samedi 26 juillet 2008

Le Saintongeais à la rencontre de Blaye, citadelle de Vauban


Le bateau passeur, acquis récemment par le Conseil Général, attend les passagers pour les conduire en balade sur l’estuaire...


Durant les vacances, le moment est idéal pour faire un "baptême de l’estuaire" sur le bateau passeur. En effet, le Saintongeais, flambant neuf, attend ses passagers au port de Vitrezay. De nombreuses excursions sont offertes au public, sous forme de croisière le long de la côte ou de visite avec étape au château Loudenne Grands vins du Médoc en vue !
Voguer sur l’estuaire, c’est entrer dans un autre monde, celui des contes, des courants, des créas et des crevettes que vous pouvez déguster en admirant un coucher de soleil... Avec, pour confidents, les carrelets juchés sur leurs hautes pattes. L’étroite conjugaison de la terre et de l’eau douce, partie à la rencontre de sa sœur marine, donne à cette région un caractère particulier. Les lumières y varient tout au long de la journée, claires comme un premier matin du monde, aussi dorées que la lueur d’une chandelle, obscures par gros temps, sauvages et rougeoyantes au crépuscule. Ressentir cette ambiance est une expérience extraordinaire. Par le dépaysement, l’estuaire chasse la mélancolie et les nuages ! On comprend pourquoi il attire artistes et amoureux de l’environnement...


Il n’y a pas de constructions spectaculaires à Vitrezay, seulement une grande étendue sauvage que l’homme a aménagée. Les plans d’eau attendent les pêcheurs, les sentiers fleurent bon la randonnée, les embarcations guettent les plaisanciers, le restaurant mijote des produits de la mer. Partout, la nature est accessible, loin de toute "sanctuarisation".
Bien que de sensibilité politique opposée, les départements de Charente Maritime et de la Gironde ont parfaitement compris que l’enjeu méritait de travailler ensemble, en dehors des clivages. L’objectif est de faire découvrir la rive girondine aux touristes partant de Vitrezay. L’acquisition d’un bateau passeur (l’ancien était loué à une société d’Arcachon) crée un attrait évident. « Face à nos régions et à l’Europe, nous avons su proposer un véritable programme d’avenir pour l’estuaire. Nous devons, tout en protégeant son identité et sa personnalité auxquelles nous sommes attachés, contribuer à son essor pérenne et reconnu » soulignent les artisans de cette "entreprise" touristique.
Bref, si vous avez envie de vous évader durant le week-end, filez vers Vitrezay (près de Saint-Bonnet, dans le canton de Mirambeau) pour une remise en forme de liberté !

• L’Estuaire de la Gironde

Avec ses 75 km de long au plus large, l’estuaire de la Gironde, le plus vaste et le mieux préservé des grands estuaires européens, s’étend du Bec d’Ambès, où se rejoignent la Dordogne et la Garonne, à l’océan Atlantique, entre la pointe du Verdon et Royan. À cheval sur les départements de la Gironde et de la Charente-Maritime, cet espace naturel est un lieu d’exception où la nature préservée lui donne son caractère sauvage et offre toute une mosaïque de paysages : îles énigmatiques, marais, côteaux plantés de vignoble, vasières et falaises.
La "route des Châteaux" en Médoc, la "route de la Corniche" en Haute Gironde ou encore la "route verte" en remontant vers Royan, jalonnées d’un riche patrimoine architectural, vous mèneront à des destinations insolites et mystérieuses.


Fort d’une longue tradition maritime, bordé de petits ports pittoresques avec leurs bateaux de pêche traditionnels, et de ces cabanes de pêche typiques que l’on appelle "carrelets", le territoire se découvre aussi par la voie des eaux.
Partez à la découverte d’une faune et d’une flore remarquables. Dernier estuaire à abriter une population d’esturgeons européens (Acipenser sturio), les oiseaux (bécassine, héron, cendré, aigrette…) et les poissons (lamproie, alose, anguille, maigre…) y bénéficient de conditions idéales pour soit hiverner, se nourrir, se reproduire.
L’estuaire possède aussi, grâce aux alluvions et aux conditions climatiques, des terroirs de qualité qui permettent des productions d’une richesse et d’une diversité incomparables : vins, poissons, gibiers, agneau, bœuf, asperges, melons, friandises…
Votre Pass’Estuaire vous est remis lors de votre première visite dans l’un des 35 sites payants partenaires de l’opération. Vous pourrez ainsi les découvrir à tarif préférentiel, n’hésitez pas, il est gratuit.
Tél 05.57.42.28.76 - Fax 05.57.42.75.10 -
Email smiddest@wanadoo.fr

• La citadelle de Blaye et les forts Vauban viennent d’être classés au Patrimoine de l’Unesco. A voir, dans le secteur, les superbes îles de la Gironde (Îles Verte, Nouvelle, Pâtiras, Margaux, forts Paté et Médoc). Tout un univers à découvrir.


Le magazine l’Univers de l’Estuaire, édité par le SMIDDEST (Syndicat Mixte pour le Développement Durable de l’Estuaire de la Gironde) a été tiré à 1.100.000 exemplaires. Il est remis gratuitement au pôle accueil de Vitrezay.


Photo 1 : Les fameux carrelets de Vitrezay, non loin du pôle nature et du restaurant tenu par Joëlle (05.46.49.89.93). Outre les produits de la mer, moules et frites y sont servies tous les dimanches soir à partir de 18 h 30. A consommer sans modération !

Photo 2 : Des sculptures qui rappellent les échassiers du marais.

Photo 3 : Visite guidée sur le Saintongeais.

Photo 4 : Un des nombreux édifices de Vauban.

Photo 5 : Voilier sur l'estuaire de la Gironde.

vendredi 25 juillet 2008

Michel Jonasz à Jonzac !


Dimanche dernier, le Site en Scène de Jonzac s'est achevé par le spectacle de Michel Jonasz, donné sur la place de la République. Il y avait un monde fou, à tel point que l'une des balustrades a cédé sous le poids d'admirateurs un peu trop zélés... Au répertoire de cet artiste bien connu, des airs à lui, bien sûr, mais aussi une "revisite" de morceaux célèbres (Nougaro, Gainsbourg, etc.). On a bien aimé sa voix chaude et rythmée. Jonasz a séduit le public comme au temps d'avant quand on l'écoutait chanter "La boîte de Jazz" en rêvassant sur le sofa. Cette soirée sympa s'est terminée aux chandelles avec des feux colorés, allumés devant le château.


