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vie culturelle, artistique, patrimoine, histoire, voyages
dimanche 31 juillet 2011
Eurochestries
de Charente-Maritime :
Sous le soleil de Mexico !
Le concert inaugural des Eurochestries, manifestation qui réunit des orchestres de jeunes musiciens de différentes nationalités, aura lieu jeudi 4 août en l’église de Jonzac. Le thème du festival gravitera autour du feu et de la puissance en musique classique. Cette année, les formations viennent aussi bien de l’Ouest que de l’Est avec le dernier venu, le Mexique, accompagné du Brésil, la Pologne, l’Ukraine, la Russie et l’Espagne. Autrement dit, ce mélange de cultures devrait donner encore plus de couleurs à la Haute-Saintonge !
Claude Révolte, président des Eurochestries et Anne Bernard, directrice, répondent à nos questions.
• Que nous réserve cette année les "Eurochestries", festival européen d'orchestres et chœurs de jeunes ?
Il n’y aura pas moins de 310 musiciens âgés de 15 à 25 ans qui donneront 40 concerts en dix jours sur toute la Charente-Maritime, avec également deux concerts en Charente et un en Gironde.
Les 8 orchestres symphoniques, chœur et ensembles de musique de chambre sont originaires d'Espagne, de Pologne, d'Ukraine, de Russie, du Brésil, et pour la première fois du Mexique. Ils arriveront de chez eux mercredi après avoir parcouru plusieurs milliers de kilomètres, en bus ou en avion, pour le plaisir de partager la musique, faire de belles rencontres musicales et humaines.
Ils nous feront sans aucun doute voyager grâce à la musique de leurs compositeurs nationaux, les Eurochestries demandant à chacun de faire découvrir au public français le meilleur de leur grand répertoire.
• Que de chemin parcouru depuis la création des Eurochestries !
Nées en Charente il y a 22 ans, organisées en Charente-Maritime depuis 15 ans, les Eurochestries ont effectivement bien grandi. Le festival et le concept ont essaimé et d'autres festivals labellisés Eurochestries existent maintenant au-delà de nos frontières départementales et nationales. Pour la France, en Vienne et en Deux-Sèvres. A l'étranger, deux festivals viennent de s’achever, en Pologne et en Slovaquie, et un autre est prévu au Québec mi-août. Une centaine de concerts ont été ou seront organisés dans le monde avec 1200 musiciens représentant 13 pays. Ce n'est pas fini : d'autres festivals sont prévus en 2012 en Espagne, Russie et même en Chine.
Le festival Charente-Maritime reste néanmoins le plus ancien et le plus important de tous ces festivals. Soutenu par le Conseil général, les villes de Jonzac et de Pons, ainsi que les communautés de communes et les communes, il est désormais un rendez-vous estival incontournable dans notre département. Ces concerts de grande qualité se veulent accessibles à tous. Une des missions des Eurochestries est, en effet, d'amener la musique au sein des communes rurales et de faire du même coup découvrir le patrimoine local.
• Quels sont les groupes invités ?
Du quatuor à l'orchestre symphonique de 65 musiciens, en passant par un chœur, la diversité sera au rendez-vous avec la participation de l’orchestre des jeunes de la province de Malaga en Espagne, l’orchestre symphonique de jeunes d’Almeria en Espagne, l’orchestre symphonique des jeunes de Tepoztlan au Mexique, l’orchestre symphonique de l’école de musique « Stanislas Moniusko » de Jelenia Gora en Pologne, le chœur « IFCE » de la région de Ceara au Brésil, l’ensemble de violons « Violino » en Ukraine, le quatuor de clarinettes « Levant » en Espagne, l’ensemble de musique de chambre de l’académie Gnessine de Moscou en Russie. Si les chefs d'orchestres participants dirigeront les "orchestres européens" qui réunissent tous les musiciens, le festival accueillera en particulier deux chefs d'orchestres invités pour faire travailler les musiciens et accentuer le côté pédagogique du festival souhaité par Claude Révolte. Boris Spassov est chef d’orchestre de l’opéra et du ballet de Sofia en Bulgarie. Ayant participé au festival Eurochestries en 2009 avec l’orchestre philharmonique des jeunes « Pioneer » de Sofia, il a souhaité depuis s’associer au projet musical, pédagogique, social et humain des Eurochestries qui a résonné en lui.
Angel Luis Perez Garrido sera présent avec l'orchestre Jopma de Malaga. Il est un pédagogue reconnu en Espagne.
Après le concert d'ouverture du festival, jeudi 4 août à l'église St-Gervais de Jonzac, et les 40 concerts donnés pendant le festival, tous les musiciens se produiront, après un travail commun pendant le festival, en "formation européenne" lors du concert de clôture à l'église St-Gervais de Jonzac le 13 août.
Le thème du festival est cette année « Feu et puissance » dans la musique classique. Un vaste programme avec des pièces majeures et retentissantes de Moussorgski, Wagner, Tchaïkovsky, mais aussi Manuel de Falla et Arturo Marquez pour le côté ensoleillé.
Après la clôture du festival, les musiciens resteront une journée de plus pour participer au Site en Scène de Pons, le 14 août, avant de prendre le chemin du retour le 15 août.
• Retrouvez le programme des concerts et la présentation des orchestres sur www.eurochestries.org, programmation 2011 ou dans les offices du tourisme et commerces du département. Tél. : 05 46 48 25 30 / pendant le festival, à partir du 1er août : 05 46 91 86 30
• Les concerts dans la région
Jeudi 4 août : Eglise Saint-Gervais de Jonzac 21 h, tarif 6 euros, gratuit jusqu’à 16 ans, concert européen d’ouverture
Vendredi 5 août : Casino Barrière de Jonzac 21 h, ensemble de violons Ukraine
Vendredi 5août : Saint-Palais de Négrignac 21 h église, Ecole de Musique de Pologne
Vendredi 5 août : Saint-Aigulin église 20 h 30 orchestre du Mexique
Vendredi 5août : église de Saint Léger 21 h musique de chambre de Moscou
Samedi 6 aout : Espace du Leclerc, 11 h, quatuor de clarinette Espagne
Samedi 6 août : Villexavier 21 h, église, violons d’Ukraine
Samedi 6 août : Saint-Genis de Saintonge 20 h 30 salle Jeanne d’Arc orchestre symphonique de Pologne
Samedi 6 août : 14 h 30 maison de la vigne d’Archiac, orchestre de Pologne
Dimanche 7 août : Le plongeoir Jonzac 21 h orchestre symphonique de Pologne
Dimanche 7 août : Orignolles, église 17 h, clarinette Espagne
Dimanche 7 août : église de Mirambeau 21 h chœur du Brésil
Dimanche 7août : durant la messe à 11 h, église Saint Gervais, chœur venant du Brésil
Dimanche 7août : Gémozac 17 h, église, orchestre de Malaga Espagne
Lundi 8 août : Agudelle église 21 h ensemble de musique de Moscou
Lundi 8 août : Pons hôpital des Pélerins 21 h quatuor de clarinettes Espagne
Mardi 9 août : Cravans église 21 h Violons Ukraine
Mercredi 10 août : Saint-Germain du Seudre, 20 h 30, église, violons d’Ukraine
Mercredi 10 août : Antilles de Jonzac 21 h orchestre d’Espagne
Mercredi 10 août : église d‘Expiremont à 20 h 30 quatuor de clarinettes d’Espagne
Jeudi 11 août : Saint Germain de Lusignan 21 h salle des fêtes, violons d’Ukraine
Jeudi 11 août : Eglise de Montendre 21 h orchestre symphonique du Mexique
Jeudi 11 août : Saint-Dizant du Gua, 20 h 30 , église, ensemble de musique de chambre de Moscou
Jeudi 11 août : Pons 20 h 30, église Saint Martin, ochestre des jeunes d‘Almeria en Espagne
Samedi 13 août : Eglise Saint-Gervais de Jonzac 21 h, concert européen de clôture.
