samedi 5 octobre 2024

Royan/Remise des prix de l'Académie de Saintonge dimanche 6 octobre


Cette cérémonie a lieu dimanche 6 octobre salle Jean Gabin à Royan à partir de 14 h 30. Elle sera retransmise en direct sur la chaine « Académie de Saintonge » (Youtube). Une possibilité de vivre en direct ces heures d’émotion pour ceux qui sont au loin. Il est possible de s’inscrire dès maintenant pour être prévenu du début de l’émission ( taper académie de Saintonge sur la barre d’accès). L’émission sera ensuite diffusée en libre accès et en permanence sur le même canal. Depuis deux ans que la chaine de l’Académie existe, le chiffre des 20.000 téléspectateurs a été dépassé. Il reflète l’intérêt et l’amitié qui entourent ces travaux. 

Les personnes intéressées sont cordialement invitées. Entrée libre.

PALMARES :

• Grand Prix de l'Académie : Mathieu Lehanneur, architecte designer

• Prix de la Corderie Royale : Denis Montebello, "Les couleurs des Charentes en 1916-1920", "Ma Rochelle et autres îles" (Editions du Ruisseau)

• Prix La Rochelle Université : Marine Le Breton "Cartes Marines" (éditions EPA-Hachette)

• Prix Royan Atlantique : Sébastien Périsse "La Saintonge maritime au sortir de la guerre de Cent an" (Editions Les Indes savantes)

• Prix de Royan : Florence Thinard "Insectes" (Editions Gallimard jeunesse) 

• Prix de la Haute Saintonge : François des Ligneris pour le Moulin de Constance, centre d'art contemporain

• Prix Jehan de Latour de Geay : Pascale Moisdon "La Charente, patrimoine fluvial, militaire, commercial, Charente-Maritime" (Geste/L'Inventaire)

• Prix de Saintes : Blandine Giambiasi "Le goût d'un fleuve, La Charente"

• Prix Jean-Claude Dubois : Patrick Tudoret "Juliette, Victor Hugo mon fol amour" (Editions Tallandier)

• Prix Jacques et Marie-Jeanne Badois : Chantier Robert Léglise, Chantier naval pour anciens bateaux traditionnels

• Prix de l'Ile d'Oléron : Thérèse Rautureau "Les vasières des pertuis charentais" (Geste éditions)

• Prix de Marennes : Thomas Brosset "Le fantôme des marais" (Editions Terres de l'Ouest)

• Prix Claire Belon : Monique Fillioux "Femmes du cognac, de l'ombre à la lumière" (Geste éditions)

jeudi 3 octobre 2024

Thénac/Festival évasion : Invité d'honneur l'écrivain Olivier Bleys

Rendez-vous avec un monde meilleur les 4, 5 et 6 octobre


« S'évader vers le meilleur de notre monde. Les nouvelles de notre monde sont souvent mauvaises, inquiétantes et même, violentes. Durant le festival de Thénac 2024, les dures réalités du monde ne seront pas occultées, mais elles n'occuperont pas toute la place. Loin de là !
Partout dans le monde, des millions de personnes proposent tous les jours des gestes amicaux, des interventions positives, des démarches constructives, des initiatives généreuses. Nous demanderons à nos invités, écrivains, scientifiques, grands voyageurs et artistes, de nous laisser entrer dans leurs univers et, à leur façon, de nous parler de la planète. Ils sont passionnés par le fonctionnement du monde, les beautés de la nature, les progrès de la science, la complexité des chemins de l'histoire. Ils observent les dérives, les urgences. Ils cherchent, découvrent, expliquent, voyagent avec leur corps, souvent mis à rude épreuve, mais aussi avec leurs connaissances des territoires proches ou lointains, leur sensibilité et leur dextérité avec la langue française.
Grâce à leurs livres, leurs films ou leurs œuvres artistiques, le partage et les échanges seront approfondis et agréables.
En images, nous suivrons les creuseurs de baobabs et nous traverserons le pays des brumes. Nous marcherons vers les étoiles et partirons vers l'ile sentinelle de Clipperton. Nous séjournerons aussi dans une station polaire de l'Antarctique.
Pour mieux les protéger, nous sillonnerons les océans avec Tara, un laboratoire flottant. Notre imaginaire sera fortement sollicité avec les dessins magiques des temples d'Angkor ou des brousses africaines. Quel bonheur aussi de retrouver les univers drôles et touchants de Marcel Pagnol (2024 marquera les 50 ans de sa disparition). Ce sont quelques exemples des moments que pourront vivre les visiteurs du festival Évasion de Thénac. 
Participer au festival et y passer du temps, c'est, à coup sûr, être étonné, surpris ou enchanté par ce qu'un cinéaste a appelé "les noblesses du monde" souligne Françoise Souan, présidente de l'Association

VENDREDI 4 OCTOBRE
- Regards de cinéaste
20h30 • Mamody, le dernier creuseur de baobabs - En présence du réalisateur Cyrille Cornu

SAMEDI 5 OCTOBRE
- 9h/10h • Stéphane Dugast « TARA, histoire d'un engagement pour l'océan »

- Les Grandes Conférences
10h15/12h15 Dominique de Martel « Le jardin français, fondements culturels et reflets dans les sociétés »
- Les Rencontres Littéraires
14h/15h15 : Gérard Guerrier « Éloge de la peur » un livre à l'usage des aventuriers et des baroudeurs du quotidien, « Du Courage » Éloge du courage à l'usage des aventuriers et des héros du quotidien.
15h30/16h30 : Astrid de Laage « De la main d'une femme »
16h45/17h45 : Christophe Léon « Si c'est une femme »

- Les Projections Rencontres
14h/15h15 • Olivier Bleys : « La marche aux étoiles »
15h30/16h45 • Katia Astafieff : « La fille qui voulait voir l'ours »
17h/18h • Sonia Privat : « On the road again »

- Les Ateliers Rencontres
14h/15h30 Samuel Chardon : « Les personnages dans les carnets de voyage »
-Animation enfants
14h30/18h : Ô toit rouge - la conteuse Ticia

-Regards de cinéastes
21h « Au pays des brumes, un hiver balte » en présence des réalisateurs Sophie Planque et Jérémy Vaugeois

DIMANCHE 6 OCTOBRE

9h/10h • J-E Machefert : « Emportés par la houle »

- Les Grandes Conférences
10h15/12h15 • Thierry Dehayes : « Marcel Pagnol, auteur populaire et sous-estimé »

- Les Rencontres Littéraires
14h/15h • Le lauréat du Prix des lecteurs « Au Large Au Loin »
15h15/16h30 • Olivier Bleys : Antarctique (huit-clos et thriller polaire)
16h45/18h • Dominique Courait « Ça me fend le coeur » - Extraits lecture Pagnol 

- Les Projections Rencontres
14h/15h30 • Stéphane Dugast : « Clipperton, l'ile sentinelle »
15h45/16h45 • Simon « Angkor »
17h/18h • Caroline Moireaux : « Les pieds libres »

- Les Ateliers Rencontres
14h/15h30 • Aude Samama : le portrait et ou l'autoportrait en couleurs enfants/ados (max 20 pers)

- Animation enfants
14h30/18h :  Ô toit rouge - la conteuse Ticia


mercredi 2 octobre 2024

Saintes/Médiathèque : Fête de la science jusqu'au 19 octobre

Voyage entre deux eaux

L'eau, ce bien commun indispensable au vivant, est aujourd'hui menacée par les pollutions. L'équilibre des océans est fragilisé, altérant la biodiversité marine. Au fil de la Fête de la Science, partez pour une odyssée au cœur des fonds marins, des rivières et du fleuve Charente, découvrez le cycle de l'eau pour mieux sauvegarder cet or bleu. 


