Alain Rousset, président de la Région Nouvelle-Aquitaine : « C'est avec beaucoup d'émotion que j'apprends aujourd'hui la disparition d'Albert Valade. Agé de quatorze ans en 1944, c'était l'un des derniers témoins du massacre d'Oradour-sur-Glane.
Nous perdons aujourd'hui un passeur de mémoire, qui de son vivant n'aura pas cessé de témoigner en accueillant de jeunes écoliers dans le village martyr ou en allant à leur rencontre dans les classes, mais aussi à travers les livres.
Dans son premier ouvrage La Page de catéchisme : Oradour-sur-Glane, Les Villages sans enfants, il fait le récit poignant mais sobre de la vie à Oradour, avant et après cette journée, présentant ceux qui ont été tués ce jour-là et ceux qui, comme lui, ont survécu.
Dans ce livre-témoignage, il raconte notamment la façon dont il a vécu ce 10 juin 1944, à quelques kilomètres du bourg : « Toujours ce bruit d'armes automatiques, un bruit de mort, qui porte au cœur. De plus en plus angoissé et effrayé, je rentre mon troupeau. Lorsque je regagne le village, ma mère m'apprend le départ de ma sœur. Une anxiété folle s'est emparée de nous tous ».
Il incarnait également le courage des survivants, lui qui a beaucoup œuvré pour le renouveau du village et qui était extrêmement actif et présent dans la vie locale, s'impliquant notamment dans le club de football et le critérium cycliste d'Oradour.
Je tiens à témoigner sincèrement de toute ma compassion et mon soutien à sa famille et à ses proches. ».
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