• Présentation des orchestres
ORCHESTRE SYMPHONIQUE DES JEUNES DE TEPOZTLAN, MEXIQUE
Sous la direction de Tomas Palacios
Depuis sa création en 2003, l’orchestre symphonique a participé à de nombreux festivals de choeurs et d’orchestres dans différentes régions du Mexique, ainsi qu’à des projets d’opéras italiens, et a accompagné de nombreux jeunes musiciens lauréats de prix internationaux. Les membres de cet orchestre jouent également dans le Jeune Orchestre Symphonique du Mexique, qui réunit chaque année les jeunes les plus talentueux du pays. Leur répertoire est tout particulièrement axé sur la musique mexicaine de différentes époques afin de la faire connaître.
JEUNE ORCHESTRE SYMPHONIQUE D’ALMERIA, ESPAGNE
Direction Michael Thomas
L’OJAL est né en 2003 dans le but de fournir aux jeunes instrumentistes d’Almeria une préparation musicale et une expérience d’orchestre de qualité. Sélectionnés suite à un concours d’entrée, les jeunes musiciens suivent une formation très rigoureuse où l’évaluation est constante. Le programme de cet orchestre est le reflet d’une grande ambition et d’un grand succès. Il a déjà participé au festival Eurochestries en Espagne. Fort de cette riche expérience, l’orchestre a lui-même organisé, avec sa municipalité, un festival Eurochestries à Almeria.
ORCHESTRE DES JEUNES DE LA PROVINCE DE MALAGA "JOPMA" , ESPAGNE
Direction: Angel Luis Perez Garrido
Le Jopma a vu le jour en 1991 dans la région de Malaga, avec pour objectif la diffusion de la musique classique pour toute la population de cette province. Recrutés à partir de douze ans, les musiciens suivent pour la plupart des études de degré professionnel dans les conservatoires. Le répertoire de l’orchestre embrasse toutes les époques et tous les styles, classique, musique espagnole et diverses pièces actuelles. Il a participé plusieurs fois au festival Eurochestries en France, en Slovaquie, et au Québec ainsi qu’à des tournées au Maroc et en France.
ORCHESTRE SYMPHONIQUE DE L’ECOLE DE MUSIQUE «STANISLAS MONIUSKO» DE JELENIA GORA, POLOGNE
Direction Ewelina Rozek
L’orchestre a été créé en 1968 en Basse Silésie. Le répertoire de l’orchestre se compose d’oeuvres d’époques différentes, du baroque jusqu’à la musique contemporaine. Sa présence régulière aux Festivals Internationaux de Jeunes en Europe et au Festival International Eurosilesia lui a permis d’acquérir une notoriété mondiale. L’orchestre est dirigé par une jeune femme chef d’orchestre, Ewelina Rozek, qui a participé à plusieurs festivals de musique en Europe et au Venezuela.
ENSEMBLE DE VIOLONS «VIOLINO» D’EUPATORIA, UKRAINE
Direction Svetlana Ostapenko
L’ensemble de ces 16 violonistes, a été fondé en 1984. Activement impliqué dans la vie culturelle de sa ville, Eupatoria, il a remporté de nombreux prix nationaux et internationaux et fait partie des membres d’honneur de sa ville. Cet ensemble allie une formation de rigueur et de partage. Son programme musical est très varié, comprenant aussi bien du répertoire classique que de la musique du folklore ukrainien ou encore du jazz. « Violino » a également participé à de nombreuses tournées à travers l’Europe.
CHOEUR «IFCE» DE LA REGION DE CEARA, BRESIL
Direction Lucile Horn
Le Choeur de l’Institut Fédéral d’Education, Science et Technologie de Ceará (IFCE), est reconnu à travers le Brésil grâce à son caractère innovant depuis les années 70. Composé d’élèves de l’Institut âgés de 15 à 25 ans, ce chœur a ouvert ses portes à la population de sa région, en raison du manque latent d’écoles de musique non payantes. Bien plus qu’une simple chorale, il permet aux jeunes d’obtenir une formation musicale et sociale. Son répertoire est varié, mais avec une importante influence de la musique populaire brésilienne. La Chef de Chœur, Lucile Horn, est une femme très impliquée dans la vie culturelle de sa région.
QUATUOR DE CLARINETTES «LEVANT», ESPAGNE
Né en 2003 par amitié et plaisir, le quatuor a aujourd’hui acquis une envergure internationale. Les quatre jeunes musiciens ont joué dans des orchestres à forte notoriété en parallèle d’un cursus professionnel dans différents conservatoires espagnols. Le quatuor a enregistré son premier CD intitulé « Black Canya », avec un répertoire allant de la musique baroque à la musique de compositeurs contemporains.
ENSEMBLE DE MUSIQUE DE CHAMBRE DE L’ACADEMIE GNESSINE DE MOSCOU, RUSSIE
Quatuor à cordes : étudiants de l’Institut supérieur de musique d’Etat A.G Shnitke, de Moscou. Une chanteuse (soprano) qui étudie à l’Académie musicale russe supérieure Gnessine. Et une pianiste diplômée de l’Académie musicale russe supérieure Gnessine.
Jonzac tout feu, tout flamme !
On a rarement vu un feu d’artifice aussi spectaculaire que celui qui a embrasé la place du château dimanche soir. De quoi rester béats d’admiration.
Par les temps qui courent, les feux d’artifice sont des rendez-vous incertains. Certains sont purement et simplement annulés, la sécheresse faisant craindre des risques d’incendie. Les uns ne durent pas assez longtemps pour émerveiller le regard, les autres souffrent de problèmes techniques. Enfin, il y a ceux qui sortent des sentiers battus et transportent le public vers une autre dimension.
Dimanche soir, lors du bouquet en particulier, le château de Jonzac s’est embrasé avec une telle fougue qu’on se serait cru dans un livre de contes, là où les rêves, même les plus insensés, sont permis. Certes, il n’y avait pas Harry Potter et ses amis, à l’affiche actuellement, mais d’autres magiciens qui possèdent l’art de mettre les sites en scène. La tête dans les étoiles et l’âme du poète.
Ils appartiennent à la société nantaise La Machine, une combinaison de talents qui se sont associés « pour mutualiser leurs moyens techniques et concrétiser leurs projets ». Animations de rue, aménagements urbains, constructions de structures géantes. Tout sauf l’uniformité.
Étonnant !
En imaginant un spectacle flamboyant, Pierre de Mecquenem, scénographe et coordinateur, s’est lancé un défi. Par un mélange de feux et d’artifices, “Flammes“ pose un regard différent sur le quotidien. Le cadre de vie devient alors théâtre et illusion. Cette démarche, concrétisée par une installation, nécessite une observation minutieuse puisqu’il s‘agit de révéler, voire d’habiller des lieux ordinaires : « Par-delà la dimension des étincelles sonores, notre objectif est d’offrir une part de rêve au public ». De conduire petits et grands, jeunes et moins jeunes, au cœur d‘un ballet contemporain dont ils seraient les danseurs. Avec le sentiment de marcher sur le “lac des signes“.