• Saintes, entre terre et mer aux XVIIIème et XIXème siècles - Exposition jusqu'au 19 octobre

Les collections du fonds ancien de la médiathèque abritent des trésors d'archives évoquant le monde maritime. Plans, cartes, gravures attendent votre regard curieux ou érudit.

A partir d'une série de documents d'archives du Fonds Ancien et Régional de la Médiathèque de Saintes, Jean-Christophe Temdaoui (chercheur associé au laboratoire CRIHAM, Université de Poitiers ) en collaboration avec le FA&R propose un corpus d'une dizaine de documents dévoilant le rapport particulier des érudits saintais du XIXème siècle avec la mer. L'exposition interroge en particulier le rapport à la mer des sociétés littorales et d'arrière-pays de la Saintonge.

 Renseignements et inscriptions : 05.46.98.23.83

 • Samedi 5 octobre – 16 h – Médiathèque François-Mitterrand – Salle des Jacobins

 Le quartier maritime de Saintes (XVIIe-XIXe siècle) : une administration au service de la Marine Royale - Conférence par Jean-Christophe Temdaoui, professeur au Lycée CA d'Angoulême, chercheur associé au CRIHAM de Poitiers.

 Découvrez l'histoire méconnue du bureau des Classes de Saintes qui recrutait sur les bords de la Charente les marins du Roi embarquant à Rochefort au XVIIIe siècle.

A partir d'une présentation d'archives méconnues, conservées au Service Historique de la Défense de Rochefort et aux Archives Nationales de Paris, il s'agit de restituer la trajectoire du commissariat maritime établi dans la ville de Saintes au XVIIIe siècle pour recruter les gens de mer d'un vaste arrière-pays (jusqu'à Angoulême), régir la navigation et tout particulièrement le cabotage fluvio-maritime entre la Saintonge et les côtes du royaume de France et d'Europe enfin, assurer la surveillance des gens de mer pour éviter les désertions.

 Renseignements : 05.46.98. 23.83

 • Jeudi 17 octobre – 18h30 – Auditorium de Saintonge

Géohistoire des crues du fleuve Charente depuis le XVIIIème siècle jusqu'à l'actuel – Conférence animée par Amélie Duquesne

Les crues successives du fleuve Charente au cours de l'hiver hydrologique 2023-2024 (quatre crues en cinq mois dont trois crues fortes) ont remis au centre des débats la vulnérabilité des territoires et des villes riveraines face au risque d'inondation. Ces événements atypiques interrogent dans un contexte de changement climatique (remontée du niveau marin, évolution du régime pluviométrique, modification du régime de crues). La reconstitution et l'analyse d'une chronique des crues du fleuve Charente depuis le XVIIIème siècle et l'étude des événements extrêmes passés présentent alors un intérêt géohistorique indéniable pour contribuer à une construction partagée du risque d'inondation sur les territoires charentais et mieux comprendre les conséquences actuelles du changement climatique sur le régime de crues du fleuve Charente. Ces crues récurrentes sont aussi l'occasion de revenir sur le rapport spécifique que les sociétés riveraines ont construit avec le fleuve Charente et sur l'évolution de la vulnérabilité des territoires charentais face aux inondations à travers l'exemple de la ville de Saintes, victime par le passé de plusieurs inondations remarquables (ex : 1842-1843, 1859, 1879, 1882, 1904, 1982, 1994, etc.). Les connaissances et les résultats présentés ici sont toutefois conditionnés par la production et la disponibilité des données historiques (articles de journaux, cartes postales, rapports des ponts et chaussées, etc.).

• Amélie Duquesne est géographe et géomorphologue à La Rochelle Université associée au laboratoire LIENSs. Ses travaux de recherche portent sur la géohistoire des paysages fluviaux et estuariens de la façade atlantique française en particulier sur le fleuve Charente. Elle privilégie plusieurs axes de recherche abordés à partir d'approches géohistoriques et géomorphologiques : la trajectoire d'évolution des hydrosystèmes, l'histoire des aménagements des cours d'eau, la géohistoire des inondations et la construction sociale du risque, l'adaptation des sociétés face aux changements environnementaux et les évolutions du rapport ville-fleuve-port.

• Renseignements : 05.46.98. 23.83

 

Région Nouvelle-Aquitaine : Attribution d'aides à des entreprises de Saint-Genis de Saintonge, Médis, Neuillac, l'école d'ingénieurs de La Rochelle

Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, et les élus régionaux se sont réunis en Commission permanente lundi 30 septembre à la Maison de la Région à Poitiers. Au total, 341 délibérations ont été votées et 2 924 subventions attribuées pour un montant de 211 542 279,54 euros.

Plusieurs dossiers importants concernent la Charente-Maritime, dont les suivants :

Contrat de plan Etat-Région : un nouveau campus de formation à Rochefort, des investissements au port maritime de La Rochelle et la poursuite de l’aménagement de la halle à marée à La Rochelle

5 millions d’euros pour la Communauté d’agglomération Rochefort Océan (CARO)

Le groupe hospitalier de La Rochelle Ré Aunis et le centre hospitalier de Rochefort, réunis au sein du Groupement Hospitalier de Territoire Atlantique (GHTA 17), ont chacun en leur sein l'Institut de formation en soins infirmiers (IFSI) et l'Institut de formation des aides-soignants (IFAS). Ces deux Instituts nécessitent de nouveaux locaux adaptés, offrant des conditions d'enseignement optimum, innovantes et pérennes. Le GHTA 17 travaille avec la CARO sur la relocalisation des deux instituts sur un site unique situé à Rochefort. La CARO porte un projet de construction d'un campus de formation et d'enseignement public et privé dans le domaine notamment de la santé sur le site de l'ancien hôpital Saint-Charles. Cette opération a pour objectif d'attirer et ancrer durablement les jeunes actifs sur le territoire, de requalifier une friche urbaine et de redynamiser le centre-ville de Rochefort, de développer une offre de formation sur le territoire, notamment dans le domaine sanitaire et social, d'offrir aux futurs étudiants une vie de campus, associée à une vie étudiante avec des espaces dédiés et adaptés. La Région octroie une subvention de 5 millions d’euros à ce projet dans le cadre du Contrat de plan Etat-Région 2021-2027.

 1,5 million d’euros pour le grand port maritime de La Rochelle

Le grand port maritime de La Rochelle est un acteur majeur du territoire néo-aquitain. Avec 8,6 millions de tonnes en 2023, il s’agit du sixième port français en termes de trafic. Il génère 4 717 emplois (841 directs, 3 365 indirects et 511 induits). Le projet stratégique 2020-2024 fixe trois grandes orientations : une logistique toujours plus performante, la neutralité carbone, l'innovation comme vecteur de transition écologique. Dans le cadre du volet Mobilités du Contrat de Plan Etat-Région 2023-2027, la Région Nouvelle-Aquitaine accompagne le grand port maritime pour l’aménagement du terminal chef de baie 4. Objectif : construire un front d’accostage de 160 mètres pour accroître les capacités maritimes et de stockage du port. Ceci permettra de développer des trafics déjà opérés sur le Port mais aussi de nouvelles filières telles que les énergies marines renouvelables. La participation de la Région s’élève à 500 000 euros. La Région participe également aux investissements réalisés pour le pôle de réparation et de construction navales : reprise du fond des formes de radoub, remplacement de l'élévateur à bateaux, aménagement de pontons et d'équipements. La Région participe à hauteur d’1 million d’euros.

