François des Ligneris vous invite à découvrir cinq artistes dont les œuvres sont exposées jusqu’à fin septembre au Moulin de Constance
François des Ligneris présente les œuvres de Jean-Louis Gatineau |
Le moulin se trouve sur une île de la Seugne ! |
Le soleil cogne sur la Saintonge. Il est pourtant des lieux qui ignorent les rayons que darde un peu trop fort ce bon vieux Râ. Il s’agit des bords de Seugne, des espaces abrités par les frondaisons, sources d'une ombre bienfaisante. Des endroits habités de longue date où les hommes ont compris qu’en combinant les éléments - l’eau, l’air, la terre et l’énergie - une force les aiderait à exercer leurs activités. C’est le cas du Moulin de Constance, site antique occupé par des moulins à l’époque médiévale et une minoterie prospère jusqu’aux années 2000.
Une page s’est tournée. Toutefois, l’île initiale est restée intacte et c’est dans un état de végétation avancée que le nouveau propriétaire François des Ligneris l’a trouvée. Allez savoir pourquoi, il a tout de suite succombé à son charme. Lui, l’homme de terroir, des cépages et des vignes renommées de Saint-Emilion ! Il y a installé son havre, loin des turbulences d’un monde qui s’invente sans cesse de nouvelles stratégies pour montrer à quel point il peut être ardu ! Dame Nature ne l’entend pas de cette oreille. Le moulin de Constance - connu sous le nom de moulin de Coutant - est une île à part où la terre nourricière est encore présente. L’eau s’écoule, les grands arbres s'élèvent en gardiens, les plantes aromatiques s’invitent, les vieux ponts rappellent le temps d’avant quand vivaient dans les abords des canards d’ornement. Les bâtiments de la minoterie, aux nombreux étages desservis par des escaliers, évoquent un passé toujours présent à travers une architecture que François des Ligneris a protégée. Ici, pas de télé et une douceur de vivre dédiée au calme, à la méditation auxquels aspirent les êtres en quête de sérénité.
Entrer sur l’île, c’est pénétrer dans l’ailleurs. Sans même qu’on sache pourquoi. Claire, l’eau de la Seugne encercle le moulin et joue de ses reflets. Sous les abondantes ramures, il est bon de se poser, d’écouter le chant des oiseaux et si l’oreille est assez fine, les histoires qui courent au fil des ambiances verdoyantes. Invariables, fermes, constantes d’où le nom premier donné à cet espace à part.
Jean-Louis Gatineau aurait pu faire sienne la devise de Platon « nul n’entre ici s’il n’est géomètre ». Un jour, il a dépouillé ses œuvres de toute fioriture pour en faire des chemins de traverse où l’esprit de la géométrie guide ses pas. En résultent des tableaux épurés, proches des frises que sculptaient les compagnons dans les églises romanes. Elles forment un ensemble qui guide le visiteur vers la spiritualité.
« Après des études techniques, puis un travail en usine suivi de plusieurs activités dont celles de peintre et sérigraphe publicitaire, Jean-Louis Gatineau a su développer au fil des années un travail de création pictural original et singulier. De conception avant tout géométrique, les peintures ici présentées relèvent d'une esthétique formelle à la fois minimale et réductive. Le plan, le quadrillage, la ligne, le trait et la couleur sont les éléments qui constituent ce travail. Ces peintures ne cherchent pas à faire sens, il n'est pas question de s'abandonner à l'émotion ou à un quelconque état d'âme. La notion de mécanique du réel intervient en cela à travers la géométrie, une géométrie comme inscrite dans un réel qui nous précède. Un réel sensible avec lequel il nous faut composer. C'est de cette réalité objective que le peintre tire les éléments qui lui permettent de se détacher de sa propre subjectivité ».
• François des Ligneris présente Francis Tardy
« Francis Tardy, disparu il y a quelques années, avait une maison à quelques kilomètres du Moulin de Constance. Rêveur contemplatif, curieux de tout, dynamique et sportif, il consacrait une part importante de son temps à sa passion: la peinture. Il aimait sans réserve la nature avec une prédilection pour la campagne charentaise qu'il a amoureusement représentée. Il aimait aussi beaucoup les Pyrénées et les ambiances de bord de mer. En plus des natures mortes, des portraits et des paysages, il a très largement exploré un monde des profondeurs de l'âme, parfois très troublant, qu'il portait intimement au fond de lui. Grâce à la confiance de sa veuve Nicole et de son fils Éric, je suis maintenant dépositaire d'une partie de quarante années de peinture de Francis Tardy qui avait très peu montré son travail de son vivant...
