Patrick Marengo a été élu par ses pairs avec 23 voix (10 blancs) |
Régine Joly, doyenne de l'assemblée, dirige les opérations |
Didier Quentin reste conseiller municipal. Député depuis 1997, il a effectué deux mandats de maire |
Gérard Jouy (qui représente Thierry Rogister retenu à la Région Nouvelle-Aquitaine) en profite pour envoyer quelques salves au maire sortant, tout en reconnaissant ses qualités de stratège : « Royan Bleu Marine aurait préféré retourner aux urnes, mais cette élection se joue à huit clos plutôt qu'à ciel ouvert ». Il glisse quelques citations classiques « à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire » ou, très philosophique « ainsi passe la gloire du monde (sic transit gloria mundi) ». Bref, le FN ne présentera pas de candidat.
Alain Larrain se veut plus pragmatique. Il demande si les enveloppes blanches qui viennent d'être distribuées sont appelées à mettre les bulletins. Il semblerait que oui ! Les avants-postes sont déployés, le vote peut commencer. Sur 33 exprimés, Patrick Marengo obtient 23 voix, les blancs étant au nombre de 10.
Patrick Marengo devient donc maire de Royan et "monte" jusqu'à son nouveau bastion. La victoire est effective. Au passage, il remarque que son siège est un peu « brinquebalant » : il s'engage à les changer tous durant la mandature. Et de s'exclamer : « cette fonction, je la prends » ! Une formule d'assaut qui signifie que cet ancien général de corps d'armée quatre étoiles aura à cœur de défendre Royan et tenir ses engagements. Ses collègues applaudissent.
Suit l'élection de neuf adjoints (liste unique) : premier adjoint Jean-Paul Clech ; deuxième adjointe Éliane Ciraud-Lanoue ; troisième adjoint Philippe Cau ; quatrième adjointe Marie-Noëlle Peltier ; cinquième adjoint Gérard Filoche ; sixième adjointe Marie-José Dauzidou ; septième adjointe Nelly Serre ; huitième adjointe Dominique Bergerot et neuvième adjoint Daniel Coassin.
Un nombreux public assiste à l'élection du nouveau maire |
« L'autorité ne se partage pas » !
Patrick Marengo félicité par Régine Joly |
La remise de l'écharpe tricolore et l'art de la porter ! |
Le nouveau conseil municipal est constitué. Patrick Marengo remercie ceux qui ont voté pour lui et voit « un acte de bienveillance » à son encontre dans les votes blancs. Ses compliments vont bien sûr à Didier Quentin : « j'aurais souhaité que vous puissiez conduire à bien votre mandat jusqu'en 2020. Cela aurait été plus cohérent vis-à-vis de la population. Dans cette déferlante du "dégagisme", de la Pointe du Raz au Sud, vous avez résisté lors des Législatives. Nous partageons les mêmes valeurs, une expérience acquise au service de la Nation ».
Pour autant, Patrick Marengo ne recevra pas ses ordres de Didier Quentin. Il est clair sur le sujet : « l'autorité ne se partage pas et comme disent les Africains, on ne met pas deux crocodiles dans le même marigot ! ». Un jeu de mots suit instantanément dans la salle où le nom "Marengo" est soufflé, ce qui provoque les rires.
Il n'y aura donc qu'un seul commandant pour conduire les troupes, le premier magistrat ! Lequel va rencontrer les députés, Didier Quentin et le nouveau parlementaire succédant à Dominique Bussereau, Raphaël Gérard. Le moment sera rapidement venu de s'atteler aux nombreux dossiers. « Servir et ne pas se servir sera le fil rouge de mon action » dit-il. Il y a du Général de Gaulle dans la posture…
Le conseil municipal de Royan nouvelle version |
Election des adjoints : qui s'abstient ? |
Qui vote pour ? |
Il conclut en donnant, comme son prédécesseur, un numéro de téléphone où l'on peut le joindre, le 07 76 14 10 24. Il sera à l'écoute de ses concitoyens et veut bien se faire "engueuler" à condition que les arguments soient fondés. Régine Joly, qui conserve le titre de doyenne quels que soient les événements, félicite le nouveau maire de manière républicaine. Membre de l'opposition, son vœu est que chacun œuvre de manière constructive dans la concertation : « c'est comme ça qu'on entend travailler ». Le message sera-t-il entendu ?
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