dimanche 28 avril 2013

Un château pour Pierre Loti :
La Roche-Courbon


Se mirant dans les eaux claires du Bruant, le château de La Roche-Courbon est un lieu romantique. Pourtant, après avoir connu des heures de gloire, il faillit mourir dans l’oubli. Sans l’appel que lança Pierre Loti dans le Figaro, que serait devenue cette belle demeure et ses bois alentours ? Cette année, une visite « particulière » rend hommage à l’écrivain dont on fête le 90ème anniversaire de sa disparition.…   

Certains lieux sont habités depuis toujours. A Saint-Porchaire, le site de la Roche-Courbon abrita les premiers hommes en ses grottes il y a plus de 100.000 ans. Plus tard, beaucoup plus tard, les pèlerins de Saint-Jacques, venant de Rome, donnèrent à leur étape le nom de Romette.
Le premier château construit au XIIe siècle, que la Guerre de Cent ans ruina, fut ainsi baptisé. A la fin du XVe siècle, sur le fief de la Roche, Jehan de Latour édifia une nouvelle construction, le protégeant de ses assaillants par « quatre tours puissantes et un donjon massif ».


Au XVIIe siècle, l’un des héritiers de la famille Courbon, Jean-Louis, transforma l’édifice, trop austère à son goût, en élégante demeure. Le tableau du peintre hollandais Hackaert, que l’on peut admirer dans l’un des salons, montre La Roche Courbon sous ses plus beaux atours. On imagine fêtes et divertissements dans les jardins à la Française dessinés - vraisemblablement - par La Quintinie. Un honneur puisque l’architecte paysagiste de Louis XIV, né à Chabanais, travailla avec Le Nôtre à la création du potager du Roi à Versailles ! Cette époque marqua l’apogée du château.

La suite fut moins réjouissante. Un vent mauvais vint contrarier les projets des différents occupants. Charlotte de Courbon Blénac porta l’estocade au domaine. Ses dépenses somptuaires entraînèrent sa vente le 31 décembre 1817. Funeste Saint-Sylvestre !
Vendue, répudiée, la propriété de La Roche Courbon s’enferma sur elle-même et s’endormit en l’attente du prince qui viendrait la réveiller. Les fenêtres se fermèrent et les jardins, dit-on, furent réduits « en taillis ou labours ». Aux alentours, les bûcherons, travaillant pour un négociant en eaux-de-vie, coupèrent la forêt.

L'appel lancé par Loti dans le journal Le Figaro
Qui sera l’homme de sa « renaissance » ? Au XXe siècle, l’écrivain Pierre Loti (alias Julien Viaud) s’émut de la situation. Il lança un vibrant appel dans la presse nationale : Sauvons ce "gardien" et ces forêts de la perdition ! Pourquoi Loti entre-t-il en croisade ? Il est originaire de Rochefort et sa sœur, mariée au percepteur, habite tout simplement Saint-Porchaire. Par ailleurs, une belle gitane a fait battre son cœur dans les grottes de la Roche Courbon…
Pour attirer l’attention des lecteurs du Figaro, il cherche un titre accrocheur et invente  « le château de la Belle au Bois Dormant ». La légende est née.

Pierre Loti (collection particulière Didier Catineau)
Loti, défenseur de l’environnement
et du patrimoine    

Le premier appel «écologiste» de Loti en faveur de La Roche Courbon paraît le 21 octobre 1908 dans le Journal des Débats et le Figaro. L’écrivain est inquiet. On détruit la forêt pour en faire du charbon de bois, combustible très utilisé en Europe.
 Cette « bouteille à la mer » reste lettre morte. La France est à l’aube de la Première Guerre Mondiale et la période n’est guère propice aux investissements. Le second message, par contre, est suivi d’effet.

 En 1920, Paul Chénereau, industriel spécialisé dans l’alimentaire à Rochefort, se porte acquéreur. Son fils, qui porte le même prénom, marche dans les pas paternels. Polytechnicien entreprenant, il développe l’usine familiale, implante des pêcheries au Maroc, des conserveries à Madagascar et crée, en 1925, la société de La Roche Courbon avec son père et l’un de ses frères.

Collectionneur avisé, esthète, il entreprend de rénover le château et demande aux bûcherons d’arrêter leur cognée. Fasciné par la Roche Courbon, Paul Chénereau lui rend la flamme des siècles passés. Il est parfois difficile de décrire les sentiments invisibles, mais ô combien puissants, qui unissent certains êtres aux édifices qu’ils ont choisis. Certains parlent de prédestination, d’autres d’alchimie : les réponses restent subjectives, mais il semble évident que de telles "fusions" existent entre la pierre et l’esprit !

Le tableau d'Hackaert restauré
Le cœur du château bat à nouveau. Soucieux de rendre au site son apparence d’antan, Paul Chénereau confie la restauration des jardins à Ferdinand Duprat. Pour mener à bien cette tâche délicate, il s’inspire d’un tableau d’Hackaert réalisé au XVIIe siècle qui représente justement les lieux. Le plus amusant est que cette peinture a été retrouvée par hasard dans un logis de la région – le logis de Briagne à Corme Ecluse, près de Saujon - où « elle était recouverte par des pommes de terre », pliée en quatre et remisée dans un grenier. Depuis, elle a été restaurée ! Cette toile ne semble pas correspondre à la réalité de l’édifice. En effet, la silhouette générale est différente de la réalité architecturale et des tours auraient été ajoutées. Il s’agirait «d’un portrait de château» dont les perspectives auraient été modifiées par rapport à l’original afin qu’elles puissent s’insérer dans un cadre de forme carrée, à moins qu’un incendie n’ait transformé radicalement le plan général du site tel qu’on peut l’admirer à présent. On se pose encore la question.

De 1928 à 1937, Ferdinand Duprat travaille d’arrache pied pour composer un environnement harmonieux et agréable. Jardins, pièces d’eau, escalier monumental, statues. La Roche Courbon ayant retrouvé son élégance, les portes s’ouvrent au public. Les premiers visiteurs s’enthousiasment. Parmi eux, se trouve Cavarlho, l’un des fondateurs de la Demeure Historique.


Après la Seconde Guerre Mondiale, la famille Chénereau remarque, avec inquiétude, que les jardins s’enfoncent inexorablement. Le marais avale doucement mais sûrement tous les aménagements plantés sur son échine. L’échauguette est révélatrice du phénomène : elle glisse de trois à quatre centimètres par an. Des remblais sont alors déposés dans les secteurs les plus fragiles. La situation s’aggrave à tel point que d’importants travaux sont nécessaires. C’est alors que Jacques Badois, le gendre de Paul Chénereau, entre en scène...

Les jardins de La Roche Courbon sauvés et réaménagés 

Les seuls jardins au monde sur pilotis

Jacques Badois épouse la fille de Paul Chénereau en 1958 : « En épousant Marie-Jeanne, je me suis marié avec La Roche Courbon. Je vis une sorte de bigamie, mais ne le répétez pas ! » avouait-il en riant.
Comme son père et son grand-père, qui connaissait bien Gustave Eiffel, il était ingénieur. Diplômé de l’Ecole Centrale, il avait le sens des responsabilités. Travaillant dans la métallurgie, il avait dirigé à Pamiers l’usine de Creusot-Loire qui employait quelques 1500 salariés.
 Jacques Badois s’entendait bien avec son beau-père Paul Chénereau : « Nos deux caractères étaient complémentaires. Il lançait les idées et j’étais chargé de les concrétiser. J’aimais beaucoup travailler avec lui. Nous avions le même objectif : que La Roche Courbon vive pleinement ! Personnellement, il y a une formule que j’aime bien et que j’aie accommodé à ma manière. Si tu aimes ton prochain, apprends-lui à pêcher. La Roche-Courbon devait apprendre à pêcher, c’est-à-dire à trouver son autonomie ».

