Les bienfaits du sport ou plus globalement de l'activité physique dans la prise en charge des cancers sont démontrés, tant avec un objectif de prévention qu'en soutien au cours de la maladie. C'est pourquoi dans le cadre d'Octobre Rose, mois international de sensibilisation et de lutte contre les cancers du sein, les professionnels du centre hospitalier de Saintonge en collaboration avec la CPAM de Charente-Maritime, et le soutien de nombreux partenaires institutionnels et associatifs, ont choisi de mettre cette thématique à l’honneur de la manifestation qu’ils organisent samedi 1er octobre.
Mercredi dernier, une présentation de la manifestation avait lieu au CH de Saintes en présence d'Henriette Nouzille, déléguée de l'Assurance Maladie, Jean-Luc Gensac, cadre référent d'Octobre rose et Thérèse Auguin, cadre de santé. L'opération Octobre rose est symbolisée par un petit ruban apposé sur le revers de la veste. Ce "signe" témoigne de la solidarité que chacun d'entre nous porte aux femmes qui ont eu un jour à souffrir (ou souffriront) du cancer du sein. Un choc quand la tumeur est révélée par la mammographie (d'où la nécessité de faire un dépistage régulier), puis les analyses, la prise en charge médicale et le traitement, forcément contraignant. Il s'agit d'une épreuve douloureuse, c'est pourquoi les équipes médicales sont particulièrement attentives, l'aspect psychologique de la patiente étant pris en compte. Aider à faire face parce que ce parcours du combattant n'arrive pas qu'aux autres...
Jean-Luc Gensac, Henriette Nouzille, Thérèse Auguin. Ce tee-shirt rose sera offert aux 300 premiers inscrits aux randonnées du 1er octobre prochain |
Sur la place Bassompierre, lieu de ralliement, des conseils seront donnés par professionnels et étudiants infirmiers aux personnes qui recherchent des informations. « Depuis des années, le ministère de la Santé s'investit dans le dépistage du cancer du sein. Malheureusement, pour diverses raisons, peur de l'examen, de la maladie, précarité, de nombreuses femmes hésitent encore à franchir le pas. Or, s'il est pris à temps, ce cancer peut être traité avec succès. Aujourd'hui, trois cancers du sein sur quatre sont guéris. Le sport peut venir en prévention ou éviter les récidives » souligne Henriette Nouzille.
Outre la manifestation du 1er octobre, l'association Lucide 17, soutenue par le Département, sera présente le 13 octobre prochain dans le hall de l'hôpital de Saintes aux côtés des praticiens. « L'opération "Octobre rose" permet de sauver des vies » explique Thérèse Auguin. Plusieurs intervenants seront présents pour répondre aux questions du public (ateliers pratiques, façon de se palper les seins pour y détecter une anomalie, soins du corps, etc). Blanchard, peintre bien connu, apportera sa touche en présentant un tableau en rapport avec cette action de prévention. Si vous vous posez des questions sur le cancer du sein, venez à cette journée où vous rencontrerez des interlocuteurs soucieux de vos préoccupations qui vous guideront et vous éclaireront. La maladie n'est pas une fatalité. Oser en parler et rompre un silence pesant est une première étape...
Durant le mois d'octobre, l'arc de triomphe de Saintes sera illuminé en rose ainsi que la façade du centre hospitalier.
Et maintenant, rendez-vous samedi 1er octobre, on compte sur vous !
• Infos pratiques :
Samedi 1er octobre prochain au cœur de la ville de Saintes de 12 h 30 à 18 h place Bassompierre
Deux randonnées pédestres sont organisées :
• Premier départ à 14 heures pour 12 kms en partenariat avec le comité départemental de randonnée pédestre
• Second départ à 15 h pour 6 kms (retour centre-ville prévu vers 17h). Un tee-shirt rose sera offert aux 300 premiers inscrits !
Inscriptions randonnées obligatoires par e.mail à : octobrerose2016@ch-saintonge.fr (pensez à préciser la randonnée choisie et le nombre de participants).
Sur place, stands, informations et animations avec les professionnels de santé du centre hospitalier et de nombreux partenaires institutionnels et associatifs.
• Séances d'activité physique au CH de Saintes : Grâce à l'action combinée de plusieurs médecins, les drs Araujo, néphrologue, Borde et Sarda, oncologues, Marouby, praticien en éducation thérapeutique des patients, Herbin, pharmacien, M. Rigaud, cadre de santé, M. Bernard, cadre supérieur de santé et M. Dorez, professeur d'APA, une activité physique adaptée, destinée aux patients, a été mise en place au CH de Saintes. La première séance a eu lieu le 28 septembre.
• Autres rendez-vous d'Octobre rose : La Rochelle 2 octobre, Royan 7 octobre, Rochefort 15 octobre, Saint Jean d'Angély 18 octobre.
• Le cancer du sein en France
Avec environ 53 000 nouvelles personnes touchées chaque année, le cancer du sein est le plus répandu des cancers féminins. Près d'une femme sur neuf sera concernée au cours de sa vie, le risque augmentant avec l'âge. Moins de 10% des cancers du sein surviennent avant 40 ans. L’incidence augmente ensuite régulièrement jusqu’à 65 ans. Ceci, associé au fait que la densité de la glande mammaire est moins importante à cet âge, justifie le choix de la tranche d’âge de 50 à 74 ans retenue pour le dépistage organisé.
Après avoir doublé entre 1980 et 2005, l'incidence semble désormais en phase de stabilisation. Plus encourageant encore, la mortalité (nombre de décès/an) n'a, elle, pas augmenté depuis les années 80. Le résultat d'énormes progrès, tant au niveau du dépistage que de la prise en charge médicale de la maladie. Pour preuve, aujourd'hui, plus de 3 cancers du sein sur 4 sont guéris en sachant que tous les types de cancers n’ont pas le même pronostic !
Les hommes peuvent également développer un cancer du sein. Ces cas sont cependant rares, puisqu'ils représentent seulement 1% du nombre total de cancers du sein et 0,5% des cancers masculins.
Le cancer du sein en chiffres* chez la femme
• 53 000 nouveaux cas annuels
• 1er rang des cancers en terme de fréquence (33,5% de l'ensemble des nouveaux cas de cancer)
• 11 500 décès annuels
• 75% des cancers du sein se déclarent après 50 ans
• âge moyen au diagnostic = 61 ans
* données France 2005 et 2011, sur base de projection
• Sur-diagnostic du cancer du sein : La mise en place du dépistage organisé du cancer du sein entre 50 et 74 ans aurait causé le traitement de cancers qui ne présentaient a priori pas de danger pour les patientes. C'est ce qu'on appelle le sur-diagnostic. Une étude européenne précise que ce risque reste limité et ne remet pas en cause les bénéfices de cette politique de dépistage. Les efforts de recherche se poursuivent pour affiner les méthodes de diagnostic.
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