vendredi 25 janvier 2008

La renaissance radicale ?

Au début du XXe siècle, le Parti Républicain Radical et le parti Radical Socialiste ont fusionné pour donner naissance au vaste mouvement radical qui compte de très nombreuses figures dans l’histoire de France, dont le charentais Émile Combes, le vendéen Georges Clémenceau, le lyonnais Édouard Herriot et, plus près de nous, Mendès France. Ce parti s’est scindé lors de la création de l’union de la Gauche. D’un côté, on a alors trouvé ceux qui ont rejoint le parti socialiste de François Mitterrand, appelés Mouvement des Radicaux de Gauche, puis Parti des Radicaux de gauche. De l’autre, sont restés les fidèles au siège de la rue de Valois, appelés les Radicaux valoisiens. Xavier de Roux, maire de Chaniers, conseiller général de Saintes Est, a choisi de faire renaître à Saintes une véritable mouvance radicale. Il répond à nos questions.

Vendredi dernier, vous avez relancé, si l’on peut dire, le Parti républicain radical et radical socialiste en Charente-Maritime. Est-ce une fronde par rapport à l’UMP ?


Non, pas du tout ! Le parti républicain radical et radical socialiste est le plus vieux parti de France puisqu’il en est à sa 104ème année. Il a toujours existé et a connu beaucoup de vicissitudes. Il a nourri de nombreuses idées républicaines, s’est parfois divisé, mais aujourd’hui, il semble être terriblement moderne. Le parti radical, c’est d’abord un parti de civilisation. Or, la politique, depuis la chute du mur de Berlin, s’est accrochée aux seules branches bien fragiles du libéralisme économique. Le président Sarkozy lui-même reconnaît que les seules valeurs de l’argent sont insuffisantes : quand on parle de politique, on parle d’abord de l’homme par rapport aux autres. C’est depuis toujours le message humaniste du radicalisme.

Réunir les partis radicaux, PRG et parti Valoisien, divisés depuis le programme commun de 1971, n’est pas chose évidente...

Le but de l’humanisme radical, c’est évidemment de ne faire qu’un. Le temps et les causes de la division sont lointaines. En 1971, le choix proposé par l’Union de la gauche de François Mitterrand était celui du collectivisme avec Georges Marchais. Une partie du Mouvement radical s’est embarquée dans cette galère qui a échoué en 1989 avec la chute du mur de Berlin et la quasi-disparition du Parti communiste. Nous sommes dans une autre époque. Jean-Louis Borloo, actuel président du Parti radical, a compris l’importance des relations entre l’homme et son environnement. Il occupe d’ailleurs cette responsabilité au Gouvernement. C’est à cette réflexion qu’appelle aujourd’hui le Parti radical, que beaucoup souhaitent réunifié.

À Saintes, avez-vous fait un appel du pied à Philippe Callaud, PRG ?


Nous sommes en pleine période électorale et il ne faut pas confondre réunification et débauchage, me semble-t-il.
Philippe Callaud a été traité par le Parti socialiste de Saintes de la manière dont les Socialistes traitent les Radicaux en Charente-Maritime. C’est-à-dire qu’ils les prennent pour des forces d’appui dont on tond la laine.
Il suffit de regarder ce qui se passe à la Rochelle, la laine est bien tondue ! Je suis persuadé qu’après les Municipales, un rapprochement à Saintes avec Philippe Callaud et ses amis est non seulement possible, mais souhaitable.

Pensez-vous peser dans la balance des Municipales et des Cantonales ?

La composante radicale de Charente-Maritime a toujours pesé dans les élections locales. Certes, Claude Belot n’est plus inscrit au Parti radical, mais il en a été membre durant des années. Je sais bien qu’il est profondément ancré dans cette tendance. D’autres élus, comme Jean-Pierre Tallieu, sont également très proches. Des individualités fortes pèsent évidemment depuis longtemps dans l’histoire de la Charente Maritime et dans la façon dont elle est menée.

Photo 1 : Xavier de Roux



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