Rendez-vous lundi 15 mai à 18 h 30 au jardin Martineau (près de la médiathèque). Entrée libre
Essayiste, romancier, critique littéraire au Monde, Pierre-Henri Simon aura été une figure intellectuelle engagée. Élu à l’Académie française en 1966, il est également membre fondateur et directeur de l’Académie de Saintonge, sa région. En partenariat avec la compagnie du Veilleur (en lien avec Le Tartuffe ou L'hypocrite), l’Académie de Saintonge et la ville de Saintes, qui organisent une exposition autour de cet « amoureux des mots », le Gallia propose de s’associer à cet hommage par une lecture de l’une de ses œuvres, Les Valentin, adaptée par Jean-Pierre Pottier.
• Cette adaptation des Valentin est mise en lecture par Anthony Jeanne, avec Nadine Béchade, Aurore Déon, Anthony Jeanne, Sylvain Levey et Johanna Silberstein.
• Les Valentin est le premier roman de Pierre-Henri Simon publié en 1931. Jean-Louis Lucet, membre de l’Académie de Saintonge, donne de ce texte une préface très complète, tant du point de vue historique que littéraire :
« La force d’une véritable « comédie humaine ». Quand deux personnes se rencontrent dans un escalier, celle qui descend porte des souliers vernis et celle qui monte des sabots pleins de paille. Cet aphorisme était fort prisé dans les salons de la petite bourgeoisie des bourgs charentais au début du XXe siècle. Il illustre l’angoisse d une classe sociale en déclin. Et Les Valentin en sont une magnifique expression littéraire. Il s’agit du premier roman de Pierre-Henri Simon, tout juste sorti de Normale Sup. Il a 26 ans lors de sa publication. Son thème est l’histoire d une famille déchirée dans une Saintonge marquée par la crise de l’entre-deux-guerres. Remarquables descriptions de notables ruraux dépassés par leur temps, atmosphère de gros bourg parfaitement rendue avec ses rites immuables qui pourtant se craquellent de partout, portraits forts évocateurs de ceux qui montent comme de ceux qui descendent, de ceux qui tentent de s’en accommoder comme de ceux qui résistent, ce premier roman est une réussite qui augure pleinement de la profondeur de vision de l’œuvre à venir. Le personnage le plus saisissant est celui d’une petite Antigone de village qui, pour sauver quelques bribes de la tradition, se voit destinée par sa famille à un mariage qu’elle rejette de tout son être. Elle tente d’abord d’échapper à la situation, elle fuit pour « faire la morte », puis se ressaisit et fait face courageusement. La maison de famille devient alors un symbole de résistance et non plus un simple destin matériel ».
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