Jean-Philippe Machon et une partie du conseil municipal |
Saintes a de nombreux atouts. Si les idées ne manquent pas, les maires successifs n’ont pas eu assez de temps pour mener à bien leurs projets. Depuis le départ de Michel Baron, les municipalités se sont succédé, chacune avec un premier magistrat différent. Bernadette Schmitt voulait animer la place Bassompierre avec la construction d’une nouvelle passerelle. En vain. Jean Rouger, intéressé par le renouveau du site Saint-Louis, avait lancé un concours d‘architecture. En vain également puisqu’il s’est mobilisé sur la création de la Communauté d’Agglomération. Elu en 2014, Jean-Philippe Machon a axé toute sa campagne sur la proximité par des actions visant à améliorer le cadre de vie et le quotidien des habitants. Saintes s’apprêterait donc à vivre une nouvelle ère : « La belle endormie commence à sortir de sa léthargie ».
A l’occasion des vœux organisé au hall Mendès France, le premier magistrat a détaillé ses réalisations et objectifs. Certes, il a des oppositions et les futurs gradins des arènes, par exemple, ne sont pas du goût de tout le monde (d'où la pétition de Médiactions). Il a choisi d’avancer et l’a montré par un discours volontaire, n’hésitant pas à reprendre la formule d’Emmanuel Macron « je dis ce que je fais et je fais ce que je dis » !
Dites-le avec des fleurs !
Le maire rappela que ses actions se déroulaient « en conformité avec son programme » dans la transparence et avec le soutien financier de l’Etat, le Département, la Région et la CDA. « Depuis trois ans et demi, de nombreux projets ont été menés à bien, la ville bouge. Nous sommes ouverts à tous ceux qui ont des idées, prennent des initiatives et n’ont pas peur du changement ». Il remercia les partenaires institutionnels et privés, élus et agents de collectivité pour leurs engagements respectifs. En 2017, les efforts ont porté sur l’embellissement de la cité, l’animation, le cadre de vie, la rénovation de rues et des trottoirs, les économies d’énergie avec la réduction de l’éclairage public, l’assainissement, les espaces verts. A ce titre, Saintes a obtenu quatre fleurs faisant partie des 249 villes qui ont ce label en France. « Nous sommes 16 en Nouvelle-Aquitaine et 3 dans le département ».
La sécurité a été améliorée grâce à la réalisation de nouveaux ronds-points, Côte de Beauté et giratoire de la Charente-Maritime. Les quais et l’accès à la rue Saint-Pierre (en face de la passerelle) ont été aménagés. S’y ajoute l’entrée du lycée Bellevue, travaux inaugurés par le président de la Région Alain Rousset. Un nouveau plan de circulation a été mis en place qui a déconcerté les automobilistes au début de son application : « nous avons lancé des expérimentations qui font débat, mais elles sont censées faciliter le stationnement et l’accessibilité aux commerces »…
Du côté des animations, citons entre autres le Festival de l’Abbaye-aux-Dames, les Noëls Blancs, le gala de boxe, le repas des seniors, le Tour cycliste Poitou-Charentes, la fête du rugby qui a réuni plus de 200 jeunes de moins 14 ans : « notre objectif est de proposer des activités de qualité qui offrent un rayonnement et attirent des visiteurs. D’où des retombées qui favoriseront le tissu économique local ». Prairie de la Palu, le maire souhaite aménager une base de loisirs familiale et environnementale afin de valoriser ce site fréquenté par les promeneurs du dimanche.
En ce qui concerne l’économie, Jean-Philippe Machon estime que la municipalité a contribué, grâce à sa politique de soutien, à la création de 240 emplois (groupe Korian, CERP, etc). La friche Penn Plax a laissé la place à de nouvelles sociétés (40 emplois). Il se réjouit que le CH de Saintonge soit un centre de référence qui recrute de nouveaux praticiens. Une unité de soins palliatifs unique dans le département y a ouvert ses portes. Les PME/TPE sont valorisées : « nous avons des pépites à Saintes ». Et de citer une entreprise spécialisée dans les robots… Pas si courant, c’est pourquoi elle mérite d’être mentionnée !