 289 164 euros pour la commune de La Rochelle

La ville de La Rochelle souhaite redonner une cohérence à l'ancienne halle à marée. Située au cœur de la ville, cette ancienne halle est le symbole d'une mutation urbaine : lieu de vie, centre économique et toujours haut lieu de l'activité rochelaise en lien avec la mer, accueillant en ses murs l'espace congrès, le Musée Maritime et un pôle associatif maritime ainsi que des commerces et des artisans. Toutefois, une grande partie des locaux est vide, désaffectée ou sous-affectée. Dans le cadre de cette opération de réaménagement et de mutation de la cité, la ville de La Rochelle souhaite la réouverture de la rue intérieure de l'Encan et l'installation du Centre national des arts de la rue et de l'espace public (CNAREP) de Nouvelle-Aquitaine. Ainsi installé, le CNAREP pourra pleinement accomplir l'ensemble de ses activités : diffusion, monstration, déambulation et répétition. Il créera le lien entre l'aquarium et le musée maritime. La Région soutient ce projet à hauteur de 289 164 euros dans le cadre du volet Culture et Patrimoine du Contrat de plan Etat Région - Culture et Patrimoine.

Des aménagements pour protéger le littoral

1,84 millions d’euros pour la Charente-Maritime

Dans le cadre du Programme d'actions prévention des inondations (PAPI) Charente et Estuaire, il est prévu d’installer, à Rochefort, un ouvrage de protection permanent en berge de Charente, afin de protéger entreprises et habitations attenants au quai Libération. L'exposition de ce secteur est particulière puisque le phénomène d'inondation y est fréquent. Pour des évènements majeurs, c'est une grande partie de la zone industrialo-portuaire qui est touchée. Le dimensionnement des ouvrages projetés est calé pour un évènement Xynthia + 20 cm et le linéaire de protection est d'environ 1 400 m. L'étude prévoit la réalisation de murets de protection, la stabilisation des berges, d’une levée de terre. Une analyse plus fine sur le sas d'entrée du port de commerce est en cours pour déterminer l'option de protection la plus adaptée. Les aménagements seront conçus de façon à permettre leur éventuel rehaussement. L'aide régionale s’élève à 880 000 euros sur cette dernière phase de travaux au titre de la connaissance, l’aménagement et la gestion des risques côtiers.

Le PAPI Aix-Fouras prévoit plusieurs opérations de rehaussement et création d'ouvrages au regard des enjeux de protection particulièrement pour protéger la pointe de la Fumée à Fouras. Le système 1, également réalisé dans le cadre du PAPI, doit être complété par le système 2 concentré sur l'extrémité de la Pointe. Il permettra, par la protection contre les inondations des voies routières, d'assurer la continuité des services de secours, notamment pour le seul accès terrestre à l'embarcadère de l'Ile d'Aix. Différents travaux sont prévus : création de talus absorbants contre l'hydrodynamisme, talus en enrochement calcaire, reprise des cales et pontons de mise à l'eau. L'aide régionale pour ce projet s’élève à 957 499 euros au titre de la connaissance, l’aménagement et la gestion des risques côtiers.

La Région accompagne entreprises et start-up pour leurs innovations, leurs investissements

872 717 euros pour Voltaéro – Médis - Prévision de création d’emplois > 10

La société Voltaéro développe une gamme d'aéronefs électriques à propulsion hybride, dans l'objectif de contribuer à la décarbonation de l'aviation. L'offre est positionnée sur le transport de passagers et le fret, avec une possibilité de transformer l'aéronef également pour le transport sanitaire. En octobre 2020, un premier vol a été réalisé avec un avion à propulsion électrique hybride parallèle. Voltaéro ambitionne de proposer une solution écologiquement et économiquement viable. Les principaux aspects innovants concernent : le stockage et la sécurisation de l'énergie électrique ainsi que la recharge de la batterie, la motorisation avec l'implémentation d'une chaîne de propulsion thermique et électrique couplée sur un unique arbre hélice, la gestion de deux sources d'énergies différentes servant à la propulsion. Le projet d'innovation concerne la réalisation de la phase d'optimisation aérodynamique, de conception avancée, de validation de l'aérostructure (notamment choix et combinaison de matériaux) et des briques technologiques innovantes de l'avion ainsi que la réalisation de bancs systèmes. Il doit aboutir à la livraison des systèmes innovants qualifiés pour mener les tests partiels d'essais au sol, l'intégration physique dans le prototype du CASSIO330 et enfin les essais au sol et en vol. La Région soutient ce projet à hauteur de 872 717 euros au titre du soutien aux projets innovants.

 357 946,73 euros pour Sphère Production - Saint-Genis-de-Saintonge

Prévision de création d’emploi > 12

Sphère Production est une filiale industrielle de la coopérative agricole, céréalière et viticole Océalia (Charente), dédiée au tri, à la fabrication, au conditionnement et à la mise sur le marché de maïs popcorn et de popcorn. L’activité de transformation et de conditionnement du maïs en sachet micro-ondable était sous-traitée en Pologne et a été relocalisée depuis 2022 avec la mise en place d’une première ligne de production sur le site de Pons.

L’entreprise souhaite aujourd’hui installer une ligne supplémentaire de production pour doubler les capacités productives et répondre au besoin du marché. Ce nouveau projet nécessite des investissements supplémentaires comme une ligne de transformation et de conditionnement. La Région soutient ce projet à hauteur de 357 946,73 euros au titre du soutien aux industries agroalimentaires – investissements productifs.

200 000 euros pour Genevos – Aytré

Prévision de création d’emplois > 16

Créée en 2018, Genevos développe et commercialise le Genevos HPM (« Hydrogen Power Modules »), un pack de pile à combustible à hydrogène entièrement intégré et modulaire offrant une solution sans émission pour les navires. Sa conception modulaire permet une personnalisation simple, tout en assurant une résistance totale à l'environnement océanique. Le HPM comprend une pile à combustible, un système d'aération et filtration, un système de refroidissement de l'eau et des contrôleurs électriques. Genevos cible en priorité 4 segments de navires qui sont les navires de travail portuaires et côtiers, les navires à passagers et la plaisance. Depuis 2023, l'activité commerciale de Genevos se développe de manière significative et l'entreprise engage des étapes de structuration en interne, couplées à un effort de développement produit afin de maintenir une différenciation concurrentielle forte. Ce projet présente un intérêt considérable pour la Région Nouvelle-Aquitaine dans l'appui au développement de la filière de motorisation hydrogène dont la feuille de route a été votée le 5 octobre 2020. La Région Nouvelle-Aquitaine attribue une aide de 200 000 euros à Genevos au titre de l’aide à l'amorçage et à l'accélération des start-up.

Tourisme : aménagement durable et nouveaux sites de visites au programme

400 000 euros pour la commune de Saint-Palais-sur-Mer

Saint Palais du Mer, la côte
La commune de Saint-Palais-sur-Mer mène le projet de requalification de l'avenue de la Grande côte, sur un linéaire de 3 km, dont la 1ère tranche de travaux fait l'objet de la présente subvention. Les objectifs généraux sont de valoriser le traitement de l'entrée de ville, restructurer le stationnement, requalifier la voirie pour apaiser et sécuriser la circulation sur les cheminements doux, recréer le lien entre le centre-ville et le quartier de la Grande Côte. Ce projet favorisera les transitions environnementales et sociales avec la renaturation du site visant à recréer un écosystème au bénéfice de la biodiversité, des ilots de fraicheur, lutter contre l'érosion et préserver le patrimoine naturel commun, l’amélioration de la gestion et l'infiltration des eaux pluviales, collectées par des noues paysagères, la mise en avant des mobilités douces en facilitant les déplacements à pied et à vélo, la formation sur les fonctions de la forêt, l'environnement dunaire, l'érosion et les submersions marines, la faune et la flore.

