samedi 29 octobre 2022

Conférence/Saintes : Altérité, enracinement, raison d’être : les clefs pour l’avenir ?

Mercredi 9 novembre, se déroulera à la cité entrepreneuriale de Saintes (salle de l’auditorium) à partir de 18h30, une soirée gratuite sur le thème : Altérité, enracinement, raison d’être : les clefs pour l’avenir ? Soirée suivie pour ceux qui le souhaitent d’un cocktail dînatoire à partir de 20h30 (sur inscription, 20€).

 • Les intervenants seront :

- Jean-Christophe Fromantin, maire de Neuilly sur Seine, vice-président des Hauts de Seine, ancien dirigeant et essayiste

- Philippe Royer, président national des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens (EDC) entre 2018 et 2022, coach de dirigeants

- Jean-Luc Crémer, pasteur, président du Conseil régional de l’Eglise unie, région Ouest

L'objectif de cette soirée, coordonnée par les EDC de la région et son président, Thierry Burin des Roziers, est de privilégier la liberté de parole, une soif d’analyse objective de la situation, une audace à imaginer l’évolution sociétale à partir de ce qu’elle est : Qu’est-ce qui, aujourd’hui, rassemble les Français ? Sur quelles valeurs fonder notre avenir ? Comment (re)trouver bonheur et espérance ?

Plusieurs thématiques seront au centre des échanges : questions liées aux enjeux politiques, entrepreneuriaux, de santé, d’écologie, mais aussi celle d’un sens à donner (ou non) aux actions.

 Il est prévu un temps suffisamment long pour des échanges avec la salle. Les organisateurs espèrent la présence d’un large public.

• Renseignements : Gilbert Thuleau - mail : gilbert.thuleauewanadoo.fr

vendredi 28 octobre 2022

Saintes : Fermeture des urgences pédiatriques pour les enfants en dessous de 16 ans du vendredi 28 octobre 20 h au dimanche 30 octobre 9 h

Communiqué du CH de Saintes :

« Le Centre Hospitalier de Saintes constate que la grève des internes de Médecine faisant suite à l’adoption de l’article 23 du projet de loi de financement de la sécurité sociale est très suivie en particulier dans le secteur de Pédiatrie.

L’organisation de l’hôpital en est affectée en particulier dans le secteur pédiatrique réduisant le nombre de médecins disponibles du vendredi 28 octobre au mercredi 2 novembre 2022.

Du vendredi 28 octobre 20 h au dimanche 30 octobre 9 h, les Urgences pédiatriques ne sont plus en capacité d’accueillir les enfants et familles en dessous de 16 ans, eu égard à l’absence de 2 lignes de garde d’internes la nuit et d’une activité sur les autres secteurs de la pédiatrie extrêmement intense.

Dans ce contexte particulier, il convient systématiquement d’appeler le 15 avant de vous rendre à l’hôpital afin d’examiner avec le médecin régulateur les différentes solutions qui s’offrent à vous pour la prise en charge de votre enfant ».

Gestion de l'eau en Charente-Maritime

Le manque de pluviométrie, constaté depuis le début de l'automne 2022, n'a pas permis un retour à la normale de la situation hydrologique. Sur l'ensemble du département de la Charente-Maritime, le niveau des cours d'eau reste particulièrement faible. A ce jour, les barrages de soutien d'étiage et les nappes sont à des niveaux très bas et nécessitent d'être rechargés. Les pluies de ces derniers jours n'ont pas permis une remontée significative des cours d'eau. Aucune nouvelle précipitation n'est attendue pour les 10 prochains jours.

Nicolas Basselier, préfet de la Charente-Maritime, a décidé des mesures de restrictions suivantes :

• Jusqu'au 30 novembre 2022 : prolongation de l'interdiction de remplissage des plans d'eau et réglementant la manœuvre de tous les ouvrages hydrauliques sur l'ensemble des cours d'eau et marais de la Charente-Maritime;

• À compter du 1e novembre et jusqu'au 30 novembre 2022 : interdiction des prélèvements d'eau en vue du remplissage ou du maintien à niveau des retenues et plans d'eau à usage d'irrigation sur l'ensemble du département de la Charente-Maritime.

La situation hydrologique reste donc préoccupante sur le département et la vigilance de chacun reste de mise.

Les arrêtés préfectoraux sont consultables sur le site internet de la préfecture de la Charente-Maritime : http://www.charente-maritime.gouv.fr



Accueil de quatorze orphelins ukrainiens par l'association "Oléron se mobilise"

Communiqué de la Préfecture : 

Depuis le début de la guerre en Ukraine et l'arrivée des premiers ressortissants ukrainiens venus chercher refuge en France, l'État a mis en œuvre des mesures exceptionnelles et un dispositif de coordination permanente des acteurs locaux du département en vue d'accueillir ces populations, de les accompagner et de leur permettre de bénéficier de toutes les mesures de soutien.

Nous sommes ainsi parvenus, grâce à cet effort collectif, à accueillir dans les meilleures conditions les ressortissants ukrainiens qui se présentaient dans le département. Ce résultat, reconnu de tous, est le fruit d'un travail mené autour de deux principes constants, l'humanité et le professionnalisme.

Récemment l'association « Oléron se mobilise » a fait part aux services de l'État et du Conseil départemental de ses démarches pour accueillir 14 orphelins ukrainiens de 3 à 10 ans actuellement pris en charge par une fondation ukrainienne.

Les conditions de l'accueil de mineurs étrangers en France obéissent à des règles législatives et réglementaires précises, afin d'assurer la plus parfaite protection aux enfants.

En outre, la vulnérabilité particulière de mineurs arrivant de zones de conflits impose un cadre et une qualité de prise en charge particulière pour les enfants.

Afin de s'assurer de la bonne prise en compte de ces exigences, le sous-préfet de Rochefort et la vice-présidente du conseil départemental de Charente-Maritime en charge de l'action sociale ont rencontré le 27 octobre l'association « Oléron se mobilise», en présence des services de la direction départementale de l'Emploi du travail et des solidarités et ceux du conseil départemental.

