du XVIIIe siècle dont la cote n'est généralement pas aussi élevée ! Reconnaissons que le tableau est particulièrement réussi. La notice du catalogue apporte des explications :  « Ici est représenté en 1743 Antoine-Charles II Lorimier, jeune officier à la carrière prometteuse et descendant d'une famille de notables parisiens. Immortalisé en buste, de profil vers la gauche mais le visage subtilement tourné vers le spectateur, il est vêtu d'un habit de velours gris, rehaussé de galons dorés, entrouvert sur une fine dentelle qui souligne l'élégance de son rang. Le fond bleu clair, caractéristique de Perronneau, met en valeur le modelé du visage et la noblesse du port. Ce portrait n'est pas seulement une démonstration de virtuosité technique ; il est aussi le témoignage d'un homme à la croisée des destinées de l'Ancien Régime. Né à Paris en 1722, Antoine Charles de Lorimier devient capitaine de dragons, conseiller du roi, et membre de La Chambre aux deniers de Sa Majesté, En 1747, il épouse Marie-Benoîte Auvray de Boismillet, fille d'un écuyer et officier supérieur. A la fin de sa vie, il se retire à Sceaux où il meurt en 1810. Ce pastel fut longtemps conservé au sein de la descendance familiale, transmis par Charles Antoine Lorimier. Né de son union non officielle avec Charlotte Russell, comtesse de Tressan, l'œuvre passa à leur fils Charles-Antoine Ladan Bockairy (1762-1844), puis à sa petite-fille, Mme Jean Soulange-Renard (née Antoinette-Joséphine-Lucie Ladan-Bockairy, 1805-1895). Cette dernière le transmit à son fils, M. Soulange-Renard, qui le céda à Charles Pardinel vers 1907. L'œuvre entra ensuite dans la prestigieuse collection de François Coty, célèbre industriel du parfum et mécène passionné d'art, qui constitua dans les années 1920-1930 une impressionnante collection privée composée de peintures, sculptures, objets d'art et mobilier ancien, principalement exposée dans ses hôtels particuliers à Paris et au château d'Artigny. Ce pastel fut intégré à cette collection à l'occasion de la vente organisée à la Galerie Charpentier (Paris), les 30 novembre-1er décembre 1936, sous le numéro 27 du catalogue, où il figura comme le Portrait d'Antoine Charles Lorimier (ll.). L'œuvre fut ensuite acquise par la vicomtesse Vigier, avant d'être de nouveau mise en vente à Paris, au Palais Galliera, les 2-3 juin 1970, sous le numéro 12 et racheté par Marcel Renard, père de l'actuel propriétaire et descendant du modèle, Antoine-Charles II Lorimier. Parfait exemple du talent de Perronneau à saisir l'intériorité de ses modèles, ce portrait séduit par la précision de son exécution, la fraîcheur de ses coloris et la prestance du modèle ».

• Plusieurs dizaines de portraits de J.B. Perronneau se trouvent aujourd'hui dans différents musées ou collections privées d'Europe et d'Amérique. Bien que son œuvre soit particulièrement dispersée, les deux collections publiques les plus importantes sont au musée du Louvre à Paris et au musée des Beaux-Arts d'Orléans.

Autres grands moments

• Pendule « à la montgolfière » époque Louis XVI, en bronze doré et marbre blanc, montant fuselés cannelés, base trilobée reposant sur des pieds toupies. Cadran marqué de Cronier à Paris. Expert M. Girardot. Adjugé 22 940€

• Tableau de Tsuguharu Foujita (1886-1968). La Contemplation, 1917. Scène champêtre représentant un enfant devant une fleur et un couple devant un oiseau. Encre de Chine noire et peinture à tempera sur papier vergé, signée et située en bas à droite en japonais « Fait à Paris Fujita Tsuguharu » et en français « T. Foujita Paris ». Cette oeuvre a probablement été exposée à la galerie Chéron, rue La Boetie, en 1917, année de son retour à Paris. Cette première exposition, organisée en juin, rencontra un tel succès qu’elle fût renouvelée en novembre de la même année. Expert Philippe Ravon. 

Adjugé 43 400 €

• Important vase de forme rouleau en porcelaine de Chine dynastie Qing, époque Kangxi, de la famille verte à décor continu d’une scène de guerriers devant une forteresse, scène probablement tirée du roman des trois royaumes. Expert Fray. Adjugé 20 088€


• Sur place, sept téléphones pour joindre des collectionneurs privés (Europe, Chine, Moyen-Orient) ayant voulu participer à la vente, plus Drouot, Interenchères et le public nombreux dans la salle. 