La Région Nouvelle-Aquitaine attribue une aide de 400 000 euros à Saint-Palais-sur-Mer au titre de l’aménagement durable du littoral.

 47 280 euros pour la Distillerie de Fontagard – Neuillac

La Distillerie de Fontagard, créée en 1878, est bouilleur de profession depuis cinq générations. L'entreprise a fait le choix de compléter l'activité historique de la distillation de cognac, par la distillation de whisky. Actuellement, la Distillerie Fontagard ouvre ses portes, uniquement sur demande mais il existe une demande forte et régulière de visiter la distillerie de la part du grand public. La distillerie a pour ambition de proposer une offre de visite structurée, sensorielle, avec comme principaux objectifs de démontrer l'excellence de son savoir-faire, entre tradition et innovation, et de renforcer son ancrage territorial. Pour mener à bien ce projet, qui s'inscrit dans l'appel à projet régional « Tourisme de savoir-faire en Nouvelle-Aquitaine », des investissements sont nécessaires en termes d’aménagement et de sécurisation des espaces et également pour le contenu. La visite guidée pourra accueillir des groupes de 19 visiteurs, avec un parcours de visite d'1h30 composé en 7 étapes (accueil/moulin à cylindre/brasserie/cuves inox/salle des alambics/chai/dégustation et vente) et adapté à la chronologie des étapes de production. Une personne sera recrutée à plein temps ainsi que de deux saisonniers pendant la période estivale.

La Région soutient la Distillerie de Fontagard à hauteur de 47 280 euros au titre de la modernisation des sites de visites.

BATTENA : de nouvelles formations à l’école d’ingénieurs Eigsi de La Rochelle

414 597 euros pour l’école d'ingénieurs – Eigsi - La Rochelle

Au sein du projet BATTENA (Batterie en Nouvelle-Aquitaine), l'école d’ingénieur Eigsi développera un module d'enseignement spécifique sur les batteries qui viendra en complément des enseignements actuels de tronc commun concernant les chaines d'énergie et la conversion d'énergie. Parallèlement, les « Dominante Energie Environnement », et « Mécatronique » verront leurs enseignements renforcés dans le domaine des batteries. L'école développera des formations s'adressant à des doctorants et des ingénieurs de recherche sur des méthodes innovantes de diagnostics pour les batteries d'une part et sur l'utilisation de l'intelligence artificielle pour la prévision de la durée de vie des batteries d'autre part. Le contenu de ces formations nouvelles sera développé dans le cadre de deux thèses financées par le projet BATTENA. Pour développer ces formations, l'Eigsi va réaliser des investissements : banc de mesure de cellules, bac de caractérisation. 

La Région accompagne l’Eigsi à hauteur de 414 597 euros (343 427 euros en fonctionnement et 71 170 euros pour l’investissement) dans le cadre de conventionnements avec les partenaires du consortium Battena.

Appel à projets « Tiers-lieux et formation » : La Matière retenue

128 989 euros pour La Matière – Périgny

Créée en 2014 sous la forme d'une association loi 1901, le tiers-lieu La Matière est situé à La Rochelle. Ses activités sont organisées autour des questions d'économie circulaire et de réemploi. La Matière choisit d'intensifier son partenariat avec le Centre de formation pour apprentis (CFA) de Lagord qui dispense des formations dans le secteur du bâtiment, de l'alimentation et la restauration. Ces derniers projettent de renforcer leurs partenariats avec le tiers-lieu Les jardins de l'Aubreçay et avec les structures qui coopèrent déjà avec lui : la SCEA Les maraîchers de l'Aubreçay (production arboricole), SCOP Alter Gaia (collecte et valorisation des biodéchets, compostage). En associant leurs compétences dans les domaines du ré-emploi et de l'agroécologie à celles du CFA, La Matière et ses quatre partenaires souhaitent développer une offre de services organisée autour de 3 objectifs :

Concevoir des modules sur la gestion des déchets, la déconstruction propre, les approvisionnements durables et la revalorisation de matériaux issus du réemploi ;

Concevoir des modules sur les impacts environnementaux de la filière restauration et qui permettent d'identifier les leviers d'actions pour accompagner les transitions (compostage, saisonnalité...) ;

Accompagner au changement les équipes pédagogiques du CFA en valorisant les sujets de la transition dans les pratiques et contenus pédagogiques.

La Région soutient ce projet à hauteur de 128 989 euros.

• La Commission permanente du lundi 30 septembre en chiffres :

Nombre de projets de délibération : 341

Nombre de dossiers d’aides versées : 2 924

Montant affecté aides versées (attributions et opérations globales) : 211 542 279,54 euros

Nombre d’opérations des travaux dans les lycées : 139

Montant affecté des opérations concernant des travaux dans les lycées (attributions et opérations globales) : 21 500 440,52 euros. 

Les Gonds/CCAS : Zone de gratuité de vêtements et chaussures samedi 26 octobre

Samedi 26 octobre, le CCAS organise une zone de gratuité aux Gonds afin d’échanger vêtements et chaussures en bon état.

Donner et prendre ce qui nous fait envie sans aucune notion d’argent. C’est le pari de cette zone de gratuité. Un endroit qui favorise le réemploi des vieux vêtements. Un îlot de lutte contre le gaspillage dans un esprit de proximité et de solidarité.

Des personnes déposent des vêtements propres et en bon état qui ne leur servent plus et d’autres personnes peuvent les récupérer. Il ne s’agit pas d’un troc puisqu’il n’y a pas d’obligation de poser des objets pour pouvoir en récupérer.

Comment ça marche ?

• Triez vos vêtements et chaussures en bon état. Venez les déposer mercredi 23 et jeudi 24 octobre de 10 h à 12 h et de 16 h à 19 h et vendredi 25 octobre à partir de 14 h à la salle des fêtes des Gonds.

• Samedi 26 octobre de 10 h à 18 h, salle des fêtes des Gonds, prenez tout ce que vous souhaitez, tout est gratuit. Servez-vous !

Plus d’infos : Nicole Marini, adjointe au maire des Gonds chargée de la Solidarité et de la Citoyenneté, 06 82 61 72 88

Conseil municipal : Défavorable à un nouvel ensemble commercial - frictions entre Christophe Cabri et l’opposition

L’opposition à Christophe Cabri demande à s’exprimer dans le bulletin municipal 

Barbara Lachamp et Hélène Dubus Héraud interpellent le maire

Lundi, le dernier conseil aurait pu se dérouler tranquillement (il l’a été en grande partie) sans quelques frictions qui ont opposé le maire à son opposition entièrement féminine ce soir-là, Christophe Gadrat étant absent. En cause, le bulletin municipal qui aurait dû accueillir, selon Barbara Lachamp et Hélène Dubus Héraud, un espace de libre d’expression réservé à l’opposition. « Puisque tu nous a placées ainsi ! C'est une interprétation qui t'appartient » lancent-elles au premier magistrat. Hélène Dubus Héraud demande le coût du magazine : 9000 euros dont 4500 pour la partie infographie et 2500 pour le tirage, le reste étant la distribution. « Cette parution fait écho à un souhait de communiquer, c’est quelque chose qu’on lance. Nous envisageons une publication une ou deux fois par an. Pour répondre à votre question, votre opposition remonte au 10 avril dernier et à ce moment-là, on avait quasiment bouclé. Dans le prochain numéro, vous aurez la possibilité de vous exprimer. Je souhaiterais qu’on fasse les conseils municipaux dans la sérénité ». 