En 1967, Jacques et Marie-Jeanne Badois, prenant les rênes de la vaste propriété, axent leurs efforts sur le développement touristique : « Nous avons eu dix ans de gestion rigoureuse, sans possibilité de créativité. Le Château était en bon état et nous avons continué à l’améliorer » soulignait le propriétaire.

Les jardins, un cadre enchanteur


Le sauvetage des jardins fut « le plus gros morceau ». La nature voulait reprendre ses droits et la solution était de rechercher des assises plus stables. Des sondages eurent lieu. Résultat : il fallait creuser jusqu’à dix mètres de profondeur pour trouver la roche dure. En raison des difficultés, un plan d’exécution fut établi. L’installation d’un ponton en béton armé facilita le passage des engins. Reposant sur des pieux, un plancher permit de restituer maçonneries, gazons et allées.
Il y a quelques années, lors de la réunion annuelle de l’Académie de Saintonge dont il était membre, Jacques Badois avait expliqué les détails de cette « intervention » qui constituait un sacré défi !

Un château pour Pierre Loti  
  

Aujourd’hui, Christine Sébert et son époux Philippe ont succédé à Jacques et Marie-Jeanne Badois. Tout au long de l’année, ils  ne ménagent pas leurs efforts pour valoriser La Roche Courbon en proposant des rendez-vous originaux.

Parmi les visites passions, celle qui est dédiée à Pierre Loti mérite l’attention. Elaboré avec Didier Catineau, journaliste, ce rendez-vous se veut d’abord vivant et plein d’entrain. Le retour de Loti à La Roche Courbon résulte d’un hasard de circonstance. En effet, à Rochefort, la maison de Pierre Loti, musée recevant entre 30.000 et 40.000 entrées par an, doit faire l’objet d‘importants travaux. Conséquence (fâcheuse), sa réouverture n’est pas prévue avant au moins dix ans. Plutôt que de laisser les collections sommeiller, les responsables ont accepté de prêter des objets à La Roche Courbon dont des armes, des effets personnels, des photographies anciennes et la tenue albanaise portée par Loti lors de sa rencontre avec Aziyadé ! La visite vaut le détour.

Pierre Loti en tenue albanaise, vêtement que l'on peut découvrir au château de la Roche Courbon
Didier Catineau (Gaston Mauberger) présente le objets ayant appartenu à Pierre Loti

Aux côtés de Florence Cabanne ou de Didier Martin (en alternance), guides qui apportent moult détails sur les lieux, un certain Gaston Mauberger, avocat et homme de lettres qui fut secrétaire de Loti durant 20 ans, engage la conversation dans le magnifique cabinet Renaissance, dit des peintures. Différentes étapes ponctuent ce cheminement. L’heure est à la confidence. Le public n’est pas seulement spectateur, il entre dans une sorte d’intimité. 


Devant la grande cheminée de la cuisine, Gaston raconte la vie de son ami Loti, sans oublier de mentionner sa passion pour les chats ! Avec le retour de Loti, c’est un autre univers qui s’offre à la découverte sur les traces d’un écrivain amoureux de la Saintonge. Décidément, La Roche Courbon n’en finit pas de nous étonner…    

 
Visite consacrée à Pierre Loti tous les dimanches à 17 h en individuel et sur rendez-vous.
Téléphoner au 05 46 95 60 10  

 
• Le château possède un remarquable musée de préhistoire sur les deux niveaux du donjon.  


• Une passion pour les chats ! Vers 1880, Loti avait deux chattes à qui il avait fait imprimer des cartes de visite. La plus ancienne Moumoutte (surnom affectueux donné à ses chats) était la blanche, « première chatte chez M. Pierre Loti » et la seconde, ramenée du golfe de Pékin, était la Moumoutte chinoise, « deuxième chatte chez M. Pierre Loti ». Original !   

• A souligner la confiance et les conseils apportés par le musée Pierre Loti de Rochefort qui a prêté des costumes et des objets pour la saison 2013 au château de la Roche Courbon.   

• Expo à Rochefort : Ne pas oublier la remarquable exposition au musée Hèbre de Saint-Clément où près de 150 clichés noir et blanc de Pierre Loti sont présentés jusqu'au 31 décembre 2013.
Le magnifique cabinet des peintures dont les œuvres furent commandées par Jean Louis de Courbon

Bonne visite !

mardi 23 avril 2013

L'Empeinte écologique
de l'Afrique :
Pour une Afrique
et une planète vivantes !

  
En Afrique, comme sur les autres continents, la dégradation de la nature persiste. La diversité biologique est en déclin, les espaces naturels et les espèces sont soumis à des pressions toujours plus fortes. Nos modes de consommation et une croissance démographique soutenue accélèrent cette tendance. Pour l’inverser, des solutions sont connues. Elles concilient la préservation de la nature et le développement. Mais quelles sont-elles et comment les promouvoir à plus grande échelle ?
Ce thème a été abordé en mars dernier à Jonzac par Céline Beaulieu, invitée du club Inner Wheel de Haute Saintonge.



Le projet social du club du club Inner Wheel de Jonzac est d’apporter une aide à des enfants du Honduras, d’un faubourg très pauvre de Tegucigalpa où œuvre depuis une vingtaine d’années le Père Patricio Larosa qui est le relais sur place. Les dons collectés sont intégralement et directement utilisés pour l’éducation des enfants, enfants qui profitent également d’un parrainage.
Les Inner Wheel sont aussi très présentes en Afrique où elles agissent en faveur de l’éducation, du développement durable et du respect des droits des femmes. C’est dans cet esprit que se situait la conférence proposée par Céline Beaulieu à Jonzac.

Céline est native de cette ville du Sud de la Charente-Maritime où ses parents ont été respectivement chirurgien et anesthésiste à l’hôpital de Jonzac. Bac en poche, elle a poursuivi ses études à Paris, Bordeaux, Uppsala et enfin Canberra, de 1994 à 1995, où elle a suivi un troisième cycle sur la protection de l’environnement.
Elle a ensuite travaillé pour diverses ONG, en Papouasie Nouvelle Guinée et Australie, avant de
rejoindre le WWF, Fonds mondial pour la nature à son siège international en Suisse. Elle est en poste à Gland depuis mai 2005.
Responsable des partenariats avec les bailleurs de fonds publics, elle soutient la recherche de financements et de partenariats pour les projets de protection de la nature, notamment dans les pays en développement. Le rapport sur l’Empreinte écologique de l’Afrique, thème de sa conférence au casino, a montré l’évolution de l’utilisation des ressources naturelles ainsi que ses impacts sur les écosystèmes africains et mondiaux, à l’aide de mesures complémentaires de trois indices : l ‘Indice Planète vivante, l’Empreinte écologique et l’Empreinte eau.
L’Indice Planète vivante fait apparaître un déclin de la biodiversité d’environ 40% depuis quarante ans, ce qui est très préoccupant. De plus, l’Empreinte écologique de l’Afrique, c’est-à-dire la surface requise pour subvenir aux besoins des peuples, doublera d’ici 2040. L’Empreinte eau d’une nation, quant à elle, mesure le volume d’eau utilisé pour produire les biens et les services consommés par les habitants du pays. Celle-ci est également en forte croissance.
Ces tendances sont préoccupantes pour l’avenir car la croissance démographique et économique soutenues qu’enregistre le continent noir va conduire à une utilisation toujours plus accrue du patrimoine naturel, qui est sous « très fort stress ».

