Afin de soutenir la filière gras dans l'épreuve de la crise de l'influenza aviaire, Alain Rousset et Jean-Pierre Raynaud, vice-président en charge de l'agriculture et de l'agroalimentaire, se sont rendus dans les Landes à la rencontre des professionnels du secteur ce samedi 23 janvier.
A cette occasion, Alain Rousset a annoncé quatre mesures visant à soutenir les producteurs et entrepreneurs traversant cette crise :
1/ La création d'une cellule de crise à la Région
Cette cellule de crise est dédiée aux entreprises et exploitations en difficultés. Ces dernières sont invitées à se faire connaître en envoyant un email à l'adresse dédiée : crise-aviaire@laregion-alpc.fr permettant au Conseil régional de recenser les structures en difficultés et de mettre en place un accompagnement personnalisé, en partenariat avec les services de l'Etat et de la Chambre régionale d'agriculture. L'objectif de ce dispositif est d'identifier les entreprises les plus en crise pour les aider - via des avances de trésorerie par exemple - de manière transitoire le temps que le plan de l'Etat soit opérationnel.
Priorité est donnée aux accouveurs[1], qui sont aujourd'hui les plus fragilisés par le plan d'éradication, leur activité s'étant subitement arrêtée lundi 18 janvier avec une interdiction de remise en production de nouveaux animaux et la destruction de leurs productions d'œufs à venir jusqu'à la fin du vide sanitaire.
Cette implication de la Région permet avant tout de faire face à l'urgence de cette situation et de soutenir les professionnels de la filière pendant cette période intermédiaire qu'est l'annonce du plan de dépeuplement et la mise en œuvre des mesures d'aides financées par l'Etat et l'Europe.
2/ Face aux inquiétudes et aux interrogations légitimes des professionnels, Alain Rousset a décidé de mettre en place une gouvernance spécifique pour le suivi de cette crise. Ainsi, un Comité de pilotage de la Crise aviaire sera créé, en lien avec l'Etat.
Ce Comité de pilotage, véritable lieu d'échange d'informations, permettra la remontée de demandes des professionnels de la filière et des départements, une présentation mensuelle de l'avancée du plan de soutien de l'Etat, l'identification de points de blocage ou d'améliorations nécessaires mais aussi la concertation sur l'articulation cohérente et efficace des aides des différentes collectivités territoriales.
Ce Comité, qui se réunirait une fois par mois jusqu'à la fin de l'année, comprendrait, outre la Région et l'Etat, la Chambre régionale d'agriculture, des représentants de la filière (PALSO - IGP canard à Foie Gras du Sud-Ouest, le Comité Interprofessionnel des Palmipèdes à Foie Gras (CIFOG)...), des représentants de la coopération et de l'agroalimentaire, et des Départements concernés.
3/ De plus, pour les entreprises qui devront avoir recours au chômage technique durant cette période de transition, la Région s'engage à proposer comme alternative des formations aux salariés en lien avec l'OPCA[2] du secteur. En effet, il s'agit de profiter de cette période de « non-activité », pour former les salariés sur de nouvelles compétences ou de remettre à jour certaines pratiques professionnelles dont ils ont besoin au quotidien afin de préparer la reprise de l'activité. Ces périodes sont aussi l'occasion de permettre aux salariés d'accéder à des certifications (CQP - Certificat de Qualification Professionnelle). Un accord de ce type a déjà été mis en place par le Conseil régional avec la filière Forêt/Bois suite aux différentes tempêtes et à la crise économique du secteur.
4/ Une fois le vide sanitaire passé, il est fort possible que de nouvelles règles de biosécurité et d'améliorations sanitaires soient mise en place par les pouvoirs publics. Aussi, la Région s'engage alors à accompagner les investissements nécessaires dans les exploitations au travers de son plan de Compétitivité et d'Amélioration des Exploitations Agricoles (PCAE).
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