La rue James Sclafer est célèbre pour sa porte de ville du XVe siècle |
Dans un premier temps, les sentiments étaient partagés. Certains admettaient que « c’était nettement mieux » en ce sens où l’on pouvait se promener avec une poussette ou des enfants sans craindre pour la sécurité. Par contre, du côté de la pharmacie, les avis étaient nettement plus nuancés, les clients ayant du mal à trouver du stationnement, les quelques places à proximité étant prises d’assaut.
L’expérience a été finalement abandonnée, ce que regrette Laurent Broquaire, président des commerçants. S’il se dit « déçu », il estime que cette action a fait prendre conscience de la nécessité de rendre plus accessibles aux piétons certaines rues : « je pense que devant la pharmacie, nous avons mal appréhendé le positionnement des barrières. Je comprends parfaitement que certains clients aient pu être surpris et gênés par ce nouveau dispositif. Toutefois, l’avenir des centres villes dépend des actions qui seront entreprises pour leur attractivité. Cette expérience a montré de nombreux points positifs. Si elle est interrompue pour l’instant, l’idée n’est pas abandonnée ».
La propriétaire du magasin de lingerie, Jeanne Journolleau, était pour. De nombreux curistes l’interrogent sur les zones piétonnières de Jonzac depuis longtemps. A proximité, le magasin de vêtements Nat et Co était sur la même longueur d’ondes : des portants, par exemple, pouvaient être mis à l’extérieur. Idem pour la boulangerie pâtisserie Lamy Desmarthon qui n'a subi aucune baisse de fréquentation.
Il reste tout de même plusieurs questions en suspens : avec ce système, seule la rue James Sclafer était barrée. Pour accéder place du Château ou de la République, l’automobiliste était invité à faire le tour en empruntant la rue Sadi Carnot et la place Fillaudeau. Une rue Sadi Carnot en bien piteux état qui nécessite une rénovation quand le secteur des Antilles (extra muros) bénéficie de toutes les grâces financières.
A l’avenir, pour « booster » l’économie, faudrait-il les vendredi et samedi laisser aux promeneurs le centre ville en interdisant la circulation non seulement rue James Sclafer mais aussi place du château et, de l'autre côté, rue de Verdun ? Pourquoi pas, mais cela changerait complètement les habitudes et « les parkings ne sont pas assez nombreux pour simplifier cette perspective » soulignent des habitants. Il y a un espoir : lors des marchés nocturnes autour de l’église, la rue de Verdun est fermée et cela n’empêche pas la réussite de cette manifestation…
Autre projet lancé par l’Union des Commerçants : un "Jonzac plage" durant deux jours l'été place du château. Le coût, entre 7000 et 8000 euros, a dissuadé les organisateurs. Lesquels planchent sur les animations de Noël où le public devrait avoir d’agréables surprises…
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