lundi 22 juin 2009

Pollution marine : Quand y’en a marre, y’a Catamar !


Vendredi dernier, à bord de la vedette des Affaires Maritimes, Dominique Bussereau, Secrétaire d’Etat aux transports, a assisté à un exercice de dépollution au large de l’Ile de Ré.
Héros de l’opération, le Catamar, navire fabriqué par la société Ecocéane au chantier naval de Paimpol en Bretagne.



On ne pouvait rêver soleil plus radieux pour cette sortie en mer. Depuis le Grenelle de l’Environnement, les actions de sensibilisation se poursuivent et “Home“, le film de Yann Arthus Bertrand (comme celui d’Al Gore d’ailleurs) ne fait que révéler l’état de la planète Terre. Les mentalités doivent donc changer et nous sommes tous concernés.
Vendredi dernier, à bord de “la Gabian“, vedette des Affaires Maritimes, Dominique Busse-reau, Secrétaire d’Etat aux transports et Henri Masse, préfet, étaient invités par la société Ecocéane à “observer“ un exercice de dépollution. Quand on sait que plus de 100.000 tonnes de pétrole transitent chaque jour au large des côtes bretonnes, une marée noire peut survenir à n’importe quel moment (il existe malheureusement des précédents).


Le principe était simple : il s’agissait, pour un bateau spécialement conçu à cet effet, de récupérer des balles de riz simulant des nappes d’hydrocarbures que venait de jeter un canot SNSM de la Rochelle.

Eric Vial, président d’Ecocéane, expliqua le fonctionnement de ce navire “nouvelle génération“ : « Le Catamar est équipé d’un radar qui lui permet de détecter et de récupérer pétrole et déchets flottants , solides ou liquides. Pour un dégazage, sa contenance suffit. En cas de pollution majeure, il transfert en continu les hydrocarbures récupérés vers un bateau citerne accompagnateur de 8000 m3. Le principe d’aspiration, sans agitation, permet un ramassage sans émulsion ». Pour faire simple, le bateau fonctionne tout simplement comme un aspirateur.

Depuis sa création en 2004, la société a commercialisé plus de trente navires, de l’Australie à l’Uruguay en passant par la Turquie, le Monténégro et la France. Elle emploie une trentaine de salariés dont une vingtaine au chantier naval de Paimpol. Outre la dépollution marine, la gamme de bateaux proposée concerne aussi l’amélioration de la qualité des plans d’eau, estuaires, canaux, ports et fleuves.



Ce créneau est pleinement d’actualité puisque l’association Robin des Bois a recensé un demi-millier de mini-marées noires depuis 2004, résultant de la fuite de pétroliers. Les eaux douces ne sont pas épargnées par les pollutions avec des rejets industriels et autres éléments perturbateurs pour l’équilibre naturel.


Dominique Bussereau et Henri Masse ont été vivement intéressés par cette démonstration qui s’inscrivait dans les Journées de la mer. Le lendemain, à la Rochelle, se tenait une manifestation baptisée « la mer en bonne santé » organisée par la Direction régionale et départementale des Affaires Maritimes.


Photos 1, 2, 3, 4, 5, 6 : Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat aux Transports et le Préfet Henri Masse ont écouté les explications d'Eric Vial, président d'ecocéane. Le Catamar est un catamaran d’une autonomie de huit jours. A bord, six marins peuvent travailler en continu pour dépolluer une surface de 2,5 hectares en une heure. Ce navire pèse 50 tonnes et mesure 18 mètres de longueur. Son fonctionnement est simple : le flux créé par une turbine passe dans un décanteur muni d’une grille qui retient tous les déchets solides. Les eaux de surface polluées par les huiles et les hydrocarbures passent dans un séparateur où elles sont stockées.

• Au loin, est apparu le Belem, le majestueux voilier. Mais l’emploi du temps de Dominique Bussereau était trop serré pour partir à l’abordage !

Photos Nicole Bertin

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