À Jonzac, ces “flammes“ ont combiné harmonieusement trois éléments (air, terre, feu), chaque embrasement constituant une prouesse. En effet, les fusées et autres pièces pyrotechniques, placées en multiples endroits, se sont déployées dans un joyeux tonnerre grâce à la parfaite synchronisation de l’équipe qui réunit cinq spécialistes autour de Pierre de Mecquenem. Si les douves et les toitures du castel des Sainte-Maure étaient, par excellence, des endroits stratégiques, certains petits artifices semblaient surgir des entrailles même de la place. D’où des effets particuliers et la surprise de la foule, peu habituée à se trouver spectatrice et artiste à la fois.
La préparation d’un tel spectacle nécessite un travail rigoureux qui bannit l’improvisation. L’objectif recherché a été atteint : le château en a vu de toutes les couleurs, du rouge de la passion au métal qui se transforme en or. Paroles d’alchimistes !
Le bouquet était une gerbe de poésie qui a duré longtemps. En illuminant la nuit, ces fleurs de lumières ont paré l’obscurité de la plus étonnante évasion. Celle de l’ailleurs, éphémère comme une chose rare. Éblouie par ces auras inattendues, la silhouette du château semblait surgir d’un brasier. « En un mois et demi, nous avons produit cinq fois ce spectacle. Jonzac a été un moment exceptionnel » avoue Pierre de Mecquenem qui était déjà présent en 2010, lors du précédent Site en Scène. Jamais deux sans trois ?…
• Merci aux propriétaires de l’Hôtel Restaurant Le Coq d’Or, Alexis et Séverine Medvedeff, qui ont aimablement prêté leur balcon pour la prise des photos.
• Bravo à la ville de Jonzac, aux élus qui ont apporté leur aide, aux personnels de la mairie et de la CDCHS qui ont contribué à la réussite de ce Site en Scène 2011.
• Ils ont les “Flammes“ : Pierre de Mecquenem, scénariste, Guillaume Pujol, artificier en chef, Émilien Leroy, musicien, Sébastien Poulain, musicien et machiniste, Joël Fleury et Philippe Russini, comédiens. Tous sont complémentaires.
Pour ce feu exceptionnel, les services de sécurité étaient prêts à intervenir au moindre problème. « Flammes » a été présenté pour la première fois à Calais le 31 décembre 2007. Un véritable feu d’hiver !
Braseros, cahutes à poêles, bougies, bûchers étaient installés sur la place tandis qu’une multitude de bougies étaient allumées dans les douves et sur les murs du château. Ces lumières participent au spectacle de féerie que souhaitent offrir les organisateurs au public.
Site en Scène :
CharlElie Couture à Jonzac
La semaine dernière, Jonzac a vécu à l’heure de Drôles de Rues, manifestation dédiée à l’animation estivale que soutient le Département.
Comme son nom l’indique, les artères s’illuminent de personnages inattendus. La petite rue de Champagnac a pris des airs magiques grâce aux danseuses de Sandrine Chamoulaud. Dans les galeries noires dont une partie a été valorisée, c’est une harpiste, sirène vivant dans la Seugne, qui a séduit les promeneurs. Et comment rester insensible devant l’homme de fer qu’est Marco di Métal ?
Côté musique, les styles se sont succédé sur la place du château, pas loin des fenêtres du sous-préfet, aux premières loges malgré lui des concerts de Pigalle, L’œil du maître, l’Orchestre national de Barbès et bien sûr CharlElie Couture.
Si son avion est sans ailes, cet artiste a conservé le manche et sa voix est toujours sublime. Malgré son attrait pour les States, pays qu’il a choisi « pour se reconstruire et se réinventer », il a gardé des fans dans la mère patrie, heureux de l’écouter comme au temps d’avant. Car en France, on le connaît surtout pour ses chansons, mais il est "multiste", CharlElie ! On oublie trop souvent qu’il peint, écrit, photographie. Accompli, ce quinqua n’aime pas se cantonner à une catégorie. Or, l’hexagone a la fâcheuse tendance au classement définitif, attitude que n’ont pas les Américains !
En 2011, il a sorti un nouvel album “Fort Rêveur“. Originalité : le packaging du CD a le format d’un 33 tours. « L’industrie musicale traverse une importante crise de confiance. La distribution en bac dans les supermarchés oblige à une standardisation du packaging. Il y a mieux à faire que le boîtier cristal qui ne correspond pas au plaisir de la musique. Grâce à Internet, il existe d’autres moyens intelligents d’innover dans la distribution culturelle » explique-t-il.
Bref, pour être encore plus persuasif, il a entamé une grande tournée qui est passée par la Saintonge, après La Boule Noire, le Casino de Paris, Brest. Liste non exhaustive.
Dimanche soir à Jonzac, rock comme à ses débuts, il a ravivé des souvenirs et conquis la nouvelle génération. Avec, en final, ces paroles bien connues : « Oh libellule, toi, t’as les ailes fragiles, moi, j’ai les ailes fragiles, moi, j’ai la carlingue froissée, mais j’ai chanté toute la nuit ». Normal puisque l’été est venu…
Royan : À bord du Belem !
Ancien bateau de la Marine Marchande, le Belem était à Royan la semaine dernière. Une bonne occasion de visiter ce Trois-mâts qui fait rêver…
Sur l’un des murs du carré, une photo ancienne du Belem attire l’attention. À l’époque, il traversait l’Atlantique, chargeant en ses entrailles des denrées venant du Brésil, de la Guyane et des Antilles. Fèves de cacao pour le chocolatier Menier, épices, rhum. Le parfum de l’exotisme.
Il n’a pas fière allure. Pire, il semble affligé d’être ainsi forcé de naviguer sur "la peau du diable". Ce Trois-mâts, sorti en 1896 des chantiers français Dubigeon à Chantenay-sur-Loire, est entièrement consacré au commerce. Pratique avant tout !
La coquetterie vient plus tard quand, ô miracle, le duc de Westminster le transforme en vaisseau doté de moteurs, équipement qui lui permet de filer doux sur les océans. En 1921, Sir Arthur Ernest Guinness lui fait vivre de folles épopées. Fantôme II - son nouveau nom - repart à la conquête du monde. My ghost ! Il en fait le tour en passant par Panama et le canal de Suez, sans jamais apercevoir le Cap Horn.
À la mort de son propriétaire, en 1939, il s’abrite à l’île de Wight. C’est un peu tôt pour les rassemblements hippies, mais il trouve un lieu suffisamment stratégique pour recevoir une unité des Forces Navales françaises libres. En 1952, après la terrible guerre, il aspire aux douceurs italiennes. À Venezia, la fondation Cini le transforme en navire-école pour les orphelins de la Marine. Le Giorgio Cini, ex Belem, connaît une reconversion. Ceci dit, il n’a rien d‘une gondole ! D’ailleurs, son gréement devient celui d’un Trois Mâts goélette, plus facile à manœuvrer selon les spécialistes. L’histoire se poursuit en 1979 quand les Caisses d’Épargne – les nôtres - s’en entichent. Elles ne l’abandonneront jamais.
L’ambassadeur du pavillon français
Redevenu tricolore et fier de l’être, il est encadré depuis cette acquisition avec soin et amour (si, si !) par la fondation Belem. Elle en a fait un navire-école qui propose une trentaine de stages par an aux amateurs. En 1984, privilège de l’âge, il est devenu monument historique. C’est dire si cet ancêtre est respectable ! Il est à la fois un merveilleux témoignage du patrimoine et l’un des ambassadeurs préférés des Français qui guettent son pavillon avec bonheur.
