Gradins aux arènes de Saintes : « Dire que nous sommes dans l’immobilisme est un jeu maladroit de rhétorique, qui ne sera d’aucun effet » souligne Cécile Trébuchet

Des nouvelles de l'association Médiactions que préside Cécile Trébuchet et dont la pétition concernant l'aménagement des arènes de Saintes et surtout le projet de gradins compte plus de 6800 signatures à ce jour...

• Lors du Conseil d’Administration du 26 octobre 2017, il a été décidé qu’une réunion mensuelle de l'association aurait lieu, permettant à chaque adhérent de venir s’exprimer, partager ses idées et ses questionnements. Il suffit donc d'écrire, en message privé sur la page facebook ou de contacter par email l’adresse suivante : mediactions@laposte.net. Cette première soirée se tiendra à Saintes le 23 novembre à 19 h 30. Ces réunions sont seulement ouvertes aux adhérents de l’association.

• Cécile Trébuchet rappelle les objectifs et les restrictions : 
 
- Permettre à chaque adhérent de s’exprimer et de voir sa parole prise en compte (ce qui n’est pas toujours le cas en réunion de quartier).
- Apprendre à nous connaître et à nous enrichir de la pensée de l’autre. Améliorer notre «vivre ensemble » à Saintes et ses environs, ville que nous aimons tous.
- Veiller à la qualité de vie actuelle et future de ses habitants, à l’héritage laissé à nos enfants et à l’inscription de la ville comme : Ville moderne, culturelle mais non élitiste, accueillante, élégante, et accessible à tous, avec un vrai défi de mise aux normes handicaps, qu’il est grand temps de regarder de manière plus sérieuse.
- Accompagner et rassembler les citoyens qui considèrent que des actions sont à mener pour la préservation et la valorisation des patrimoines ou, au contraire, qui s’interrogent sur le bien-fondé de travaux et d’aménagements prévus à l’intérieur et autour des patrimoines.
- Etre une force de propositions dynamique au sein de la cité, grâce à l’élaboration collective de projets patrimoniaux et touristiques, veillant à l’amélioration des accueils, à la valorisation des capacités muséales, à des animations accessibles à tout public et à la préservation de la qualité de vie des habitants.

Les restrictions : 
 
• Ces réunions ne peuvent être animées par des causes individuelles ou des problèmes inhérents à des situations d’ordre privé.
• Aucun propos visant une Municipalité dans son ensemble, ses élus, ses employés ne saurait être accepté. Aucun propos à intérêt personnel ou à connotation politique ne saurait être entendu lors de nos réunions.
Seuls les patrimoines culturels et naturels qui appartiennent à tout le monde nous intéressent et il ne peut être abordé la question d’une personne en particulier.

• L’alerte portée par MédiaCtions 
 
L’association MédiaCtions est un groupe d’échanges, dénué de tout propos et actions militants. L’association respecte les principes de laïcité, la diversité d’opinions et la fonction des élus au sein d’une Cité. Et Il en sera toujours ainsi.
Nous organiserons ensuite notre Assemblée Générale au mois de janvier, la période de Noël étant pour chacun un moment familial, et nous serons à cette époque, nous l’espérons, plus riches en informations, après la présentation publique des projets municipaux. Mais pour nous, quoi qu’il en soit, le projet « gradinage » sera refusé, même s’il est présenté comme un « détail » dans la présentation d’un grand projet de Territoire.
Le fait de soutenir la restauration, (là, le mot est juste) du Prieuré Saint-Eutrope et des abords de l’amphithéâtre, n’implique pas d’accepter le projet des gradins. Dire que nous sommes dans l’immobilisme est un jeu maladroit de rhétorique, qui ne sera d’aucun effet.
En tant que présidente de Médiactions mais aussi en tant que guide conférencière du Ministère de la Culture, travaillant à l’amphithéâtre depuis 25 ans, je suis la première à dénoncer l’archaïsme des conditions d’accueil touristique à l’amphithéâtre et le besoin urgent de travailler à une amélioration des conditions d’accueil touristiques, en général et autour des handicaps.
 