La place de la République : Trop juste pour accueillir autant de spectateurs !






Photos 2, 3, 4 : Jonasz a conquis le public.

Grand succès pour la soirée d’ouverture des Eurochestries



Un très nombreux public était présent à la soirée d’ouverture des Eurochestries qui avait lieu en l’église St Gervais jeudi dernier.
Avec les orchestres suivants :
- Trio "Vdkhnovenie", Yarolslavl, Russie. Professeurs : Liubov Oladeynikova et Liudmila Usagheva. A. Petrov valse ; D. Shostakovitch Sharmanka.
- Quatuor de cuivres "Brass Family", France-Comté, France. K. Cook Burlesques.
- Orchestre de chambre "Maestro Alvarez Beigbeder". Jerez, Espagne. Chef d’orchestre Arthil Pochkua. J.C. Arriaga Obertura - Opus 1 "Nonetto" ; P. de Sarasate : Romanza Andalusa.
- Orchestre de Tambouras "Batorek", Osijek, Croatie. Chef d’orchestre : Salven Baorek ; J. Njikos : Rhapsodie Slavonienne ; B. Potochnik : la Colombe de Vukovar.
- Orchestre "Lyceum Strings", Bucarest, Roumanie. Chef d’orchestre : Bogdan Voda ; G. Enesco : Prélude à l’unisson de la Suite n°1 Opus 9 ; B. Bartok : Danses roumaines.
- Jeune orchestre, symphonique de l’Oural, Ekaterinbourg, Russie. Chef d’orchestre : Enkhbaatar Baatarjav, S. Prokofiev : Symphonie n°1 en Ré Majeur - Opus 25.
Bravo à ces jeunes virtuoses et aux chefs d’orchestre qui ont enthousiasmé la salle : pour preuve, elle les a longuement ovationnés.




Photos 1 et 3 : Des musiciens très talentueux.

Photo 2 : Le Chef d'orchestre.

Photos 4 et 5 : Un nombreux public était venu assister au concert. Bravo à Claude Révolte, toujours dynamique et à toute son équipe.

Music was my first love… La musique a été mon premier amour !


Les voici, les voilà, les quelque 250 jeunes musiciens venant des quatre coins du monde. Bienvenue en Charente-Maritime où ils donneront une trentaine de concerts !


Jeudi 17 juillet à Pons, les orchestres, invités des Eurochestries 2008, étaient à l’honneur. M. Gasquet, premier adjoint, et Claude Révolte, cheville ouvrière de cette manifestation, les ont chaleureusement accueillis. Ils étaient presque tous là, à l’exception de la Chine qui devait arriver plus tard dans la journée.
Chaque groupe a été présenté : un vrai moment de bonheur tant ces jeunes talents sont porteurs de paix et d’espérance. En effet, au sein de formations qui possèdent une véritable maîtrise, ils enthousiasment le public. Bienvenue donc à l’orchestre à cors de Roumanie "Lyceum Strings", au quatuor de Franche-Comté, au trio Vdokhnovenie de Yaroslavl en Russie, aux Petites Alouettes de Guangzhou en Chine, à l’orchestre de chambre "Maestro Alvarez Biebbeder" de Jerez en Espagne, au jeune orchestre symphonique de l’Oural et à l’orchestre de tambours "Batorek" de Croatie.


Tous vous ont donné rendez-vous pour des concerts dans la région : samedi 19 juillet à Pérignac, lundi 21 juillet à Mirambeau, Champagnolles et au Casino de Jonzac, mardi 22 juillet aux Antilles de Jonzac et à Saint-Léger, mercredi 23 juillet à l’hôpital des Pèlerins de Pons et à Saint Genis de Saintonge, jeudi 24 juillet à Sainte Lheurine et Saint Germain de Lusignan. Les concerts de clôture se dérouleront à Jonzac, le samedi 26 juillet à 21 h en l’église Saint-Gervais et dimanche 27 à 18 h dans la salle polyvalente de Pons.


Notons qu’une œuvre de Jean-Philippe Vandeselaere a été spécialement créée pour le festival.
Le mouvement Eurochestries ne s’arrête pas à la France puisque des projets similaires existent en Europe de l’Est. L’Andalousie et la Russie ont déjà adopté cette formidable idée qui consiste à réunir la jeunesse autour du langage universel qu’est la musique. Bel été en musique !



Photo 1 : L’orchestre de Croatie et son couple emblématique.

Photo 2 : L’orchestre de l’Oural en Russie.

Photo 3 : L’orchestre de Jerez en Espagne.

Photo 4 : L’orchestre de Roumanie.

Photo 5 : Jeunes virtuoses russes aux côté de leurs accompagnatrices.

Photo 6 : Le quatuor de Franche Comté.

