Les vœux du député Raphaël Gérard : « 2018, soit nous parvenons à vaincre les vieux démons, soit il faut nous attendre au pire »

Lundi, Raphaël Gérard, député d'En Marche, avait convié les maires de l'arrondissement de Jonzac/Royan à la traditionnelle cérémonie des vœux. Un discours volontaire avec un objectif, celui de travailler ensemble afin de renforcer la politique engagée par Emmanuel Macron. Principaux passages :

Raphaël Gérard et sa suppléante Evelyne Delaunay

Rencontre au cloître des Carmes de Jonzac

•  Au sujet du gouvernement Macron
Demandez-vous chaque matin ce que vous pouvez faire pour le pays...

2017 aura été une année riche en changements, voire en bouleversements. Mais quels que soient les points de vue, cette modification majeure du paysage politique reste le fruit de la volonté des Français. Ce qui en est sorti est une exigence nouvelle de travailler ensemble pour résoudre les crises que traverse le pays. C’est en tout cas la raison profonde de mon engagement. Résoudre ces crises passe par une volonté commune de nous mettre au service de la collectivité, au service de la Nation pour qu’enfin se dégagent des solutions qui ne soient ni partisanes, ni dogmatiques, mais bien des solutions d’intérêt général. Le Président de la République, l’a parfaitement résumé dans ses vœux aux Français : « demandez-vous chaque matin ce que vous pouvez faire pour le pays ».

De nombreux élus !

• L'action du député envers les élus
 Emplois aidés, disparition progressive de la taxe d'habitation...

Vous êtes ce soir une majorité d’élus engagés au service de vos communes et de notre département. Vous connaissez mieux que personne le sens de cet engagement au service de nos concitoyens. Soyez assurés que je suis votre allié dans ce combat de tous les instants que vous menez. Soyez sûrs que vous trouverez toujours chez moi une oreille attentive et bienveillante et que je ferai tout ce qu’il me sera possible de faire pour défendre les intérêts de vos communes. Je sais qu’il y a pour vous des sujets qui fâchent ou qui sont source d’inquiétude. La réduction des emplois aidés, la suppression progressive la taxe d’habitation. Je porterai votre voix chaque fois que cela sera nécessaire. Mais, laissant de côté pour un moment les postures politiques, nous devons convenir que les emplois aidés n’ont jamais résolu la question du chômage de masse et que la fiscalité locale reste la plus injuste qui soit. Il nous appartient d’inventer ensemble de nouvelles voies. C’est le sens dans lequel travaille le gouvernement. Donner plus de place à l’expérimentation et faire confiance au bon sens et à l’expérience des élus de terrain que vous êtes, comme l’ont maintes fois rappelé le Président de la République et le Premier Ministre. Pour le reste, vous aurez constaté que ce gouvernement fait ce qu’il a dit qu’il ferait. Accordons lui alors le bénéfice de la sincérité et comptons qu'il tiendra ses engagements. Car ces six premiers mois on été très productifs en matière de réformes : code du travail, accès à l’enseignement supérieur, rythmes scolaires, moralisation de la vie politique… D’autres sont devant nous, tout aussi importantes et complémentaires des première : Loi pour une Société de confiance qui arrive devant l’assemblée dès la semaine prochaine, réforme de l’apprentissage et de la formation professionnelle, loi sur le logement, loi agricole…

 • Simplifier les relations avec l'architecte des Bâtiments de France

La loi logement doit permettre de corriger certaines limites des lois antérieures pour faciliter vos décisions d’élus, pour simplifier des procédures qui sont souvent devenues si complexes qu’on s’y perd. J’ai récemment été nommé par la Ministre de la Culture pour participer à un groupe de travail sur le rôle et le fonctionnement des Architectes des Bâtiments de France avec lesquels tous ceux d’entre vous qui ont à gérer un périmètre sauvegardé ont souvent des discussions difficiles… Nous rendrons nos propositions à la ministre fin mars afin que la Loi sur le logement permette de redéfinir ou des préciser le rôles des ABF. Dans ce cadre, vos expériences ou vos mésaventures, mais aussi vos propositions, m’intéressent. Certaines dispositions de la loi SRU pourront aussi être revues à l’occasion de ce texte très important. Le projet de loi sur l’agriculture, issu des Etats généraux de l’Alimentation, est aussi un texte important pour tous les exploitants qui font vivre notre terroir charentais. En six mois, j’ai rencontré un certain nombre d’entre vous, j’ai rencontré des viticulteurs, des agriculteurs un peu partout entre Royan et le sud du département. J’ai entendu leurs difficultés, leurs inquiétudes face à l’avenir et là encore sachez que je suis à l’écoute et que je resterai très vigilant sur ce texte de loi. Travailler ensemble. Faire progresser nos territoires est au fond la seule volonté qui ait une raison d’être en politique.

L'objectif du député, aider les maires dans leurs tâches

Christophe Cabri, Jacky Quesson

• 2018 : Soit nous parviendrons à vaincre les vieux démons, soit il faudra nous attendre au pire

Pour les sujets qui concernent Royan et la CARA, je travaille avec Didier Quentin et Jean Pierre Tallieu. J’ai récemment rencontré le cabinet de Mme Borne avec Daniel Laurent et Jean-Philippe Ardouin pour parler des désertes ferroviaires. Nous travaillons étroitement les questions de viticulture avec Jean-Philippe Ardouin et Sandra Marsaud, la députée du Sud Charente.
2018 sera une année de défi car c’est au cours de cette année que nous serons tous, collectivement, en capacité de transformer l’essai de ce changement profond appelé par les Français et de mettre de côté nos vieux réflexes politiques. Soit nous parviendrons à vaincre les vieux démons, soit il faudra alors nous attendre au pire. En ce sens, les récentes déclarations de mon prédécesseur dans cette noble fonction, Dominique Bussereau sont rassurantes car elles démontrent que notre pays est riche de ses valeurs communes, plus fortes qu’une carte dans tel ou tel parti politique et qu’en nous rassemblant sur ces valeurs, notre pays est en capacité d’accomplir de grandes choses.
Pour conclure, je veux vous répéter que je suis ici à votre écoute : proposez, innovez, sollicitez… râlez si c’est nécessaire, mais ne vous résigner jamais. Votre rôle d’élus, d’acteurs associatifs ou économiques est trop important pour notre réussite collective !

A la santé 2018 !