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Le châtelet entouré d'échafaudages (© Bertin/Perrier) |
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Un important assemblage réalisé par Europe Echafaudages
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On ne peut pas les manquer ! Les échafaudages qui enveloppent le châtelet de Jonzac ne passent pas inaperçus. En effet, ils sont indispensables pour assurer sa restauration (ardoises) et le nettoyage des pierres.
Vendredi dernier, Patrick Carré, maire adjoint, avait organisé une visite de cet édifice inconnu du plus grand nombre puisqu’il est rarement ouvert, parfois pour les journées du patrimoine. Les lieux expliquent cette situation : ils sont en l’état et le chemin de ronde (pour lequel une seconde issue sera créée) semble ne pas avoir évolué depuis que les sentinelles guettaient d’éventuels assaillants. Seule fréquentation, les pigeons adorent l’endroit et il a fallu repousser leurs ardeurs avec des grillages.
Dispositif défensif, ce chemin étroit et dont les petites ouvertures permettent de voir les mouvements extérieurs est un parfait exemple de la défense militaire telle que la concevaient les bâtisseurs du XVème siècle.
Durant la période contemporaine, le rez-de-chaussée a longtemps été occupé par les concierges de la mairie. On découvre des murs très épais, des pièces peu spacieuses et de nombreux escaliers à gravir. L’ensemble a été modifié au cours des siècles. Quel était son agencement sous les Sainte-Maure ? On l'ignore. L’un des étages abrite le mécanisme de l’horloge et le dernier arbore une superbe charpente ainsi que le balancier de ladite horloge, laquelle était à remonter tous les jours.
L’objectif de la municipalité est d’ouvrir le châtelet au public. On parle d’un musée de la Guerre de Cent ans et d’un éclairage sur les occupants du château dont Pierre Bouchard d’Esparbès de Lussan d’Aubeterre. Un tableau, peint par J.P. Lescrimier en 1727 et exposé à la mairie, est dédié à ses enfants à travers les cinq sens. Louis XIII, Louis XIV, Charles de Gaulle et d’autres personnages sont également venus au château de Jonzac. Sans doute seront-ils mentionnés (Charles de Gaulle l’est déjà à l’entrée).
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Vue sur la place du château |
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Le chemin de ronde en contrebas à partir du dernier étage |
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Le chemin de ronde, exemple d'architecture militaire
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Trois ans de travaux
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A découvrir cette belle charpente
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16 lots ont été définis, soumis à appels d’offres. Répartis sur trois ans, ils s'établissent en trois tranches : restauration, aménagements intérieurs et scénographie. Le coût global de la phase 1, suivie par Philippe Villeneuve, architecte des Monuments Historiques, est de 1 175 154,00 € HT dont subventions : Direction Régionale de l’Action Culturelle (40 %) 470 061,60 €, Région Nouvelle-Aquitaine (5 %) 60 000,00 €, Département de la Charente-Maritime (20 %) 235 030,80 €. La DRAC a adressé des consignes correspondant à la mission du suivi archéologique.
Après la pose des échafaudages qui représentent des tonnes d’acier minutieusement assemblées, la toiture sera en premier lieu concernée. Le parapluie qui les recouvre permettra de travailler dans de bonnes conditions.
Ce « chantier à ciel ouvert » (à l’exemple de l’Hermione) est à découvrir car il est unique dans la région. Après la tour et le clocheton, voici donc le châtelet s’apprêtant à retrouver une seconde jeunesse. On peut seulement regretter que la partie sous-préfecture (Etat) ne soit pas comprise dans le programme de travaux. L’harmonie totale de la façade aurait été ainsi réalisée.
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Visite du châtelet en présence de Patrick Carré, maire adjoint chargé des travaux et du capitaine Nicolas Ruiz, responsable des sapeurs-pompiers de Jonzac |
• Propriété des Sainte-Maure, des Bouchard d’Esparbès de Lussan d’Aubeterre, le château est cédé au marquis de Maleyssie, maire de Jonzac au début du XIXe siècle. La famille Gautret en fait l'acquisition par la suite. En 1841, la partie du château allant du châtelet à la tour ouest est vendue à la ville de Jonzac. L’édifice est classé en 1843 au titre des Monuments historiques. Aujourd’hui, le château est occupé par la sous-préfecture, l’hôtel de ville, les services administratifs et un privé, Philippe Gautret.
• Lauréate de l'un des 10 prix "engagés pour le patrimoine" attribués par le ministère de la Cohésion des territoires et la Fondation du Patrimoine, Jonzac a reçu 100 000 euros dans le cadre des travaux du châtelet. 800 000 euros supplémentaires seront alloués pour l’aménagement et la création d’un musée.
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Jugez de l'épaisseur des murs (à proximité, cheminée ancienne remaniée) |
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En 2023, Jonzac retrouvera la façade de son châtelet restaurée ! Les travaux sont suivis par le cabinet de Philippe Villeneuve, architecte en chef des Monuments Historiques (qui supervise les travaux de Notre-Dame à Paris) |
Reportage/Photos Nicole Bertin
1 commentaire:
Pourquoi pas installer de grosses chaînes comme au moyen-âge avec un pont levis qui se soulève grâce aux chaînes
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