Déclaration solennelle pour le patrimoine


Réunion des associations nationales de sauvegarde du patrimoine bâti et paysager Fnassem - La Demeure Historique - Ligue Urbaine et Rurale - Maisons Paysannes de France - Union Rempart - Sauvegarde de l’Art Français - SPPEF - Vieilles Maisons Françaises - Journées juridiques du patrimoine - Association Nationale pour la Protection des Villes d’Art - Association nationale des villes et pays d’art et d’histoire et des villes à secteur sauvegardé - Association des professionnels de la restauration du patrimoine locatif à sauvegarder - Fédération des musées d’agriculture et du patrimoine rural - Groupement français des entreprises de restauration de monuments historiques - Patrimoine sans frontières - Section française du Conseil international des monuments et des sites (Icomos France) - Société Française d’Archéologie.
Les associations et organisations signataires se font les porte-parole des Français, très majoritairement attachés à leur patrimoine ainsi qu’ils l’expriment à chaque fois qu’ils sont consultés par enquêtes d’opinion ou lors des Journées européennes du patrimoine.
Les Français considèrent que le patrimoine contribue fortement à l’identification, à la transmission et au respect d’une identité nationale et locale.
Ils en comprennent le rôle important dans l’économie touristique, qu’il s’agisse d’un patrimoine rural ou paysager, de centres villes et de quartiers ou de monuments historiques : ils en reconnaissent l’impact en matière d’emplois, notamment en raison de l’importance des savoir-faire français dans le bâtiment et les métiers d’art.
Ils adhèrent de plus en plus à l’idée que les centres anciens de villes et de villages sont des vecteurs majeurs de la mixité sociale dans le logement et d’une démarche de développement durable, notamment au moment où il devient essentiel de lutter contre l’étalement urbain et de réduire les déplacements.
Les signataires ont aussi noté avec satisfaction les déclarations du Président de la République en septembre 2007 :
La sauvegarde du patrimoine suppose, vous le savez, des moyens importants et un effort constant. Je souhaite la rétablir comme un objectif important de notre politique culturelle.
Il ne sert à rien d’être si fier de notre patrimoine français et de continuer à mégoter pour l’entretenir. Et naturellement, l’entretenir ce n’est pas seulement des fonds publics. Faisons
comme on fait partout dans le monde, au service de cet objectif majeur.
Ainsi, la mise en valeur et l’entretien du patrimoine sont-ils clairement reconnus comme une mission d’intérêt général.
Les signataires de la présente déclaration solennelle :
- considèrent que tout doit être fait et organisé pour que ce patrimoine soit entretenu, qu’il
puisse être transmis, et qu’il soit connu du plus large public possible ;
- déplorent le niveau insuffisant des crédits publics pour l’entretien et la restauration des
monuments historiques et la réduction drastique des ressources affectées en région. Ils
réclament des ressources pérennes progressivement portées à 400 millions d’euros, par crédits budgétaires augmentés par tout moyen nouveau, en permettant par exemple, comme l’ont fait nos voisins, la création de jeux spécifiques dans le cadre de la législation européenne. Ils
demandent aussi que ces ressources soient équitablement réparties sur tout le territoire
français ;
- demandent une contribution exceptionnelle d’environ 500 millions d’euros prise lors de ventes d’actifs de l’État pour apurer les dettes actuelles sur le secteur du patrimoine protégé, dettes qui interdisent en 2008 le lancement de toute action nouvelle significative ;

Déclaration solennelle pour le patrimoine constatent l’engagement de certaines collectivités locales en faveur des monuments historiques privés ainsi que pour le patrimoine non protégé rural et cultuel et la requalification de quartiers dans les villes. Ils appellent les élus et les gouvernants à généraliser cet engagement ;
- regrettent vivement que le nouvel édifice juridique de protection du patrimoine, élaboré dans le cadre d’une ordonnance de simplification du droit débouche, malgré les concertations qui ont eu lieu, sur une complexité accrue de nature à décourager les bonnes volontés ;
- ils craignent que des travaux soient effectués hors autorisations, d’autant que les services de l’État n’auront que peu de moyens pour assurer le contrôle scientifique et technique ;
- s’étonnent qu’il puisse être envisagé de limiter l’incitation fiscale à l’investissement volontaire des propriétaires privés par des plafonnements ou des exclusions inutiles de certaines dépenses.
Toutes les études réalisées démontrent en effet que les sommes en jeu sont faibles eu égard aux enjeux en matière de conservation du patrimoine (30 millions d’euros de dépenses fiscales en faveur des monuments historiques, 50 millions dans le cadre des secteurs sauvegardés). D’autre part, le retour en termes de recettes est nettement supérieur pour le budget de l’État et l’impact sur l’emploi favorable pour les économies locales.

Face à la dégradation des moyens affectés au patrimoine, un sursaut et une véritable ambition sont indispensables.

samedi 12 juillet 2008

La belle au Fâ dormant...


La Charente-Maritime est riche en témoignages de la période gallo-romaine. Parmi les lieux les plus connus, Saintes, bien sûr, mais aussi le site du Fâ, à Barzan. Les fouilles s'y poursuivent et les projets ne manquent pas. La valorisation du théâtre antique, situé sur la colline, fait rêver, de même que les découvertes qui pourraient être faites dans l'ancien port, vers le lieudit Chandorat...



Samedi, s'inauguraient les nouveaux aménagements de la cité antique du Fâ dont les vestiges, ceux des thermes en particulier, ont fait l'objet d'une importante valorisation. Si les fouilles avancent en livrant des "indices", des questions restent en suspens : On ne sait toujours pas quel était le nom de cette agglomération, située non loin de Talmont, dont la disparition suscite de nombreuses interrogations. S'agirait-il de Novioregum ou du fameux Portus Santonum, le port des Santons, qui donna sa prospérité à Saintes, connue à l'époque sous le nom de Mediolanum Santonum ? Seules des découvertes feront avancer la connaissance. A ce jour, le site gallo-romain du Fâ est le chantier archéologique le plus vaste de la région. Selon les spécialistes, il faudra plus de cent ans pour l'explorer totalement. Cette réflexion révèle l'étendue de cette ville énigmatique qui sommeillait, sous terre, en bordure d'estuaire...


Une machine unique dans toute la Gaule

Depuis plus de dix ans, les chantiers se succèdent. Alain Bouet, chercheur au CNRS de Bordeaux, travaille sur les Thermes et les entrepôts tandis que Karine Robin, archéologue départementale, axe ses recherches sur le temple.
Édifié à l'époque flavienne, il a connu son heure de gloire au IIe siècle. Dédiées à Mars, le dieu de la guerre, « ces imposantes ruines correspondent au podium d'un temple circulaire monumental. Sa forme de tradition indigène, centrée et ouverte à l'Est, est la copie de la Tour de Vésone à Périgueux. Il était entouré par une galerie, péribole délimitant l'espace sacré ». De cette formidable construction, il ne subsiste que les fondations, un moulin ayant été construit tardivement sur son emplacement. Grâce à une installation, le visiteur peut en faire le tour et penser au temps d'avant grâce à une charmante vestale qui conte ses aventures!
En ce qui concerne l'établissement thermal, vaste bâtiment de 3000 m2, des images de synthèse permettent d'imaginer ce qu'il fut. Il avait fière allure avec ses colonnes corinthiennes : « il était en partie connu depuis les premiers sondages effectués en 1938. Ensuite, le périmètre avait été rebouché » soulignent les spécialistes.