Réaction des élues qui ont perdu un poste d’adjoint pour Barbara Lachamp et des délégations pour Hélène Dubus Héraud et Marie-Christine Nouguès. En ville, effectivement, tout le monde n’a peut-être pas compris la raison de cette sanction. « J’ai déjà expliqué la situation dans cette assemblée. En réunion d’adjoints, vous avez déclaré vouloir rejoindre une autre liste dans deux ans, lors des prochaines municipales. On ne peut pas à la fois partir sur une autre liste et continuer à travailler avec l’équipe actuelle. On ne peut pas préparer l’avenir de la ville avec un maire et agir parallèlement avec un autre candidat » (Jean François Mougard). De ce fait, outre la perte de leurs responsabilités au sein de l'équipe, elles ne participent plus aux réunions de majorité, où sont traitées des informations importantes. Il reste les réunions plénières.

Loin d’être rassurée, Barbara Lachamp, bien que trouvant « beau » le fameux bulletin, émet quelques remarques : « j’ai vu des photos qui viennent de moi, j’aurais aimé qu’on me prévienne. Je n’ai jamais été invitée à aucune réunion concernant ce document ».  Et, citant le code général des collectivités, elle rappelle avec fermeté que l’opposition a le droit de s’exprimer que ce soit dans le bulletin municipal, le site de la ville, la page Facebook, les réseaux sociaux, « tout type de support sur les réalisations et la gestion du conseil municipal. Nous avons contribué au travail qui a été fait sur la ville, c’est pourquoi nous avons notre mot à dire ». Christophe Cabri acquiesce, tout en espérant un réchauffement climatique qui détendrait l’atmosphère…

En l’absence de Christophe Cabri, arrivé en retard car il participait à la Commission départementale d'aménagement commercial (CDAC) de la Charente-Maritime à Saint-Jean d'Angély, c'est Claude Belot qui a ouvert le conseil municipal.
Hélène Dubus Héraud aurait souhaité un bulletin municipal "plus cosy et moins luxueux"
Non à un nouvel ensemble commercial en face de Lidl

Le conseil a voté contre l’aménagement par la société SCCV Jonzac Promotion d’un nouvel ensemble commercial sur un terrain situé en face de Lidl et d’Intermarché au motif qu’il ne connaît pas l’activité qui y sera développée. « Nous protégeons les intérêts du centre ville » a déclaré Christophe Cabri de concert avec Claude Belot. 

Il s’agit de la construction de trois bâtiments, avenue du 19 mars 1962, qui comprendraient 5 cellules pour une surface totale de plancher de 3 043,50 m2 et d'une surface de vente de 980 m2 de "coquilles vides". « Ces dernières, d'une surface de vente conséquente, pourraient avoir des effets sur l'animation et le développement du centre-ville de Jonzac ». Les élus sont défavorables à ce projet.

Au sujet du secrétaire de séance :

Un autre sujet gravite autour de la secrétaire de séance, Madeleine Perrin, qui valide désormais les comptes-rendus du conseil municipal avec la directrice générale des services. Certains élus regrettent, en effet, que leurs propos ne soient pas entièrement repris dans les procès-verbaux officiels. « C’est pourquoi, le conseil sera désormais enregistré » souligne Claude Belot. Ainsi, il n'y aura plus de contestation. D'autres estiment également que la fonction de secrétaire de séance devrait être assurée par le plus jeune conseiller municipal, en l'occurrence Pierre Piteau. 

A droite, Madeleine Perrin, ancienne secrétaire de mairie de Jonzac
• Réparation du Moulin du Cluzelet : le devis de la société Lutard de Champagnac est approuvé (40.000 euros). Début des travaux fin 2024, début 2025. 

• Journées du patrimoine : Christophe Cabri a félicité Christelle Brière, adjointe à la culture, les agents municipaux et l'Office de Tourisme pour l'organisation des Journées du Patrimoine. Une belle réussite !

mardi 1 octobre 2024

Saintes : Congrès de la Fédération des Sociétés Savantes autour des documents du for privé les 19 et 20 octobre

L’année 2024 est exceptionnelle pour la Société des Archives Historiques de la Saintonge et de l’Aunis. En effet, en 1874, cette vénérable association voyait le jour ; cette année, elle fêtera donc son 150ème anniversaire. Le bulletin qui paraissait à l’époque a disparu au fil du temps, mais en 1975, un groupe de sociétés savantes s’est regroupé au sein d’une fédération, la Fédération des Sociétés Savantes de la Charente-Maritime. Elle a décidé de lui redonner vie sous le nom Revue de la Saintonge et de l’Aunis.


Aussi, pour fêter dignement ces évènements, un congrès commun réunissant la Société des archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis et la Fédération Historique du Sud-Ouest se tiendra à Saintes les samedi et dimanche 19 et 20 octobre prochains. L’assemblée générale de la Fédération se tiendra à l’issue des communications samedi à 18 h. 

Le thème choisi pour les conférences gravitera sera autour des documents dits du for privé. « Les écrits du for privé, aussi appelés ego-documents, sont des textes non littéraires. Ils vont du simple livre de raison ou livre de famille aux formes plus complexes du diaire, de l’autobiographie, des mémoires historiques, et de toutes les sortes de journaux (intime, militaire, de voyage, diplomatique, médical) » expliquent les spécialistes. Ce thème est l’occasion de faire connaître des archives inédites, des écrits personnels, souvent oubliés ou très peu connus. 

Programme (les conférences sont ouvertes à tous)

Lieu de rendez-vous : Salle Saintonge, 11 rue Fernand Chapsal, à Saintes

Samedi 19 octobre 

9 h 30 : Accueil et allocution du maire de Saintes

10 h-11 h: Présentation de la Société des Archives historiques de Saintonge et d'Aunis à l'occasion de son 150ème anniversaire

11 h -12 h : Conférence inaugurale du congrès par le président de la FHSO, le professeur Michel Figeac, et le dr Jean-François Viaud

• L'après-midi

Salle 1/L'éclairage du for privé sur les questions économiques 

14 h : Jacques Boucard, « le journal du notaire Herpin, une source majeure pour l'économie de l'Ile de Ré (fin du XVIe siècle, début du XVIIe siècle) »

14 h 30 : Jean-Pierre Poussou, « De l'intérêt des livres de raison pour l'histoire des salaires »

15 h : Hubert Bonin, « Les fonds privés et l'histoire du capitalisme girondin des XIXème et XXème siècles »

15 h 30-16 h : Discussions et pause

Voyages, villégiature et loisirs

16 h : Jacques et Caroline Lanneluc, « Un été de 1869 à Arcachon - Joumal de voyage »

16 h 30 : Maylis Laferrère, « La palombière de Mirefleur. Joumal de chasse 1935-1936 »

17 h : Chantal Boone, « Quand des plaques de verre écrivent un roman familial. Le fonds Trubert aux Archives départementales des Landes »

17 h 30 - 18 h : Discussions et pause

Salle 2/Études de correspondances

14 h : Pascal Even: la passion de la collection ;  la correspondance de deux érudits, l'intendant Michel Bégon et Esprit Cabart de Villermont 