Les biens et services fournis par la nature sont fondamentaux à un développement équitable
Les défis :

L’Afrique dépend de la bonne santé de ses écosystèmes pour subvenir à ses besoins croissants en eau, nourriture et énergie. Les biens et services fournis par la nature sont fondamentaux à un développement équitable et à une meilleure qualité de la vie.   
Il est clair qu’étendre la surface agricole entraîne une détérioration considérable des services écologiques essentiels et qu’améliorer durablement la productivité des terres déjà cultivées offre des avantages substantiels.
Les changements climatiques et la variabilité du climat risquent de gravement compromettre la production agricole et la sécurité alimentaire dans de nombreux pays et régions d’Afrique.
Quelles sont les solutions ? Des initiatives positives à encourager dans les domaines des énergies renouvelables, l’aménagement du territoire, la gestion intégrée des ressources forestières, marines et d’eau douce sont exposées dans ce rapport.
Le travail effectué dans le bassin du Lac Naivasha, situé en altitude dans la vallée du Rift au Kenya, zone humide d’importance internationale, a été détaillé dans un film. Il s’agit de l’un des meilleurs sites au monde pour la production de fleurs coupées et de légumes. Un projet pilote de paiement équitable des services des bassins versants lie les utilisateurs commerciaux et les petits exploitants agricoles.
A travers l’association des usagers de l’eau du Lac Naivasha, les fermiers vivant sur les collines adoptent maintenant des techniques de culture qui combattent l’érosion des sols et la sédimentation des rivières par exemple, ce qui favorise une meilleure qualité de l’eau dans le lac. Les résultats actuels sont très encourageants pour le futur.

• Opportunités :

L’Afrique peut faire des choix dans son développement. Les opportunités demeurent, mais
il est important de considérer les facteurs environnementaux dans les décisions politiques.
Cela ne sera possible que si tous les acteurs travaillent ensemble avec les gouvernements, le secteur privé et les partenaires de la société civile, et soutiennent les pays d’Afrique dans leur marche vers un futur pour le développement durable.

La soirée s’est terminée par la remise d’un présent à la conférencière : des produits de la ligne de soins « Jonzac » (Laboratoires Léa Nature) qui donnèrent l’occasion d’échanger les points de vue d’utilisatrices convaincues ! Ces produits sont obtenus à partir de l’eau puisée dans les entrailles de Jonzac. Cette eau qui alimente le complexe aquatique des Antilles et la station thermale…


Céline Beaulieu (1er rang à gauche) lors de la remise de la Légion d’Honneur à son père, alors député de la circonscription de Jonzac. Sa mère, Françoise, est présidente du club Inner Wheel de Haute Saintonge.
Céline Beaulieu a co-édité en 2012 le rapport sur l’Empreinte écologique de l’Afrique, qui a été produit conjointement par le WWF et la Banque Africaine de Développement. Après des études de management et sur l’environnement à Bordeaux puis en Australie, elle a travaillé pour des ONG en Australie et Papouasie Nouvelle Guinée. Elle a rejoint le WWF International en Suisse en 2005 où elle est responsable des partenariats publics, notamment auprès des agences de coopération internationale.

lundi 22 avril 2013

Fédération Handisport :
Gérard Masson réélu président


L’assemblée générale ordinaire élective et extraordinaire de la Fédération Française Handisport se tenait samedi 20 avril, à l’occasion des Journées Nationales Handisport qui réunissaient l’ensemble des acteurs du mouvement Handisport depuis le 18 avril à Enghein les Bains (95). 

Gérard Masson, président de la Fédération Handisport, vit à Jonzac en Charente-Maritime
 Gérard Masson a été reconduit dans sa mission de président de la Fédération, avec une large majorité de 811 voix pour et 198 contre, au sein d’un Comité directeur qui voit l’entrée de neuf nouveaux élus et la part belle aux femmes avec 7 élues. Le président fraîchement réélu a tenu à remercier l’ensemble des votants et à rappeler la fidélité de son engagement au poste de Président : « Je souhaite continuer à protéger l’héritage qui m’a été confié depuis 2007 par les bâtisseurs qui m’ont précédé. Je réaffirme plus que jamais ma volonté de modernisation, indispensable à notre mouvement, au service des structures qui nous animent, en restant toujours accessible. Notre rôle, dans un contexte en perpétuelle évolution et plus que jamais concurrentiel, est de maintenir une vigilance toute particulière dans notre mission ; de défendre celles et ceux qui donnent tout leur sens à la notion de sport pour tous, sans laisser quiconque sur la touche, via une offre sportive ajustée. Nous allons poursuivre les échanges et les actions initiés sur les sujets qui nous préoccupent à tous les niveaux : pérenniser les emplois de nos équipes, renouveler la confiance de nos partenaires, étendre notre expertise aux réseaux partenaires complémentaires, renouveler nos forces paralympiques, protéger les intérêts de nos sportifs à l’international. Pour continuer à servir ce mouvement, source de tant d’énergie, d’émotions et de bonheurs quotidiens, je souhaite que notre Fédération soit tournée vers l’évolution et se remette en cause quotidiennement. Ainsi, nous pourrons avancer avec force, tous ensemble. Ce nouveau mandat sera un mandat de transition pendant lequel je veillerai à ce que chacun puisse prendre part à la gouvernance et soit prêt à assumer l’ensemble des fonctions, jusqu’au plus haut niveau. Les vingt personnes élues devront partager, mais surtout assumer pleinement leurs fonctions, en continuant à offrir pleinement ce temps qu’exige la passion et l’épanouissement de nos 25 000 licenciés. »

Composition du nouveau Comité directeur


 32 personnes étaient candidates à l’un des 20 postes au sein du Comité directeur.
L’élection des membres a pu se faire dès le premier tour, 20 candidats ayant obtenu un score supérieur à 50 %.
1180 voix ont été exprimées. A noter, neuf nouveaux élus font leur entrée au sein du Comité directeur : Dominique Pailler, Patricia Marquis, Marie Robert, Frederic Delpy, Emeric Martin, Tanguy de La Forest, Didier Briaud, Lucien Marciano et Vincent Lassalle.

Le nouveau Comité Directeur compte 7 femmes et 13 hommes :
 Mai-Anh Ngo (931) - Emmanuelle Assmann (902) - Béatrice Hess (765) - Murielle Vandecappelle-Siclis (732) - Guislaine Westelynck (723) - Patricia Marquis (648) - Marie Robert (641) Déficiente auditive - Dominique Pailler (895 voix) - Médecin - Gérard Masson (857) - Guy Halgand (852) - Jean-Paul Moreau (791) - Frédéric Delpy (747) - Emeric Martin (721) - Rudy Van Den Abeeel (716) - Didier Briaud (684) - Lucien Marciano (680) - Vincent Lassalle (675) - Jean-François Labes (669) Déficient auditif - Tanguy de La Forest (649) - Noël Chevaudonnat (598)

Palmarès des Trophées Handisport 2012 

 A l’occasion des Journées Nationales Handisport, la soirée du vendredi 19 avril était consacrée à la remise des Trophées Handisport pour l’année 2012. 