Mardi dernier à Royan, il ne passait pas inaperçu entre la pointe de Vallières et le port. Face à la plage, les baigneurs n’en revenaient pas de l’avoir pour horizon, rien que pour eux en reconstitution historique. Un tableau vivant façon Turner ! D’ailleurs, quand il est reparti, beaucoup l’ont cherché du regard, comme un vieux camarade dont on ne se lasserait pas.
Mercredi et jeudi matin, de nombreux visiteurs sont allés à l’abordage de ce bateau mythique, heureux de déambuler sur son pont. Accueillis par le président de la Fondation, Nicolas Plantrou, les groupes ont littéralement craqué pour ce navire aux élégantes voiles blanches. Les non initiés se sont familiarisés avec le vocabulaire de la Marine : dunette, spardeck, gaillard d’avant, quartier des officiers, petit et grand roof, batterie, cales, sans oublier l’atelier du charpentier et le magasin du bosco. Un univers dépaysant pour les terriens !
Jeudi, grand jour de la fête nationale, entouré des Pen Duick, le Belem a fait une escapade dans l’estuaire de la Gironde, avec à son bord, moult passagers. Sa majesté a salué son ami, le phare de Cordouan, qui célèbre ses 400 ans cette année.
Le lendemain, il a pris la destination de l’Espagne où l’attendent de nouvelles aventures. Rassurez-vous, il devrait revenir l’an prochain à la même époque flirter avec la Perle de l’Atlantique ! De prestigieux rendez-vous l’attendent : Londres pour les Jeux Olympiques de 2012 et Marseille en 2013, ville sélectionnée pour être capitale européenne de la culture.
Reportage/photos :Nicole Bertin
• Les grands voyages du Belem
En 2002, la Fondation a organisé le retour du Belem sur la route de ses premières navigations. Pour la première fois depuis 1907, il s’est amarré sur les quais de la ville de Belém au Brésil. En 2008, le navire a mis le cap sur Québec où il a participé au 400e anniversaire de la fondation de la ville par Champlain. En 2009, le Belem a effectué son premier voyage avec escales au Maroc et inauguré les nouveaux aménagements du port de Rabat.
• Des stages ouverts à tous
Chaque année, le Belem propose une trentaine de stages qui regroupent environ 1 200 personnes. Stage de Mahon en Espagne à Port-Vendres du 9 au 12 août, de Port-Vendres à Nice les 19,20 et 21 août, escale à Nice du 24 au 27 août, de Nice à Toulon stage 22, de Toulon à Marseille, stage 23 et 24 septembre, escale au Vieux Port de Marseille du 23 au 28 septembre. Du 31 octobre au 18 novembre, le Belem accueille la nouvelle promotion de l’École des mousses pour un premier apprentissage de la vie en mer et en équipage.
Prix des stages en fonction du nombre de jours (entre 400 et 1 500 euros).
• En 1902, le Belem était aux Antilles quand la Montagne Pelée est entrée en éruption. Fatalité, un bateau avait pris l’emplacement qui lui était réservé. Il est alors parti de l’autre côté de l’île, ce qui l’a sauvé de la fureur du volcan.
• Le Belem n’a jamais connu d’accident grave. Le seul gros pépin à souligner s’est produit en 1896 quand un incendie s’est déclaré à son bord. Il a pu être circonscrit.
• Le Belem, plus ancien trois-mâts d’Europe, représente le mécénat le plus long avec les Caisses d’Épargne. L’équipage compte 16 personnes qui encadrent les stagiaires et deux commandants qui se succèdent à tour de rôle. Ce voilier utilise tout de même du gas-oil, soit 100 000 euros par an. Son coût en fonctionnement est de 10 000 euros par jour.
• Ses mensurations : Longueur : 58 m, largeur 8,80 m, tonnage 531 tonneaux, tirant d’eau 3,60 m, nombre de voiles 22, hauteur du grand mât 34 mètres.
• Le Belem a conservé les boiseries en acajou very british de Sir Guinness. Les visiteurs les admirent encore aujourd’hui.
Rochefort : Après un chantier
de 15 ans, l’Hermione sera mise
à l’eau le 6 juillet 2012
En l’attente de cet événement important pour Rochefort et tout le département, Benedict Donnelly, président de l’association Hermione-La Fayette, répond aux questions qui entourent cette frégate emblématique.
Confirmez-vous la mise à l’eau de l’Hermione en 2012 ?
Je confirme que l’Hermione sera mise à l’eau au début de l’été 2012. La date précise de la mise à l’eau, qui donnera lieu à une belle fête sur les bords de Charente pour célébrer la fin du chantier de la coque, un chantier qui aura duré 15 ans, a été communiquée lors de la réunion annuelle des adhérents de l’Association Hermione-La Fayette. Elle aura lieu le 6 juillet 2012 en fin de journée.
Pourquoi sortir l’Hermione de la cale où elle est construite depuis 14 ans pour continuer les travaux dans la cale adjacente ?
À la sortie de la cale où l’on construit l’Hermione, il y a un seuil que l’Hermione dont le tirant d’eau est important peut aujourd’hui franchir, ce qui ne sera plus le cas lorsque les divers équipements nécessaires à la navigation auront été installés à bord. D’où la nécessité de terminer la construction de l’Hermione dans la cale voisine qui n’a pas les mêmes problèmes de tirant d’eau.
La cale où est construite l’Hermione est fermée par un mur de parpaings : comment l’Hermione va-t-elle pouvoir sortir ?
Les bateaux-portes qui permettaient autrefois l’entrée et la sortie des navires dans les cales sèches de l’arsenal de Rochefort, ont été détruits par l’armée d’occupation lors de la libération de Rochefort, en 1944. Leur reconstruction sera la dernière étape de la reconquête par la Ville d’un patrimoine exceptionnel, reconquête étalée sur 40 ans et marquée notamment par la restauration de la Corderie Royale incendiée également en 1944. Une reconquête pilotée, avec une volonté et une ténacité qui forcent le respect, par les municipalités successives. La réalisation des bateaux-portes est un projet urbain qui va permettre d’intégrer à la vie économique, culturelle de Rochefort un patrimoine qui sommeillait depuis une soixantaine d’années et que la construction de l’Hermione a mis sous les projecteurs, un patrimoine qui, comme la Corderie Royale hier, va susciter de nouveaux projets, de nouvelles initiatives. Cette infrastructure portuaire, dont la réalisation et le financement sont pilotés par la Ville de Rochefort, sera, j’en suis convaincu, prête en temps et en heure pour la mise à l’eau de l’Hermione.
Quelle est la part des ressources propres de l’association Hermione-La Fayette et des subventions des collectivités locales dans le financement du projet de l’Hermione ?
La part des ressources propres dans le financement du projet de l’Hermione depuis le début du chantier en 1997 s’élève à plus de 60 % - sans même intégrer l’apport pourtant conséquent de toutes les expertises bénévoles -, la part des subventions à un peu moins de 40 %. Dans cet autofinancement, la contribution essentielle vient des visites du chantier - 250 000 visiteurs par an en moyenne, qui aurait pu l’imaginer ? - mais aussi des contributions des 5 500 adhérents de l’association et des ventes de notre boutique. Nous avons aussi obtenu environ 1 million d’euros de soutiens d’entreprises - le Crédit Agricole, les Galeries La Fayette, Moët-Hennessy, et une quarantaine d’autres, qui ont cru à notre projet malgré la durée du chantier. Mais après le public, notre principal soutien a été et reste celui des trois collectivités locales : la Ville de Rochefort, le Département de Charente-Maritime et la Région Poitou-Charentes, auxquelles il faut ajouter l’Europe. Sans elles, le projet ne serait pas allé à son terme. Ce financement des collectivités locales a été négocié en contrepartie d’un engagement ferme de notre part sur la présence de l’Hermione au moins 9 mois par an, à l’issue du chantier, sur le site de Rochefort. L’Hermione, c’est un bateau d’exception pour un site d’exception, celui de l’ancien arsenal de Louis XIV. Avec ses mâts qui s’élèveront à plus de 45 mètres de hauteur, l’Hermione sera d’une certaine manière la nouvelle cathédrale de Rochefort.