Prochaine vente à l'Hôtel des Ventes de Royan

Mercredi 29 octobre à 14 h 15, collections, chasse, bronzes animaliers, pietra dura, maquettes, Swarovski, Tintin, entier fond de maison. Exposition partielle à l'Hôtel des Ventes : mercredi 29 octobre de 9 h à 12 h.

Jonzac/Cloître des Carmes/Expo Stéphanie Lesne : Et si on voyait la vie en roses ?

Stéphanie Lesne expose ses peintures au Cloître des Carmes jusqu’au 26 octobre. Un univers floral apaisé qui cache une autre réalité...

La nature, source d'inspiration

Il y avait affluence l'autre mardi lors du vernissage de Stéphanie Lesne. Longue galerie ornée de fleurs, fraîches comme un bouquet printanier, autre couloir accueillant tableaux et paysages, salle intime où se côtoient des animaux rigolos... A première vue, l'ensemble reflète une ambiance apaisée empreinte à la fois d'énergie et de légèreté. Dans son discours pourtant, l'artiste a parlé de sa difficulté à faire éclore des œuvres sereines dans un monde qui ne l'est pas. 

Comment coucher sur la toile des moments délicats et sensibles quand, autour de vous, rien dans l'actualité n'est "calme et volupté" ? C'est le défi que relève Stéphanie Lesne qui a trouvé en Jonzac, ville où elle vit depuis un an, une nouvelle terre d'accueil. Propice à la création, à l'inspiration. Une page se tourne et là voici partie vers de nouvelles aventures !

Madeleine Perrin a félicité l'artiste

Le vernissage

• Stéphanie Lesne a suivi les cours de l’école des Beaux-Arts à Paris. Elle a d'abord travaillé dans la création textile, puis l’illustration. En 2007, elle a décidé de se consacrer entièrement à la peinture, tout en étant professeur aux Beaux-Arts de Troyes. Aujourd'hui, elle peint dans la capitale de la Haute-Saintonge.

• A découvrir du mardi au dimanche de 14 h 30 h à 18 h




jeudi 16 octobre 2025

Académie de Saintonge : Le prix de la ville de Rochefort remis au musée de l’Aéronautique navale de Rochefort

La cérémonie de remise des prix de l'Académie de Saintonge a eu lieu dimanche 6 octobre salle Jean Gabin à Royan. Le prix de la Ville de Rochefort a été décerné au musée de l’Aéronautique navale de Rochefort

Rapport de Francette Joanne :  Visiter le musée de l’Aéronautique Navale de Rochefort est une véritable aventure. Paysage plat, quelques avions à l’élégant profil jalonnent le chemin d’accès au hangar Dodin, propriété du département de la Charente-Maritime et siège de l’Association Nationale du Musée de l’Aéronautique Navale que l’Académie à l’honneur de primer cette année, et dont le président est Michel Lafrette. L’aventure commence dans le vaste hangar à l'architecture caractéristique des années 1930 en béton armé. À perte de vue : des avions ailes repliées pour gagner de la place sur les porte-avions, à ailes basses, doubles, hautes ; une forêt d’hélices, des fuselages pointus, ronds, en fer, en bois, en toile, de toutes longueurs de 6,7m jusqu'à 28 mètres ! Il y a même un avion sans moteur qui servait, à partir de 1947 à la formation des pilotes de l’aéronautique navale.

L’aventure continue avec les aéronefs sans aile mais pourvus d’immenses hélices à pales multiples et plus de 1500 maquettes. Le plus ancien objet du musée date de 1879 (un treuil à vapeur hippomobile pour ballons captifs) évoquant le passé du Centre d’Aérostation Maritime créé à Rochefort en 1916.

Enfin, l’aviation n’est rien sans propulsion : pistons, turbo, à 18, 6 ou 9 cylindres, en simple ou double étoile, turbo propulseur ou turbo réacteur, turboréacteur à postcombustion, turbo moteur, sont présentés déshabillés et écorchés dans un souci pédagogique.

Dans ce musée unique en Europe, l’équipe de votre association s’emploie à réparer à l’identique, repeindre, faire connaitre avec la précision et l’exigence qui est la vôtre, présenter sous forme la plus pédagogique possible l’évolution de l’aéronautique navale pour que les visiteurs, des enfants aux retraités, puissent déjà et encore rêver.