Dix trophées ont été décernés dans différentes catégories. Trophée d’or : Assia El Hannouni, le plus beau palmarès handisport de tous les temps qui a fait rêver des générations. Un trophée sans nominés et remis à l'unanimité. Le sacre d'une grande championne, remerciée par tout un mouvement qu'elle a inspiré. Trophée d'Honneur : Bernard Courbariaux, kinésithérapeute et amoureux de la Bretagne, il a exercé de nombreuses fonctions au sein de la Fédération sans compter son temps. Il a notamment été chef de mission aux Jeux Paralympiques à plusieurs reprises, dont Vancouver en 2010. Sportif Élite de l’année : la nageuse Elodie Lorandi, quatre médailles à Londres dont un sacre paralympique. Cadre de l’année : Laurence Lefranc pour son investissement depuis de nombreuses années et une passion pour les nombreux jeunes qu'elle a accompagné dans le sport, organisatrice des Jeux de l'Avenir 1991. Sportif Espoir de l’année : Yvan Wandji de l'Equipe de France de cecifoot, vice-champion paralympique à Londres avec les Bleus et joueur de talent également à l'AVH Paris. Equipe de l’année : le JDA Basket de Dijon, avec une forte action en faveur des jeunes pour le développement ! Ville de l’année : Lille métropole pour l'accueil de l'équipe de France Paralympique lors du stage final avant les Jeux Paralympiques de Londres. Événement de l’année : Le comité régional Midi Pyrénées, pour son rendez-vous annuel place du Capitole à Toulouse : Handisport en fête ! Initiative de l’année : Malakoff Mederic pour la création du Club des Supporters Handisport, lancé à l'occasion des Jeux Paralympiques de Londres qui a déjà rassemblé plus de 133 000 fans en quelques mois. Média de l’année : Bloghandicap.com pour son dispositif aux côtés des Bleus à Londres et sa présence sur le terrain lors de nombreux événements handisport !

Frégate l'Hermione :
Les travaux continuent en 2013


L'équipe des gréeurs du chantier, en présence de nombreux visiteurs et adhérents de l'Association Hermione-La Fayette a procédé au guindage, c'est le terme de marine consacré, des mâts du deuxième niveau de l'Hermione. Le deuxième niveau de la mâture est posé.

Ces opérations se sont déroulées à Rochefort samedi 13 avril à l'historique, manuellement à l'aide de guinderesses tournées  par les gréeurs aux cabestans de l'Hermione.
Avec l'aide du petit cabestan sur le pont de gaillards, les hommes ont hissé à l'avant, le petit mât de hune pour le mettre en place au dessus du bas mât de misaine, et à l'arrière, le mât de perroquet de fougue, pour le positionner au dessus du bas mât d'artimon.
Pour élever le grand mât de hune, les équipes ont actionné le grand cabestan depuis le pont de batterie.
Après cette dernière manœuvre, l'Hermione culmine aujourd'hui à 38 mètres de hauteur.
A 17 h, l'ensemble des pièces constituant le deuxième niveau de la mâture  était à poste.

Les opérations de pose de mâts se poursuivront sur une nouvelle journée programmée vendredi 17 mai et la pose en public du 3ème niveau de la mâture, avec pour le mât de misaine et le grand mat, les petit et grand mâts de perroquet, le mât de perruche pour l'artimon et enfin, l'élévation du bout dehors à l'avant.
Au programme de cette journée, seront aussi installées les vergues basses, ensemble de pièces horizontales sur lesquelles seront installées les voiles.
La mâture de l'Hermione est réalisée en lamellé collé de pin d'Orégon. Les ferrures et cerclages des mâts ont été fabriqués par l'atelier forge du chantier. Enfin, les pièces du gréement dormant, assemblage des cordages et poulies, qui permettent de fixer les mâts au navire, ont été exécutées à l'ancienne par l'équipe des gréeurs du chantier.
Le gréement de l'Hermione, en fibres naturelles, à l'identique de celui du navire d'origine : une réalisation unique au monde. 

Les visites du chantier de l'Hermione : Rappelons que le chantier de l'Hermione est ouvert à la visite tous les jours et que l'on peut venir y découvrir le travail des artisans qui construisent le navire pas à pas.  Deux visites sont possibles, un parcours libre sur le chantier et sur le pont supérieur du navire (sans réservation) et une visite guidée “au cœur de l'Hermione” (réservation sur internet très vivement conseillée).
Vous trouverez tous les renseignements complémentaires sur www.hermione.com    

Nicolas Sollogoub
raconte l’histoire de Champlain


Si vous aimez la création artistique, une visite s’impose à l’église de Brouage dont les vitraux, issus d’un nouveau procédé, sont exceptionnels...

En 2008, l’Académie de Saintonge a distingué le canadien Nicolas Sollogoub, l’un des grands maîtres contemporains du vitrail. Ses œuvres, on peut les admirer dans le monde et, plus près de nous, à l’église de Brouage.

À travers le jeu des transparences, y est contée l’histoire de la Nouvelle-France et de Champlain en particulier. Ce travail original attire le regard. « Je m’intéresse au vitrail depuis l’enfance. Mon père, qui avait une passion pour l’art médiéval, me l’a tout naturellement communiqué » explique l’architecte. La technique employée pour la réalisation des vitraux fait l’objet d’un brevet : « Je n’utilise pas le plomb, ce qui évite le fractionnement de la masse homogène du verre et permet la réalisation de petites verrières design, ultra modernes comme les verrières panoramiques et les grands vitraux historiés. Ce procédé ne peut qu’enrichir le patrimoine verrier français, sans nuire à la tradition du vitrail classique ».


Parmi les grandes réalisations de Nicolas Sollogoub, figure une création qui mesure trente mètres de longueur. Située à l’intérieur de la station de métro McGill, elle dépeint la vie à Montréal à la fin du XVIIIème siècle.


Outre Atlantique, le mécénat artistique et culturel relève d’une tradition établie de longue date, situation qui encourage la vie culturelle et favorise les artistes.
Dans le cas des vitraux de Brouage, les mécènes canadiens, David et Liliane Stewart, passionnés par l’histoire de la Nouvelle-France commune à la France et au Canada, ont soutenu cette initiative ainsi que la restauration de cette citadelle attachante, aujourd’hui prisonnière des terres. « Avec mon épouse, nous sommes aussi, et depuis toujours, des fervents et fidèles serviteurs de l’histoire des origines françaises du Canada » ajoute Nicolas Sollogoub.


Une belle histoire, en vérité, que ce lien transcendé par l’art qui conte le premier établissement de Samuel de Champlain et de Dugua de Mons, le Saintongeais, en ces terres inconnues. Un rendez-vous à ne pas manquer !

Les vitraux de Nicolas Sollogoub

La citadelle de Brouage en Charente-Maritime (France)



Présents à Saintes en 2008, Nicolas Sollogoub et son épouse se sont livrés avec sympathie au jeu des questions. L’Académie de Saintonge était heureuse de distinguer cet architecte designer dont le talent est reconnu dans le monde entier. C’est d’ailleurs une Saintongeaise qui pourrait “hériter” du procédé (bien gardé pour l’instant) qu’utilise Nicolas Sollogoub pour réaliser ses vitraux...

dimanche 21 avril 2013

L’ambassadeur du Canada
en France, S.E. Lawrence Cannon,
à la citadelle de Brouage


Début avril, Lawrence Cannon, ambassadeur du Canada en France, était accueilli à Brouage par Dominique Bussereau, président du Conseil général ainsi qu'une délégation d'élus. 

Au programme : visite de la citadelle au départ de la halle aux vivres, un édifice du XVIIème siècle qui accueille le Centre d'architecture militaire. Ensuite, destination la Poudrière de la Brêche et quelques enjambées plus loin, découverte, du haut des remparts, de cette vue imprenable sur les marais du littoral.