À la suite de ces échanges, portant notamment sur le cadre légal et les conditions sociales dans lesquels pourrait se faire une telle opération, l'association va continuer à travailler avec comme objectif de pouvoir présenter un projet démontrant, dans un esprit de professionnalisme, que les garanties nécessaires de sécurité et de protection pourraient être apportées aux enfants qui seraient accueillis.

jeudi 27 octobre 2022

La Maison de l’Économie Créative et de la Culture en Nouvelle-Aquitaine, lauréate du ULI Global Awards for Excellence 2022

Bjarke Ingels, Founder & Creative Partner BIG, Alain Rousset, président de la Région Nouvelle-Aquitaine, et Charline Claveau, vice-présidente en charge de la Culture, se félicitent du prix international d’architecture « ULI Global Awards for Excellence », reçu pour la MÉCA – Maison de l’Économie Créative et de la Culture en Nouvelle-Aquitaine, et remis jeudi 13 octobre à Rotterdam.

Six projets architecturaux du monde entier ont ainsi été sélectionnés comme lauréats des Global Awards for Excellence 2022 de l'Urban Land Institute – ULI, qui récompensent des projets pour leurs remarquables développements urbains et immobilier exceptionnels.

ULI a lancé le programme Awards for Excellence en 1979 pour reconnaître les efforts de développement architecturaux et urbains dans les secteurs privé, public et à but non lucratif. ULI évalue les propositions globales à partir des critères de conception, de planification, de technologie, d’impacts économiques, d’innovation, de durabilité et d’usages pour les citoyens. Les projets gagnants représentent les normes de réalisation les plus élevées dans la profession.

 En 2022, 152 projets et programmes mondiaux ont été déposés dans les trois régions ULI (Amériques, Asie-Pacifiques, Europe). Parmi ces projets, 26 ont été désignés comme finalistes dans toutes les régions. De ce champ impressionnant, le jury multidisciplinaire de neuf membres a finalement sélectionné six gagnants.

 « La MÉCA, ce centre d'art contemporain regroupe trois institutions culturelles. Le résultat est remarquable en termes de régénération urbaine et démontre parfaitement comment favoriser les échanges, la fertilisation croisée et la collaboration fructueuse des agences culturelles. Rarement, le leadership et l'excellente gestion d'un projet ont été observés à un niveau aussi élevé » a déclaré Sophie Henley-Price, directrice générale et architecte principale de STUDIOS Architecture, Paris France et présidente du Jury.

 La MÉCA réunit les deux agences culturelles régionales, l’ALCA (livre, cinéma, audiovisuel) et l’OARA (spectacle vivant), et le FRAC MÉCA Nouvelle-Aquitaine (art contemporain) au sein d’une ruche artistique où se croisent artistes, auteurs, producteurs, réalisateurs, éditeurs, plasticiens, chorégraphes… Une maison commune où le public a toute sa place, au plus proche de la création.

• Maître d’ouvrage : Région Nouvelle-Aquitaine

• Maître d’œuvre : BIG – Bjarke Ingels Group (Danemark), associé à FREAKS freearchitects (Paris), Lafourcade & Rouquette Architectes (Bordeaux).

• La Maison de l'économie créative et de la culture ou Méca est un bâtiment situé quai de Paludate à Bordeaux (Gironde). L'espace culturel a été inauguré en juin 2019.

Transports routiers de voyageurs/le secteur recrute : devenez conducteur de car !

Depuis la crise sanitaire, où les services ont dû être interrompus, le métier de conducteur de car est en tension et les entreprises de transport recherchent du personnel, en particulier pour les cars scolaires. Afin de les soutenir, la Région Nouvelle-Aquitaine lance une campagne de recrutement dont l’objectif est d’inciter différents publics à se renseigner et à se former


 Un métier de service au contact quotidien des voyageurs

Chaque jour, le chauffeur de car a la satisfaction et la fierté de conduire les passagers vers leur destination, en veillant au respect des règles de sécurité et à leur confort. Il est acteur de la mobilité en permettant aux usagers de se déplacer de manière économique et éco-responsable. C’est un métier de proximité et c’est aussi l’opportunité de travailler près de chez soi.

Une formation 100% financée et accessible aux débutants. Pour accéder à une formation : avoir plus de 18 ans et le permis B. Que vous soyez demandeur d’emploi, en transition professionnelle ou dans une autre situation, la formation est prise en charge. La Région invite les personnes intéressées à se renseigner auprès de leur Espace régional d’information de proximité (ERIP) au 05 57 57 55 88.

• Pour plus d’information : Emploi : devenez conducteur de car, votre formation financée (nouvelle-aquitaine.fr)

mercredi 26 octobre 2022

Sauver l’Hermione : les experts et entreprises spécialisées savent comment relever ce défi technique

Le Grand Carénage, qui a débuté au port de Bayonne en septembre 2021, est une opération de maintenance extraordinaire donnée à voir au plus grand nombre. Des travaux de restauration doivent être menés sur certaines pièces de la coque de L’Hermione, attaquée par un développement de champignons. C’est un défi technique sur ce navire en bois hors normes par son tonnage et les techniques de construction utilisées. Les experts sont à son chevet ; la Frégate est réparable. C’est donc un appel à une mobilisation nationale et internationale que lance l’Association pour que la Frégate navigue à nouveau.

L’Association Hermione – La Fayette dispose aujourd’hui d’une bonne vision de l’état de la coque de L’Hermione grâce aux investigations menées pendant un an au port de Bayonne. La restauration des pièces de bois de la coque va représenter un volume de 40m3, soit environ 7 % du volume de la structure bois du navire. L’Hermione est réparable : les experts et entreprises spécialisées sont sereins et savent comment relever ce défi technique.

En étroite concertation avec l’entreprise rochelaise Yacht concept, retenue pour assurer la maîtrise d’œuvre, l’Association a confié les travaux de démontage et de restauration à deux entreprises du patrimoine vivant, deux entreprises d’excellence dans leur domaine : la société Asselin et le Chantier du Guip. Dans un très fort esprit de coopération, ils s’attèlent à répondre aux besoins techniques très particuliers de L’Hermione, « l’œuvre en bois la plus complexe de France » précise Yann Mauffret (Directeur du Chantier du Guip).

Dans ce même esprit d’équipage et d’humilité, l’Association a souhaité élargir la collaboration avec des experts maritimes, des experts bois, des historiens ainsi que des centres de recherches et d’innovation, afin de trouver et de mettre en œuvre les solutions pour restaurer durablement L’Hermione.