Académie de Saintonge : Le prix de la Haute Saintonge remis à à Jean-Paul Dous pour Jacques Chardonne 1884-1968, un gentilhomme en littérature

La cérémonie de remise des prix de l'Académie de Saintonge a eu lieu dimanche 6 octobre salle Jean Gabin à Royan. Le prix de la Haute-Saintonge a été décerné à Jean-Paul Dous pour Jacques Chardonne 1884-1968, un gentilhomme en littérature (Ed. L'Harmattan)

Jean-Paul Dous
Rapport de Christophe Lucet : Le quasi effacement de Jacques Chardonne (1884-1968) a amputé le paysage littéraire et intellectuel français d’une figure essentielle. Si ce prix pouvait contribuer à réparer une injustice, ce serait merveille. Car l’œuvre de l’auteur de Claire et des Destinées sentimentales, profonde et légère, précise et détachée, exprime ce que l’esprit français peut avoir de plus subtil et pénétrant, dans un style cristallin, capable d’épouser les facettes de la réalité et les mouvements de l’âme. En 1940, le choix de l’écrivain charentais d’appuyer Vichy et la collaboration au nom d’une certaine idée de la civilisation européenne, voyant dans le national-socialisme triomphant – et non dans les horreurs nazies – une chance de régénérer la France, lui a coûté cher. Mais le rejet dont il a été l’objet après avoir gagné une belle audience dans l’entre-deux-guerres, tient aussi à la nature d’une œuvre qui n’a jamais cherché l’éclat de la parure, préférant le charme discret d’une belle porcelaine et d’un vieux cognac.

Avec une finesse et une justesse dignes de son modèle, Jean-Paul Dous nous entraîne sur les pas d’un écrivain qu’il n’hésite pas à comparer à Montaigne. Loin des fausses grandeurs, attentif à nos élans et nos contradictions, plus intéressé par les tempéraments que par les idées, Chardonne plonge dans le présent pour y dénicher ces instants de grâce qui sont le précieux de la vie. Et après-guerre, de jeunes écrivains emmenés par Roger Nimier ont vu en lui un maître. A notre tour, lisons ou relisons ces romans déroutants, ces essais vivifiants, mais aussi la correspondance étincelante qu’il échangea avec un autre réprouvé, Paul Morand, et qui vaut bien mieux que la réputation sulfureuse qui lui a été faite.


Académie de Saintonge : Le prix de la ville d'Aigrefeuille décerné à Sorenza Phelippeau « c'est très chouette » !

La cérémonie de remise des prix de l'Académie de Saintonge a eu lieu dimanche 6 octobre salle Jean Gabin à Royan. Le prix de la Ville d’Aigrefeuille a été remis à Sorenza Phelippeau pour ses films sur les chouettes effraies

Eric Depré et Sorenza Phelippeau
Rapport d'Eric Dépré : Sorenza est un prénom rare comme les noms « Dames blanches » ou « Dames de cœurs » donnés aux chouettes effraies que Sorenza Phelippeau a filmées en 2023 en Charente-Maritime. Ornithologue passionnée et passionnante originaire de Saint-Xandre près de la Rochelle, Sorenza Phelippeau est diplômée de l’Institut Francophone de Formation au Cinéma Animalier de Ménigoute dans les Deux-Sèvres et est déjà auréolée de plusieurs prix en France et à l’étranger. 

Elle nous emmène dans la nuit noire avec le magnifique documentaire Le temps d’une nuit où ces admirables rapaces ornés de sagesse et de délicatesse mènent leur vie nocturne. Elle filme avec la rigueur du temps qui passe où patience, discrétion et observation sont les maîtres mots. Avec l'invisibilité de sa présence, Sorenza nous fait voyager par le biais de son objectif infra-rouge vers ces vies si fragiles où tout peut basculer en un instant. La vie, l’amour, la mort ! Si la Nature n’a pas de morale, elle n’est pas non plus immorale mais bien amorale comme le démontre magnifiquement le film de Sorenza Phelippeau. A l’affût de ce rapace au sommet des clochers, la réalisatrice n’a pas dépassé deux heures de sommeil par nuit. 

Amoureuse de cet oiseau au visage en forme de cœur et au regard si humain, Sorenza Phelippeau va nous transporter prochainement avec Thomas Pottier dans un nouveau documentaire animalier inédit Un espoir pour l’effraie. Le style de Sorenza Phelippeau est comme un cristal : sa pureté fait son éclat, même dans la nuit.