Datant de l'époque de Trajan, son architecture est classique avec un couloir, une schola (pièce de réunion) et des salles de sudation et de gymnastique. Alternant salles chaudes et froides, le bain romain était codifié. La première étape était le bain de propreté, favorisant l'élimination, suivi du bain de délassement : «c'était un lieu de convivialité au cœur d'une grosse agglomération». Non loin, ses trouvaient boutiques, maisons d'habitation et latrines publiques.
La découverte la plus intéressante concerne le système d'alimentation en eau. Il comprenait un large puits de seize mètres de profondeur dont le mécanisme servait à transporter l'eau grâce à une roue entraînée par une chaîne à godets.
En tombant, ce dernier, préservé par la nappe phréatique, ne s'est pas altéré. L'état du bois est exceptionnel : « il s'agit de la machine la mieux conservée à ce jour dans toute la Gaule. Elle est unique» remarque Alain Bouet. Ses "consœurs" italienne, espagnole ou anglaise ne peuvent guère rivaliser ! Un travail de reconstitution a été engagé : chaque morceau est dessiné et répertorié. Vu qu'il n'existe aucun élément de comparaison, les scientifiques avancent doucement, mais sûrement. L'idéal serait d'exposer cet ensemble unique au Fâ, une fois remis en état de marche.


Voici quelques années, les maçonneries des thermes, quant à elles, ont été rehaussées. Elle sont passées de cinquantaine centimètres à un mètre, une lamelle d'ardoise séparant les parties anciennes et modernes. Cet aménagement, qui donne un meilleur aperçu au public, comprend une maquette. Ainsi, le lieu, que complète un musée, devient de plus en plus "lisible".

Fouiller la ville portuaire

Parmi les projets évoqués par Jacky Quesson, figure le théâtre antique qui comptait quelque 5000 places. Restauré, nous aurions un amphi extraordinaire avec vue sur la baie de Talmont ! « Ça fait rêver » dit l'élu qui enchaîna sur la ville portuaire, elle aussi endormie depuis des siècles : « à proximité, nous avons acquis un hôtel restaurant qui servira de base archéologique, d'hébergement et de stockage des objets trouvés ».
Une initiative dont se réjouit Claude Belot qui suit le dossier depuis ses débuts. Il est évident que cette ville en bordure d'estuaire et Mediolanum Santo-num étaient liés. Un jour viendra où les richesses gallo-romaines seront mises en commun avec les villae et le camp militaire d'Aulnay. Un grand musée archéologique à Saintes serait le bienvenu, « projet que soutiendrait le Conseil Général ».
Dominique Bussereau remercia son prédécesseur pour le travail réalisé ainsi que les équipes qui s'activent pour raviver la mémoire de la "belle" ensevelie.
En fermant les yeux, on imagine les bateaux transportant des marchandises, l'animation auprès des entrepôts, les notables venant se prélasser aux Thermes ou les femmes utilisant, dans leur vie quotidienne, ces poteries exposées dans les vitrines. C'était aux premiers siècles de notre ère... avant que les Barbares ne déferlent sur la région. La ville a-t-elle été saccagée ?
Colonnes jetées pêle-mêle et traces d'incendie sont visibles en tout cas. Toutefois, une chose est sûre, on n'y parlait pas encore de port méthanier...


Infos en plus : De nombreux objets sont présentés dans le musée, poteries, amphores, pièces, ornements, fragments de mosaïque, chapiteaux. Une maquette du site permet de mieux comprendre son agencement. L'ensemble est bien fait, instructif et agréable. Un film, diffusé dans la pièce jouxtant, apporte des informations.
Site ouvert tous les jours de 10 h à 19 h. Renseignements 05 46 90 43 66.

Photo 1 : La célèbre photo de Jacques Dassié où l’on voit les ruines du temple et des colonnes jetées pêle-mêle.

Photo 2 : L'inauguration samedi matin en présence de Dominique Bussereau, président du Conseil Général, Claude Belot, sénateur, Jacky Quesson, président délégué du syndicat mixte pour la valorisation du site de Barzan, Daniel Hillairet, conseiller général de Cozes, Robert Maigre, maire de Barzan, Alain Bonnifleau, président de l'ASSA de Barzan, Francis Savin, conseiller général de Montguyon, Isabelle Pichard, conseiller général de Saintes, de nombreux élus et personnalités de la région.

Photo 3 : Les Gallo-romains sont de retour…

Photo 4 : ...avec leur vestale préférée !

Photo 5 : Reconstitution des thermes du site du Fâ.

Blaye et le verrou de l’Estuaire

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La Citadelle de Blaye et son "Verrou de l'Estuaire" sont inscrits sur la liste du Patrimoine mondial de l'humanité comme 11 autres sites des Fortifications Vauban, au titre des biens culturels de la France.
Le 11 juillet 2008, la citadelle de Blaye s'embrasera avec un programme de festivités inédit.
A l'initiative de Denis Baldes, maire de Blaye et Xavier Loriaud, conseiller général de la Gironde et conseiller municipal de la ville de Blaye, une charte fondatrice sera signée à cette occasion entre Alain Juppé, Maire de Bordeaux, Bernard Lauret, Président de la Communautés de Communes de Saint-Emilion et Maire de Saint-Emilion, Thierry Heulle, Maire de Cussac-Fort- Médoc, M. Baldes, Maire de Blaye et Vice-Président du Réseau des sites majeurs de Vauban
Le triangle UNESCO en Gironde entend ainsi inscrire sa complicité historique dans un projet de coopération commun conforme aux valeurs du Patrimoine Mondial de l'UNESCO.
Tous se félicitent de l'inscription des Fortifications Vauban au Patrimoine Mondial de l'Humanité et soulignent le remarquable travail de l'équipe du Réseau Vauban et son Président, Jean-Louis Fousseret, qu'ils remercient chaleureusement.
Le maire et le conseil de Blaye tiennent à assurer de leur soutien les sites de Bazoches et le Palais et les encouragent à entretenir d'étroites relations avec le Réseau et les sites auprès desquels ils ont vécu cette aventure UNESCO.

• Saint-Martin-de-Ré :

Dominique Bussereau, Président du Conseil Général de la Charente-Maritime, se félicite de la reconnaissance internationale de l’UNESCO, liée à l’exclusivité de ce site, qu’il contribue donc à valoriser et à entretenir pour le plus grand plaisir de tous, Charentais-maritime et hôtes estivaux, à travers les générations.


La citadelle de Vauban s’inscrit dans un réseau de fortifications exceptionnelles relevant des compétences directes du Conseil Général en matière de préservation du patrimoine départemental : Brouage et le Château d’Oléron, les forts Boyard, Chapus, Liédot, Enet. Ils font partie de plus de 50 ouvrages fortifiés, établis au gré des conflits, du moyen-age à la dernière guerre mondiale qui font de notre littoral une véritable frontière de mer.