L’Association a pu, grâce au recours à l’emprunt, au soutien des collectivités locales (Département Charente Maritime et Région Nouvelle Aquitaine) et au soutien de l’Etat, lancer les investigations sur l’ensemble du navire et procéder aux premières réparations. A partir de janvier 2023, elle aura besoin de 15 à 18 mois et de 6,5M€ pour poursuivre les travaux et remettre la Frégate en eau, toujours sous les yeux du public. Un investissement destiné à mener l’ensemble des travaux de restauration de la coque du navire ainsi que toutes les opérations liées à la sécurité et la protection de la Frégate, au suivi et à l’évolution des travaux, à sa maintenance sur la durée du chantier et à la valorisation du chantier et des savoir-faire auprès du grand public.

L’Association espère donc le soutien de ses partenaires publiques et privés et appel à une mobilisation nationale et internationale pour sauver l’Hermione et lui permettre de poursuivre son rôle de navire Ambassadeur au service des grands enjeux sociaux et sociétaux de la France et du monde.

Coque de l'Hermione Asselin gabarits @ association Hermione la Lafayette Marine Lebrun 2022

Pour soutenir : https://fregate-hermione.com/association/soutenez-laventure/

Pour faire un don : Fondation Hermione : https://fondationhermione.org/devenir-donateur/

mardi 25 octobre 2022

Facture énergétique/Ville de Pons : Période difficile pour mairies et collectivités…

En France, l'annonce d’une explosion des dépenses énergétiques fait grincer des dents. Les montants des factures d'électricité et de gaz vont amplement grimper en 2023 et la mairie de Pons n’échappe pas à ce sombre tableau 

Fabienne Dugas-Raveneau devant les décideurs du Club d'entreprises du Pays Pontois

Jeudi dernier, lors d’une réunion du Club d’entreprises du pays pontois que préside Cathy Gouet, Fabienne Dugas Raveneau, première adjointe, n’a pas caché la vérité aux décideurs présents (eux-mêmes soumis à cette réalité dans leurs sociétés respectives) : la municipalité se voit dans l’obligation de prendre « des mesures assez radicales » en raison des majorations prévues, 200% pour l’électricité et 145% pour le gaz, soit un bond plus que conséquent. « Nous allons faire des économies partout où cela sera possible, éclairage public, fermeture de certaines salles, régler la température des chauffages, etc » a-t-elle expliqué en ajoutant que « les taux des impôts locaux resteront inchangés malgré ce contexte préoccupant ». La ville de Pons n’est bien sûr pas la seule dans cette situation…

lundi 24 octobre 2022

Académie de Saintonge/Remise des prix : David Pacaud, Aurélie Allavoine, Pascal Zavaro, Julien Masmondet, Marie-Anne Bouchet-Roy, Jean-Christophe Ledoux, l'association des Amis de l'abbaye de Bassac, Jean-Marie Digout, Benjamin Caillaud et Manuel Audigé à l'honneur

La remise des prix de l'Académie de Saintonge, que dirige Marie-Dominique Montel, s'est déroulée à Royan le 9 octobre dernier. Ont été distingués : 

• Prix de la Ville de Saintes décerné à David Pacaud et Aurélie Allavoine, restaurateurs de tableaux

Rapport de Philippe Ravon : 

Philippe Ravon, David Pacaud et Aurélie Allavoine
« Nous mettons aujourd’hui à l’honneur un couple de restaurateurs de tableaux, David Pacaud et Aurélie Allavoine. Depuis près de 20 ans ils exercent leur métier avec passion et sont une véritable richesse pour notre région.

Le métier de restaurateur a beaucoup évolué depuis l’époque où ce travail était confié à des peintres qui pouvaient se substituer à l’artiste et n’hésitaient pas à "améliorer" l’original pour adapter le tableau en fonction de l’évolution du goût ou de la liturgie. L’authenticité d’une œuvre est primordiale ; aussi faut-il trouver un équilibre entre sa lisibilité et l’étendue des interventions. La profession exige de longues études qui touchent à la physique et à la chimie, et la démarche du restaurateur professionnel se rapproche désormais de celle du médecin. Aucune intervention n’est envisagée sans un diagnostic, appelé « constat d’état ». Des analyses permettent de déterminer les altérations dues au temps, aux chocs, aux mauvaises conditions de conservation ou à des restaurations hasardeuses, voire désastreuses. Cette approche procure aux restaurateurs une connaissance inégalable de la matière et de la technique du peintre, ce qui amène les spécialistes, les conservateurs de musées ou les experts à travailler dans un échange permanent avec eux.

J’ai d’abord connu David Pacaud à Saintes, puis Aurélie Allavoine, et j’ai tout de suite admiré leur humilité devant les œuvres, leur pondération dans les mesures à prendre et leur grande exigence quant au résultat. Ils ont travaillé pour de grands musées et pour des collections privées. Ils exercent aujourd’hui à Rochefort avec la même passion, dans la tradition des Compagnons du Devoir, suivant des règles qu’ils ont fixées à un niveau très élevé. Qu’ils en soient remerciés et, par ce Prix de la ville de Saintes, qu’ils soient très largement félicités ».

• Prix de l'Ile d'Oléron décerné à Pascal Zavaro et Julien Masmondet pour l'opéra "Le coq Maurice"

Rapport d'Alain Quella-Villéger : 

« On se souvient que l’Académie a décerné en 2011 son prix Cognac Chabasse à Julien Masmondet comme créateur et directeur artistique des "Musiques au pays de Pierre Loti" et non moins brillant chef d’orchestre. Nul n’a oublié surtout que de l’Australie au Japon, l’affaire oléronaise du Coq Maurice, dont le puissant cocorico était désagréable aux oreilles de vacanciers, a fait beaucoup de bruit en 2019.