Avez-vous bouclé le budget de l’Hermione ? Pouvez-vous vous engager sur le programme d’après mise à l’eau et notamment sur la date de la traversée de l’Atlantique vers les États-Unis sur les traces de La Fayette ?
Nous avons aujourd’hui réuni environ 90 % du budget d’environ 25 millions d’euros nécessaires pour achever la construction de l’Hermione et l’équiper pour traverser l’Atlantique, et ce, sans endetter l’association. Aujourd’hui, c’est sur des soutiens privés que nous comptons pour mener à bien la fin du projet de l’Hermione. Mais nous savons depuis le départ que, pour mobiliser ces fonds privés, nous devons nous engager sur un programme et sur des échéances précises. Or, nous ne pouvons nous engager que si nous obtenons au préalable des engagements fermes de financement ! C’est l’histoire de l’œuf et de la poule !
Pour sortir de cette situation, nous réfléchissons actuellement à la souscription d’un emprunt bancaire : une souscription rendue possible aujourd’hui par la gestion financière saine de l’association et par les assurances que nous avons obtenues notamment de l’autre côté de l’Atlantique.
Car si l’Hermione est un bateau dédié à un site, c’est un projet qui a aussi sa part de rêve, un rêve partagé des deux côtés de l’Atlantique, le rêve d’une traversée “historique“ de l’Hermione à travers l’Atlantique sur les traces de La Fayette, héros français de l’indépendance des États-Unis, entré dès son vivant dans la légende américaine.
Et ce rêve-là, les Américains - Howard Leach, l’ancien ambassadeur des États-Unis en France, aujourd’hui Président de la fondation “Friends of Hermione Lafayette in America“, vient de me le confirmer par courrier - sont déterminés à le financer et prêts à se mobiliser dès que nous leur annoncerons les dates du voyage. Si les discussions, actuellement en cours avec un groupe bancaire, aboutissent, je proposerai au Conseil d’Administration de l’Hermione qui se réunira prochainement d’approuver le recours à l’emprunt et nous pourrons annoncer dans la foulée la date du voyage américain de l’Hermione.
Au centre, Benedict Donnelly, président de l'association Hermione La Fayette, aux côtés de Jean-François Fountaine, constructeur de catamarans.
• 19 juillet 2011 : Le gouvernail de l’Hermione est en place !
Les équipes du chantier de l’Hermione ont posé, dans la matinée du 19 juillet, le safran du navire à l’arrière de la coque de l’Hermione, la réplique de la frégate qui emmena en 1 780 La Fayette en Amérique, en construction depuis 14 ans dans l’ancien arsenal royal de Rochefort.
Avec la pose de cette pièce de chêne de 2,7 tonnes et de 8 mètres de haut qui a nécessité plus de 1 200 heures de travail, le système de gouvernail de l’Hermione est désormais en place et n’attend plus que sa barre à roue.
À bord d’une frégate de la fin du XVIIIe siècle comme l’Hermione, le système de gouvernail est un système complexe, composé d’un ensemble de plusieurs pièces (safran, timon, drosse, poulies) qui sont mises en mouvement en actionnant la double barre à roue située sur le pont de gaillards d’arrière. Ce système permet de diriger le bateau depuis le pont supérieur et de démultiplier à travers un ensemble de cordages qui traversent plusieurs ponts du navire, l’effort nécessaire pour pivoter le safran.
Les parties bois du gouvernail ont été conçues par l’équipe des charpentiers de l’entreprise Asselin. Les charnières en bronze, les “pentures“ ont été faites sur mesure et coulées dans la masse par la Société Nouvelle de Fonderies Industrielles, située près d’Angoulême, partenaire de longue date du chantier. Cette société a aussi contribué à la fourniture des nombreux clous en bronze de l’Hermione.
Les cerclages de la tête de safran ont été réalisés par Jérôme Truchard de l’atelier “Fer de terre“, sur la forge du chantier de l’Hermione.
Jean-Pierre Raffarin : « Je crois utile que des idées nouvelles émergent au Centre »
Présidentielles 2012 : Voilà une échéance qui alimente l’actualité ! À gauche, le parti socialiste affûte ses outils et prépare les primaires. Les candidats sont nombreux et chacun d’eux doit convaincre. À droite, Nicolas Sarkozy n’apprécie pas outre mesure la candidature de son ancien ministre de l’écologie, Jean-Louis Borloo, qui a choisi de se présenter contre vents et pressions multiples. Lundi dernier, le candidat du Parti Radical a fait étape au Futuroscope où il a été reçu par… Jean Pierre Raffarin, qui fut Premier ministre de Jacques Chirac et dirigea la Région Poitou Charentes avant Ségolène Royal.
L’affaire a fait grand bruit car elle semblerait dénoter des craquements au sein de l’UMP, déjà visibles en Charente-Maritime lors des dernières Cantonales où les candidats portaient la simple étiquette de "Majorité départementale". Dans un entretien qu’il a donné au journal Les Échos, Jean-Pierre Raffarin explique sa présence à Poitiers. Elle ne serait en rien une provocation vis-à-vis de l’actuel chef de l’État : « Mon accueil était républicain et amical envers un ancien de mes ministres avec qui j’ai gardé des relations de loyauté. Je crois utile que des idées nouvelles émergent au Centre. Si Jean-Louis Borloo peut y contribuer, je m’en réjouis. Il y a au sein de l’électorat de la majorité l’attente d’une offre politique ouverte et le centre sera important dans la prochaine élection présidentielle. Ce travail concerne tous les centristes de la majorité : ceux qui, comme moi, sont à l’UMP, ceux du Nouveau Centre, du Parti radical et les autres, jusqu’à François Bayrou. La revitalisation du Centre peut aussi servir la diversité de l’UMP. Il est toujours maladroit de transformer des alliés en adversaires ».
Sur la volonté de Nicolas Sarkozy d’entrer tardivement en campagne - comme François Mitterrand en d’autres temps - Jean-Pierre Raffarin émet des réticences : « Il est illusoire de miser sur une campagne de quelques semaines pour inverser le rapport de force. C’est tant qu’il est en responsabilité, dès l’automne 2011, que Nicolas Sarkozy doit engager les principes du prochain quinquennat. Il doit proposer dès la rentrée un projet de mobilisation de la sagesse française autour de priorités : économie, maîtrise des finances publiques, politique, équilibre des pouvoirs, domaine social, recentrage sur la grande priorité nationale et populaire qu’est l’emploi ».
Travailler plus pour gagner plus ? Le slogan ne serait-il pas usé jusqu’à la corde ? Quant à Jean-Louis Borloo, l’avenir nous dira s’il tiendra bon face à l’UMP ou s’il pliera devant le rouleau compresseur de ce grand parti. Il y perdrait alors une partie de sa « fraîcheur »…
• Borloo veut la lumière sur la tempête monétaire
En demandant la réunion du Congrès pour entendre le Gouvernement sur la crise économique et financière qui pourrait prendre des proportions dramatiques, Jean-Louis Borloo est le premier à mettre sur la place publique ce qui est la principale question de l’été 2011. Ce sujet, brûlant, irrite autant les responsables de droite que de gauche qui préfèrent le laisser aux techniciens et aux spécialistes. Or, il s’agit bien d’une affaire concernant chacun d’entre nous et qui, dans une démocratie, doit être débattue par les représentants de la nation.
jeudi 21 juillet 2011
14 juillet : un week-end en demi-teinte
• Communiqué de l'office départemental du tourisme de Charente-Maritime
Globalement, les résultats de ce week-end du 14 juillet sont mitigés selon les secteurs et les filières. Par ailleurs, l’état des réservations pour les prochains jours dépendra, en partie, de l’évolution des conditions météorologiques.