La pétition

« La pétition en ligne continue d’augmenter son nombre de signataires (plus de 6800) et une pétition écrite est aussi en train de circuler pour les non internautes. Bien sûr, la pétition écrite ou sur internet, n’a pas de valeur juridique en soi. Il faudrait plus de 500.000 signatures pour saisir le Conseil économique, social et environnemental (CESE) et il serait aussi nécessaire d’utiliser un formulaire spécifique et contrôlé pour qu’elle puisse être adressée aux instances nationales. Nous nous ne sommes pas dans cet état d’esprit, ni d’ailleurs dans la volonté d’entamer une quelconque procédure. Du moins nous l’espérons. Nous rappelons donc que notre but n’est pas d’affaiblir la Municipalité dans ses actions en général, mais seulement d’alerter nos citoyens, autant que nos élus, de la dangerosité de la pose de gradins dans l’amphithéâtre, quel que soit le matériau retenu. Les spectacles prévus sont eux aussi dangereux pour la préservation du monument.
La pétition en ligne n’a donc qu’une valeur citoyenne mais cette valeur-là est très importante. Notre cause est juste, notre alerte est justifiée et le très grand nombre de signataires montre combien le projet de « gradinage » n’est le désir que d’une toute petite minorité, qui n’a peut-être pas conscience de la fragilité du site et du risque de l’éclatement des pierres, lors de la venue prévue de 5000 personnes, du fait de l’importance des décibels lors de spectacles envisagés et le piétinement des lieux. Les archéologues pourront le confirmer, si leur intervention n’est pas trop précipitée par un calendrier voulue par la Municipalité.
On rappelle aussi combien le monument serait dénaturé, dans sa lecture et sa visibilité, comme c’est le cas désormais à Grand, Fréjus et toutes les cités qui ont tenté cette soit disant « restauration ».
Le choix du matériau n’y changera rien. Et cessons donc de parler de réversibilité, sachant que les dégâts causés lors de spectacles, eux ne seront pas réversibles. Quant à l’argent des contribuables, il n’est pas non plus réversible. Ne pas prendre en compte notre pétition serait un manque démocratique.
Nous rappelons aussi que cette « restauration » n’en n’est pas une, les gradins posés ne correspondraient absolument pas à une restitution des gradins à l’image antique. Dans un souci d’honnêteté dans la communication à destination des citoyens, chaque mot a son importance. Il vaudrait mieux parler de transfert d’usage du site ou de réemploi et non de restauration.
Les gradins, en tout lieu, sont des agencements modernes permettant de répondre à une nouvelle fonction, qui est de servir de « salle de spectacles », bien éloignée d’une reconstitution historique. La seule raison de ces aménagements c’est l’argent et non pas l’amour, le respect et la transmission du monument aux générations futures.
L’argent peut donc se gagner autrement, en créant une véritable salle de spectacles ou en envisageant un autre lieu permettant d’accueillir des soirées d’opéra ou des partenariats avec Blues Passion. C’est l’exemple du Jardin Public ou alors l’utilisation future du Site Saint Louis, si la Municipalité veut vraiment aller au bout de ses projets d’animations dans la cité. Les concerts sur le Site Saint Louis ont toujours été aimés des publics et ils ne détériorent rien. A la Mairie de faire travailler son imagination !
Soucieux de l’opinion publique, les décideurs ne pourront donc pas rester insensibles à l’action et la pétition de MédiaCtions et nous resterons toujours à leur disposition pour en discuter.
L’association MédiaCtions a aussi pour projet de se construire en commissions dès 2018, grâce à la richesse et l’expérience de ses adhérents. Nous ferons la différence entre les adhérents qui sont présents sur le terrain et qui habitent dans la région et qui ceux qui adhèrent pour nous soutenir, mais qui sont géographiquement plus éloignés.
C’est autour des thèmes de La Musique à Saintes, les personnages illustres, les patrimoines bâtis dont les thermes, la romanité (Mediolanum et l’Aquitania), les patrimoines naturels (biocénose de la Palu, protection des arbres et jardins dans la ville) et les animations culturelles, que les commissions seront constituées, avec, nous l’ambitionnons, des projets d’intervention et de conférences publiques ».