L'église de Brouage, restaurée en deux phases entre 2007 et 2012 (couverture et maçonnerie extérieure en partie financée par le Département) fut l'étape suivante. Elle n'a pas manqué de dévoiler ses trésors, notamment sept vitraux canadiens témoignant des liens privilégiés d'amitié qui unissent la France et le Canada.

La fameuse maison Champlain 

La délégation s'est ensuite dirigée vers la maison Champlain, espace franco-canadien ouvert en 2004 et faisant l'objet, depuis début 2012, d'un projet de requalification. En effet, le nombre de visiteurs n'étant pas au rendez-vous, deux axes de développement sont étudiés pour donner une deuxième vie à ce bel espace qui offre pourtant un réel potentiel. D'une part, le Conseil d'Architecture, d'Urbanisme et de l'Environnement de la Charente-Maritime prépare pour l'été 2013 en partenariat avec l'ordre des architectes du Québec, une exposition québécoise de prix d'excellence en architecture.
D'autre part, toujours dans l'esprit "Champlain et les explorateurs", un espace scénographique spécifique et pédagogique s'installerait à l'intérieur du bâtiment et dans le jardin attenant pour s'inscrire dans un projet global intégrant un parcours jalonnant toute la citadelle sur les traces de Champlain (natif de Brouage) et de la Nouvelle-France.


Aux côtés de l’Ambassadeur et de Dominique Bussereau, vice-président du groupe d'amitié France–Québec à l'Assemblée Nationale, on notait la présence de Didier Quentin, député maire de Royan, Léon Gendre, maire de La Flotte en Ré, Michel Parent, maire de Château d'Oléron, Mickaël Vallet, maire de Marennes et Jean-Marie Petit, maire de Hiers-Brouage

Château de Panloy :
comme un air d’opéra !


Fièrement campé sur les bords du fleuve Charente, le château reconstruit en 1770 sur les ruines d’un château Renaissance appartient depuis 1785 à la famille de Grailly qui ne l’a jamais vendu, ni morcelé. 

Le marquis Jean de Grailly nous a accueillis en toute simplicité sur les sept hectares de son domaine. Il avait beaucoup à nous dire et surtout à nous faire partager. Entre le pigeonnier de 1620, les tapisseries, les boiseries, la galerie de chasse et ses 80 trophées, les écuries, les journées spécialement consacrées aux envolées lyriques du répertoire d’opéra, tout est prétexte à faire mieux connaissance.
Suivez le guide ! Tout d’abord, il faut traverser le parc en laissant sur votre droite la Charente qui coule nonchalamment en contrebas. En été, qu’il doit être doux de se prélasser sur ses bords !

Mais ne nous laissons pas distraire. Le pigeonnier possède 2500 boulins. « Autrefois, un boulin équivalait à un journal, autrement dit, un jour de travail. Mais les jours ne sont pas les mêmes partout » précise le marquis Jean de Grailly, particulièrement en verve et fier de faire partager l’histoire de son château.

Les écuries sont toutes pimpantes : on s’attendrait presque à en voir sortir un équipage de cavaliers et sa meute de chiens : « C’est en 1863 que le marquis de Grailly a composé un équipage avec des chiens du Haut-Poitou. Avec Paul Lecointre, ils ont fondé le rallye Saint-Hilaire. 60 chiens chassent le chevreuil. La moyenne est de 35 prises d’animaux par an ». La galerie de chasse en témoigne avec ses trophées d’un temps pas si lointain où la chasse au chevreuil était codifiée et ritualisée.
Dans le salon et la salle à manger, les boiseries, les tapisseries de Beauvais et une table d’apparat avec sa vaisselle de prestige et ses verreries de Saint-Louis font entrer le visiteur d’un seul bond dans le XVIIIème siècle. « Vous savez, Panloy était la maison de campagne de mes ancêtres. Il est le fruit d’une longue transmission familiale et les meubles sont d’origine » explique Jean de Grailly.

  
Le marquis Jean de Grailly
 Le château de Panloy

En 1970, Archambaud de Grailly, père de Jean, est le premier à proposer des visites du château, inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques. « Nous ouvrons le château de mai à novembre. Nous recevons entre 1300 et 1500 visiteurs par an. A partir de l’an 2000, ils se faisaient plus rares. Alors, en 2005, nous avons eu une idée grâce à l’association des visiteurs de Panloy qui réunit 150 adhérents. Un ensemble de figurants, en costumes de l’époque Louis XV, évoluaient dans le parc et le château comme s’ils en étaient les occupants, un après-midi de 1772. Ces portes ouvertes ont été un succès ». 

Les écuries

Panloy à l’heure de l’opéra 

On ne dira jamais assez combien sont importantes les rencontres et à quel point il faut y être attentif. Ce n’est pas Jean de Grailly qui nous contredira. « Effectivement ! Lors d’une visite commentée en anglais, un visiteur m’aborde et me dit combien il est intéressé par l’histoire du château et plus particulièrement l’époque révolutionnaire ». Il s’agit de Richard Ballard qui a vécu à Crazannes et à Taillebourg.

Cosi Fan Tutte au château de Panloy
Ce pasteur retraité de Westminster a d’ailleurs écrit un livre sur la révolution dans la région. Mais là n’est pas l’essentiel. Il présente sa famille au marquis et il se trouve que son gendre est directeur de musique à Westminster. Guy Hopkins tape dans ses mains, vérifie l’acoustique et déclare tout simplement : « Je vais vous faire un opéra ! ».
C’est ainsi que, chaque été, les musiciens et les chanteurs de la Westminster Opéra Company s’installent au château de Panloy et font découvrir, dans une ambiance britannique avec pique-nique sur la pelouse, Acis et Galathée de Haendel en 2009, Cosi fan tutte de Mozart en 2010, Don Pasquale de Donizetti en 2011. L’an dernier, c’était Le Barbier de Séville et cette année, le 1er et 2 août, Didon et Enée de Henry Purcell.  
« En 2012, nous avons accueilli 550 personnes sur les deux jours. Les musiciens et les chanteurs sont venus pour apprendre la mise en scène, les partitions musicales et Guy Hopkins veille au grain. C’est une grande chance et un bonheur pour Panloy ». Alors ? convaincus ? Venez donc en août prochain avec votre panier de pique-nique écouter l’opéra et vous transporter au Siècle des Lumières par une chaude nuit d’été…

Le pigeonnier
Didier Catineau

Château de Panloy – 17350 Port d’Envaux – www.chambres-au-chateau-de-panloy-17. com 05 46 91 73 23 – Visites guidées.

 • Le potager de Panloy – Les 11 et 12 mai 2013, de très nombreuses animations vont envahir Panloy : baptême de l’air en hélicoptère, cours de golf, tir à l’arc et plus de 40 exposants avec les métiers du jardin, des artisans et des métiers des saveurs. C’est devenu un beau rendez-vous !

• Les Chambres au château – Depuis l’an 2000, on peut dormir à Panloy dans la chambre Louis XVI et dans une seconde au style plus contemporain. Une surface de 60 m2 et un petit déjeuner copieux servi par le marquis de Grailly en personne emportent tous les suffrages. Le livre d’or en témoigne abondamment. 

Château de Crazannes :
Le Chat Botté s'en lèche
les babines !


En juin 2010, au Palais de Justice de Saintes, une vente aux enchères à la bougie suscita beaucoup d’intérêt et d’émotion. L’enjeu était de taille : le château de Crazannes, celui qui aurait inspiré Perrault dans l’écriture de son fameux conte du Chat botté, ce très beau château Renaissance situé au cœur de la Saintonge, était en vente. 

