Candidat des Républicains, soutenu par l’UDI, le Nouveau Centre et le Mouvement de la Ruralité dont il est président départemental, Bertrand Giraud, agriculteur à Aulnay de Saintonge, est candidat aux Législatives. Un choix mûrement réfléchi assorti d’idées sur le développement du monde rural, secteur essentiel dans le contexte mondial que nous traversons. « Les gens ne se rendent pas compte, mais on court à la crise alimentaire » souligne-t-il. Impliqué dans la vie de son territoire, il s’intéresse à de nombreux sujets. Parmi ses thèmes de campagne, un meilleur pouvoir d’achat, la lutte contre les déserts médicaux, le soutien aux centres hospitaliers, les retraites, l’aide aux personnes âgées, sans oublier le volet environnemental. Il consacre une partie de ses terres à la sauvegarde de l’outarde canepetière, espèce menacée d’extinction, dans le cadre d’un plan national mis en place par le Ministère de la transition écologique et solidaire.
Bertrand Giraud sur le marché de Saintes aux côtés de l'ancien ministre, Michel Barnier, et de sa suppléante Claude Chiron |
• Bertrand Giraud, quelles motivations vous ont conduit à vous présenter à cette Législative ?
Je suis né sur ce territoire dans une famille d’exploitants agricoles à Aulnay de Saintonge. J’ai 44 ans et ne suis pas parachuté ! Je me suis toujours intéressé à la politique. Aujourd’hui, la situation exige des réactions. Il faut reprendre cette circonscription dont le député actuel est Jean-Philippe Ardouin, élu sous la bannière d'En Marche. Je porte les valeurs de la droite républicaine, le travail, la famille, l’entraide, le partage, le bien vivre ensemble. Aujourd’hui, beaucoup de personnes ne comprennent pas comment fonctionne l’ex En Marche devenu Renaissance, le parti d’Emmanuel Macron qui a drainé tant à droite qu’à gauche. Des Républicains l'ont effectivement rejoint. Toutefois, malgré le faible score obtenu par Valérie Pécresse à la Présidentielle, je reste fidèle à mes engagements. Je suis agriculteur et dans ma profession, ce n’est pas parce que la récolte est mauvaise qu’on arrête de cultiver ! Mon épouse est maire de Coivert, commune de 200 habitants située à côté d’Aulnay. Elle en est à son troisième mandat et comme moi, elle est exploitante agricole dans la ferme où elle est née.
• Comment se déroule la campagne et quels sont vos thèmes ?
Elle se passe très bien aux côtés de ma suppléante qui, comme moi, connaît bien la circonscription. Nous faisons une campagne proche de la population, des associations, commerçants, agriculteurs, distillateurs, retraités. J’ai la chance de connaître beaucoup de monde. Nous organisons des réunions quasiment tous les soirs d’une dizaine de personnes chez l’habitant. Notre objectif est de cibler les priorités. Ancienne adjointe de Jean-Philippe Machon, Claude Chiron, ma suppléante, s’occupe plus particulièrement de Saintes par un maillage de proximité. Durant les semaines qui viennent, nous ferons les quatre coins de la circonscription.
Mes thèmes de campagne ? Ils sont nombreux. Parmi eux, le domaine de la santé et les déserts médicaux. A Aulnay, il n’y a plus que deux médecins et les personnels qui interviennent à domicile ne sont pas assez rémunérés. Si nous sommes élus, nous interviendrons pour soutenir les aidants qui en ont bien besoin. Pour nous, c’est l’humain d’abord ! Par ailleurs, nous vivons dans une circonscription magnifique riche en patrimoine, en produits locaux de qualité. Il s’agit de développer les activités touristiques, de favoriser la création d’une voie verte pour faire découvrir l’arrière-pays. Nous comptons 80 églises romanes sur les Vals de Saintonge. Burie est le berceau du pineau, le Paléosite et la vallée du Coran apportent un éclairage sur les origines de l’humanité. Nous avons la chance d’avoir une sortie d’autoroute Saintes/Saint-Jean. Si nous parvenons à attirer les touristes chez nous, le commerce s’en ressentira forcément avec une meilleure vitalité. Nous voulons également agir pour les familles défavorisées en améliorant leurs conditions de vie et pour les salariés. Pourquoi ne pas payer les RTT par exemple pour ceux qui ne veulent pas les prendre, cela leur apporterait du pouvoir d’achat. Certaines retraites sont également très basses chez les agriculteurs, les commerçants, les artisans alors qu'ils ont travaillé jusqu'à 70 heures par semaine. Des actions sont à engager en leur faveur.
• En tant qu’agriculteur, la situation alimentaire vous inquiète -t-elle ?
Bien sûr ! Les éleveurs, par exemple, donnent du tourteau de tournesol à leur bétail qui vient d'Ukraine. Les difficultés d'approvisionnement feront augmenter le prix de la viande. On peut toujours se tourner vers d'autres pays au risque que ces tourteaux soient OGM... Les engrais, quant à eux, nécessitent du gaz naturel, et jusque-là, c'est la Russie qui le fournissait à hauteur de 30 à 40%. Pour l'instant, on devrait finir l'année. Les choses vont se compliquer par la suite et les coopératives vont devoir faire face à une situation complexe. A moins que ne soit relancé le projet de gazoduc Midi-Catalogne qui permettrait d’assurer l’interconnexion gazière entre l'Espagne et la France. Toute la profession est inquiète quant à la hausse des prix et c'est un sujet qui intéresse et concerne les Français. Parmi les filières qui pourraient être développées dans le secteur, il y a le chanvre et le lin. Ces cultures ont été lancées en Vendée.
A votre avis, quels sont vos atouts dans cette Législative qui compte plus de dix candidats ?
Je ne sors pas des apparatchiks politiques, je suis dans la vraie vie et je sais de quoi je parle. Nous autres agriculteurs avons les pieds sur terre ! Une Terre qui ne se vend pas, mais se transmet de génération en génération. Mon slogan de campagne est "La Charente-Maritime au cœur, la France en tête" ! Un document sera distribué aux électeurs par canton : Sur Saintes, y figureront, entre autres, les volets santé, hôpital et sécurité ; sur Matha, la viticulture, la restauration de la rivière Boutonne, la filière chanvre et lin ; à Burie, la viticulture, les projets sportifs et l’agriculture ; à Saint-Jean d’Angély, l’école maternelle Régnault et la menace de fermeture d'une classe, la Boutonne, le centre hospitalier et le service gériatrie, le maintien à domicile des personne âgées.
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