Quelques chiffres témoins de notre engagement :

Le Département a accompagné la commune de Saint Martin dans sa démarche de valorisation de son patrimoine fortifié principalement à travers deux politiques : la restauration au titre des monuments historiques et sa politique muséale.
Depuis 2001, au titre de la politique muséale, plus d’un million d’euros ont été consacrés à la réhabilitation du musée Ernest Cognacq. Situé dans l’hôtel de Clergeotte, doté en 2006 d’une aile contemporaine, il présente notamment l’œuvre de Vauban à Saint Martin.
Aux cotés de l’Etat, le Département finance à hauteur de 25% toutes les restaurations qui concernent le patrimoine classé au titre des monuments historiques. A Saint Martin sont notamment concernés : les remparts, essentiellement pour des travaux d’entretien, l’Hôtel de Clergeotte.

Photo 1 : La citadelle de Blaye

Photo 2 : Les fortifications de Saint-Martin-de-Ré

Expiremont : Apéritif champêtre

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Les habitants de la commune avaient répondu nombreux à l'invitation du conseil municipal dimanche dernier. Le maire, Serge Thomas, a présenté la nouvelle équipe et les conversations animées montraient à l'évidence le plaisir que chacun avait à se retrouver.
Une réussite donc ! Nombreux sont ceux qui souhaitent une nouvelle rencontre sous forme de repas, par exemple. Sous l'impulsion des nouveaux élus, cette agréable commune endormie se réveille et réfléchit à un développement nécessaire et réaliste.



Photo 1 : Le nouveau conseil vous salue bien !

Photo 2 : Dimanche matin à la mairie, toutes les générations étaient réunies pour le verre de
l’amitié !

Danielle Giraudeau : « Maîtresse d'école, le plus beau métier au monde » !


Nommée institutrice du Fouilloux en 1968, quelques mois après les fameux événements, Danielle Giraudeau, directrice de l'école de Tugéras, vient de prendre sa retraite. Vendredi soir, personnalités, collègues, enfants et parents d'élèves lui avaient réservé une surprise...



En arrivant dans la salle municipale de Tugéras, Danièle Giraudeau et son époux Michel n'en croient pas leurs yeux : invités à un dîner "intime", les voilà entourés d'une foule d'amis qui les applaudit. Ils sont venus, ils sont tous là : jeunes, moins jeunes, collègues et élus dont Dominique Bussereau, président du Conseil Général, Claude Belot, Bernard Lalande, M. Bouyer, maire de Tugéras et M. Amat, président du SIVOS.
Sur la scène, le comité d'accueil se transforme en sympathique chorale animée par Yasmine Beffaral, en poste à Villexavier. Voilà plusieurs mois que les "élements" de cette formation répètent pour le jour J !
Danielle Giraudeau est émue. En effet, la surprise est réelle car aucun bruit n'a filtré. Tous les artisans de cette rencontre secrète ont tenu leur langue !
Elle se souviendra longtemps de cette première semaine de juillet 2008, date à laquelle elle a pris sa retraite.


Que d'eau a coulé depuis sa première classe au Fouilloux, à l'automne 1968 !
Native de Fontaines d'Ozillac, elle a grandi dans cette commune tout en fréquentant l'école de Tugéras qui, géographiquement, était plus proche du hameau de chez Piton où habitait sa famille. A l'heure des choix, elle opta pour l'enseignement. Institutrice, elle prit ses fonctions dans le Sud Saintonge, puis ce fut Souméras, où elle eut la chance d'obtenir un prix cantonal parmi les quatre élèves présentés au certificat d'études, Petit Niort près de Mirambeau, Chartuzac et enfin Tugéras Saint-Maurice.
Cette nomination était importante pour deux raisons : elle coïncidait avec la réouverture de l'école et, cerise sur le gâteau, elle retrouvait un endroit qu'elle connaissait bien. Nous étions en 1975 et le maire d'alors était M. Bernard. Durant de nombreuses années, elle valorisa cette école de village, agréable et tranquille, où les enfants se sentaient bien. Il y a quatre ans, elle en prit la direction tandis qu'une nouvelle section était créée. Dès lors, toutes les maternelles étaient regroupées à Tugéras.


A aucun moment de sa carrière, Danielle Giraudeau, femme au grand cœur, n'a regretté son choix. Elle rend hommage à M. Boiron, son premier inspecteur, qui lui insuffla la foi nécessaire « Soyez là pour ceux qui ont besoin de vous ». Elle n'a jamais oublié ce message : « J'ai toujours été attentive aux enfants qui rencontraient des difficultés. Certains me disent aujourd'hui que j'ai été leur deuxième famille ».
A l'évocation du passé, son regard s'éclaire : « Que du bonheur » dit-elle.
Danièle Giraudeau appartient à cette catégorie d'enseignants - dusse-t-elle en rougir - dont on se rappelle avec plaisir et respect.

Les palmes


Vendredi, elle était entourée de personnalités qu'elle a l'habitude de côtoyer. Claude Belot, par exemple, dont elle a été la suppléante lors des dernières élections cantonales. Tous l'ont félicitée pour les années qu'elle a consacrées à la transmission de la connaissance. Elle l'a fait avec compétence et générosité. « Vous avez été une enseignante parfaite » déclara le maire. Cet engagement méritait une distinction, en l'occurrence les Palmes académiques que lui remit Robert Sauvaget, inspecteur. « Je salue votre remarquable implication. Votre action a été exemplaire ».
« Vous avez honoré le service public » enchaîna Claude Belot. Il se souvient qu'en mars dernier, durant la campagne, elle parlait plus volontiers d'école que de politique ! Dans un proche avenir, le président de la CDCHS lui confiera la responsabilité d'une commission dont le but est de mettre en réseau la Médiathèque de Haute Saintonge et les petites bibliothèques du secteur. Elle-même est à l'origine de la structure de Fontaines d'Ozillac qui conjugue lecture en milieu rural et valorisation du patrimoine (le bâtiment, situé en face de l'église, est ancien).
« C'est Sainte Danièle, ce soir » conclut Dominique Bussereau qui souligna les mérites de cette femme sincère et déterminée. La canonisation n'est pas encore inscrite à l'ordre du jour, mais elle aura compté dans la vie de plusieurs générations d'élèves. « Maîtresse d'école est le plus beau métier au monde. J'ai obtenu des résultats car tous ensemble, nous avons su nous faire confiance » répondit l'intéressée, la larme à l’œil.
« Une vraie mère poule » plaisanta l'artiste Nol, chargé de l'immortaliser avec ses poussins. Cette rencontre se termina par un buffet où furent évoqués histoires et temps d'avant....
Une page vient de se tourner. Danièle Giraudeau sera une retraitée active : en tant que premier magistrat de Fontaines d'Ozillac, elle s'occupera de ses administrés et bien sûr, elle passera ses loisirs en famille, avec ses petites filles en particulier.



