La France Insoumise organise une réunion publique vendredi 3 février à 19 h au hall Mendès France avec la participation de Danièle Obono, députée de Paris et Paul Vannier, député du Val d'Oise. Cette rencontre est placée sous le thème "Pour nos retraites".
Rémy Catrou, membre de l’opposition saintaise LFI (Nupes), répond à nos questions :
Rémy Catrou (au centre) lors des Municipales de 2020 |
En effet. Nous sommes opposés à la réforme des retraites que présente le Gouvernement sur deux éléments en particulier. L’allongement de l’âge de départ à 64 ans et en conséquence, celui du nombre de trimestres à cotiser. Rappelons que la proposition de la Nupes serait de prendre sa retraite à 60 ans. Au-delà de ces deux points, il y a des aspects plus techniques qui impacteront telle ou telle catégorie de personnes, les femmes en particulier. La semaine passée, selon les estimations, 3000 manifestants ont répondu à Saintes à l’appel des syndicats. Il y a longtemps que je n’avais pas vu autant de monde. Le dernier souvenir d’un très grand rassemblement remonte à 1968 où, enfant, j’avais accompagné mon père à un meeting qui couvrait tout le terrain blanc, près de l’actuel hall Mendès France. J’ignore ce que sera la mobilisation demain, mais elle devrait être importante. Tous les syndicats seront réunis, de nombreux citoyens espèrent que cette réforme sera retirée.
• Pensez-vous que le ton peut se durcir à l’avenir ?
Il existe une fracture sociale et notre action est de faire entendre les voix du mécontentement. Si le Gouvernement recule sur les retraites, nous ne serons pas loin d’une dissolution de l’Assemblée Nationale, qui ne serait pas pour nous déplaire. En Charente, un député de la France Insoumise a été élu dimanche dernier. C’est un bon signe. Demain, nous voulons un mouvement massif qui sensibilisera le Président de la République.
• Revenons à la mairie de Saintes où il existe plusieurs oppositions à Bruno Drapron. Où vous situez-vous ?
Sur le plan humain, je respecte Bruno Drapron et réciproquement. Sur les aspects techniques de gestion, je ne vois pas la nécessité d’entrer en conflit sur des questions d’intérêt général comme le dojo ou la piscine. Avoir une posture d’opposition systématique n’est pas ma tasse de thé ! Par contre, je ne partage pas le point de vue d’Horizons, le parti du maire, sur l’âge de départ à la retraite à 67 ans par exemple. Dans les mois qui viennent, notre groupe va accentuer les points politiques qui nous paraissent importants. Les sujets sont nombreux : pouvoir d’achat, emplois, logement, écologie au ralenti, actions dans les quartiers, vie associative et sportive. La mairie devrait aller plus vite dans certains domaines. S’y ajoutent les problèmes concernant les ordures ménagères et les redevances qui relèvent de la CDA.
Nous ne sommes que trois conseillers de gauche et nous ne cherchons pas de ralliement avec les autres oppositions conduites par Jean-Philippe Machon, l’ancien maire, Pierre Dietz, Pierre Maudoux. Au sein de l’équipe municipale, nous aimerions disposer d’un peu plus de temps pour étudier les dossiers avant chaque conseil, soit 400 à 500 feuilles à consulter.
Nous commençons à réfléchir sur les contenus de la prochaine campagne municipale, faire le point sur ce qui n’aura pas été réalisé, lancer des idées nouvelles concernant l'efficacité dans les déplacements et l'attractivité touristique. La gratuité des transports est une bataille que je souhaite mener. Certaines villes la proposent déjà, pourquoi pas Saintes ?
En conclusion ?
J’invite toutes les personnes intéressées à participer à la réunion organisée le 3 février avec Danièle Obono, députée de Paris, et Paul Vannier, député du Val d'Oise, sur le thème "Pour nos retraites". Venez nombreux échanger et débattre !
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