Pour les professionnels de l’accueil, le bilan de ce week-end est à nuancer : les Offices de Tourisme situés sur le littoral estiment leur fréquentation stable avec une majorité de clientèle locale et de proximité. Les Offices de Tourisme localisés dans l’intérieur connaissent une fréquentation à la hausse à l’exemple de celui de Saintes qui enregistre 800 visiteurs de plus que l’année dernière. Notons enfin le cas spécifique de La Rochelle, dont la fréquentation est très largement dopée par les Francofolies.
Le week-end du 14 juillet confirme les tendances déjà soulignées en ce début de saison : la clientèle est principalement française avec une très forte proportion provenant des régions limitrophes (Aquitaine, Pays de la Loire, Poitou-Charentes). Cependant, les professionnels du tourisme relèvent également une présence marquée de la clientèle britannique et belge.
Les hôteliers sont également satisfaits de l’activité réalisée sur le week-end du 14 juillet puisqu’une grande majorité d’entre eux affiche complet même si les hôtels situés sur le littoral dressent un bilan bien plus positif que ceux situés à l’intérieur du département. Dans le même temps, les professionnels confirment une forte progression des réservations de dernière minute, réservations qui, depuis vendredi, marquent le pas, compte tenu des conditions climatiques présentent actuellement sur l’ensemble de la France métropolitaine.
En hôtellerie de plein-air, les professionnels évoquent une activité globalement équivalente à celle de l’année dernière. Ils remarquent également une forte réduction des durées de séjours et un « turn-over », plus important que les années précédentes (les départs avancés en fin de week-end semblent compensés par les nouveaux arrivants). Néanmoins, certains d’entre eux notent des annulations de dernière minute dues à une météo peu favorable au camping "traditionnel" sachant que l’hébergement locatif (bungalow, chalet, etc.) se révèle moins concerné par la donnée climatique (ce qui est également vrai, plus généralement, pour les secteurs de la location saisonnière et des résidences secondaires).
Les sites de visite affichent un bilan plutôt optimiste au terme de ce week-end du 14 juillet. Le zoo de la Palmyre enregistre un taux de fréquentation bien meilleur que 2009 (qui était une année excellente en termes de fréquentation) et 2010. Sur ces derniers jours, le Château de La Roche-Courbon a été visité par plus de 450 personnes par jour.
Cependant, la fréquentation s’avère plus satisfaisante sur les deux premiers jours du week-end pour la grande majorité des lieux de visite même si les conditions climatiques actuelles peuvent également doper l’activité des équipements « couverts » (à l’instar de la file d’attente à l’entrée de l’Aquarium de La Rochelle).
mercredi 20 juillet 2011
Tous à Montguyon
samedi 23 juillet
avec Frémin de Montfort
Samedi 23 juillet, à partir de 22 h 30, l’association Scénies en Deux Monts vous invite à découvrir son nouveau son et lumière : l’affaire Frémin de Montfort. Du spectacle et du suspense en 1461…
Grâce au dynamisme de Scénies en 2 Monts que préside Michel Vallaeys, Montguyon accueillera un grand spectacle en fin de semaine. En effet, fini les traditionnels rendez-vous qu’offrait chaque été Mondiofolk dans les rues de cette commune... Il convenait de rebondir afin que le Sud Saintonge, souvent oublié, propose une manifestation de qualité sortant de l’ordinaire.
Montguyon a la chance de posséder une histoire dont le château est l’un des principaux témoins. Sollicité, Jean-Paul Aymard s’est mis à l’ouvrage pour écrire un scénario qui valorise le patrimoine autour d’un personnage haut en couleurs, héros d’un son et lumière. « Ce fut une belle mobilisation » soulignent les organisateurs.
Samedi 23 juillet, sera donc contée la vie compliquée de Frémin de Montfort, prévôt de Montguyon. L’auteur a finement joué en transformant ce spectacle en intrigue : l’homme venant d’être assassiné, qui est le coupable ? Devant les 170 comédiens et figurants en costumes d’époque, le public sera invité à enquêter et désigner le coupable à partir d’indices. Par ce concept original, sorte de « polar historique », Scénies en 2 Monts innove. L’association compte 153 adhérents qui s’activent depuis plusieurs mois pour faire de cette représentation un succès. Un immense décor de fond, haut de plusieurs mètres, a été réalisé pour le grand jour. Bref, on ne chôme pas !
Durant la journée, des animations seront proposées sur le site du château ainsi qu’un service restauration . « Notre souhait ? Que toute la population de Montguyon participe à cette fête. Nous espérons être Site en Scène en 2012 » déclarent Michel Vallaeys et Julien Mouchebœuf, administrateur. Quant au temps, incertain ces jours derniers, il devrait être de la partie. Pensez tout de même à prendre votre petite laine, les soirées restent fraîches !
• Ce spectacle est soutenu par la commune de Montguyon, le Département, la Communauté de Communes de Haute Saintonge, la Région Poitou-Charentes et 53 sponsors.
Programme
• En matinée, marché de pays animé par l’Union des commerçants, apéritif offert par S2M.
• L’après-midi au château, la vie au Moyen Age
Un village d’exposants : démonstration de fauconnerie avec André du Val, atelier de maréchal-ferrant, animation pour les enfants avec Les cavaliers en pleine nature, découverte de la motte castrale de la Clotte par l’association ASMSL, vivre dans un campement médiéval avec Historia Aquitianorum, exposition d’outils anciens du musée de Clérac, échoppe de vitraux, reliures, marque-pages, jeux du Moyen Age. Présence de troupes équestres, de l’atelier de Libourne, animations de rues avec jonglerie, musique.
En soirée : marché nocturne avec l’AMIE, restauration sur place ou menu à 13 euros sur réservation.
A partir de 22 h 30, spectacle au pied de la tour de Montguyon ; entrée 6 euros adulte, enfant 3 euros, gratuit les moins de 6 ans. Les numéros de programmes seront tirés au sort : à gagner des produits régionaux. Renseignement au 07 86 93 61 83 ou 05 46 04 10 74
Antilles de Jonzac :
Gros dégueulasse ?
Apparemment, les Antilles de Jonzac, complexe aquatique renommé, n’attirent pas que des familles éprises de baignade. Récemment, le personnel est tombé sur le poil d’un client qui se sentait si bien dans les bains bouillonnants qu’il en était venu à s’offrir une gâterie personnelle. Cette masturbation a été rapidement repérée et l’homme d’une cinquantaine d’années, habitant la région parisienne, a été sommé d’expliquer ses égarements en milieu aquatique saintongeais.
Entendu par la gendarmerie, il devra répondre de son geste devant le Tribunal correctionnel de Saintes à l’automne prochain. Le procès ne devrait pas être triste...
Dimanche 24 juillet :
Estuaire et écrivains d’chez nous
C’est devenu le rendez-vous incontournable de la région : tous les deux ans, Mortagne-sur-Gironde, au mois de juillet, donne aux écrivains régionaux une formidable occasion de se montrer, les éditeurs accompagnant souvent leurs auteurs dans cette fête du livre appréciée pour son ambiance de qualité faite de décontraction et de professionnalisme.