Sur une idée de Julien Masmondet qui en assure la direction musicale et en a confié le livret et la composition à Pascal Zavaro, l’ensemble Les Apaches a été commanditaire de l'œuvre. C'est donc une création collective originale, et même un peu déjantée, que nous saluons aujourd’hui : un opéra dit de campagne (et pas de quatre sous) pour dix interprètes, musiciens compris, avec un décor de poche et un dispositif itinérant. Rien au demeurant de simplement anecdotique dans cette création tragi-comique qui, à sa façon, met ses pas et ses pattes dans le Chantecler que Rostand avait créé en 1910, même si la joyeuse équipe veut y voir « la rencontre du rap-animalier, du Roman de Renart, des fables de La Fontaine, avec des clins d’œil à la commedia dell’arte et aux baladins du Moyen-Âge ». C’est d’ailleurs un projet militant visant à revisiter les sons de la nature en écho à la loi de protection du patrimoine sensoriel des campagnes adoptée au Parlement en 2021. Une autre actualité récente m’a toutefois fait penser au coq Maurice quand, en mai dernier dans l’Oise, le voisinage d’une ferme a saisi la justice en raison du bruit et des odeurs générés par 260 bovins ! 260 bovins sur scène, voilà un pari que les Apaches, Masmondet et Zavaro ne relèveront sûrement pas ; on leur en sait gré... Félicitations ! ».

Pascal Zavaro, Julien Masmondet et Alain Quella Villéger

• Prix de la Ville de Royan décerné à Marie-Anne Bouchet-Roy et Jean-Christophe Ledoux pour "Si Aigue-Marine m'était contée" (éditions Bonne Anse)

Rapport de Christine de Ponchalon :

Quelle magnifique demeure !
Marie-Anne Bouchet-Roy et Jean-Christophe Ledoux
« Aigue-Marine est une villa familiale édifiée sur l'actuel boulevard Frédéric Garnier de Royan. Un bâtiment très vaste et imposant, de type castel. La famille Lehmann, fondatrice des Nouvelles Galeries, l’a fait concevoir et bâtir par l’architecte Henri Deglane, premier Grand prix de Rome. Les travaux débutent en 1910. Un très grand soin est apporté à sa construction et à l’aménagement intérieur.

Dans cet ouvrage, que l’Académie distingue, c’est la villa elle-même qui nous conte, à la première personne, le siècle écoulé depuis que sa première pierre fût posée. Vacances estivales de grande tribu familiale, accompagnée de ses domestiques, occupant les quelque 1000 mètres carrés d’habitation. Estivants parisiens, nommés alors « les étrangers », artistes de music-hall, compositeurs, écrivains.

Le traumatisme causé par les occupants allemands, installés à demeure dès juin 1940, et le bombardement qui l’a l’épargnée, à quelques mètres près, Aigue Marine nous raconte tout cela et nous invite à l’admirer, telle une vigie indestructible sur l’estuaire de la Gironde

Cette belle histoire nous est transcrite par Marie-Anne Bouchet-Roy dont la famille est intimement liée à la grande histoire de Royan, en association avec Jean-Christophe Ledoux. Les Editions Bonne Anse continuent ainsi à nous faire redécouvrir le riche et varié patrimoine de la cité balnéaire, toujours reine de la Côte de Beauté ».

• Prix Jacques et Marie-Jeanne Badois décerné à l'Association des Amis de l'Abbaye de Bassac pour la restauration de cet endroit magnifique

Rapport de Christine Sébert-Badois :

L'abbaye de Bassac, un site à visiter en Charente

« Entre Angoulême et Cognac, au cœur d’un bourg de caractère, l’Abbaye Bénédictine de Saint-Etienne de Bassac s’impose au regard par son architecture émergeant au milieu des vignes.

Depuis sa fondation au XIe siècle par le Seigneur de Jarnac Wardrade Loriches, ce grand site bénédictin aux 1000 ans d’histoire mêle harmonieusement les styles gothique, baroque et classique, rappelant l’alternance d’épisodes douloureux et de moments glorieux. De nombreux bâtiments la composent : une grange/ferme, l’église abbatiale, les anciennes écuries de l’Abbé, son logis et le presbytère. C’est un des sites monastiques les plus remarquables et les plus visités de Charente. L’abbaye est dédiée à Sainte Thérèse de Lisieux et propose un cadre pour se ressourcer et méditer.

L’Association des Amis de Bassac a été créée en 1948 et transformée en 1971 (loi 1901). Avec le concours de la Communauté vivant dans les lieux depuis février 2022, elle assure l’entretien des bâtiments et des jardins et anime l’ensemble grâce à ses amis et à des guides professionnels. C’est une société civile qui est propriétaire des bâtiments, ses parts étant détenues par des associations à but non lucratif. Elle a en charge les travaux généraux de préservation et de restauration. Une Fondation, créée en 2017 et abritée par la Fondation du Patrimoine, permet la levée de fonds indispensables à sa restauration et sa survie.

Notre Académie est fière d’attribuer son prix Patrimoine 2022 aux Amis de l’Abbaye de Bassac pour honorer cette belle énergie déployée au service de ces pierres chargées d’histoire. Si vos pas vous mènent vers Bassac, ne manquez pas de vous y arrêter pour découvrir cet ensemble qui invite à la paix de l’âme ».

• Prix Jehan de Latour de Geay décerné à Jean-Marie Digout pour "L'affaire Dreyfus" (éditions l'Homme en noir)

Rapport de Pascal Even :

Jean-Marie Digout et Marc Seguin, membre de l'Académie de Saintonge
« Le prix Jehan de La Tour de Geay récompense cette année un avocat, auteur de bandes dessinées pour son Affaire Dreyfus parue aux Editions de l’Homme en noir.

Jean-Marie Digout n’a certes pas attendu l’heure de la retraite pour se lancer dans la bande dessinée. L’ancien avocat, bâtonnier de son ordre en 2009-2010, a choisi en effet ce médium pour évoquer les sujets qui le passionnent : l’histoire de la justice et les grandes affaires qui ont défrayé la chronique judicaire de l’époque contemporaine. Le même regard rétrospectif sur l’histoire de son métier l’a conduit à monter à La Rochelle un festival sur "Justice et cinéma". Jean-Marie Digout a de plus toujours eu le goût du dessin ; plus jeune, il s’amusait à caricaturer ses collègues du Palais de Justice de La Rochelle et au cours de sa carrière, il a illustré notamment la revue Barreaux de France.

