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dimanche 2 février 2014
Redécoupage des cantons : Mickaël Vallet réagit aux attaques de Dominique Bussereau
« La gauche est majoritaire en voix dans le département de la Charente-Maritime depuis 2004 »
Dans une lettre ouverte, le Premier Secrétaire du Parti socialiste, Mickaël Vallet, dresse un état des lieux quant à la nouvelle carte cantonale de Charente-Maritime. Extraits :
Le 16 décembre dernier, le président du conseil général a fait part aux maires de son émoi suite à la publication de la nouvelle carte cantonale. Dans cette lettre où l’exagération le dispute à l’absence d’arguments solides, nous trouvons une redite d’éléments déjà avancés au cours de la discussion parlementaire avec comme seul but une obstruction de principe qui n’honore pas la conception que nous nous faisons traditionnellement du débat républicain dans notre département Il convient de ne pas oublier que le signataire de cette lettre n’est pas seulement président du conseil général et député mais avant tout secrétaire national de I’UMP chargé des élections. Pour comprendre l’intérêt de la loi défendue par le ministre de l’intérieur Manuel Valls, il faut revenir à la loi du 16 décembre 2010 défendue par le gouvernement Fillon et qui supprimait purement et simplement les conseillers généraux et les conseillers régionaux par la création de « conseillers territoriaux ». Concrètement, les 51 conseillers généraux et les 18 conseillers régionaux devaient être remplacés, dès mars 2014, par 41 conseillers territoriaux soit une baisse extrêmement importante de la représentation territoriale de nos concitoyens. Un conseiller territorial allait par conséquent représenter 15 260 Charentais-Maritimes alors qu’actuellement un conseiller général en représente 12 288. À cette époque, aucun membre de la majorité départementale ne s’était élevé contre ces dispositions et aucun élu municipal n’avait reçu un quelconque courrier du président du conseil général afin d’expliquer la mort programmée des Départements. Et pour cause. Les sénateurs Belot, Doublet et Laurent au Sénat, le 9 novembre 2010, et les députés Beaulieu (suppléant de Dominique Bussereau), Quentin et Léonard à l’Assemblée Nationale, le 17 novembre 2010 avaient voté en faveur de la suppression des conseillers généraux, soutenant une loi présentée par le Gouvernement auquel appartenait le Président Bussereau en sa qualité de ministre.
En ce qui concerne le redécoupage :
Contrairement à ce qui est affirmé, des consultations ont bel et bien été menées par les Préfets dans tous les départements auprès des parlementaires (sénateurs et députés), auprès des présidents de groupe au conseil général et auprès des présidents de conseils généraux. L’application de cette loi de la République est donc loin d’avoir été préparée en catimini. Souvenez-vous, la nouvelle intercommunalité proposée avait de toute évidence été préparée par la majorité départementale. Il a fallu la sagesse et le courage des élus locaux pour rejeter le schéma dans le cadre de la commission départementale de coopération intercommunale au grand dam de nos sénateurs. Lors de ce débat, le président du Conseil général s’est bien gardé d’intervenir sur le sujet, de faire connaître son point de vue et encore moins d’écrire aux maires.
• Le renforcement des départements
Par cette loi, le gouvernement actuel ne se contente pas de rétablir les départements dans leurs statuts et leur utilité. • Au regard de l’histoire départementale, les schémas qui étaient les nôtres sous Napoléon Bonaparte ne sont évidemment plus les mêmes. Le nouveau recensement de la population, applicable en janvier 2014, ne fait que souligner cette disparité. Il y avait donc nécessité de procéder au rééquilibrage démographique des cantons, et en particulier en Charente-Maritime.
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