Cette première exposition de ses œuvres au Moulin de Constance me permettra de les remercier de cette confiance et de vous faire partager mon très vif intérêt pour le travail de cet artiste ».
Souvenirs de la Seconde Guerre mondiale |
Des espaces dédiés aux artistes |
Anne Colomès : « Ma pratique principale est le dessin. Ces propositions portent attention aux détails, comportent des bords flous et flottants. Mon dessin n'a pas de place, il est d'abord invisible et c'est à cet endroit indéfini qu'il existe et expérimente sa liberté individuelle. Il est incomplet, maladroit, n'a pas besoin de mur, ni de sol, ni de plafond. Il est une fenêtre sans cadre, un point lumineux et il n'appartient pas à ce monde ».
Jean Pommies : « J’aime juste nommer "formats" mes dessins. C’est du dessin allongé et vertical sur papier, à l’encre. Dessins systématiques et aléatoires, de sinuosités profuses et envahissantes dans lesquelles le regard s’immerge. Entrelacs organiques, arrachements et méandres. Une notion de motif, de répétition et de rythme plus que de forme et de composition ».
L’excellente exposition des œuvres d’Alfred Courmes, proposée au printemps place du Colonel Fabien à Paris (voir l’article de Philippe Dagen publié dans le journal Le Monde du 29 Avril 2023) a donné l’idée à François des Ligneris de montrer une partie de sa collection de dessins et de gravures ainsi qu’une grande gouache de cet artiste. Une exposition d’une quarantaine d’œuvres est actuellement installée au Moulin de Constance jusqu’au mois de Septembre.
Dessin d'Alfred Courmes |
« Le Moulin de Constance est un lieu de vie mais aussi de mémoire, un lieu destiné aux artistes contemporains mais aussi aux amateurs d'art, un lieu à l'écoute du monde mais sans mondanité, un lieu à l'encontre des modes mineures mais en mode majeur de rencontres, un lieu souhaitant accueillir des idées des autres mais aussi proposer ce qui me touche vraiment, un lieu sur la carte des chemins de traverse mais facile à trouver. Ce sont les projets à venir qui guideront les mots pour dire mieux encore ce qu'est et sera le Moulin de Constance. En vous y rendant, vous offrez aux artistes ce que vous avez de précieux à leur transmettre : votre temps, votre écoute et votre regard, vos émotions, vos réactions, votre présence. Le Moulin de Constance est aussi une ambassade pour les artistes n'étant pas déjà liés à une galerie qui les représente » explique François des Ligneris.
Les visites se font exclusivement sur rendez-vous au 06.22.39.38.25.
Un superbe vitrail à découvrir dans le moulin |
• Le moulin se serait appelé " Molendinum constancio ». Avec le moulin de Mérignac, proche de Montils, il est l’un des plus vieux moulins de la région de Pons. Au XIVème siècle, il relève de Hugues de Pons. Plus connu sous le nom de Moulin de Coutant, Augustin Trébuchet en devient propriétaire en 1842. Sa fille épouse Charles Lhoiry, meunier à Courcoury. Leur fils, Alfred, fait construire en 1932 le moulin moderne. François des Ligneris en est l’actuel propriétaire. Il y présente des artistes.
D'anciennes structures du moulin. A voir la grande roue à aubes |
2 commentaires:
Bravos François pour ton moulin et ta collection de peinture et ta mission de découverte de nouveaux Artistes.
J’ai une tres bonne amie qui fréquente mes cours de Modele vivant a Royan Catherine. Lesur qui est venue avec une amie de Sainte visiter ta galerie.Elle a été emballee.
Andre et moi nous serions très heureux de te rendre visite au moulin.faut il prendre rendez vous?
Jeanne Andre Thual Royan.Nous t’embrassons .
Connaissez-vous la Galerie AZIYADÉ au Château d’Oleron ouverte depuis le 1er mai ?
Cordialement
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