En 1998, paraît sa première bande dessinée La grande histoire des avocats consacrée au métier d’avocat depuis les origines de la profession ; elle sera suivie en 2005 de L’Affaire Seznec. L’auteur sait utiliser la mémoire locale puisque Dreyfus comme Seznec ont longuement séjourné au dépôt de Saint-Martin avant de gagner le bagne de Guyane. De nombreux témoignages de leur séjour dans l’île de Ré ont été conservés.

 Dans les bandes dessinées de Jean-Marie Digout, le lecteur retrouve l’exigence de vérité de l’avocat et son souci de réhabiliter les victimes de la justice ou de l’injustice, qu’elle soit civile ou militaire, l’essence même de sa vocation d’avocat. Il sait au demeurant restituer parfaitement le contexte politique et social des affaires qu’il évoque. On prête à notre lauréat le projet d’évoquer encore une figure du bagne, celle d’Edmond Duez, le liquidateur des congrégations religieuses ».

• Prix de Marennes décerné à Benjamin Caillaud pour ses photographies du littoral

Benjamin Caillaud
« Historien du littoral, Benjamin Caillaud est originaire de la commune ostréïcole de Bourcefranc-Le Chapus. Sa démarche s’articule autour de deux sujets majeurs : les paysages et les ressources des littoraux. Titulaire d’un master de sciences humaines, d’un master de sciences du langage et d’un doctorat d’histoire, il est le spécialiste de l’œuvre du photographe et éditeur royannais de cartes postales Fernand Braun (1852-1948), diffuseur majeur de l’esthétique moderne du littoral atlantique. Sa thèse porte sur la « mise en image des littoraux atlantiques au début du XXème siècle ».

L’exercice photographique de style documentaire de Benjamin Caillaud se veut résolument à hauteur d’homme. S’inscrivant dans une identité territoriale forte évitant le pittoresque, la question de la mémoire est particulièrement présente dans sa démarche.

En 2010, l’aspect traumatique du passage de la tempête Xynthia sur les côtes charentaises décide de l’orientation majeure de son travail d’auteur vers les questions littorales. Le choix d’une écriture au long cours le conduit à s’exprimer principalement sous la forme de publications et d’expositions en France et à l’étranger. La dernière en date, en 2021, était consacrée à l’ostréiculture.

L’Académie de Saintonge est heureuse de saluer son travail qu’il poursuit actuellement sur un autre thème, celui du Covid-19, où il a exploré de nouveaux rapports à la plage et à l’espace littoral ».

• Prix Claire Belon décerné à Manuel Audigé pour son école de musique et l'organisation de concerts en Val de Saintonge

Rapport de Christine de Ponchalon :

« Une belle histoire que celle de l’Association pour le développement musical en Saintonge. Elle fête ses trente-sept années d’existence pour le plus grand bonheur de ses élèves, de ses professeurs et de son créateur Manuel Audigé. Né à Saintes, il commence la musique à l’âge de six ans au Conservatoire municipal et obtient son diplôme en saxophone. La musique et lui ne se quittent pas : il intègre ensuite la musique régionale de l’armée à Bordeaux, puis le Conservatoire de cette même ville. Cette passion et ce talent pour enseigner l’amènent à créer, en 1986, à la demande de nombreux parents, une école de musique en milieu rural, à Saint-Hilaire de Villefranche. Succès immédiat. Dès l’année suivante, 1987, 120 élèves sont inscrits aux cours de saxo et clarinette, dont 110 débutants en formation musicale. Tous sont originaires des communes avoisinantes.

Ce succès amène la nécessité de structurer les activités de l’école qui adhère à l’Association des sociétés et écoles de musique de Charente-Maritime. Cette année, 230 élèves suivent les cours. S’y joignent une cinquantaine d’autres instrumentistes et choristes participant à la vie collective de l’école de musique. Le monde rural n’est pas un désert culturel, loin de là !

Au nom de l’ADMS Manuel Audigé a reçu la médaille de chevalier des Arts et Lettres, l’Académie de Saintonge lui décerne sa médaille et le Prix Claire Belon 2022 ».

Des huîtres pour Manuel Audigé et son école de musique
Un concert a clôturé la remise des prix de l'Académie de Saintonge

Académie de Saintonge/Remise des prix 2022 : Elsa Fottorino, Charline Bourgeois-Tacquet, Joël Selo, Benoît Lebreton et Pierrick Aupinel distingués

La remise des prix de l'Académie de Saintonge, que dirige Marie-Dominique Montel, s'est déroulée à Royan le 9 octobre dernier. Ont été distingués : 

• Prix de littérature décerné à Elsa Fottorino pour son roman Parle tout bas (éditions Mercure de France)

Rapport de Christophe Lucet : 

Prix de littérature décerné à Elsa Fottorino

« Avec son quatrième roman « Parle tout bas » (au Mercure de France), Elsa Fottorino s’est hissée dans la première liste du Goncourt 2021 et dans celle du jury Fémina. Une belle reconnaissance pour la romancière de 36 ans, fille de l’écrivain-journaliste Eric Fottorino. Que son père, qui a ses attaches à La Rochelle, ait déjà été primé par notre académie, ne doit pas faire penser à un quelconque népotisme. Car l’auteure de « Mes petites morts » (2009), « Une Disparition » (2012) et « Nous partirons » (2017) trace sa voie avec talent.

Ce roman est, selon ses termes, « un livre de l’intime ». Elsa Fottorino revient sur le viol dont elle fut victime à l’âge de dix-neuf ans lors d’une promenade en forêt. Une nouvelle variation dans la saga « #Metoo » ? Pas vraiment. Ce qui frappe dans ce roman distancié et subtil, c’est sa retenue, sa pudeur. Quinze ans après les faits, le temps a permis la décantation. La douleur est passée. L’auteure a attendu d’être en paix avec elle-même avant de prendre la plume.

Elle le fait à la faveur du resurgissement du passé, causé par l’arrestation fortuite du violeur présumé, et par les convocations que la police judiciaire adresse à la jeune femme. La surprise est brutale. Mais douce aussi puisque les mots pour dire le traumatisme reviennent, alors que la parole était enfouie. D’où l’atmosphère presque apaisée de ce livre où l’Elsa d’aujourd’hui semble s’adresser à sa cadette, dans un dédoublement qui permet de passer du récit au roman.

