Les élus de la CDA devant la sous-préfecture de Saintes |
Samedi après-midi, devant la sous-préfecture de Saintes, les élus de l'Agglomération se sont mobilisés aux côtés de Bruno Drapron, président de la CDA et premier magistrat de la cité santone, pour faire entendre la voix des commerçants pénalisés par le nouveau confinement. Coiffeurs, libraires, commerces spécialisés, tous réclament une égalité de traitement avec les grandes surfaces et les GAFAs, autrement dit les géants du net qui enregistrent des progressions à deux chiffres quand les autres se demandent s'ils rouvriront un jour leurs magasins... « On s'est déjà endettés en empruntant lors du premier confinement. Comment voulez-vous que nous tenions avec un second ? » souligne l'un d'eux.
Contrairement aux maires ayant pris des arrêtés visant à permettre l'ouverture des commerces en centre ville, aussitôt invalidés par les préfets, Bruno Drapron et ses collègues ont remis un courrier à Adeline Bard, sous-préfète de Saintes. Ils demandent au Premier Ministre de revoir la question des ouvertures des activités essentielles. Les édiles d'Angoulême, Cognac et Poitiers ont agi pareillement.
Corinne Imbert, sénatrice, participait à ce rassemblement |
Portant leurs écharpes tricolores, les élus tirent la sonnette d'alarme et manifestent leur solidarité |
La réponse à ces doléances a été apportée dimanche sur TF1 par Jean Castex. Face à la vente de certains produits dans les rayons des grandes surfaces quand les commerçants des centres ville affichent portes closes (alors qu'ils ont pris leurs dispositions pour assurer la sécurité sanitaire de leurs clients), Jean Castex a rappelé qu'il ne reviendrait pas sur les mesures gouvernementales annoncées. Un point serait dressé le 12 novembre. A ce moment-là, si la situation le permet, les choses pourraient évoluer favorablement : « Je comprends la lassitude de nos concitoyens, mais nous luttons contre une grave épidémie ». Laquelle pourrait prendre des proportions « dramatiques ». Selon les spécialistes, les services de réanimation pourraient être saturés d'ici 15 jours.
Pour aider les commerces en difficulté, des mesures sont prévues (dont un soutien de 20 milliards d'euros supplémentaires). En attendant, Bruno Le Maire, ministre, incite les boutiques à pratiquer le « retrait commande » (commande à distance, retrait sur place).
Mardi matin, un décret interdira la vente de produits non essentiels dans la grande distribution afin de ne pas concurrencer les commerces de proximité.
Voilà qui promet une période de Noël délicate si le confinement perdure. Certes, le Covid-19 nous frappe, mais n'oublions pas ceux qui en seront les victimes collatérales : malades dont les opérations seront déprogrammées ; commerçants, artisans ne pouvant joindre les deux bouts ; personnes se retrouvant sans travail ; dépression, état de paupérisation. 2020 sera sans doute l'une des pires années que nous ayons eu à vivre...
Mme Imbert, MM. Drapron, Grenot et Girard ont été reçus en sous-préfecture |
Lettre remise en sous-préfecture à l'intention du Premier Minsitre |
• Fonds de solidarité/Infos
Durant le confinement, le dispositif de fonds de solidarité est réactivé et renforcé.
• Pour les entreprises et les commerces fermés administrativement
Toutes les entreprises de moins de 50 salariés fermées administrativement pourront recevoir une indemnisation allant jusqu’à 10 000 euros quel que soit le secteur d’activité et la situation géographique.
• Pour les entreprises, restant ouvertes mais durablement touchées par la crise, des secteurs du tourisme, événementiel, culture, sport et des secteurs liés
Il s'agit de toutes les entreprises de moins de 50 salariés, ne fermant pas mais subissant une perte de chiffre d’affaires d’au moins 50%. Elles bénéficieront également de l'indemnisation mensuelle allant jusqu’à 10 000 euros.
• Pour les autres entreprises restant ouvertes, mais impactées par le confinement
Pour toutes les autres entreprises de moins de 50 salariés qui peuvent rester ouvertes mais qui subissent une perte de plus de 50% de leur chiffre d’affaires, l’aide du fonds de solidarité pouvant aller jusqu’à 1500 euros par mois sera rétablie. Elle permettra de soutenir tous les indépendants.
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