Manifestation organisée dans le hall Mendès France |
Deux dates à retenir : 14 juillet, 31 décembre 2018…
Jean-Philipe Machon a lancé deux grands projets en partenariat avec un comité auquel appartient la DRAC. Des études sont actuellement conduites sur la basilique Saint-Eutrope, des sondages ayant eu lieu sur le parvis qui correspond à l’entrée initiale de l’édifice. L’objectif est de retrouver l’agencement originel de ce monument dont la crypte est connue des spécialistes dans toute l’Europe. La vallon des arènes et l’amphithéâtre sont également l’objet de toutes les attentions. Les conclusions des diagnostics sont attendues.
Sur le site Saint-Louis (ex hôpital), on avance. Trois aménageurs (immobilier existant) ont été sélectionnés. Le finaliste sera désigné prochainement. Le cahier des charges est strict : outre une large esplanade publique, il devra s’y trouver un hôtel 4 étoiles, des logements (à la fois accessibles à tous et résidentiels) ainsi qu’un pôle d’aide à la personne. Un ascenseur verra le jour entre la ville basse et l’ancien oppidum. « Je souhaite que ce quartier marque la nouvelle étape de la vie bimillénaire de Saintes. Nous agissons sur tous les leviers pour accroître son attractivité ». La ville doit être accessible tant par les réseaux routiers que ferroviaires (Saintes/Bordeaux en moins d’une heure par le train !).
L’objectif de l’élu et de son équipe est de faire de Saintes un Archéopôle de la côte ouest s’articulant autour de l’histoire gallo-romaine et associant les arènes de Thénac, le site du Fâ à Barzan, etc. En 2018, l’arc de Germanicus fête ses 2000 ans. « Nous avons de nombreux vestiges que nous pouvons valoriser grâce à des technologies innovantes. Saintes pourrait travailler en réseau avec Nîmes et Arles ou encore avec des agglomérations européennes qui possèdent de beaux monuments entre leurs murs. Elle est la capitale de la Saintonge. Nous allons la retrouver telle qu’elle était et telle qu’elle aurait dû rester ! ». L’extension du secteur sauvegardé sera examinée par le conseil municipal.
Dessin humoristique de l'artiste Jean-Pierre Blanchard |
Parmi ses vœux, le maire estime urgent que la CDA définisse clairement son périmètre (ses épousailles avec Gémozac se font attendre !). Il est également favorable à une fusion de la CDA avec la Saintonge Romane (et non à sa disparition). Au centre de ce territoire, Saintes a un rôle à jouer : « que le SCOT et le PLU soient des aides et non pas des contraintes ». Et de conclure : « au cœur de la grande Région, nous sommes en train d'écrire une nouvelle page de l’histoire de Saintes. Pour cela, mobilisons-nous et dépassons nos clivages pour agir dans le respect, le dialogue et l’écoute »...
Le vallon des arènes et la basilique Saint-Eutrope au centre d'un grand projet de valorisation |
• Propreté : La chasse aux dépôts sauvages d’ordures ménagères en centre ville est ouverte. « Nous ne pouvons plus supporter ça » estime le maire qui va travailler sur ce point avec la CDA.
Cette photo, publiée sur Facebook, se passe de commentaires : les sacs sont carrément déposés sur le capot d'une voiture... |
• Interrogations sur la future base de loisirs de la Palu :
Comment concilier une forte présence humaine et et la faune ? Est-ce que les effluents émanant de l’ancienne décharge d’ordures ménagères voisine seront compatibles avec les normes sanitaires minimales ? Quelle sera la pérennité d’une vaste plage de 3 000 m² face aux crues puissantes de la Charente qui risquent d’entrainer quasi chaque année la sable qui y serait déversé ? Où irait alors se déposer ce sable ? Un milieu nautique est très fragile et doit être abordé avec beaucoup de prudence...
• La manifestation s’est ouverte avec une prestation de l’école de guitare du Conservatoire de Saintes. Un plaisir que d’entendre ces jeunes musiciens !
Bravo à tous les musiciens ! |
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