Académie de Saintonge : le prix de la Corderie Royale décerné à Anne de la Sayette et "les couleurs naturelles d'antan"

La cérémonie de remise des prix de l'Académie de Saintonge a eu lieu dimanche 6 octobre salle Jean Gabin à Royan. Le prix de la Corderie Royale avé remis à Anne de la Sayette pour ses travaux sur les plantes tinctoriales

Anne Richard et Anne de la Sayette

Rapport d'Anne Richard : « Anne de La Sayette est directrice, entre autres, du Critt horticole de Rochefort (Centre régional d’innovation et de transfert de technologies) qu’elle a créé en 1989. Il y a juste 30 ans, le Critt a été contacté par une restauratrice d’œuvres d’art qui souhaitait retrouver les couleurs naturelles d’antan. Cette demande a conduit au démarrage d’une nouvelle activité sur les colorants végétaux naturels. En effet, depuis le XIXe siècle, l’avènement des colorants obtenus par la chimie de synthèse a entraîné la disparition de la production et de l’utilisation des pigments végétaux usités depuis des millénaires.

De ce fait, les savoirs relatifs à la culture et à l’utilisation des plantes tinctoriales, ont été perdus. Des institutions comme l’Opéra-Comique de Paris et le Théâtre du Châtelet, soucieuses de retrouver les couleurs d’époque de leurs costumes et de leurs décors, ont fait appel au Critt horticole de Rochefort, travail mené avec des historiens.

En 2011, Anne de La Sayette a organisé à La Rochelle un symposium international sur les colorants naturels, qui a réuni plus de 500 personnes de 50 nationalités. Cette même année, elle a été élue « Rochefortaise de l’année » par la jeune Chambre de Commerce de Rochefort pour son travail et ses initiatives dans le domaine de l'innovation horticole. En juin 2024, elle a été invitée comme conférencière au prestigieux événement international Biocolours 2024 à l’Université de Helsinki. Elle a présenté ses recherches récentes sur l’intérêt de l’utilisation des colorants bio-sourcés pour une industrie de la couleur plus respectueuse de l’environnement. Ce court propos illustre très partiellement le parcours exceptionnel d’Anne de La Sayette, à qui nous sommes très heureux de remettre aujourd’hui le Prix de la Corderie Royale ».

Académie de Saintonge : Le prix Dangibeaud décerné à Christophe Bertaud et Patrick Sembel pour leur livre consacré au peintre "Omer Charlet, un oublié exemplaire"

La cérémonie de remise des prix de l'Académie de Saintonge a eu lieu dimanche 6 octobre salle Jean Gabin à Royan. Le prix Dangibeaud a été remis à Christophe Bertaud et Patrick Sembel pour leur livre consacré au peintre "Omer Charlet, un oublié exemplaire" (1809-1882) (Ed. La Geste)

Peinture d'Omer Charlet : Allégorie du Temps, Varsovie, musée de la collection Jean-Paul II
Rapport de Philippe Ravon : L’Académie récompense Patrick Sembel et Christophe Bertaud pour leur formidable travail d'historien qui remet à l’honneur un artiste, né au Château d’Oléron en 1809, célèbre à son époque et presque oublié aujourd’hui. Le titre Omer Charlet - Un oublié exemplaire (1809-1882) résume parfaitement le propos qui permet, non seulement de redécouvrir un grand peintre du XIXe siècle, mais également d'étudier ce processus d'oubli qui touche tant d'artistes. Au regard des œuvres illustrant ce livre, on se demande comment nous avons pu passer devant ces grandes compositions qui figurent aux côtés d’œuvres de Bouguereau dans la cathédrale et le musée de La Rochelle et sont exposées au musée de Rochefort, dans les églises de l’île d’Oléron ou de Marennes, mais aussi de Douai, Blois, Figeac. Elève des plus grands maîtres de son époque, Guillon de Lethière, le Baron Gros et le grand Ingres, Omer Charlet expose au Salon de 1833 à 1880. Il s'intéresse au paysage qu'il associe à la religion dans une démarche classique et romantique et possède aussi un talent de portraitiste.

Mais je réalise que je parle d’Omer Charlet alors que ce sont les auteurs de ce magnifique ouvrage que nous voulons mettre à l’honneur. Je pense qu’ils me pardonneront, connaissant leur souhait de nous faire partager cette incroyable redécouverte qui nous évoque le vers de Louis Aragon : « Tout ce qui fut sera pour peu qu’on s’en souvienne ».

Philippe Ravon aux côtés de Patrick Sembel et Christophe Bertaud