dimanche 23 février 2014

Antilles de Jonzac :
Véronique Geraud,
déléguée du personnel,
menacée de licenciement


C’est à l’occasion d’une réunion organisée par la CGT et son chef de file Alain Girard, que le cas douloureux d’une employée du complexe aquatique des Antilles a été soulevé. 


Depuis son arrêt de travail, Véronique Geraud est remplacée par sa suppléante, Annie Sophie Baraton.
Pas facile de s’exprimer en public. Et pourtant, Véronique Geraud franchit le pas. Elle a décidé de briser l’omerta afin de se libérer du poids énorme qui pèse sur ses épaules : « quand on vit une telle pression et qu’on vous menace de licenciement, la situation devient rapidement dramatique. Les personnes qui vous parlaient auparavant vous évitent car elles ont peur » explique-t-elle.

Pourquoi cette jeune femme a-t-elle autant d’ennuis ? Voici son histoire. Elle a été recrutée par le premier gestionnaire des Antilles, M. Server : « à l’époque de Gesclub, j’étais chargé de développer la clientèle, de démarcher les associations ». Jusque là, tout allait bien.
Quand la Communauté de Communes a choisi de gérer directement le complexe aquatique, elle a repris une partie du personnel : « Certains ont préféré partir. J’ai conservé mon poste. Un avenant a été fait à mon contrat de travail et mon salaire s’en est ressenti. En 9 ans, j’ai perdu 21% de mon pouvoir d’achat ».

Le temps a passé. Elue déléguée du personnel, Véronique Geraud est entrée à la CGT en mai 2013. C’est un événement qui a mis le feu aux poudres : « En septembre dernier, une entreprise a été chargée du nettoyage du lagon. Quand on ponce le gel coat au fond du bassin (qui permet l’étanchéité), il faut impérativement protéger par des bâches les éléments se trouvant à proximité, dont le restaurant. Je me suis aperçue que les personnes qui faisaient cette opération avaient les yeux rouges, qu’elles toussaient tandis que les salariés du service entretien, coach sportif et maître nageur avaient des difficultés à respirer dans la partie remise en forme, restée ouverte. Le deuxième jour, craignant que ces poussières ne soient néfastes pour la santé, j’ai contacté les responsables de la Médecine du travail et l’Inspection du travail. Sur place, ils ont constaté que les protections étaient insuffisantes, que les poussières étaient fortement allergènes et qu’en conséquence, le port d’un masque de type 2 ou 3 était vivement conseillé. J’ai agi pour le bien-être de mes collègues ».

Inutile de vous dire que cette intervention a vivement déplu aux responsables de la CDCHS. Véronique Geraud aurait-elle été victime de représailles ? On veut alors la changer de bureau et l’ambiance devient rapidement délétère. Les nerfs à vif, la salariée est victime d’un malaise. Elle est actuellement en arrêt de maladie, la Médecine du travail l’ayant reconnue «  inapte à tout poste » pour l’instant. Récemment, elle a appris que son employeur, autrement dit le président de la CDCHS, voulait la licencier.
Les procédures sont en cours, chacune des parties apportant ses arguments. Alain Girard s’interroge : « est-ce une discrimination syndicale ?». L’avenir nous le dira…

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour au blog,
Je comprends ce que vit l’agent de la CDCHS Madame Géraud. Je l’ai vécu sur un modèle différent auparavant à la Maison de la Vigne et des Saveurs. Mensonges, dénigrements, humiliations en tous genres, je suis devenu l’homme à abattre. Alors que des élus s’attribuent ce projet, je suis à l’origine de la Maison d’Archiac pour les bases de la structure de visite et de découverte. Y aurait-il des personnes qui ont la mémoire qui flanche ? Je suis fier de mes idées, de mon travail et très malheureux de voir cette structure devenue molle, sans vie et sans tonus. On utilise, on joue, on exploite les idées et on vire. Mon soutien à Madame Géraud. Le courage manque de nos murs pour dénoncer les abus. Commençons dès le mois de mars !
Olivier Rey

Anonyme a dit…

Tout cela est tout simplement allucinant !
Et Parlons également de outes ces autres personnes qui souffrent en silence ! Il faut que cela cesse, la dictature est révolue ! Faisons donc le bon choix, oui le 23 mars, et tous ensemble !

Anonyme a dit…

Tout cela est tout simplement allucinant !
Et Parlons également de outes ces autres personnes qui souffrent en silence ! Il faut que cela cesse, la dictature est révolue ! Faisons donc le bon choix, oui le 23 mars, et tous ensemble !

Nessa a dit…

je te souhaite bon courage et surtout ne lâche rien!!! je croise les doigts pour toi! bats- toi!!!!
bises

Anonyme a dit…

bonjour les bloggeurs

c'est toujours la même chose, on vous nomme responsable..., mais en réalité vous n'êtes qu'un fusible, tant que le courant passe et que l'on reste sur de la petite tension tout va bien, mais dès que l'on passe en mode haute tension cela défrise la hiérarchie, et le fusible saute !

et derrière, il y aura toujours d'autres fusibles qui attendent pour prendre la place au lieu de soutenir celle qui les a défendu...

bon courage, à Mme Géraud et surtout ne pas culpabiliser