Maniant l’ellipse, Elsa Fottorino s’exprime en mode mineur (ce qui n’étonnera pas de cette pianiste amateure) rédactrice en chef de la revue « Pianiste », collaboratrice à « Classica » qui s’attache à retrouver la trace de compositrices oubliées comme Hélène de Montgeroult. « La musique est ma vie, elle m’a ramené dans le monde du langage » confiait-elle. Elle parle tout bas et sans acrimonie de ce qui fut et avec ferveur de la douleur dépassée, de la vie qui renaît. Aussi tout un chacun peut-il y trouver une source vive ».

• Prix Royan-Atlantique décerné à Charline Bourgeois-Tacquet pour son film "Les amours d'Anaïs"

Rapport de Pascal Ferchaud : 

Pascal Ferchaud présente Charline Bourgeois-Tacquet

« Née en 1986 à Royan, elle a été élève au lycée Cordouan et s’est très tôt passionnée pour le théâtre. Après son bac, elle est partie vivre à Paris, où elle a suivi de longues études de lettres tout en fréquentant le cours de théâtre de Jean-Laurent Cochet, mentor de Luchini et Depardieu. Hésitant longtemps entre la littérature et le cinéma, elle a travaillé dans l’édition chez Grasset, où elle a notamment rencontré Laure Adler et Jérôme Garcin. Elle décide alors de tout quitter pour faire des films. N’ayant suivi aucune formation, ni de scénariste, ni de réalisatrice, elle a tout appris sur le terrain, en réalisant d’abord des courts métrages autoproduits.

Elle est remarquée en 2018 avec son premier court métrage fabriqué dans des conditions professionnelles, Pauline asservie, sélectionné à la Semaine de la Critique du Festival de Cannes, puis au Festival de Clermont-Ferrand où il reçoit la Mention Spéciale du Jury et le Prix de la Presse Télérama. Il est présélectionné aux César 2020 et récompensé dans de nombreux festivals internationaux.

Son premier long métrage, Les Amours d’Anaïs, avec Anaïs Demoustier, Valeria Bruni Tedeschi et Denis Podalydès, a été sélectionné en séance spéciale à la Semaine de la critique lors du Festival de Cannes 2021. Ce triangle amoureux se passe dans la nature, à la campagne, au bord de la mer et semble évoquer son lien avec la Saintonge Maritime. Les décors, baignés dans la lumière de l’été, apportent de la sensualité à cette comédie romantique. Dans ses interviews, Charline évoque régulièrement son attachement à sa Saintonge natale ».

• Prix Champlain décerné à Joël Selo pour "L'étonnant destin de Samuel Champlain" (éditions La Geste)

Rapport de Emmanuel de Fontainieu : 

Joël Selo et Emmanuel de Fontainieu, membre de l'Académie de Saintonge

« Les liens très personnels qui rattachent Joël Selo à Brouage (pourtant né à La Rochelle en 1943) ont dicté ce livre : sa famille y plonge ses racines et la découverte d’une géographie enfantine attribuée à Samuel Champlain ouvre sur le monde d’autrefois. Les souvenirs du petit garçon qu’il fut s’y articulent avec l’enfance imaginée du jeune Champlain, quatre siècles et demi plus tôt. Le livre s’appuie aussi sur de longues recherches conduites par Selo dans les fonds d’archives de l’Ouest.

En dépit du titre, il n’est question dans cette biographie romancée que des premières années de la vie de Samuel Champlain à Brouage, années d’apprentissage de 1572 à 1592, avant ses premiers voyages, dans une période troublée où Catholiques et Protestants s’entretuaient au nom de Dieu. Fils d’un capitaine de navire et d’une jeune femme issue d’une famille de négociants enrichis par le sel, Samuel Champlain grandit dans cette ville neuve ouverte sur le monde. Formé dans l’atelier d’un architecte cartographe, il est bientôt pris sous l’aile d’un oncle par alliance, Guillaume Allène, « le Capitaine provençal », corsaire réputé au service de la cause protestante à La Rochelle. Allène sera son modèle et son mentor. La mise au jour de la trajectoire exceptionnelle de ce personnage peu connu est l'un des meilleurs aspects du livre.

Un livre facile d’accès et bien informé sur ce que furent les Guerres de Religion en Aunis et Saintonge. Avec de belles pages sur les subtilités de la navigation à la voile dans les pertuis par un auteur qui connait les bateaux et raconte l’Histoire en amoureux de la mer ».

• Prix La Rochelle Université décerné à Benoît Lebreton pour ses cinq films didactiques sur les vasières

Rapport de Jean-François Girard : 

A la découverte des vasières

« Entre le Pertuis de Maumusson au sud et le phare du Grouin du Cou au nord, les côtes de nos territoires sont profondément découpées et depuis longtemps le mouvement des marées y permet l’ostréiculture et la mytiliculture, activités essentielles dans l’économie de notre région.

Animée par Benoit Lebreton, une équipe de chercheurs de l’Université de La Rochelle, associée à des chercheurs du CNRS, a mis en évidence le rôle des vasières qui se développent sur l’estran, entre la hauteur de la pleine mer et celle de la basse mer. La vase est un sédiment argileux qui, dans un mélange d’eau douce et d’eau de mer, se transforme en particules de plus grande taille et se recouvre de micro algues : c’est le microphytobentos qui constitue la base de la nutrition dans la conchyliculture (huîtres et moules).

Ces travaux, conduits par des chercheurs de l’Université de La Rochelle avaient retenu l’attention de l’Académie de Saintonge bien avant la décision de l’Université de parrainer un prix "Science et Innovation". D’autres chercheurs de cette Université ont déjà été lauréats d’un des prix de l’Académie de Saintonge. C’est pourquoi nous sommes particulièrement heureux que le premier prix parrainé par l’Université de La Rochelle, dans le domaine des Sciences et de l’Innovation, soit attribué à une équipe de cette Université pour ces films, soutenus par la Fondation de France, qui mettent en évidence la richesse et la qualité de ses travaux ».

• Prix Aunis Sud décerné à Pierrick Aupinel et ses travaux pour contrer les interactions chimiques néfastes aux abeilles 

« Apis est une unité expérimentale de l’INRAE, située sur le site du Magneraud à Surgères, dont la direction est assurée par Pierrick Aupinel.

