Depuis les gilets jaunes, on n’avait pas connu un début de conseil
municipal aussi agité. Dès l’ouverture des portes, des pancartes
annoncent la couleur. A celles défendant les intérêts du Centre
Hospitalier de Saintes, s’ajoutent des messages sur la souffrance au
travail de personnels communaux. Que se passe-t-il ?
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Tensions en début de conseil municipal |
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Le syndicat Sud dénonce les conditions de travail de personnels communaux |
Est-ce la canicule qui a provoqué un tel mouvement l’autre mercredi au
conseil municipal ? Température élevée tant dans la salle que du côté
des syndicats, Sud en particulier, qui avaient un message à délivrer aux
élus. En effet, ils dénoncent la valse des départs et démissions au
sein des personnels municipaux (entre autres Carine Bonnard, Isabelle
Oberson, Emmanuel Lecomte, Olivier Klasser, Mariette Héraud, Céline
Marmet, départs annoncés de Séverine Bompays, Bertrand Maratier et
d’agents), situation qui provoque des bouleversements dans
l’organisation du travail et démontre, à leur sens, un certain climat.
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Les manifestants attendent le maire, Jean-Philippe Machon |
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Daniel Pierre, délégué Sud, demande à prendre la parole après la CGT des Hospitaliers saintais |
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Le syndicaliste prend place... et le micro est coupé |
Daniel Pierre, délégué Sud, souhaite succéder à l’intervention de sa
collègue représentant la CGT des hospitaliers. Or, quand il prend la
parole, le maire lui fait remarquer qu’il n’a pas été prévenu et qu’en
conséquence, il sera reçu ultérieurement par Jean-Pierre Roudier,
premier adjoint chargé du personnel
« d’autant que vous avez pu déjà vous exprimer sur les problèmes que vous soulevez ».
Le micro est coupé et Daniel Pierre perd la voix, ce qu’il regrette :
« le personnel est en souffrance et vous le méprisez ». Des paroles graves que cautionne Josette Grolleau, élue de l’opposition.
« Je suis opposé à votre façon de faire »
lance-t-elle à Jean-Philippe Machon, suivie par Philippe Callaud qui
incite le premier magistrat à donner la parole à Daniel Pierre. Pas
question pour Jean-Pierre Roudier :
« depuis trois mois, nous sommes ouverts à tous les agents qui souhaitent faire part de leurs difficultés ».
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Frédéric Rateau, directeur de cabinet du maire, et Daniel Pierre |
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Josette Grolleau, élue de l'opposition, monte au créneau |
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Frédéric Rateau explique la position de la mairie |
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Conversation tendue entre le maire et Daniel Pierre |
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Le point de vue de Marcel Ginoux, maire adjoint |
S’ensuit un brouhaha où Daniel Pierre quitte son siège pour rejoindre
ses collègues, où Jean-Philippe Machon demande une suspension de séance,
où le nouveau directeur de cabinet Frédéric Rateau essaie de discuter,
où chacun tente de calmer la pression, où les syndicalistes, agacés,
brandissent l’étendard de la libre expression. L’opposition, quant à
elle, réitère sa demande d’autoriser la lecture du communiqué. Une
position qui peut s’expliquer tant par l’intérêt qu’elle porte aux
personnels de mairie que par la proximité des Municipales.
Une autre affaire vient se greffer à ce contexte tendu, il s’agit d’une
plainte déposé par un agent communal pour harcèlement moral. Deux
adjoints ont été entendus à ce sujet par les services compétents.
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Jean-Philippe Machon à Sud : « Il n'est pas acceptable d'agir en coup de force » |
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Daniel Pierre finit par délivrer son message... |
Après des tractations dignes des
« Accords de Saintes », Jean-Phiippe Machon accepte que le représentant Sud délivre au public son message et dit ce qu’il a sur le cœur :
«
il n’est pas acceptable d’agir en coup de force. Le conseil municipal a
des règles et je suis ouvert au dialogue. Comme l’a fait le syndicat
CGT des hospitaliers saintais, vous auriez du nous informer. Si tout le
monde fait comme vous, c’est la porte ouverte. Vous avez deux minutes
pour fournir vos explications » déclare le premier magistrat. Et Daniel Pierre de s'exécuter…
A suivre ?
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