Il faut dire qu’avec l’Office de Tourisme, le coordinateur du salon, Michel Suire, ne ménage ni ses efforts et ses sourires, ni son énergie sans faille pour, au travers de cette manifestation, faire venir le plus grand nombre découvrir tout le charme de ce port de l’estuaire de la Gironde. Les auteurs constituent cette force de toute une région. Ils montrent une identité intellectuelle à la taille des grands qui les ont précédés : Agrippa d’Aubigné, Eugène Fromentin, Pierre Loti, Jean-Marc Soyez…
Près de 150 auteurs, 23 éditeurs, libraires, associations donnent cette année à Mortagne sa dimension nationale avec l’invitée d’honneur Isabelle Autissier.
• Programme
Samedi 23 juillet 2011 à 17 heures, conférence sur le phare de Cordouan par l'historien Frédéric Chassebœuf. A 18 h 30 : Inauguration du sentier vers l’estuaire avec la participation des chants marins de Saint-Fort-sur-Gironde « Les Filadiers », déambulation avec Jeff d’Argy, le « raconteur de chansons ». Départ depuis le port à sec « Le Port de la Rive », expositions de sculptures de Yuk.
Dimanche 24 juillet de 10 h 00 à 18 h 00 au port de plaisance, 4ème salon du livre régional « Estuaire et écrivains d’chez nous ». 150 auteurs et éditeurs régionaux. Thème : La navigation – L’estuaire entre mer et nature. Invitée d’honneur : Isabelle Autissier. Entrée libre et gratuite. A 16 h, table ronde avec Isabelle Autissier. 17 h 30 : spectacle « Une nuit, la mer » d’Isabelle Autissier et Pascal Ducourtioux. Participation 2 € par personne. Marché fermier toute la journée : découvrez les saveurs de nos terroirs. Manifestation organisée par l’office de tourisme de Mortaagne, 05 46 90 52 90, www.ot-mortagne.com
Salon du livre
de Mortagne-sur-Gironde
dimanche 24 juillet
La mémoire du tilleul
On connait peu Kléber Haedens, romancier, critique littéraire, passionné de rugby et de bonne chère, ami de Paul Morand, d'Antoine Blondin et Michel Déon. On aurait tort de l’ignorer, mais son remarquable livre « L’été finit sous les tilleuls », paru en 1966 chez Grasset, émouvant hommage aux bords de la Seudre, est un titre à lire ou relire de toute urgence. Ce tilleul que tout Charentais se doit de voir pousser dans la cour de sa ferme est un arbre singulier. Solange Tellier en a percé quelques secrets qu’elle dévoile dans son premier ouvrage « Si le Theil me racontait », récit paru aux Editions Les 2 encres.
Solange habite aux confins de la Saintonge, dans le canton de Jarnac, à Florac où coule la Guirlande qui trace en pointillé les limites de notre province d’avec celles de l’Angoumois, à peine à deux ricochets.
Professeur des écoles à Jarnac et correspondante de presse, elle aime aller à la rencontre des autres, de leur vie au quotidien. Et quand ses deux filles ont quitté le nid familial, pour combler un vide, le besoin d’écrire s’est emparé d’elle. Une écriture faite de poésie et de convergences, notamment avec la photographe Laurence Colmart. Les textes de Solange accompagnaient les clichés montrés dans des expositions. « Cela m’a donné confiance en moi et j’ai vu que cette démarche plaisait. J’ai participé à des concours de poésie, fréquenté des ateliers d’écriture et j’ai même obtenu, en 2007, un premier prix remis par la ville de Saint Junien (87) ».
Le tilleul
Un concours de nouvelles, organisé par la médiathèque de Jarnac sur le thème de l’arbre, va décider de tout. « Au fil des jours, de six pages, je suis passée à 90 et mon récit sur le tilleul –le theil, en vieux français – a pris du volume et de la force. Au-delà de mon histoire, j’ai fait des recherches sur l’étymologie, la toponymie. J’ai réinventé son histoire et j’ai eu en permanence présent à l’esprit le jour où j’ai acheté une maison à deux personnes âgées. Elles m’ont littéralement confié le tilleul de la cour ».
Dimanche prochain à Mortagne, Solange Tellier proposera à la dédicace son ouvrage qui en appellera d’autres. Nous le lui souhaitons bien sincèrement. Comme les abeilles laborieuses qui butinent les frondaisons des tilleuls en été, Solange peaufine d’autres histoires dont elle pourrait bien nous en confier le miel.
• Solange Tellier, "Si le Theil me racontait" Editions Les 2 encres. 90 pages, 11 €. Si vous souhaitez retrouver Solange Tellier, allez savourer son blog : http://siletheilmeracontait.wordpress.com
On connait peu Kléber Haedens, romancier, critique littéraire, passionné de rugby et de bonne chère, ami de Paul Morand, d'Antoine Blondin et Michel Déon. On aurait tort de l’ignorer, mais son remarquable livre « L’été finit sous les tilleuls », paru en 1966 chez Grasset, émouvant hommage aux bords de la Seudre, est un titre à lire ou relire de toute urgence. Ce tilleul que tout Charentais se doit de voir pousser dans la cour de sa ferme est un arbre singulier. Solange Tellier en a percé quelques secrets qu’elle dévoile dans son premier ouvrage « Si le Theil me racontait », récit paru aux Editions Les 2 encres.
Solange habite aux confins de la Saintonge, dans le canton de Jarnac, à Florac où coule la Guirlande qui trace en pointillé les limites de notre province d’avec celles de l’Angoumois, à peine à deux ricochets.
Professeur des écoles à Jarnac et correspondante de presse, elle aime aller à la rencontre des autres, de leur vie au quotidien. Et quand ses deux filles ont quitté le nid familial, pour combler un vide, le besoin d’écrire s’est emparé d’elle. Une écriture faite de poésie et de convergences, notamment avec la photographe Laurence Colmart. Les textes de Solange accompagnaient les clichés montrés dans des expositions. « Cela m’a donné confiance en moi et j’ai vu que cette démarche plaisait. J’ai participé à des concours de poésie, fréquenté des ateliers d’écriture et j’ai même obtenu, en 2007, un premier prix remis par la ville de Saint Junien (87) ».
Le tilleul
Un concours de nouvelles, organisé par la médiathèque de Jarnac sur le thème de l’arbre, va décider de tout. « Au fil des jours, de six pages, je suis passée à 90 et mon récit sur le tilleul –le theil, en vieux français – a pris du volume et de la force. Au-delà de mon histoire, j’ai fait des recherches sur l’étymologie, la toponymie. J’ai réinventé son histoire et j’ai eu en permanence présent à l’esprit le jour où j’ai acheté une maison à deux personnes âgées. Elles m’ont littéralement confié le tilleul de la cour ».
Dimanche prochain à Mortagne, Solange Tellier proposera à la dédicace son ouvrage qui en appellera d’autres. Nous le lui souhaitons bien sincèrement. Comme les abeilles laborieuses qui butinent les frondaisons des tilleuls en été, Solange peaufine d’autres histoires dont elle pourrait bien nous en confier le miel.
Didier Catineau
• Solange Tellier, "Si le Theil me racontait" Editions Les 2 encres. 90 pages, 11 €. Si vous souhaitez retrouver Solange Tellier, allez savourer son blog : http://siletheilmeracontait.wordpress.com
dimanche 10 juillet 2011
Free Music de Montendre :
Près de 19 000 festivaliers
• A guichets fermés !