Pierrick Aupinel et Christine Sebert-Badois, membre de l'académie de Saintonge

Après des études en biologie et écologie à l’université de Rennes, Pierrick Aupinel intègre l’INRAE (INRA à l’époque) dans les années 80 où il travaille sur la biologie de l’escargot et son élevage. Avec la société Natural Plant Protection, il met au point un procédé industriel de production d’un insecticide utilisé en lutte biologique respectueuse de l’environnement contre le ver de la pomme avant de se consacrer au bourdon terrestre, utilisé en pollinisation des tomates sous serre avec la Société bretonne SAVEOL. Son intérêt se porte ensuite sur l’abeille domestique. Il développe une méthode et fait valider à l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) des tests concernant l’évaluation des effets de certains insecticides sur les larves ainsi que les facultés de retour des abeilles à la ruche grâce à des micropuces RFID (Radio Frequency Identification). Plus les tests sont nombreux et plus on sécurise l’utilisation des nouvelles molécules. 

Indicateurs de qualité de milieu, les abeilles doivent également s’adapter au changement climatique et à ses conséquences sur l’environnement. Aujourd’hui, le dialogue entre les apiculteurs, les firmes et les agriculteurs a bien évolué pour trouver des solutions de cohabitation intelligente ».


L' Académie de Saintonge rend hommage à la famille Gaudin « des Saintais assez extraordinaires, des pionniers de la photographie »

La cérémonie de remise des prix de l'Académie de Saintonge s'est déroulée le 9 octobre dernier à Royan. A cette occasion, la directrice, Marie-Dominique Montel, a rendu hommage à Marc Antoine Gaudin. Né à Saintes, ce chercheur a expérimenté et breveté de nombreuses inventions en optique, chimie et mécanique. Il a également travaillé sur les daguerréotypes avec son frère cadet Alexis. Ils ont ouvert, avec leur troisième frère Charles, un magasin de photographie à Paris où tout le monde se pressait. Une histoire passionnante ! « Les Gaudin font partie de ces pionniers qui nous ont appris à porter sur le monde un nouveau regard » estime Marie-Dominique Montel :

« Je voudrais vous parler de M. Gaudin, non pas Henri Gaudin, l'architecte, Grand Prix de l'Académie en 2020, mais de Marc-Antoine Gaudin, né à Saintes 200 ans plus tôt, et de toute sa famille. J'ai fait leur connaissance au musée d'Orsay lors de l'exposition intitulée "Enfin le cinéma" consacrée aux courants artistiques et techniques qui ont annoncé la naissance du 7ème Art. Quand Monet, Caillebotte ou Degas se passionnaient pour des sujets presqu'impossibles à représenter en peinture, le temps qui passe, le vent, le mouvement, ils cherchaient à dépasser les limites de l'image fixe et plate. Et ils n'étaient pas les seuls à se pencher sur la question. Un mur entier (un mur de musée de cinq mètres sur quatre !) reproduisait la photo d'une famille du Second Empire en train de regarder, dans d'étranges appareils conçus à cet effet, des vues stéréoscopiques. Cette famille, c'est la famille Gaudin, des Saintais assez extraordinaires, des pionniers de la photographie.

Marc Antoine Gaudin est né le 16 Germinal de l'an 12 (5 avril 1804) rue des Récollets à Saintes où son père tenait boutique. Il est l'aîné de trois frères qui vont travailler ensemble. Lui, c'est le savant. Il brevète plusieurs inventions en chimie, en optique. Il est parmi les premiers à fabriquer des daguerréotypes, ces images sans négatif qui s'impressionnent directement sur une plaque d'argent polie comme un miroir.

Alexis Gaudin, son jeune frère, a 12 ans de moins. Il est né à Saintes lui aussi en 1816. Marc Antoine le prend sous son aile, l'initie à la technique et ils créent ensemble à Paris l'un des premiers ateliers de photographie. Nous sommes en 1843 et ils ont vite assez de succès pour ouvrir une succursale à Londres.

Le public s'enthousiasme pour la photographie qui a bientôt son journal spécialisé, La Lumière. Alexis Gaudin en est le propriétaire. Marc Antoine, le savant, est le rédacteur en chef et les ventes s'envolent. Marc Antoine publie un livre formidable toujours très recherché (et réédité aujourd'hui par la BNF) le Vademecum du photographe, abrégé du daguerréotype et de la photographie sur papier.

Sous le Second Empire, leur troisième frère les rejoint. Il s'appelle Charles, c'est un gamin - il est né en 1825 à Saintes - mais il a un grand sens des affaires.

Tout Paris se presse dans leur magasin. On y trouve des appareils photo, des plaques de verre, des visionneuses et... des photos. Des photos stéréos qui recréent l'illusion du relief, de la profondeur. C'est la grande spécialité des Gaudin. Alexis dirige la fabrication. Plus de 5 000 vues stéréo en noir et blanc ou colorées du Paris d'Haussmann et bientôt du monde entier sont proposées aux clients et aux simples curieux, avides de voyager en photos au moment où le chemin de fer généralise le goût des excursions et du tourisme.

Les Gaudin font partie de ces pionniers qui nous ont appris à porter sur le monde un nouveau regard, avec cette passion pour la perspective que les peintres de la Renaissance avaient résolue à leur façon et qui, sous le nom de troisième dimension, devient leur marque de fabrique. Ils sont aussi en phase avec une autre curiosité bien de leur temps. Celle qui pousse les limonadiers à créer des terrasses devant leurs cafés pour que le client regarde et se laisse regarder. On va dans l'atelier du photographe voir à quoi ressemblent les célébrités. Comme la photo devient accessible, monsieur-tout-le-monde peut aussi se faire immortaliser. On découvre sa propre apparence, on apprend à prendre la pose. Pour une photo stéréo, les Gaudin prenaient en réalité deux clichés identiques en modifiant très légèrement la position de l'appareil. Avec le temps de pose nécessaire : cela veut dire que le modèle ne bouge pas d'un cil pendant la première photo, ne bouge toujours pas pendant que l'on déplace l'appareil et reste encore immobile pour la deuxième photo. Inutile de dire qu'il devait y avoir des ratés !



