dimanche 22 juin 2008

Base de Paban : Le ni oui, ni non Une attente difficile…


Pour l’instant, on ignore si la base de Paban sera touchée par la nouvelle carte militaire. Nous restons donc dans l’expectative. Toutefois, il convient de garder espoir « car les choses ne sont pas décidées » a déclaré un représentant du Ministère de la Défense au Colonel Boisjot mardi dernier à Paris. En France, plus de 450 communes comptent des sites militaires. Trente d’entre eux sont menacés de fermeture.



En visite à la base de Paban samedi dernier, Dominique Bussereau, président du Conseil général, n’a pas été mesure d’apporter la bonne nouvelle au colonel Boisjot. Il ne pouvait donc pas rechercher le fameux « effet d’annonce » que suspectait Catherine Quéré qui voyait en cette venue une façon de lui voler la vedette. La députée aura d’autres occasions de se distinguer entre l’interdiction de corrida, un sujet qu’elle a défendu à l’Assemblée Nationale, et la défense de cette école de l’Armée de l’air qui craint pour son avenir. Plus les élus de toutes tendances seront nombreux à se mobiliser et plus la Base aura des chances d’être épargnée...


En effet, dans le cadre de sa nouvelle carte militaire, le Gouvernement a engagé une modernisation de l’armée qui colle aux réalités contemporaines. Pour y parvenir, il entend « dégraisser le mammouth » en supprimant 54.000 des 320.000 postes civils et militaires de la Défense dans les sept ans qui viennent. Les effectifs des seules armées devraient être ramenés de 271.000 à 224.000 personnes. Cette réorganisation entraînera la fermeture de sites : 24 % dans l’Armée de l’air, 17 % dans l’Armée de terre et 11 % dans la Marine. Afin d’avoir une défense moderne et réactive, 377 millions d’euros seront insufflés d’ici 2010. La menace étant davantage terroriste que dans le passé, le président Sarkozy souhaite des renseignements de haut niveau.
Ces perspectives sont inscrites dans un livre blanc présenté mardi dernier devant 3000 militaires, Porte de Versailles à Paris. Il résulte des différentes études conduites sur le terrain.
« L’armée doit s’adapter au XXIe siècle, tout en tenant compte des réalités locales. L’enjeu est de défendre les territoires. Je souhaite que la carte militaire corresponde, en Charente-Maritime, à une répartition équilibrée » a déclaré Dominique Bussereau à Paban. Cette structure est un élément majeur de l’économie saintaise (deuxième employeur) et sa disparition serait une catastrophe pour le tissu local.


Aujourd’hui, on entend tout et son contraire, ce qui décourage les personnels de l’EETAA : « Face aux déclarations de Catherine Quéré et de Jean Rouger qui ont été reçus par un collaborateur d’Hervé Morin, nous sommes inquiets. Ces informations sont très négatives et nous sapent le moral » avouent certains militaires. Sentiment que ne partagent ceux qui ont fait le déplacement dans la capitale : « Mardi, personne n’a dit que Paban allait fermer. Les choses ne sont pas décidées, elles le seront début juillet ».
Il faut donc s’armer de patience. Nicolas Sarkozy a d’ores et déjà annoncé des compensations aux communes qui seraient touchées...

Photo 1 : Dominique Bussereau et le Colonel Boisjot.

Photo 2 : Chaque année, l’école de l’armée de l’air accueille 180 élèves techniciens qu’elle prépare au Bac. Ils peuvent ensuite faire une spécialisation. Durant sa visite à Paban, Dominique Bussereau était accompagné d’élus dont Claude Belot, Daniel Laurent, les trois maires concernés par cette école, Xavier de Roux, maire de Chaniers, Patrick Simon, maire des Gonds, Danielle Giraud, maire de Thénac et le nouveau sous-préfet de Saintes, Jacques Lauvergnat. Chaniers possède un lotissement de 35 maisons occupées par des militaires.

Photo 3 : Au premier rang Mlle Renouil, chargée de la communication à la Base et Marielle Weiss, nouvelle attachée de presse du Conseil Général.

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