Saintes/Conseil municipal/Dominique Deren : « il faut parler du malaise des agents municipaux et je m’y emploie ».

Nommée adjointe aux sports après la démission de Bruno Drapron, Dominique Deren quitte à son tour cette fonction pour redevenir simple conseillère. Elle a fait part de ses intentions lors du dernier conseil municipal. Dans l’interview qui suit, elle explique les raisons de son choix 

Photo faite en 2017 lors des Noëls Blancs. A cette époque, tout allait bien entre le maire et Dominique Deren...

• Lors du dernier conseil municipal, vous avez exprimé le souhait de quitter vos fonctions d’adjointe aux sports pour rejoindre l’opposition à Jean-Philippe Machon. Où en êtes-vous aujourd’hui ?

J’ai écrit au préfet pour lui faire part de mes intentions et je n’ai pas reçu de réponse de sa part pour l’instant. J’abandonne mes délégations d’adjointe aux sports pour deux raisons : d’une part, j’ai poursuivi les actions que Bruno Drapron, ancien adjoint aux sports, avait commencé à mettre en place et je les ai finalisées. Je considère que ma mission est remplie ; d’autre part, je ne souhaite pas m’associer à la future campagne électorale de Jean-Philippe Machon. Ainsi les choses sont claires.

• Serez-vous candidate aux prochaines municipales aux côtés de Bruno Drapron, voire au sein d’une autre liste ?

Je le pense, mais ma décision n’est pas prise. Je m’exprimerai en janvier prochain quand les candidats partiront en campagne. Une chose est sûre aujourd’hui : il faut parler du malaise des agents municipaux et je m’y emploie. Pour qu’une mairie fonctionne dans de bonnes conditions, le personnel doit s’y sentir à l’aise, sans omerta.
En 2020, si j’appartiens à une nouvelle équipe municipale, je souhaite que la collégialité et la confiance règnent entre les membres. C’est le ciment indispensable à une bonne entente de travail.
 
• Votre démission d'adjointe aux sports a suscité des réflexions du maire parues dans le journal Sud-Ouest. Souhaitez-vous lui répondre ?

Le maire dit que je suis à l’origine « des dépassements budgétaires du service événementiel et du conflit ouvert que j’aurais attisé avec le service de la culture jusqu’au départ de Fanny Hervé et d’Isabelle Oberson ». Je ne peux pas accepter de telles insinuations, mais je suis une femme de paix, c’est pourquoi je n’entrerai pas dans cette polémique à laquelle je ne veux surtout pas m’associer. Je rappellerai seulement qu’en 2018, le maire m’a remerciée pour l’organisation des animations estivales entourant les 2000 ans de l’arc de Germanicus. A cette époque, je ne déméritais pas, semble-t-il, et nous avons respecté le cahier des charges. Il est vrai qu’Isabelle Oberson a quitté la ville de Saintes, c’était son choix et je n’ai jamais influencé son départ. Je suis également désolée du différend qui oppose Jérôme Carbonnel, chargé des animations, et le maire. Cette situation est à l’origine de mon propre problème avec Jean-Philippe Machon.

• Les associations sportives que vous avez encadrées ces mois derniers sont-elles satisfaites de l’appui de la ville de Saintes ?

Chaque fois qu’elles rencontrent un problème, la Ville les aide et Sébastien Colin, responsable du service des sports, fait bien son travail. Certaines se plaignent d’avoir des structures obsolètes et que la culture soit mieux lotie à Saintes que les sportifs. La baisse des subventions est également une crainte. Pas en période électorale car elles resteront stables en 2020, mais après…