Les Gaudin, avant même le cinéma, nous ont aussi appris a cadrer, à découper une fenêtre dans la réalité qui nous entoure en isolant ces scènes de la vie de tous les jours qui seront, 30 ans plus tard, les sujets des premiers films des frères Lumière.

Ils ont été enfin des pionniers de la mise en scène. Car ils sont passés du portrait à des scènes de groupe en mouvement où tout le monde devait rester figé au milieu d'un geste. Sinon une partie de l'image était floue. Imaginez le travail ! C'est probablement la raison pour laquelle ils utilisaient les membres de leur propre famille comme modèles parce qu'ils étaient entraînés. Ce qui nous donne le plaisir de retrouver sur leurs photos les frères Gaudin eux-mêmes, Marc-Antoine, Alexis et Charles, mais aussi Mesdames et Mesdemoiselles Gaudin qui étaient mises à contribution.

Un très beau livre leur est consacré par l'historien de la photo Denis Pellerin. Ils font partie de ces "Charentais que le monde nous envie" ».

Restos du cœur : vente aux enchères caritative art et design mercredi 2 novembre à Rochefort

Les Restos du Cœur de Charente-Maritime organisent une vente aux enchères caritative exceptionnelle Art et Design mercredi 2 novembre à partir de 18 h au Palais des Congrès de Rochefort. 39 œuvres sont proposées. Le prix de départ est de 100 € par œuvre. Les sommes recueillies lors de la soirée seront intégralement reversées aux Restos du Cœur de Charente-Maritime.

Un tel évènement a été rendu possible grâce à la générosité des artistes, Me Lagrange, commissaire-priseur, les partenaires rochelais et les bénévoles départementaux.

Venez nombreux soutenir les Restos du Cœur !  

POUR PARTICIPER À LA VENTE :

• Sur place au Palais des Congrès de Rochefort, 73 rue Toufaire 

• En ligne : Catalogue des œuvres disponible sur interencheres.com/17007

• Exposition des œuvres du 29 octobre au 2 novembre de 10 h à 18 h au Palais des Congrès

vendredi 21 octobre 2022

Paléosite de Saint-Césaire : Les étranges constructions néandertaliennes de la grotte de Bruniquel

A noter sur vos agendas, la prochaine conférence organisée au Paléosite de Saint-Césaire aura lieu vendredi 28 octobre à 19 h : « 125 000 ans avant Saint-Césaire, les étranges constructions néandertaliennes de la grotte de Bruniquel ». Elle sera animée par Jacques Jaubert, professeur de préhistoire à l'université de Bordeaux (UMR 5199 PACEA), archéologue, préhistorien, paléolithicien et spécialiste des productions techniques et symboliques du Paléolithique moyen et des peuplements néandertaliens en Eurasie.

Découvertes et décrites pour la première fois dans les années 90, les constructions réalisées à l'aide de stalagmites de la grotte de Bruniquel (vallée de l'Aveyron, Tarn-et-Garonne) nous étonnent par leur âge révélé en 2016 : 175 000 ans, soit une phase ancienne du Paléolithique moyen où seuls des Néandertaliens anciens peuplaient alors l'Europe. Nous décrirons ce qui est l'un des premiers ensembles architecturaux jamais reconnus, du moins l'un des mieux conservés avec son matériau si original, la calcite. Nous replacerons ces constructions souterraines dans leur contexte environnemental ou chrono-culturel car désormais, les Hommes modernes et leurs grottes ornées ne sont plus les seuls Paléolithiques à fréquenter le monde souterrain, précédés par Néandertal.

La conférence, en accès libre sur réservation préalable, sera suivie par un repas au restaurant de la Broche à Pierrot (16 euros par personne sur réservation préalable également). Réservations par mail à l'adresse c.partiot@paleosite.fr ou par téléphone au 05 46 97 90 90.

Résumé de la précédente conférence :

• Michel Philippe : « Premières navigations européennes, un état des connaissances »

Les transports par voies d'eau remontent à une période très ancienne de la Préhistoire, si l'on en juge par les colonisations d'îles (au moins 50 000 ans dans le Pacifique ouest avec la colonisation de l'Australie). En Europe, nous ne pouvons pas faire remonter les preuves aussi loin, du fait des importantes modifications littorales dues à la montée du niveau des mers sous l'effet du réchauffement post-glaciaire, il y a 2000 ans. Dès le 10e millénaire avant notre ère cependant, des indices se multiplient et permettent de percevoir partout l'usage d'embarcations. Que ce soit en mer ou dans les eaux intérieures, les seules épaves connues en relation avec ces navigations préhistoriques sont des pirogues monoxyles. Les indices de présence d'autres embarcations restent très ténus, bien qu'il soit certain qu'il en existait. Une approche basée sur l'ethnologie des techniques nautiques permet d'imaginer des bateaux sur armature légère à la coque constituée de peaux ou d'écorces, des embarcations en fagots végétaux assemblés, des radeaux pour un usage plus local, voire des bateaux de planches fendues assemblées (pour les périodes les plus récentes). Toutes ces embarcations sont constituées de matériaux organiques très périssables qui se désolidarisent après abandon, ce qui explique probablement pourquoi, au contraire des pirogues de bois massif, elles ne sont pas retrouvées aujourd'hui, plusieurs millénaires après leur utilisation.

jeudi 13 octobre 2022

Braderie Brocante de Jonzac : succès sous le soleil !

Organisé par l'Union des commerçants, ce traditionnel rendez-vous dominical a remporté un beau succès accompagné d'un temps propice à la promenade. Bonnes affaires et rencontres conviviales ont contribué à la réussite de cette manifestation. Bravo aux organisateurs ! 

Retour en photos :

Le stand du journal la Haute-Saintonge, l'hebdomadaire qui accompagne la vie des Saintongeais depuis des décennies !
Une partie de l'équipe
Le sourire d'Anouk (magasin d'antiquités place du marché)
Le moment de faire des bonnes affaires
Beaucoup de monde dans la rue de Verdun
La braderie, un rendez-vous incontournable
Des objets utiles : ici le presse-purée présenté par Marc

Ou cette magnifique ombrelle déployée par Jack !
Le stand de la France Insoumise (les ventes de la journée étaient destinées à l'association)
Marianne en octobre rose (dépistage du cancer du sein)