La famille Giambiasi, bien connue à Rochefort en Charente-Maritime, en est aujourd’hui propriétaire. Et depuis deux ans, le Chat est partout : animations, visites, événements, projets…
Les souris ne dansent plus car le maître félin, mascotte du lieu, veille et dort beaucoup moins qu’auparavant. Ses yeux sont grand ouverts !

Sylvain Fougerit, régisseur du château de Crazannes, en atteste : « La famille Giambiasi avait eu un véritable coup de foudre pour le château, bien avant de s’en porter acquéreur. Ils ont eu envie de s’investir, de l’embellir, de le mettre en valeur ». L’endroit avait souffert. Il ne restait plus qu’un lustre et un fauteuil lorsqu’on leur remit les clefs. Qu’importe ! Ils vont courir les salles des ventes en Dordogne, à Châteaudun. Si une partie du nouveau mobilier est de style Renaissance, ils jouent sur la diversité. « Nous avons essayé de créer des ambiances. Les chambres que nous louons ont été créées en fonction de thèmes. Nous proposons la chambre médiévale du Prince Noir (il est venu en Saintonge), la chambre Empire, la chambre Marie de la Rochandry, châtelaine du XVIème siècle, la chambre des pèlerins et la chambre du Chat botté ». Mais le marquis de Carabas n’est pas inclus dans le tarif !
En tout, ce sont cinq chambres qui attendent ceux qui désirent avoir des nuits peuplées de rêves différents, voire insolites. Le donjon peut être occupé également, en hébergement de plus longue durée. Il est apprécié pour son côté « indépendant ».

Sylvain Fougerit, régisseur, devant la façade aux symboles alchimiques, l’une des rares encore visibles en Charente-Maritime avec la galerie du château de Dampierre sur Boutonne
Le donjon
Des visites tout au long de l’année 
On l’a vu, le Chat botté est partout. On le rencontre dans les manifestations, dans les visites du château… Sa mascotte fait le bonheur des enfants, ce qui permet au lieu de se démarquer, d’affirmer son identité. « Notre château est avant tout celui du conte et des légendes. Si l’on veut développer nos activités, il faut ouvrir toute l’année et le plus souvent possible. En 2010, nous avons accueilli 3500 visiteurs ; en 2012, ils ont été 12500 à franchir la grille ! ».


Un château, un parc, une chapelle romane, un pigeonnier
 Cette affluence a surpris l’équipe en place qui prévoyait pour 2012 entre 9.000 et 10.000 entrées. « Nous avons fait ce qu’il fallait ». Une personne à temps plein pour les visites et une autre à l’accueil permettent démontrer que le château de Crazannes a décidé de s’inscrire résolument dans une dynamique de découvertes et d’initiatives. Son objectif ? Devenir un nouveau lieu culturel en Saintonge à la fois touristique, historique et relationnel.
Cette année, sera fêté le centième anniversaire du classement du château en tant que « monument historique ». Un retour en 1913 s’imposait avec un important travail en amont effectué sur la famille Chaudruc, propriétaire à l’époque. Des documents, des témoignages affluent et constituent la base d’une célébration programmée en trois week-ends (4 et 5 mai, 13 et 14 juillet, 14 et 15 septembre) où des personnages, costumés 100 ans en arrière, évolueront. On y verra des métiers d’autrefois, des chevaux, des automobiles anciennes… et une visite théâtralisée mettant en scène le maître des lieux.

D’autres réjouissances 

Les 29 et 30 juin, aura lieu une reconstitution historique à la fin du Moyen Âge et au début de la Renaissance avec des personnages costumés, des chevaux, des scènes de reconstitution, des combats…
Le 1er septembre sera consacré au cheval avec une deuxième grande fête célébrant la plus belle conquête de l’homme : cirque équestre, dressage, voltige, présentation de races, baptêmes d’équitation.

Récemment, pour le lundi de Pâques, une journée consacrée à une approche de l’alchimie, avec une chasse aux œufs d’or, était organisée. Car ne l’oublions pas, la façade du château est un « livre de pierres » ouvert à qui fait l’effort de le comprendre et d’interpréter les symboles gravés pour l’éternité. Ce patrimoine hermétique mêle itinéraire initiatique et atmosphère étouffante de l’atelier où l’athanor rougeoie de la pierre philosophale qui s’élabore lentement. Et Sylvain Fougerit de conclure d’un sourire mystérieux et espiègle : « Notre Chat botté n’est pas un chat noir, c’est juste un chat de bon augure ». Miaou donc !

Didier Catineau 

Château de Crazannes (17350) – 05 46 90 15 94 – www.crazannes.com

mardi 16 avril 2013

Votez pour Talmont !

Suite à l’enregistrement de l’émission « Le village préféré des français » présentée sur France 2 par Stéphane Bern, Talmont sur Gironde se trouve en compétition. 22 villages seront soumis au vote par internet.


Pour soutenir ce village de Charente-Maritime, véritable lieu atypique et l’un des piliers du tourisme de la région, aidez-nous en votant sur le site http://www.france2.fr/emissions/le-village-prefere-des-francais/village/talmont-sur-gironde/18-531 dès maintenant et jusqu'au 14 Mai 2013.

Alors… faites passer le message et un grand merci à tous !

mercredi 10 avril 2013

Jérôme Cahuzac :
Celui par qui le scandale arrive


Il avait fière allure, Jérôme Cahuzac ; un sourire hollywoodien, un bel aplomb et cette joie de siéger dans la cour des grands. Au budget, à Bercy. Rien que ça. Il avait bien manœuvré, évité les écueils et surfé sur la vague jusqu’à une histoire incroyable.

A bas la statue du commandeur ! Le voici au banc des accusés pour avoir détenu, sans le déclarer, un compte en Suisse à une époque où profitant de ses relations, cet éminent praticien avait mis de l’argent à gauche. Pardon pour l’expression ! Sa vie était belle, clinique d’implants capillaires, société de consultant, laboratoires complaisants : pas de quoi s’arracher les cheveux ! Un divorce et le pot aux roses a été dévoilé. Les femmes sont redoutables. C’est ainsi que l’opposant de Cahuzac à la mairie de Villeneuve-sur-Lot s’est retrouvé avec des documents compromettants.

Aujourd’hui, l’affaire fait grand bruit parce que Jérôme Cahuzac a menti devant le Parlement. Il a juré ses grands dieux ou ses grands maîtres que des deniers à l’étranger, il n’avait jamais eus. Seuls les spécialistes de cette discipline baptisée la « morphopsychologie » ont remarqué son manque de clarté. Les autres n’ont rien vu. Plus tard, l’enquête a éclairci le paysage. « Si Cahuzac était aussi sûr de lui en public, c’est parce qu’il se sentait protégé » lancent les plus remontés. Eh oui, il a travesti la vérité comme d’autres l’ont fait sur leur état de santé, leurs déplacements aux frais de la République ou leurs agissements. Il n’a rien d’exceptionnel, Cahuzac. C’est pourquoi s’acharner sur lui, c’est tirer sur une ambulance. Il est à terre, faut-il l’achever ? Avant lui, personne n’aurait-il jamais failli ? On l’imagine déjà en haillons, poussé hors des murs.

Son grand tort est d’être celui par qui le scandale arrive. Hollande est dans la confusion et le Premier Ministre au ground Z’Ayrault. En conséquence, le Président a demandé à son équipe de faire état de ses biens et de ses comptes respectifs afin que chacun puisque apparaître sans reproches, selon les vœux formulés durant la campagne.
Le monde politique commence un vrai concours de pauvreté qui fait penser aux Misérables. Deux femmes ont pris les devants, Marie-Arlette Carlotti et Cécile Duflot, suivies des UMP Laurent Wauquiez et François Fillon, lequel pourrait mettre dans l’embarras son camarade Copé. Et pour cause, Jean-François Copé, avec son style enfariné, possède sans doute un patrimoine plus important que l’ex Premier Ministre de Nicolas Sarkozy.

