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vendredi 21 novembre 2008
Gilles Clavel : Osons ensemble le changement !
La courte durée de cette campagne électorale aura pénalisée la qualité du débat et la confrontation des idées de chacun des candidats. Nous pouvons le regretter. Je vous propose donc, à une semaine du scrutin du 30 novembre, mes réflexions et mes réactions sur l'augmentation des droits indirects sur les boissons et alcools qui frappent directement notre économie locale, sur l’avenir des services publics et sur celui du département.
À propos de l’amendement BUR sur la taxation des alcools :
La semaine dernière Jean-Claude Beaulieu exprimait dans les colonnes de ce journal son désaccord avec l’amendement Bur discuté et voté à l’Assemblée Nationale le 27 octobre 2008 : l’article 15 de la de la loi de financement de la Sécurité Sociale, indexant les tarifs des droits indirects sur les boissons les alcools. Cet amendement prévoit d’affecter intégralement à la CNAM à compter de 2009 les 80 millions d’euros que rapporterait l’ajustement de ces droits à hauteur de 23,1 %. Je comprends son émoi de circonstance en ces temps de campagne électorale dans une région productrice de pineau et de cognac. Ce que je ne comprends pas, et même ce qui m’étonne, c’est qu’il n’ait pas pris part à la discussion au cours du débat parlementaire qui a eu lieu ce 27 octobre (certes à une heure tardive) pour défendre les intérêts des viticulteurs de notre région comme l’ont fait avec détermination plusieurs de ses collègues députés, élus dans des circonscriptions viticoles. De fait, il est donc solidaire du contenu de l’amendement Bur et de l'article 15 sur le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale, adoptés par la majorité UMP. L’attention qu’il portera lors de l’examen en commission mixte paritaire sera vain, tardif et inopérant. Pour ma part, je trouve que la politique gouvernementale qui vise à augmenter la taxation des alcools afin de lutter contre les dégâts que génère l’alcoolisme est une ineptie. On ne mène pas une politique de santé publique en augmentant les taxes ! Une chose est sûre c’est que l’augmentation proposée par l’amendement Bur et l'ensemble de l'article 15 du Projet de loi de finances de la Sécurité Sociale, pénaliseront durablement la filière viticole et notamment les producteurs de pineau.
Pour le maintien des services sur notre canton :
Je me suis exprimé à de nombreuses reprises sur mon attachement aux services publics et plus particulièrement à leur indispensable maintien en milieu rural. Je ne nie pas qu’il faille repenser l’aménagement du territoire avec les outils du XXIème siècle. Nos territoires ruraux ne sont plus isolés, les moyens de communications (routiers, ferroviaires, numériques) actuels leurs permettent de s’ouvrir et de s’insérer dans des entités territoriales qui dépassent les limites administratives du canton. Il est donc logique de mutualiser leur fonctionnement dans des entités plus opérationnelles.
Cependant, je reste convaincu, comme la majorité de mes concitoyens, que leur existence effective doit être pérennisée sur nos territoires. Comment imaginer que le Centre Hospitalier de Jonzac soit demain réduit dans sa fonction à un simple centre de gériatrie ?
C’est pourtant le risque qu’il encourt avec les difficultés qu’il rencontre aujourd’hui pour équilibrer son budget, précarisé dans son mode de financement par la tarification à l’activité (T2A). Jean-Claude Beaulieu ne devrait-il pas être plus prudent quand il s’exprime sur l’Hôpital de Jonzac, puisqu’il a contribué comme parlementaire à faire adopter par l’Assemblée Nationale le projet Hôpital 2008 et la T2A ? En outre, il n’est peut-être pas le mieux placé pour défendre l’Hôpital de Jonzac, ayant longtemps privilégié le secteur privé chirurgical local (la clinique Sainte Anne) au dépens du secteur public. Ce dernier en a été durablement pénalisé. Faut-il rappeler aussi que la vente des lits de chirurgie à la Clinique Pasteur de Royan à la fermeture de la Clinique Sainte Anne a été une bonne opération financière ? Et puis il ne suffit pas de jouer les bons “French Doctors” en Afghanistan ou au Kosovo pour justifier d’une activité chirurgicale épisodique à l’Hôpital de Jonzac !
Pour la pérennisation des compétences du Conseil Général :
Je suis déterminé à accomplir le mandat que vous me confierez le 30 novembre 2008 en siégeant avec assiduité au Conseil Général de Charente-Maritime parce que je suis convaincu que le département est une entité territoriale pertinente pour mener des politiques de solidarité, d’investissement pour les collèges, de transports scolaires, de voirie, d’urbanisme, de création d’entreprises et d’aides aux associations. Vous savez que le gouvernement actuel étudie la possibilité de réunir les assemblées départementales et régionales. Ce projet signerait à terme la disparition des Conseils Généraux ou du moins ne leurs laisserait qu’une portion congrue de leurs compétences actuelles. Je me demande comment le député UMP de notre circonscription peut gérer le paradoxe suivant : briguer un mandat de Conseiller Général et en même temps s’apprêter à voter une loi qui visera à porter atteinte à l’identité même de l’assemblée départementale dans laquelle il prêtant siéger ! Pour ma part je persiste à croire que ces deux entités territoriales que sont la Région et le Département restent pour l’instant efficaces chacunes dans leurs compétences actuelles. Je me suis confronté à de nombreuses reprises au suffrage universel. Je suis un démocrate convaincu de l’utilité du débat républicain. La légitimité d’une majorité est garantie par l’utile confrontation des idées, il n’y a pas de république angélique. C’est la raison pour laquelle je vous invite à choisir entre une vision ambigüe, éloignée de la réalité du terrain et des vrais besoins de notre canton, celle de mon adversaire et une vision démocratique, généreuse, de proximité, mais aussi responsable de la politique départementale, la mienne, Je compte sur vous le 30 novembre 2008.
Par Gilles Clavel (suppléante Sylvie Ruiz), Conseiller municipal de Jonzac, Candidat à l’élection cantonale du 30 novembre 2008.
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