Communiqué du député Raphaël Gérard :
Raphaël Gérard et sa suppléante Evelyne Delaunay
Le 31 décembre dernier, un arrêté du ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires a établi la liste des communes visées par la création d’une nouvelle taxe destinée à financer le projet "Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest". Près de 67 communes du sud de la Charente-Maritime sont concernées. Raphaël Gérard, député de la quatrième circonscription de Charente-Maritime, dénonce « une taxe injuste prélevée sur le dos des habitants des territoires ruraux pour financer les projets du président de Région, Alain Rousset, à l’instar de la ligne LVG Bordeaux-Toulouse ».
« Le projet GPSO s’inscrit dans un modèle passéiste du tout métropole qui vise, notamment, à gagner une heure de trajet entre Paris et Toulouse, au détriment de l’urgence écologique et de la fracture sociale qui appellent une revitalisation urgente des petites lignes du quotidien. A l’heure où l’inflation prend nos concitoyens à la gorge, comment expliquer aux habitants de Haute-Saintonge qu’ils doivent contribuer davantage, alors que les conditions de dessertes pour se rendre au travail, partir en vacances ou se rendre à la capitale ne cessent de se dégrader, notamment sur les lignes Saintes-Bordeaux ou Paris-Angoulême ? ».
Le député apporte son soutien au mouvement de contestation des élus locaux, tandis que les principaux projets ferroviaires structurants pour le sud du département de la Charente-Maritime se trouvent actuellement au point mort.
« La Région et SNCF Réseau n’ont pas le sens des priorités du moment. En raison de l'état dégradé des voies, 75 kilomètres de la section Beillant-Saint Mariens sur la ligne Saintes-Bordeaux sont limités à soixante kilomètres/heure, ce qui allonge le trajet de plus de vingt minutes. Cette situation pèse sur les mouvements pendulaires des Français qui se lèvent tôt pour aller travailler. Et pourtant ! la deuxième phase de travaux initialement prévue en 2024 a été renvoyée aux calendes grecques. Le projet de LGV entre Toulouse et Bordeaux risque d’aggraver la fracture territoriale et d’alimenter le sentiment de colère et de relégation des habitants des territoires ruraux. Il est à craindre que l’offre de transport desservant les gares intermédiaires ne cessent de reculer, comme on l’observe de manière ostensible depuis le début de la crise sanitaire. La rénovation des petites lignes et la densification du réseau ferroviaire devraient être une priorité en matière de transport. C’est à la fois un enjeu d’équité sociale et un levier incontournable pour désenclaver les territoires. Jusqu’à présent, on voit que le développement des lignes à grande vitesse profite toujours aux mêmes, les métropoles. Cela fait des années que les élus de Haute-Saintonge demandent la création d’un arrêt en gare de Neuvicq sur la ligne qui relie Bordeaux à Paris afin de permettre de dégorger la gare Saint-Jean et améliorer la liaison du sud de la Charente-Maritime et des territoires limitrophes avec la capitale. Malgré la présence d’infrastructures existantes, on n’arrive pas à être entendus. Plus grave, on demande à la ruralité de contribuer financièrement au développement des métropoles, sans que jamais elles n’en tirent de bénéfices, au contraire. J’affirme que les métropoles de Bordeaux et Toulouse, adossées aux régions en charge de la compétence, sont à même de financer ces projets sans en appeler aux petites communes ».
• Libre expression de Daniel Fradon, habitant de Chardes
« Les élus régionaux se sont prononcés sur les Lignes à Grande Vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, mais nous savons tous qu'il manque de l’argent des collectivités locales pour financer le projet. Un appel aux élus réfractaires a été lancé par le président de Région Alain Rousset. Le quotidien Sud-Ouest a publié une carte présentant la zone où les propriétaires fonciers seront soumis à une taxe prévue à cet effet. Par cette publication, j'ai pris connaissance que notre sud Charente-Maritime était en lisière de la zone taxée pour assurer le financement. Dans l'hypothèse évidente où le Président de Région chercherait à élargir la zone taxée, sachant que la Communauté des communes de Haute Saintonge a le projet d'une gare à Neuvicq de Montguyon sur la ligne TGV Bordeaux Paris : Ne serait-il pas l'occasion de négocier un donnant-donnant ? Dans le respect de la démocratie de proximité, j'espère que la population sera préalablement consultée ! ».
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