Marie Arlette Carlotti, ministre déléguée auprès de la ministre des affaires sociales et de la santé, chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion, a été la première à dévoiler son patrimoine. Durant l’été, elle est venue sur la côte royannaise, à Meschers, visiter un villages vacances.

Dans sa quête de persuasion, François Hollande veut aller plus loin. Les parlementaires seraient appelés à abandonner leurs métiers respectifs afin d’assurer pleinement leurs mandats. Cette disposition, qui figure dans le règlement de l’Assemblée Nationale et le code de déontologie des avocats, est naturelle puisque nos honorables représentants, ne disposant pas des bras multiples de Kâlî, ne sauraient être au four et au moulin. Toutefois, seuls les fonctionnaires ont la possibilité de se mettre en disponibilité. Que deviendront alors les professionnels du secteur privé ? Leurs candidatures seraient-elles limitées ?

En fait, les questions d’enrichissement personnel qui gravitent autour de la politique sont vieilles comme le monde. Les uns profitent du système quand d’autres restent intègres. La nature humaine est ainsi faite. Quant à prêcher « l’humilité » des Pays nordiques, cette attitude semble improbable en France puisque le pouvoir et l’argent combinés aboutissent généralement à un vaste déploiement. Mieux vaut faire envie que pitié ! On parle des ors de l’Etat, du train de vie des ministères, des réserves parlementaires (sommes importantes et discrètes dont disposent sénateurs et députés) qui servent à donner, sur le terrain, un coup de pouce aux projets des élus. Et que dire - mais c’est un autre sujet - de l’attribution de subventions publiques versées à tête du client selon les décideurs en place depuis les lois de décentralisation ? En prélevant directement l’impôt, les structures intercommunales agissent totalement à leur guise, président et vice-présidents (parfois en nombre excessif) percevant au passage une substantielle rémunération.

Quel sera l’avenir ? Déçus, les citoyens risquent de s’éloigner de leurs politiciens. Et pour cause, ils ne les font plus rêver. La confiance rompue, ils sont nombreux à pratiquer l’abstention. Et si la grogne atteint son paroxysme, ils pourraient prendre le Palais du Luxembourg ou l’Assemblée Nationale comme leurs ancêtres ont attaqué la Bastille. Tout un symbole ! D’une situation aussi complexe, Marine le Pen et Jean-Luc Mélenchon ne tireront pas forcément les marrons du feu. La crise est plus grave, elle affecte le lien et l’exemplarité.

Depuis des lustres, les élus prétendent qu’ils lavent plus blanc. Après l’affaire Urba qui a fragilisé François Mitterrand, le gouvernement s’est attaché à rendre transparent le financement des partis. Pendant des décennies, les autorités n’ont eu de cesse que de rassurer les pauvres pèlerins : certes, le chemin serait jonché d’épreuves, mais le divin Créateur, dans sa mansuétude, serait à leurs côtés. Souffrez et contribuez et vous obtiendrez la rédemption. Aujourd’hui, ils ne reçoivent ni la lumière, ni de réponses à leurs interrogations.

Malgré sa bonne volonté, François Hollande aura bien du mal à honorer ses promesses. Quant aux chiens qui "jappent" quand la caravane passe, ils devraient, eux aussi, se regarder dans un miroir. S’il les magnifie, le monde des apparences (et du mensonge) a encore de beaux jours devant lui.

lundi 1 avril 2013

Festival Plein Sud de Cozes :
L'afrique des îles



En préambule, avant même la semaine du festival, deux conférences permettront d’entrer dans le vif du sujet du Festival Plein Sud 2013 :
 - Mardi 2 avril à La Rochelle, salle de l’Oratoire à 20h30 « Histoire et mémoire(s) de l’esclavage », conférence-débat avec Eloi Coly, organisée par les associations Actions Solidaires et Mémoria. Entrée libre.
- Mercredi 3 avril à Royan, amphithéâtre du Lycée Cordouan 20h30 : « Histoire et actualité de l’esclavage», conférence-débat avec Eloi Coly, organisée par la Ligue des Droits de l’Homme de Royan et ACAT. Entrée libre

 • PROGRAMME DU 8 AU 14 AVRIL 2013

 Durant la semaine du festival, le public pourra retrouver ses rendez-vous habituels, mais également des ateliers de découverte, de pratique musicale ou de travaux manuels, afin de permettre à chacun, seul ou en famille, d’expérimenter.
Lundi 8 avril au village du festival, bourg de Cozes, journée animations scolaires. A 18h30, inauguration officielle du 23e Festival Plein Sud, Jardin public. Entrée libre. Au Logis de Sorlut, à Cozes à 20h30 : Sommet « Histoire et mémoire de la traite atlantique : des Charentes à l’Ouest africain », avec Eloi Coly, Jean-Michel Deveau et Christophe Cadiou. Modération : Olivier Thimonier. Entrée libre.
Mardi 9 avril, village du festival, bourg de Cozes, journée animations scolaires et Paroles d’Aadultes Au Logis de Sorlut, à Cozes à 20h30 : Cinéma « L’ivresse d’une oasis » d’Hachimiya Ahamada, précédé du court-métrage « Yél fam tarad tim (A chaque problème sa solution) » de Renaud Armanet et Flavie Darchen
Mercredi 10 avril, village du festival, bourg de Cozes, journée Afric’animation (journée des centres de loisirs)
Jeudi 11 avril, village du festival, bourg de Cozes, journée animations scolaires
Vendredi 12 avril, bibliothèque de Meschers à 18h, animation littéraire bibliothèque de Meschers avec Jean-Luc Raharimanana
Village du festival, bourg de Cozes : Pour toutes les animations, la participation du public est libre. A 18h30, « Nouvelles d’Afrique » 8 rue Saint-Pierre, échanges sur l’actualité africaine avec les associations et les invités autour d’un verre de bissap
Au Logis de Sorlut, à Cozes à 20 h 30 : Défilé de mode autour des créations originales de Rama Diaw, suivi de « Taratra » spectacle de la troupe Lamako. Tarifs : Plein 12€ / Réduit 10€ / Gratuit moins de 12 ans ;

• SAMEDI 13 AVRIL

Au gymnase du groupe scolaire, à Cozes de 11h à 12h30, stage de danse malgache, Compagnie Lamako, sur inscription. Tarif : 30€ Village du festival, bourg de Cozes. Pour toutes les animations du village, la participation du public est libre. Les ateliers-découverte se feront sans inscription préalable, et pour un nombre limité de personnes. Nous recommandons donc d’arriver à l’heure. 10h – Ouverture du village et du marché africain ; 11h – Animation percussions avec l’association Joue la rue, Vieilles Halles ; 13h30 – Animation musique et danse traditionnelle, Association Arts en mouvement, Jardin Public et Vieilles Halles ; 14h – Démonstrations des artisans, Jardin du presbytère ; 14h30 – Atelier-découverte de la pâtisserie africaine, Isabelle Degremont, Cuisine du Centre Socio-Culturel, Jardin public ; 14h30 – Café littéraire « Ecriture Insulaires » avec Jean-Luc Raharimanana et Salim Hatubou, Au 8 rue Saint-Pierre ; 15h – Atelier-découverte du Kamalen’goni, Joris Feuillatre Salle paroissiale, Jardin du presbytère ; 15h30 – Animation musique et danse traditionnelle, Association Arts en mouvement, Jardin Public et Vieilles Halles ; 16h – Atelier-découverte des percussions africaines avec l’association Horizons africains, Salle du Centre Socio-Culturel, Jardin public ; 16h30 – Projection des films primés lors de CinéSud 2013, Au 8 rue Saint-Pierre ; 17h – Spectacle de contes comoriens avec Salim HatrubouA, Black Café, Jardin Public ; 17h30 – Animation musique et danse traditionnelle, Association Arts en mouvement, Jardin Public et Vieilles Halles ; 18h30 – « Nouvelles d’Afrique », Au 8 rue Saint-Pierre, échanges sur l’actualité africaine avec les associations et les invités autour d’un verre de bissap ; au Logis de Sorlut, à Cozes 20h30 concert de Tao Ravao. Tarifs : Plein 12€ / Réduit 10€ / gratuit moins de 12 ans