14h30 : Claire Morizet, « La correspondance inédite du chevalier de Vivens (1697-1780) »

15 h : Mickaël Belleaubre : Un fils, un frère, un colonisateur. La relation épistolaire d'un Lot-et-Garonnais en Indochine (1890-1900)

15 h 20 Isabelle Antonutti : Chroniques intime. Cinq cents lettres familiales, 1900-1960, au fil de l'histoire

16 h -16 h 30 Discussions et Pause

Salle 2/Religion et spiritualité

16 h 30 : Éric Suire, « Le Récit de sa vie écrit par elle-méme : la confession mystique de Marie-Eustelle Harpain »

17 h : Nicolas Champ, les écrits du for privé protestant de Charente-Inférieure (XIXème siècle, première moitié du XXème)

17 h 30-18 h : Discussions et pause

18 h : Assemblées Générales de la FHSO et de la FSSCM

Dimanche 20 octobre 2024 (matin)

Salle 1/Trajectoires individuelles et familiales au prisme du for privé

9 h : Valentin Barrière, Nobelesse rurale et livre de raison, le journalier d'Etienne de Fisson, sieur de Gadebor (1674-1725)

9 h 30 : Laurent Coste, « L'histoire familiale des Gorostarzu »

10 h : Pauline Valade, « Les Annales de Nicolas Menin : une écriture de soi hybride, au cœur de Paris et du mariage de Louis XV (1724-1725) »

10 h - 10 h 30 : Discussions et pause

11 h : Didier Poton, "Au long de ma mémoire", Eugène Réveillaud (1851-1935)

11 h 30 : Armelle Bonin, « Robert Duchez, instituteur, résistant, homme politique et journaliste arcachonnais, à travers ses documents personnels déposés aux ADG.

Salle 2/La Révolution et l'Empire

9 h : Marie-Hélène Parfait, « François-Guillaume Marillet: Histoire secrète de la Révolution à Saintes, 1789-1795 »

9 h 30: Clément Piquet « Ecrire la Révolution et s'écrire soi : récit des premières semaines de la Révolution Française par Paul Nairac, député et négociant de Bordeaux (mai-juillet 1789)»

10 h : Didier Colus, « Le journal d'émigration de Picrre de Bremond d'Ars »

10 h 30-11 h : Discussions et pause

11 h : Gonzague Espinosa-Dassonneville, « Le livre de raison du baron de Cauna (1813-1814). Vivre l'invasion du Sud-Ouest depuis l'arrière »

11 h 30 : Thomas Faure, « Laporte fils : un témoin des Cent-Jours à Bordeaux »

• Dans l'après-midi, visite de l'amphithéâtre gallo-romain et de la crypte de l'église Saint-Eutrope

Eglise de Bouteville : Mutilée, elle possède d’intéressantes fresques. L'histoire mouvementée de sa cloche !

Samedi, la société des Archives Historiques de la Saintonge et de l'Aunis a visité l'église de Bouteville en Charente, guidée par Gérard Rousseau, président de l’Association pour la Sauvegarde du Patrimoine, et Jean-Paul Gaillard. Cette église, ancien prieuré, a beaucoup souffert, perdant sa nef lors de la Guerre de Cent Ans et les guerres de religion opposant Catholiques et Protestants. Ne subsistent de cette partie qu'un mur et des colonnes. Remaniée, elle conserve toutefois une partie historique intéressante et des fresques dont Sainte-Catherine, vierge et martyre qui aurait vécu au début du IVᵉ siècle. Des restaurations de ce bel édifice, qui souffre de l'humidité en particulier, seraient les bienvenues. 

L'ancienne entrée de l'église
Vestiges de colonnes et mur de la nef
Le portail actuel
Visite guidée par MM. Rousseau et Gaillard
Le chœur
Intéressants chapiteaux
Un peu d'histoire : 

L'église primitive de Bouteville daterait du XIème siècle. Au XIIème siècle, est ajoutée la chapelle du sud, édifiée sur une crypte. Pétronille, épouse du Comte d'Angoulême, G. Taillefer, est enterrée devant l'église et on peut encore lire son épitaphe près de la porte d'entrée. 


En souvenir de Pétronille, épouse du comte d'Angoulême
Reconstruction de l'église par Louise de Luxembourg
Sépulture du frère Jean Mercier (1534)

« L'église Saint-Paul, ancien prieuré du diocèse de Saintes est donnée à l'abbaye de Savigny, près de Lyon. L'église comprend deux nefs juxtaposées ; celle du sud suivie d'un transept, avec clocher sur le carré, et d'une abside semi-circulaire. Cette nef est détruite par les Anglais à la fin du XIVe siècle ; les Protestants ravagent l'autre partie. Des réparations sont faites à diverses époques jusqu'en 1624 par Louise de Luxembourg, veuve de Bernard de Béon du Massès, seigneur de Bouteville, et dans le cours du XIXème siècle ».

Cet ensemble est à valoriser
Fresque de Sainte-Catherine
L'existence mouvementée de la cloche de Bouteville

« La cloche de l'église a été souvent remplacée ou refondue. Brisée en 1548 lors de la Révolte de la Gabelle, elle est encore détruite lors de l'incendie de l'église en 1569. Le 20 mars 1609, Mathurin Bedoire, marchand, et Guillaume Mongin, sergent royal, demeurant au bourg, tant en leur nom que comme ayant la charge expresse des autres habitants de la dite paroisse, suivant procuration du 23 février 1607 reçue par Me Roy, notaire royal, traitent avec les frères Poupeau, maîtres-fondeurs à Angoulême, pour la refonte de la cloche.

En 1731, le curé Jean Rullier demande une somme de 200 livres pour la refonte de la cloche. Le 21 décembre 1731, le syndic, Pierre Virollaud, réunit les habitants devant l'église et leur communique la demande du curé. Après avoir déclaré que la paroisse était accablée par les impositions, ils acceptent, pour montrer leur foi et en reconnaissant d'ailleurs que la cloche avait besoin d'être refondue, de prendre à leur charge les dépenses nécessaires. Toutefois, ils estiment que 180 livres sont suffisantes. La cloche ne peut terminer son siècle. Fêlée le 25 avril 1829, le curé doit, une fois de plus, la faire refondre.

Le 28 février 1830, il traite avec Jean Ibry, fondeur et poêlier, à Barbezieux. Celui-ci s'engage à fournir une cloche pesant 635 livres pour 532 Francs. Il en livre une pesant 772 livres et demanda un supplément de prix. Le curé accepte de lui verser 212 Francs de plus, mais, en montant la cloche, Ibry la casse. Il doit en fondre une autre. Son poids est de 750 livres seulement : Ibry veut exiger le prix accepté pour celle qu'il avait cassée. Le curé refuse et un procès est intenté. Finalement, on transige et la cloche est payée 726 Francs.

Ibry prend l'engagement de l'installer dans le clocher avant une semaine. Elle est mise en place en février 1834. Fatalité, son existence est courte. Elle est cassée en 1848.

Découragé par l'expérience précédente, le curé Bruneteau des Mesnards hésite à la faire remplacer et continue à s'en servir. Prudent, l'Evêque interdit de la faire sonner et le 29 juin 1850, de nouveau, le curé est obligé de traiter avec Léonard Lanouaille-Dumas, fondeur à Saintes, qui prend l'engagement de fournir une cloche de 380 kilos pour un prix de 579 Francs. La cloche est montée le 12 novembre 1850. Elle a pour parrain Antoine Marcombe, maire, et pour marraine, Henriette Charbonnier, sa femme.