Durant deux jours, Montendre a multiplié par six sa population. En attirant entre 18 000 et 19 000 festivaliers, le Free Music 2011 a percé les plafonds. La programmation de Samuel Vincent et de ses amis est à l’origine de cet énorme succès.
Vendredi 1er juillet, premier jour des départs en vacances. À Montendre, on s’apprête à faire face à une invasion, mais ce n’est pas celle des vacanciers. Encore que parmi les arrivants, il doit bien y avoir des estivants ! Durant deux jours, le Free Music va battre son plein avec des groupes qui affolent, dont les musiciens américains du Wu Tang Clan qui ont fini par traverser l’Atlantique. Dans le Grand Sud Ouest de la France, ils ont choisi la cité des pins qui n’en revient pas de cette heureuse conjoncture.
Les organisateurs s‘attendaient donc à cartonner. Pari tenu tant en nombre de décibels que de participants puisque la billetterie était « saturée » bien avant l’ouverture officielle du festival. Complet, vous avez dit complet ?
UN WEEK-END PAR COMME LES AUTRES
Vendredi, dès la fin de l’après-midi, il devient difficile de circuler dans Montendre. Un phénomène inhabituel pour cette bourgade de 3 200 habitants ! Il y a des bouchons et de nombreux automobilistes se retrouvent coincés sur l’avenue de la République. Pas forcément recommandés pour le stationnement, les trottoirs sont pris d’assaut. En effet, pour se rendre au Lac, il est conseillé de prendre les navettes à Intermarché et Carrefour, dont les parkings sont suffisamment grands pour assurer le ramassage dans de bonnes conditions.
Sur place, Il fait chaud dans les pinèdes et les plus avertis ont déjà planté leurs tentes. Plus besoin de se casser la tête pour les monter, les abris modernes se déploient d’un tour de main. Elle n’est pas belle, la vie !
Les campeurs ont pris leurs quartiers près de la plage, dans les bois, à proximité de l’enceinte du Free, des emplacements qui leur permettent d’avoir une position stratégique.
L’ambiance prend des airs de "peace and love" vue par la jeune génération qui rêve, qui sait, d’un remake de 1968 ? Faire tomber les barrières, être bien avec ses potes, empailler les bourgeois, préserver la planète… C’est le moment que choisit un incendie pour se déclarer, pas très loin, à la lisière de Corignac. Une fumée s’élève à l’horizon. Le passage de deux canadairs anime le ciel, tout en soulevant des craintes : que le feu ne prenne pas dans les résineux au moment où s’y trouvent des milliers de personnes…
Les services de sécurité sont sur les dents, gendarmerie, sapeurs-pompiers, vigiles, secouristes, sans compter le service privé du Free. Les canadairs passent deux ou trois fois et puis s’en vont. Ouf…
Vers 21 heures, la foule se presse aux entrées où est opérée une fouille en bonne et due forme. Les festivaliers s’y plient en rigolant. On se croirait à l’aéroport ! Toutefois, il vaut mieux prévenir que guérir, conseille le vieil adage. Pattes blanches montrées, place est laissée à la musique selon le vœu du directeur et programmateur artistique du Free, Samuel Vincent : « à l’heure où chacun est tenté de se focaliser sur lui-même, il est possible de rassembler des individus autour d’un événement festif, culturel, d’échange et de rencontre ». Rassembler est d‘ailleurs le maître verbe des responsables du festival. Pour le concrétiser, ils ont réuni des partenaires publics et privés, autrement dit des sponsors, des artistes qui tiennent le haut du pavé et aussi des bénévoles qui apportent leur pierre à l’édifice.
UN SAVANT COCKTAIL
Cette année, les deux scènes ont drainé un public si important que l’enceinte était quasiment trop petite, samedi en particulier. Un coup de chapeau au local du programme, Hello Bye Bye, le quatuor conduit par DJ Moule. Comment ne pas citer l’adorable et talentueuse Yael Naïm ; la Jamaïque avec The Congos, Lee Jerry et Max Roméo ; Gotan Project qui pratique la cambrure du tango électro avec une énergie débordante (qué tal hombres !!!) ; les Wat qui envoient du lourd en combinant électro, rock et hip pop et vous font éclater la tronche de plaisir ; Goran Bregovic, Hilight Tribe, Alborosie, The Do et le Wu Tang Clan, groupe américain de rap fondé dans les années 90. Il a refait surface en 2007 après la disparition de l’un de ses membres. Grâce à une tournée en Europe, sortis du casier US, ils ont porté la graine hip hop à Montendre le 2 juillet. Un rendez-vous exceptionnel qu’il ne fallait ne pas manquer ! Tous les groupes sont à saluer (selon les goûts des uns et des autres) dont La Phaze qui a su rester… en phase avec son public malgré l’heure avancée.
La fréquentation a donc été record sur les deux jours, ce qui place le Free Music en deuxième position des festivals régionaux, juste derrière les Francofolies de La Rochelle. Le secret de cette réussite ? Prenez une association pionnière A’Donf qui sait où elle va et s’organise en fonction de l’événement ; des bénévoles motivés qui répondent présents ; une programmation éclectique avec des artistes majeurs en têtes d’affiche et des exclusivités nationales ; des sponsors qui font confiance et s’engagent et enfin des festivaliers qui ont bien compris que le Free Music est l’endroit où il faut être. Plongez le tout dans une ambiance à la Woodstock version 2011 et mélangez énergiquement : Vous obtiendrez le Free Music !
• Jean-Luc Thébault : « 12000 litres de bière, ça laisse rêveur »
Aux deux buvettes, les bénévoles ont été littéralement débordés, samedi en particulier. Approvisionnés par Kronenbourg La Rochelle, les organisateurs avaient bien fait de voir large. Jugez-en : 12000 litres de bière ont été vendus, 7000 litres de rosé, 5000 litres de rouge sans oublier les jus de fruits, Pepsi, Orangina et 2000 bouteilles d’eau. Les 150 bénévoles qui étaient sur le site n’ont donc pas chômé et « la distribution s’est opérée sans heurts » remarque Jean-Luc Thébault. En effet, il fallait se munir d’un ticket et attendre parfois plus d‘une demi-heure pour être servi !
La venue du Wu Tang Clan a constitué un réel événement. Des festivaliers sont venus de très loin pour les écouter et l’enceinte s’est d’ailleurs vidée d’un bon tiers après leur passage. À noter également : samedi, les festivaliers sont entrés dans l’enceinte du Free plus tôt que la veille, une heure avant environ.
Bref, ce fut presque du délire, mais tout le monde a géré. C’est le principal !
• Le Free, côté bénévoles
Ce festival est une énorme « machine » qui demande beaucoup de travail de la part des organisateurs. Il faut y ajouter les bénévoles qui travaillent dans l’ombre en aidant à l’installation du festival, en allant chercher les artistes, à l’accueil des V.I.P, etc. Il y a aussi tous ceux qui œuvrent au grand jour aux divers points de ventes des tickets boissons ou du côté des buvettes où ils doivent affronter des festivaliers assoiffés, mais néanmoins patients pour la très grande majorité. Cela demande de l’endurance, de la patience, de la réactivité et un sens de l’humour à toute épreuve !
Bravo à ces personnes pour le travail accompli lors des deux jours. Leur présence sur le site est l’un des soutiens majeurs à l’association A’Donf qui ne ménage pas ses efforts pour offrir un festival de qualité. Échange de bons procédés !
Reportage/Photos Nicole Bertin, Armelle Sageot Chomel, Cléa Richard
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