Photo 1 : L'arrivée de Danielle et Michel Giraudeau.

Photo 2 : Danielle Giraudeau a fêté trois fois son départ en retraite. Pour la fête des écoles, ses élèves lui ont offert un joli bouquet de roses. Le lendemain, avec les parents d'élèves, elle a partagé un gros gâteau qui comptait quarante bougies. Enfin, vendredi, élèves, ex élèves, collègues, amis, et personnalités ont tenu à lui rendre un sympathique hommage qui s'est terminé par un buffet dans la salle des fêtes de Tugéras.

Photo 3 : Le nombre de personnes présentes démontre l’attachement porté à Danielle Giraudeau.

Photo 4 : Après avoir reçu des palmes pour ses prochaines plongées, offertes par Yasmine, Danièle Giraudeau s'est vu remettre les palmes académiques par Robert Sauvaget, inspecteur en poste sur l'arrondissement de Jonzac durant de nombreuses années.

Photo 5 : La salle de Tugéras grouillait d’une joyeuse animation.

Photo 5 : Parmi ces chanteurs de talent, Monique Doucet, conseillère municipale de Jonzac et DDEN.

Photo 7 : Beaucoup de monde pour accueillir les Claudettes !

mercredi 9 juillet 2008

La recette du festival Free Music volée à la mairie de Montendre : Entre 50.000 et 100.000 euros dans la nature


Alors qu’en fin de semaine, le festival Free Music a percé les plafonds en drainant entre 13.000 et 14.000 personnes grâce à un excellent plateau, un coup dur a frappé les organisateurs…


Samedi matin, la surprise était grande dans la cité des Pins. Dans la nuit, des voleurs s’étaient introduits dans la mairie et avaient subtilisé la recette (billets et boissons) du festival Free Music qui avait ouvert ses portes la veille.
Dans les rangs d’ADonf, l’association organisatrice, l’heure était au désappointement. Les membres ne s’attendaient pas à cette "disparition", qu’ils situent entre 50.000 et 100.000 euros. Le président, Laurent Bonnet, en premier lieu : « durant la nuit, nous avons effectué plusieurs dépôts car il était impossible de garder tout ce liquide sur place. Personnellement, je n’ai rien remarqué d’anormal » dit-il. Selon toute vraisemblance, les intrus sont entrés en passant par l’arrière de la mairie. Une fois dans le bâtiment, ils ont localisé le coffre qu’ils ont descellé avant de le basculer par une fenêtre. Ensuite, ils sont repartis en voiture. Avaient-ils préparé l’intervention et combien étaient-ils ? On l’ignore. Une chose est sûre : ils savaient que l’argent se trouvait en ce lieu et avaient fait des repérages. Ils ont d’ailleurs agi au moment où le nombre de billets était le plus conséquent.
La mairie ne disposant pas d’alarme, aucun signal n’a pu être donné. Elle aurait pourtant été bien utile dans le cas présent.
Une plainte a été déposée et la gendarmerie a ouvert une enquête. Aujourd’hui, plusieurs questions se posent: pourquoi avoir choisi la mairie pour déposer une telle somme d’argent ? Une collectivité locale peut-elle être dépositaire de la recette d’une association ? Une banque ne serait-elle pas préférable ? Faire appel à la Perception était impossible puisque celle de Montendre a fermé.
Par ailleurs, les gendarmes et la sous-préfecture de Jonzac n’étaient pas avertis. Le service d’ordre aurait-il pu être renforcé autour de l’hôtel de ville ? « De toutes les façons, je n’aurais pas donné mon accord pour que cet argent soit remis à la mairie. Nous aurions alors recherché une autre solution. Il est dommage que ce vol vienne ternir cette manifestation qui s’est déroulée dans de bonnes conditions sur le site du Lac » souligne Isabelle Duhamel Costes, sous préfet.
L’association devrait retomber sur ses "comptes", si l’on peut dire, puisqu’elle avait souscrit une assurance. Il est à noter que samedi soir, elle a procédé autrement et n'a rencontré aucun problème, fort heureusement.
Actuellement, la gendarmerie travaille à élucider cette affaire. Ces temps derniers, une bande, qui serait spécialisée dans les coffres-forts, sévirait dans la région. A-t-elle un rapport avec le « butin » de Montendre ? Seul l’avenir nous le dira.
D’autre part, cette mairie a déjà été victime d’un vol de matériel informatique voici quelques années. La doter d‘une protection électronique serait une judicieuse idée...

samedi 5 juillet 2008

Les infos du coin en Juillet


Pêcheurs : de vraies fausses aides ?


De nombreux mouvements de grève (taxis, ambulanciers, pêcheurs, routiers) sont motivés par le prix excessif du carburant. Le Conseil général a décidé de venir en aide aux pêcheurs en débloquant 150.000 euros. Le président souhaite également soutenir les mareyeurs. La Région Poitou-Charentes, quant à elle, annonce une somme beaucoup plus importante de 500.000 euros. Ségolène est généreuse ! Dominique Bussereau soulève toutefois un problème : pour que cet argent soit effectivement versé, il doit s’inscrire dans la réglementation européenne. C’est là que le bât blesserait...

Audit du Conseil général

Cet audit concerna tous les services du Département afin de vérifier si l’organisation actuelle correspond aux besoins. Des « aménagements » pourront être apportés.

Environnement

La mise en valeur de terrains situés vers Meschers ainsi que l’aménagement du port de Rivedoux seront réalisés par le Conseil général. Par ailleurs, une opération pilote Natura 2000 sera conduite dans la vallée de la Haute Seugne.

Michel Crépeau en statue

Le Conseil général apportera une subvention de 100.000 euros à la statue monumentale de Michel Crépeau, en cours de réalisation à la Rochelle. « Ce grand charentais maritime mérite bien cet hommage » dit le président Bussereau qui mentionne, au passage, la défection de la Région. À chacun ses héros !

Les piliers du temple

A Jonzac, l’ancien temple situé en face du cinéma sera transformé en salle culturelle. Et pourquoi pas en musée? Il n’en existe aucun dans la capitale de la Haute-Saintonge.