Comme la précédente, elle ne dure pas longtemps. En 1873, de jeunes mariés, pour se conformer à l'usage, veulent avant de quitter l'église l'associer à leur joie. Dans leur désir de se rendre le sort plus favorable, ils la font sonner avec tant de vigueur qu'ils la cassent !

La cloche qui carillonne joyeusement aux heures d'allégresse, qui tinte plaintivement aux jours de deuil, associée intimement à tous les évènements de la paroisse, ne peut rester longtemps sans faire entendre sa voix. Elle est donc refondue en mai 1875 par Vauthier, fondeur à Saint-Emilion, et bénite le 6 juin 1875 par le curé de Verrières.

La refonte de la cloche coûte 790 Francs. Une souscription permet de recueillir 375 Francs. Le ministre des Cultes alloue 250 Francs et le conseil municipal verse 165 Francs.

Pour que nul, à l'avenir, ne puisse faire sonner la cloche sans la présence et l'assistance du sacristain, la corde est enfermée dans un placard, le long d'un pilier, à gauche en entrant dans l'église. Depuis longtemps, on lui a rendu la liberté !

Au cours d'une visite faite dans le clocher en septembre 1937, il est apparu qu'une des pièces qui soutiennent la cloche, était cassée et qu'elle pouvait s'écrouler d'un moment à l'autre. Comme il n'existe au dessous qu'un plancher qui n'aurait pu résister à un tel poids, le sonneur risquait d'être écrasé. Averti, le maire fit, le jour même, exécuter les réparations nécessaires. Le danger n'était pas imaginaire. Coïncidence curieuse, le même jour, la cloche de Montguyon tombait sur le plancher du clocher et le défonçait. Elle fut heureusement arrêtée par la voûte en pierre de l'église. A Bouteville, il n'y aurait pas eu de voûte pour la retenir.

Elu maire en 1989, Jacques Deslias fait motoriser le mécanisme de la cloche. Depuis elle sonne régulièrement. Lorsqu'il arrive parfois que celle-ci soit en panne, elle manque beaucoup aux habitants.

La demi-coupole du clocher, qui devenait dangereuse (pierres descellées et tombées par terre), a été restaurée par les membres du conseil municipal en 1990, dirigés par l'un d'entre eux, Michel Lagarde.

Deux échafaudages superposés l'un sur l'autre furent installés pour atteindre la hauteur de 18 mètres par Alain Vincent, menuisier-charpentier, voisin de l'édifice, président du comité des fêtes de la commune. En même temps, furent changées des poutres et les planches du plancher du clocher. M. Croiset, propriétaire du Logis de Flaville à Bonneuil, fit don de plusieurs chênes de sa forêt « les Garennes » débités en planches. Par un montage astucieux, l'ensemble fut monté là-haut par un câble, une poulie et un tracteur. C'est grâce à ces personnes de bonne volonté que le clocher fut restauré à moindre coût.

Le battant d'origine de la cloche a été changé en 2009 ».

Château de Bouteville/les travaux se poursuivent : « Sur ce site, il faut imaginer un gros donjon de 30 mètres de hauteur. Il devait ressembler à celui de Pons » !

De l'enlèvement d'Isabelle d'Angoulême devenue reine d'Angleterre aux projets de Grand Cognac, huit siècles d'histoire en terre charentaise !

Une imposante construction (@CA Grand Cognac)
La nouvelle aile vitrée


La région possède de nombreux monuments, témoins des générations qui nous ont précédés et porteurs d’une histoire que le visiteur aime à découvrir. Car le passé est aussi riche que le présent ! Ainsi, les propriétaires des châteaux qui, tout au long des siècles, ont laissé leurs empreintes et connu des fortunes diverses. 
Depuis quelques années, le château de Bouteville en Charente (classé monument historique en février 1984) est en pleine renaissance grâce au Grand Cognac que préside Jérôme Sourisseau. Comme à Jonzac où la municipalité a fait restaurer de belle façon le châtelet où sera aménagé un musée, les élus charentais ont tenu à ce que Bouteville continue à siéger sur son promontoire, en souvenir du temps d’avant. Une situation imposante qui attire le public, heureux d’entrer dans les arcanes des bâtisseurs que les érudits mettent en lumière. 
Restauré, le vaste édifice propose des salles de réunion et des espaces fonctionnels destinés à accueillir des manifestations. De nouveaux travaux sont annoncés. Outre une fouille située près du château où ont été trouvés des silos à grains, la prochaine phase concernera la tour écroulée, l'aménagement du sous-sol et les murs de soutènement. Côté Ouest, à côté du porche, un chantier de prospection est programmé. 


Histoire de ce château par Jean-Paul Gaillard, membre de la société des Archives Historiques de la Saintonge et de l'Aunis : 

Le premier texte faisant référence à Bouteville date de 866. Il y a quelques années, avant que ne commence  le chantier de restauration, un diagnostic a été effectué par l'INRAP à la demande de Grand Cognac qui voulait en savoir davantage sur la qualité archéologique du site. Des sondages ont eu lieu notamment à l'entrée : on a trouvé des silos, des fosses aménagées dans le rocher et de la céramique datant de l'époque carolingienne. La légende prétend que sur le site, se trouvait une villa gallo-romaine. « Cette hypothèse paraît improbable car ces grandes exploitations agricoles étaient plutôt situées dans la plaine » remarquent des spécialistes. D'après les dernières recherches au niveau toponymique, une zone aurait été occupée par les Wisigoths après la conquête romaine : « on a relevé l'implantation d'une habitation d'un nommé Boto ». 

Au XIe siècle, il est fait mention de Bouteville : « Il est apporté en dot lors du mariage de Geoffroy Taillefer, le fils du comte d'Angoulême Guillaume IV, avec Pétronille, fille du seigneur d'Archiac ». L’histoire commence réellement quand il est question d’Isabelle Taillefer, fille du comte Aymar, et de Jean sans Terre, fils d’Aliénor d’Aquitaine et d’Henri II d’Angleterre. La chronique raconte qu’alors promise à Hugues IX le Brun, elle a été enlevée par Jean sans Terre qui l’a épousée. Elle n’y perd pas au change puisqu’elle devient reine d’Angleterre. Simple question de pouvoir et de stratégie quant aux possessions des terres ! A la mort de son mari, elle convole en justes noces avec Hugues X de Lusignan, comte de la Marche… et fils de son ancien prétendant. De sa première union, elle a cinq enfants, neuf de la seconde. 