 • DIMANCHE 14 AVRIL

Au gymnase du groupe scolaire, à Cozes de 11h à 12h30 – Stage de danse malgache, Compagnie Lamako, sur inscription. Tarif : 30€. Village du festival, bourg de Cozes. Pour toutes les animations du village, la participation du public est libre. Les ateliers-découverte se feront sans inscription préalable, et pour un nombre limité de personnes. Nous recommandons donc d’arriver à l’heure. 10h ouverture du village et du marché africain ; 11h – Animation percussions avec l’association Joue la rue, Vieilles Halles ; 13h30 – Animation musique et danse traditionnelle, Association Arts en mouvemnt, Jardin Public et Vieilles Halles ; 14h – Démonstrations des artisans, Jardin du presbytère ; 14h30 – Atelier-découverte des percussions africaines avec l’association Horizons africains, Salle du Centre Socio-Culturel, Jardin public ; 15h – Forum : « Les Comores : une question franco-africaine ? » avec les associations et les invités comoriens, Au 8 rue Saint-Pierre ; 15h30 – Animation musique et danse traditionnelle, Association Arts en mouvement, Jardin Public et Vieilles Halles ; 16h – Spectacle de marionnettes à fils « L’enfant d’éléphant », compagnie « Le Théâtre Jaune Chameau », Black Café, Jardin public ; 16h30 – Projection des films primés lors de CinéSud 2013, Au 8 rue Saint-Pierre ; 16h30 – Séance de dédicaces avec les auteurs invités, Librairie du Festival, Jardin public ; 17h – Cérémonie de clôture, Jardin public ; à l’église de Cozes à 18h30 – Concert de clôture, gospel avec la chorale VOIX D’AFRIQUE. Tarifs : Plein 8€ / Réduit 6€ / gratuit moins de 12 ans

Exposition
à la distillerie de la Tour :
L'art et la manière


Il y a d’abord eu les usines à la campagne. Une fois installées dans un cadre bucolique, certaines ont franchi une nouvelle étape en mêlant intimement l’activité économique à la vie artistique. 
A Pons, la Distillerie de la Tour a fait ce choix… 

Tous les bureaux sont ornés de tableaux et dans le hall, où sont présentés cognacs et autres spécialités de la Distillerie de la Tour, les sculptures côtoient les toiles de Pascal Clairteau. A l’entrée, un majestueux Dali, conçu par Georges Charpentier, souhaite la bienvenue aux visiteurs.

Jean Michel Naud, son fils, Pascal Clairteau et Georges Charpentier aux côtés de Dali ! 
Une galerie ? Non, toutes ces œuvres sont exposées au cœur de l’entreprise que dirige Jean-Michel Naud dans la cité pontoise. Cette distillerie, qui est l'une des plus importantes de Charente-Maritime, a une particularité, celle de s’intéresser aux artistes. Ainsi, le monde des affaires s’ouvre-t-il sur d’autres perspectives ! Une fenêtre sur la création et l’imagination.

Outre le cognac, la Distillerie de la Tour produit des jus de fruit de raisin, des vins mousseux et des vins vinés. Elle compte une cinquantaine de salariés sur ses différents sites.
En choisissant Pascal Clairteau, Jean-Michel Naud a joué la carte de la couleur qui s’amuse à provoquer les murs aux teintes sobres. Bousculés dans leur immobilité, blancs et gris s’inclinent devant ces sphères chaudes qui les invitent à la danse. Telles ces grappes de raisin qui affichent leur rondeur avec une certitude gaîté !


Grand admirateur de Guerini Angeli, Pascal Clairteau a toujours aimé la peinture. Il a finalement dédié sa carrière à l’électronique, ce qui ne l’empêche pas de sortir sa palette dès qu’il en a l’occasion. Au fil des années, il a expérimenté différents thèmes, paysages et marines. « J’ai rencontré Jean-Michel Naud au couvent des Récollets à Cognac où j’exposais mon travail. Nous avons sympathisé » explique-t-il. Ces temps derniers, il a changé d’univers et se consacre au cercle, à la recherche de l’infini. Qu’il soit petit ou grand, il le veut plein, convaincant et finalement mystérieux.

Avant les sphères, des marines de Pascal Clairteau
Une cinquantaine de toiles composent cette déambulation. Lors du vernissage, Jean-Michel Naud a rappelé combien cette démarche culturelle lui tenait à cœur : « Voici 25 ans que je me consacre à cette entreprise. On avance, on fait son bonhomme de chemin. Et puis un jour, arrive naturellement l’envie d’innover dans un autre créneau que celui qu’on a choisi. Pour nous, recevoir des artistes est une première ».
Jean-Michel Naud (à droite) et André Trauet. Quand il travaillait à la tonnellerie Radoux (Jonzac), ce dernier avait créé un concours sur fond de foudres (tonneaux) qui avait remporté un joli succès.
André Trauet, directeur général, l’accompagne dans son action. C’est pourquoi Pascal Clairteau n’est pas seul sur son étoile : il a l’extrême plaisir de côtoyer les sculpteurs Georges Charpentier et Bertrand Gazounaud ainsi que les photographies de François Bodin, le spécialiste des circuits automobiles et de Jean-Claude Princiaux. « Cette communion d’artistes est faite pour susciter l’émotion » dit-il.
Jean Michel Naud, Pascal Clairteau et Georges Charpentier
Si vous souhaitez voir cette exposition, rien de plus simple. Il suffit de vous rendre à la distillerie aux heures d’ouverture du bureau. Ce sympathique et inhabituel rendez-vous sera suivi de nouvelles découvertes. Le prochain artiste en résidence sera, en effet, Jean-Claude Princiaux qui a immortalisé la Base sous-marine de Bordeaux. Virtuose de l’obscurité, il aime à sublimer les noirs qu’il révèle par des rayons de lumière.

Vernissage et allocutions

Un verre de l'amitié ainsi qu'un buffet clôturaient le vernissage
 


• Georges Charpentier (au centre de la photo) est un sculpteur reconnu qui vit à Prignac (17). Ses œuvres en bronze doré sont appréciées par les spécialistes du monde entier (Mexico, Israël, Munich, New York, Nice, Sao Paulo, Tokyo). « Que de tragédies sur cette Terre. Si je ne suis pas l’artiste témoin de son temps, qu’importe ! Je préfère sculpter l’amour et la vie pour rappeler qu’à toutes les époques, il a existé de la beauté et de la tendresse en ce monde » explique-t-il. Outre les formes harmonieuses de la femme, il a rendu hommage à des personnalités célèbres dont Salvador Dali. Il aime aussi les contes de la vie, les panthères noires et les anges de passage.