Difficultés à la Cité de l’huître

Ce grand projet de Claude Belot ne connaît pas une fréquentation suffisante (30.000 visiteurs annuels alors que le Paléosite de Saint-Césaire, tant décrié à une époque par S. Brouard, fait le double). Les gestionnaires ne donneraient pas satisfaction, c’est pourquoi le Conseil général envisage de reprendre les rênes de ce site, fort agréable au demeurant.

Plus d’école le samedi

Et un cassement de tête pour réaménager les horaires. Selon l’Inspecteur qui était présent, les écoles réfléchissent actuellement à ce nouveau temps scolaire avec les collectivités. Le soutien scolaire pourrait avoir lieu être midi et deux heures. Le débat reste ouvert.

Presse

Une nouvelle attachée de presse vient d’être nommée au Conseil général en la personne de Marielle Weiss, formée dans la Vienne au cabinet de M. Morisset. Elle remplace Hélène Leduc qui a pris sa retraite, en même temps que son époux, l’un des responsables de France Bleue la Rochelle.

Sénatoriales

Les trois candidats pressentis pour le Parti socialiste serait Marylise Fleuret Pagnoux (La Rochelle), Christophe Dourthe (Saintes) et Emmanuel Arcobelli (Jonzac). François Ménard (Saint Jean) ne présente pas.

Humour, Amour et Vigne : Bacchus et Cupidon réunis !

Autour d’humoristes renommés, ce traditionnel rendez-vous a remporté un bon succès. Le point culminant a été l’accueil par Nol Bacchus de Dominique Bussereau et de Claude Belot au cloître des Carmes.


Il y a des jours où l’on peut difficilement rester de marbre ! Samedi après-midi, le premier choc est de découvrir Nol transformé en Bacchus avec toge à mi-cuisse, cothurnes Baltard, épaule dégarnie et couronne de feuilles de vigne. Voilà un "Batave", comme l’appelle son copain Bernard Cellou, qui n’a pas peur de montrer son corps !
Le deuxième moment salue l’arrivée de deux personnalités qui ont appris à sortir couvertes. Remarquez, par temps de Sénatoriales, c’est une sage attitude bien que l’objet de leur visite ne soit en rien lié au scrutin de septembre.
Bref, les voilà avec leurs costumes et ces chaleurs estivales qui provoquent facilement des vapeurs inopinées. Dominique Bussereau, secrétaire d’État aux "Transports amoureux" et Claude Belot sont accueillis, bras ouverts, par le jovial gaillard.


La qualité et la quantité de ses titres - l’humour, l’amour et la vigne - le placent au rang de demi-dieu. Respect. Les humoristes, Bridenne en tête, ne perdent pas une goutte de cette brillante scène qui se termine sur l’estrade, au plomb du soleil, en compagnie de charmantes fillettes en tutu, accompagnées par leur grande sœur, Savanah.
C’est l’heure des discours qui riment généralement avec longues tirades. Bridenne en profite pour croquer les personnages du haut, tandis que Bernard Cellou déploie un long ruban où il rappelle les exploits de l’association. Il réalise ainsi une évocation historique à travers les expositions végétales de la vigne et animales de la Barbouille.


De nombreux dessinateurs sont passés par Jonzac dont Mose, Laville, Piem, Folon, Sempé, Siné, Sabatier, Avoine, Serre, Mofrey, Loup, Blachon, Rousso, sans oublier les Russes, les Italiens ! Et tous les autres ! Ces bons moments et souvenirs agréables grouillent en nos mémoires !
Claude Belot le sait bien puisqu’il a promis de « prendre son temps pour visiter l’expo » visible jusqu’à la fin du mois. Il est évident qu’avec 400 dessins à découvrir, il devra trouver une "musse" dans son emploi du temps, comme disent les patoisants. Non pas une muse, bien que combiner les musses et les muses serait une bonne idée (attention, humour !). Il félicite les organisateurs en rappelant que la ville de Jonzac les aidera dans leurs projets.


Ce rendez-vous, qui a lieu tous les deux ans, est maintenant ancré. Il serait bon de l’amplifier pour en faire un rendez-vous aussi important que celui de Saint-Just le Martel. Dominique Bussereau s’associe aux compliments : à Saint Georges de Didonne, existe le festival d’Humour et eau salée, jumelé à Jonzac. Rire : une façon de ne pas bronzer idiot !
Cette rencontre se termine par les évolutions des danseuses de Sandrine Chamoulaud et des apparitions masculines en couche-culotte : ils l’avaient rêvé, ils l’ont fait !
N’hésitez pas à découvrir cette expo nature qui ne manque pas d’allure.
La cuvée est bonne, mais celle de 2010, chiffre rond, devrait faire parler d’elle. À suivre !

Idée
: Il serait bon d’installer les dessinateurs en bas du cloître, sous les arcades au moment des dédicaces à centraliser sur la journée du samedi. Au moment des discours, l’étage du cloître est fermé et plusieurs personnes sont reparties car elles ne pouvaient pas faire signer leurs albums. Des détails à régler facilement qui ont leur importance...


Photo 1 : Artistes, invités et l’équipe d’Humour et Vigne 2008. De gauche à droite et de haut en bas : les artistes Bernard Cellou, Yves de St Jean, Rousso, Ralph Steadman, Ballouhay, Vaitton, Alexandrescu (Roumanie), Sabatier, Brito, Honoré, Jer, Bridenne, Avoine, Rudy Gheysens, Napo, Tignous, James, Laville, Molière, Pohle, Bachus (Nol), Pichon, Guy Meunier, Bernard Planteur, Michel Rabeyrolles, Corinne Le Houedec (St Just le Martel), Jean Bougeois, Catherine Giraud-Lemoine, Bernard Aqius, Pierre Buchet, Boris Lamot, Martine Guillot, Yann Forêt et Marie Thérèse, Martin Salesbury, Collette Cellou, Olivier, Didier Chapon, Jean Louis Deberque, Jean-Marie Bertin, Alain Larché, Christiane Tachet des Combes, Mimi Larché, Agnès Planteur, George Faure, Hugues Chapon, France Deberque. Absents : Claudie Leroy, Hélène Charrier, Gérard Bretonville, Élisabeth Andrieux.

Photo 2 : Nol, Claude Belot et Dominique Bussereau. Un accueil chaleureux !

Photo 3 : Nol remercie la société des fêtes de Soubran pour l’intendance, France et Louis Devergne et leur fils Jérémy pour la restauration, Christophe Ackerer, potier, Thierry Grandjean, ainsi que les élèves qui ont participé au concours de dessins.