Durant de nombreuses années, Bouteville a donc été une possession anglaise des Plantagenêt et le célèbre Richard Cœur de Lion (frère de Jean sans Terre) y serait passé : « on n'en a pas la preuve. Il guerroyait dans la région et il est mort à Châlus en Haute Vienne, ce qui n'est pas très loin. On évoque aussi la venue du Prince Noir. Cela n’a rien d’impossible. Lors des fouilles au château de Merpins, on a retrouvé de nombreuses monnaies du Prince Noir précisément » souligne Jean-Paul Gaillard. Et d’ajouter : « Sur notre territoire, la guerre de Cent Ans a débuté bien avant 1337 en raison de l'enlèvement d'Isabelle Taillefer. Les hostilités entre Anglais et Français ont commencé dès cette époque, les Lusignan se sentant humiliés tant dans leur honneur que leurs projets matrimoniaux »

Dessin de Claude Chastillon, topographe au service du roi Henri IV.  
Par la suite, les textes sont plus fournis. Lors du traité de Brétigny en 1360, des places-fortes françaises sont cédées au Roi d'Angleterre. Le château de Bouteville est remis à son représentant, Jean Chandos en 1361. Dans les comptes conservés à Londres aux Archives Nationales, il existe des traces des réparations faites à Bouteville pendant trois ans. De grosses sommes d'argent sont dépensées pour rétablir la forteresse. « De ce château médiéval qui a été tantôt sous contrôle anglais, tantôt français, on ne savait pas grand-chose jusqu'au récent sondage archéologique. Au moment des diagnostics, les chercheurs sont tombés sur un reste de pont levis, un double fossé, vraisemblablement des aménagements du XIVe siècle faits par les Anglais. La base de la petite tour serait du XIIIe siècle. Dans les salles basses, les fenêtres ont été creusées dans l'épaisseur de la maçonnerie du mur du Moyen-Age. On a donc utilisé une partie de la forteresse médiévale pour installer le château Renaissance qui a suivi. Dans l'intérieur de la cour, un sondage a révélé les fondations de l'aile qui a été remplacée par l'actuelle verrière. Un peu plus loin, on a retrouvé la base du donjon recherché pendant des lustres ! Il devait ressembler à celui de Pons avec des contreforts plats, des murs de deux mètres d'épaisseur, dix mètres de côté sur 14 mètres. Sur ce site, il faut imaginer un gros donjon de 30 mètres de hauteur ! Une fouille est programmée sur les abords et en contre-bas pour rechercher des traces de fortifications et d'éventuels autres habitats du haut Moyen Age. En fonction des résultats, on s'intéressera à l'intérieur de la cour. D'après l'archéologue, près du donjon, pourraient se trouver les bases d’une habitation et une chapelle castrale » explique l’historien.

Les ancêtres de François 1er réalisent des travaux à Bouteville pour le consolider. Devenu Roi de France, François 1er donne en jouissance la seigneurie de Bouteville à Claude de Montmorency qui le garde vingt ans, de 1530 à 1550. Ensuite, il revient à Pic de la Mirande, famille de banquiers. « Il y a quelques années aux archives d'Angoulême, j'ai trouvé un bail à ferme signé Pic de la Mirande, preuve que cet homme a séjourné ici ». 

Lors des guerres de religion, le château de Bouteville, comme ceux de Châteauneuf et Merpins, sert de repaire aux troupes protestantes jusqu'à l'avènement d'Henri IV. En 1577, leurs démolitions sont ordonnées par arrêtés. « Ces lettres patentes d'Henri III sont conservées à Angoulême. Pour Bouteville, on dispose de l'arrêté, de la mise aux enchères de la démolition et celle des matériaux. Lors de la vente des pierres, se manifeste une descendante de Pic de la Mirande. Ayant aménagé un logis et engagé des frais, elle souhaite être dédommagée des travaux qu'elle a effectués dans le château ». Le pouvoir royal répond négativement. 

Cour intérieure du château. Entièrement refaite,
la verrière accueille désormais des manifestations
 
Après les hostilités, le royaume est réorganisé par Henri IV et la châtellenie est engagée à Bernard de Béon du Massès, béarnais d'origine. Dans le contrat, il est appelé à reconstruire le château. On lui donne une valeur maximale de bâtiments à édifier et on lui demande de faire constater les travaux par l'administration. Ils débutent en 1594. En 1599, il se marie en secondes noces avec Louise de Luxembourg. Le contrat de mariage est signé chez un notaire de Gimont, à côté d'Auch. Dans ce contrat, il est dit que le château est en cours de construction et que la dot de l'épouse servira à poursuivre les aménagements. Un dessin de Chastillon, topographe du roi Henri IV, montre le château en cours d'aménagement. « Ce croquis est vraiment à interpréter. Presque tout est juste, sauf que presque tout est faux ! » estime Jean-Paul Gaillard.

Béon de Massès décède en 1607 à Paris. Enterré dans l'église des Cordeliers qui n'existe plus, il a donné son cœur de la ville de Saintes. Il se trouve dans la cathédrale de Saint-Pierre accompagné d’une plaque d'ardoise avec une épitaphe. Il était lieutenant général du Roi des provinces d'Angoumois, Saintonge, Aunis, Périgord et Limousin. 

En 1624, le château est achevé. Toutefois, le programme de sculptures a été arrêté faute de moyens (ainsi que les écoulements pluviaux). Selon Paul de Lacroix, « Bernard de Béon du Massès et Louise de Luxembourg firent bâtir le château de Bouteville sur une vaste plateforme quadrangulaire. La façade principale, qui a vue au levant, était flanquée de deux énormes tours. Un crénellement continu, surmontant les toits de tout l’édifice, lui donnait de loin l’aspect d’une forteresse, mais on s’apercevait bien vite que ces créneaux n’étaient qu’un ornement gracieux ».

Le domaine reste dans la maison de Béon de Massès jusqu'en 1726, puis il est occupé par Henri de Bruzac-Hautefort qui fait procéder à des transformations. En 1788, le comte d'Artois commence sa rénovation. À la Révolution, le château est vendu comme bien national à la suite de l'émigration de son propriétaire. Il est acheté par un marchand de Bouteville, Antoine Marcombe. Ses descendants finissent par vendre, entre 1892 et 1895, la cheminée monumentale de la grande salle, des sculptures de la grosse tour, les merlons décoratifs de l’aile principale.

Dans les années 1930, suivent Richard de Segonzac et, à partir de 1935, la famille Joyet. Livré à lui-même, le château est vandalisé et pillé. Préoccupées par le devenir de ce fleuron, plusieurs associations de sauvegarde se succèdent et tirent la sonnette d'alarme. En 1984, le château est classé monument historique. En 1994, il devient propriété de la commune pour le franc symbolique avant d’être confié à la Communauté de Communes de Châteauneuf (qui sauve l’aile Est, la petite tour et le pont). Depuis 2017, la Communauté d’Agglomération de Grand Cognac y a mené un projet ambitieux de préservation et de valorisation. Le montant de l’ensemble des travaux et études est estimé à 4,7 millions d’euros.

La 3ème phase des travaux est maintenant terminée. Elle concernait le porche, la grande salle, la verrière, etc. Une 4ème phase est prévue prochainement.

L'une des tours présente des faiblesses et une partie s’est effondrée (au milieu du XVIIIe siècle, elle avait quatre grosses fractures d'après un procès-verbal de 1765). Ce qui ne surprend pas les spécialistes : « les  pièces à l’intérieur étaient carrées avec des fenêtres et des cheminées. L’ensemble n’a pas résisté »
• La restitution de la cheminée Renaissance, financée sous forme de mécénat par le groupe Campari, a été confiée à un compagnon, Marc Deligny. L’entreprise Dagan a fourni les pierres et effectué le montage (Au XVIe siècle, le calcaire fin avait été extrait à Saint-Même dans une couche qui n’existe plus). Des relevés ont été faits sur la cheminée initiale qui se trouve à Bourg sur Charente (sculptures etc). Les moulages ont été réalisés à base de résine.

Magnifique !
Un détail de la cheminée
• Escalier typique du XVIe siècle. Il est remarquable. En effet, il s’agit du premier escalier rampe sur rampe construit à l’intérieur d’un bâtiment dans la région.  

• A voir sur les murs du château des graffiti de bateaux réalisés par des prisonniers espagnols détenus à Bouteville au XVIIIe siècle (1794), capturés sur le bateau de guerre Alcudia durant la guerre franco-espagnole. Mis à la disposition de la population pour travailler dans les champs, ils sont restés trois à quatre mois. Par la suite, certains se sont mariés dans la région.