jeudi 30 septembre 2021

Saintes/Tribune de Pierre Dietz en réaction au conseil municipal du 23 septembre

« Le sport a des vertus, mais des vertus qui s‘enseignent » (Maurice Baquet) 

Pierre Dietz, conseiller municipal

Depuis le mois de Septembre, le succès des clubs sportifs est largement constaté au regard du nombre d’inscriptions d’enfants et de jeunes issus de notre territoire. Après la période particulièrement difficile que nous venons de traverser, marquée par des confinements successifs et une sociabilité plus que limitée, nous devons nous réjouir de cette excellente nouvelle ! 

Encourager la pratique d’un sport est un objectif de santé publique et permet, en plus, d’initier nos jeunes, aux valeurs que sont le respect, la solidarité, la persévérance et la tolérance.

Ce succès est certainement dû à la popularité des Jeux Olympiques ainsi que de l’envie de retrouver l’esprit d’équipe et la camaraderie qu’offrent la pratique d’un sport collectif, par exemple.

Cet engoûment est aussi rendu possible grâce au Pass’Sport (dispositif national) qui permet à chaque jeune de 6 à 17 ans d’obtenir un financement de 50 euros pour l’inscription à une activité sportive. Ce dispositif mis en oeuvre par le gouvernement, a d’ailleurs été relayé par la département de la Charente Maritime, ainsi que par la municipalité de Saintes qui a offert, cette année, un chèque additionnel de 15 euros, pour 500 enfants de 6 à 11 ans.

« Il est regrettable que les moyens humains ne soient pas à la hauteur sur notre territoire, pour encadrer tous les licenciés »

S’il est important de souligner que nos jeunes, y compris ceux, issus de milieux modestes, puissent s’inscrire plus facilement à une pratique sportive, il est cependant regrettable que les moyens humains ne soient pas à la hauteur, sur notre territoire, pour encadrer tous les licenciés.

A titre d’exemple, un club sportif de Saintes a dû renoncer à prendre en charge les jeunes débutants de 14- 15 ans en raison d’un manque d’entraîneurs ou de bénévoles !

Cette situation, qui n’est pas isolée sur notre territoire, empêche des jeunes pourtant désireux de faire du sport, de le pratiquer, et provoque des déceptions et de la frustation chez les enfants, leurs parents ainsi que pour les dirigeants des clubs sportifs. 

C’est inacceptable pour un territoire comme le nôtre qui a besoin de favoriser son attractivité, son dynamisme et d’offrir un cadre de vie agréable à tous, quel que soit son âge ! 

Les collectivités publiques du territoire devraient favoriser l’embauche d’éducateurs sportifs :

Pour pallier ce phénomène, il me semblerait pertinent que les collectivités publiques du territoire puissent se concerter pour financer l’embauche d’éducateurs sportifs (chargés de missions) à forte polyvalence, pour qu’ils puissent selon les besoins et selon les années, encadrer ces jeunes et éviter de les laisser sur le bord de la route. 

L’ensemble des clubs pourrait en bénéficier en fonction des besoins décelés à chaque rentrée . Ce serait une plus-value extraordinaire qui irait bien au-delà de la « simple subvention », et qui permettrait en plus, de perfectionner l’encadrement. En effet, ces éducateurs sportifs pourraient former et transmettre la pédagogie du sport aux bénévoles, souvent parents des licenciés, qui s’investissent - malgré un emploi du temps chargé entre travail et éducation de leurs enfants - dans les clubs sportifs pour compléter l’encadrement. A mon sens, ce serait un formidable vecteur de motivation pour pérenniser leur engagement et développer leurs compétences, déjà très appréciées mais pas toujours valorisées à la hauteur de ce que cela mériterait.

Il s’agirait d’une décision ambitieuse et collective dans le département, qui démontrerait une forte volonté politique sur le sport, au delà des services traditionnels de gestion et d’entretien des équipements sportifs. 

Une telle ambition nécessite une concertation et un travail d’équipe entre les collectivités de notre territoire, mais permettrait de répondre aux besoins de nos jeunes, de leurs parents et de tous les dirigeants des clubs sportifs. Et ce serait une formidable manière de démontrer que l’intérêt public est au coeur de notre engagement social et démocratique, en particulier en cette période d’instabilité sanitaire.

Pierre Dietz, conseiller municipal de Saintes

2 commentaires:

Unknown a dit…

Il est exact que le sport vecteur de santé, mais aussi de relations sociales et d'intégration dans tous les domaines, doit être beaucoup plus aidé et soutenu par les collectivités. Employer des éducateurs pouvant aider les associations serait un bon coup de pouce de leur part.

Herlory Jean-françois a dit…

Pierre Dietz a raison de réagir .Le Sport ,tous les sports ,vont être pour notre pays un des moyens de résister à une crise de civilisation ,économique ,sanitaire, sociale et morale ,particulièrement déstabilisante pour nos jeunes mais qui peut aussi permettre à ceux qui voudront les promouvoir de créer les bases de "villes nouvelles" tournées vers la santé et l'équilibre par le sport .
L'agglomération de Saintes est idéalement située pour engager cette dynamique :climat ,qualité de l'air , produits alimentaires, corps médical, transports .. Avec l'aide du Département et de la Région et d'autres sponsors, un programme de rénovation et d'équipement courageux et ambitieux doit être possible avec la création de "nouveaux" emplois et des retombées économiques et sociales sans précédent.