Photo 4 : Oscar M. Barrientos, Napo, Louis Vuitton, Alex de Roumanie, Ougen, Pierre Ballouhey et tous les autres!

Photo 5 : Les danseuses de Sandrine Chamoulaud.

Delannoy a fêté ses vingt ans !

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Vendredi au donjon, sans armure mais avec hallebarde, l’ami Delannoy a fêté ses 20 ans d’initiation artistique. En effet, voici deux fois dix ans qu’il a pris la palette pour exprimer son talent. Ce fut une aventure jonchée d’épreuves, mais elles ont forgé son caractère audacieux. Sa rencontre avec les artistes russes, en particulier, lui a insufflé une nouvelle dimension. Il faut souffrir pour peindre beau, Delannoy le sait, lui qui expose désormais à Pons quand il vient en Saintonge. Le reste du temps, il vit à Vladimir. « Quand Delannoy est chez nous, il y a toujours du monde » remarque Christian Violeau, le responsable de l’Office de Tourisme qui favorise la vie culturelle de la cité.
La peinture de Delannoy a évolué depuis les femmes torturées qui hantaient son esprit. Il a laissé tomber la fesse et le sein nu pour les rondeurs orthodoxes des édifices religieux. Non pas qu’il soit entré en dévotion : il s’est tout simplement réconcilié avec la gent féminine. Une paix qu’il a fêtée en offrant de superbes pièces montées pour célébrer son anniversaire. Rendez-vous en 2018, pour ses trente ans !


Photo 1 : Le peintre Delannoy.

Photo 2 : De nombreuses personnes étaient venues assister à l'anniversaire.

Ralph Steadman : comment changer le monde ?


Pour faire le portrait de Ralph Steadman, suivre ses pensées qu’il incarne par le dessin, l’écriture et l’illustration. Rendez-vous à Civrac, chez Martin et Jenny Salisbury.



Après plus de dix ans d’une langoureuse attente, l’association Humour et Vigne a enfin atteint son objectif. En 2008, le célèbre dessinateur anglais, Ralph Steadman, dont le trait graphique vaut signature internationale, a répondu favorablement à l’invitation de Nol.
Si son passage est resté discret à Jonzac où aucun de ses albums n’était disponible (dommage pour les dédicaces !), nous l’avons rencontré à Saint-Fort sur Gironde chez ses amis Martin et Jenny Salisbury.
Élémentaire, mon cher Watson, quand on pense à Dieu « the big I am », il faut chercher l’auteur sur une hauteur, en l’occurrence la butte Olympe de Civrac.
À l’ombre des arbres, entouré de convives et de nymphes, il savourait la cuisine de la maîtresse de maison en goûtant au nectar. La "scène" pouvait commencer : action !
Mystique et mistisgri, terriblement observateur, doué de talents connus et reconnus, il dit tout devoir à la presse. Effectivement, il a travaillé (entre autres) au magazine Rolling Stone où sévissait son copain Hunter S. Thompson qui inventa le "gonzo". Il ne s’agit pas du masculin de gonzesse, mais d’une façon de travailler en impliquant le je. L’aventure ne s’arrête pas à la première personne. S’y mêlent des imaginations ultra-subjectives, voire "stupéfiantes", qui donneraient des sueurs froides aux chantres de la pensée unique. Pour se faire une idée, plongez-vous dans The curse of luno illustré par Steadman.
Ironique ? On l’est forcément quand on croque le genre humain ! Ses fans l’adorent : forcément, sinon ils ne seraient pas ses fans.


À leurs yeux, Ralph Steadman incarne l’Amérique émancipée face aux traditions. Ses dessins sont provocateurs et révèlent une vérité sans ménagement. La ligne, cependant, reste soignée. Il est aux antipodes d’un univers à l’eau de rose, avec bénitier assorti, même si le monde où il évolue l’intrigue. « Son style, particulier, est facilement reconnaissable » avoue Steve, un informaticien admirateur.
Steadman a fait du chemin depuis qu’il a appris à dessiner dans l’atelier du constructeur d’avions Havilland, en Angleterre. Il a volé de ses propres ailes en décrochant son premier job à Punch. La notoriété a suivi et avec elle, un cortège d’expériences liées à son sacré caractère. Les publications se sont succédé depuis The Little Red Computer en 1968 à The joke’s over en 2006. Il a travaillé sur La ferme des animaux d’Orwell en 1995 (fabuleux sujet !), sans jamais perdre de vue les caricatures multifonctions. La merveilleuse Alice et Freud l’ont fasciné, de même que les grands peintres, Léonard de Vinci ou Goya. Parmi ses projets, il prépare une grande fresque inspirée de Guernica, l’œuvre célèbre de Picasso. Une nouvelle étape après Plague and the moon flower, réalisée avec le musicien Richard Harvey.
En mêlant l’écriture au dessin, Raph Steadman démontre les riches facettes de sa personnalité. Originale et attachante. Il lui reste des rêves à concrétiser dont celui de travailler avec Johnny Depp dont il a reçu un courrier. Mais c’est un secret. Changer le monde, aussi…
« Nous sommes ce que nous faisons semblant d’être. C’est pourquoi il faut faire attention à ce que nous faisons semblant d’être » (We are what we pretend to be, so we must be careful about what we pretend to be): citation conclusion du fameux Kurt Vonnegut.

Photo 1 : Ralph Steadman et Martin Salisbury, proche des arts graphiques pour les avoir enseignés à l’université de Leeds.

Photo 2 : Un croqueur sachant croquer…

Photo 3 : Ralph avec son épouse.

Vive le Québec libre à Jonzac !

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Ça y est, nos amis québécois sont arrivés à Jonzac avec la chorale Charle-voix. Aux côtés des chanteurs saintongeais, ils ont offert une belle prestation aux Antilles. D’autres soirées sont prévues et nous ne doutons pas que nos cousins se sentiront comme chez eux dans la région.
Mercredi matin, une délégation conduite par M. Tremblay et Claude Révolte a été reçue par la commission culture que préside Christel Brière, maire adjoint. Ce fut un sympathique moment d’échanges, Janine Belot soulignant l’importance de maintenir vivant le lien qui unit nos deux peuples. À bientôt pour de nouvelles réjouissances !


Photo 1 : La chorale Charle-voix.

Photo 2 : Un public ravi.