dimanche 28 décembre 2008

Rhoda Scott au casino de Jonzac


L’organiste aux pieds nus a enthousiasmé le public !

Quelle bonne idée que d'avoir invité Rhoda Scott à Jonzac, à quelques jours de Noël ! Cette heureuse initiative, on la doit à Jean-Michel Landy, directeur du casino. Samedi soir, elle a entraîné le public dans une soirée pleine de gaîté avec son complice, le batteur Lucien Dobat.


Rhoda Scott incarne pleinement le jazz issu de l’âme afro-américaine. Elle a une façon incomparable de sentir la musique, de la caresser et de la restituer en insufflant cette chaude passion qui fait battre et «swinguer» les cœurs.
Samedi, elle avait choisi le répertoire de Noël, période oblige. C’est avec joie que le public a repris avec elle «Mary have a baby... Belle nuit, douce nuit... Vive le vent» et tant d’autres morceaux célébrant la nativité. Des airs universellement connus qu’on fredonne instinctivement.
Rhoda, fille d’un pasteur de la côte Est, n’a pas oublié les Etats-Unis où elle a grandi et les fameux gospels qui ont marqué son enfance. Si les chants religieux étaient aussi beaux en France, les églises seraient pleines !
Au cœur d’une actualité préoccupante où la crise s’est glissée insidieusement, ces instants privilégiés démontrent qu’il existe une autre sphère qu’un quotidien grisâtre.
Derrière son instrument, un orgue Hammond, Rhoda a éveillé les plus secrètes émotions. Lucien Dobat, quant à lui, a démontré que la batterie n’avait pas fini de nous étonner. Rhoda possède quelque chose qui force l’admiration, une énergie, une voix, une générosité attachante. En communiant avec la musique, elle entre dans une dimension sans cesse renouvelée qu’elle partage avec le public. Yes, my Lord !


Infos en plus

Après avoir fréquenté la prestigieuse Manhattan School of Music, Rhoda Scott a étudié au Conservatoire de Fontainebleau avec Nadia Boulanger.
Cette ambassadrice de l’orgue Hammond enthousiasme le public à travers le monde depuis quarante ans. Elle a joué avec les plus grands, Ray Charles, George Benson, Count Basie, Ella Fitzgerald, Sarah Morrow. Surnommée « The Barefoot Lady » (l'Organiste aux Pieds Nus), elle a été découverte par Count Basie qui l’engagea dans son club de Harlem. C’est là qu’Eddy Barclay et son complice Raoul Saint-Yves lui proposèrent de venir à Paris où elle fut engagée au cabaret le Bilboquet en juillet 1968.
Rhoda possède une mémoire musicale exceptionnelle : elle connaît par exemple plus de mille morceaux par cœur et elle compose la majeure partie de son répertoire.
Lors du Festival de Vienne 2004, elle a créé le « Lady Quartet » avec Sophie Alour, Lisa Cat-Berro et Julie Saury. Cette année, elle a enregistré un album au Sunset, rue des Lombards à Paris.




Photo 1 : Rhoda Scott aux côtés du batteur Lucien Dobat qui s’est produit avec de nombreux artistes dont Yves Lecoq et le célèbre Nino Ferrer.

Photo 2 : Rhoda Scott, un talent incontestable reconnu par le grand Arthur Rubinstein. Accueillie dans le monde entier, elle est à l’aise dans toutes les musiques, classique, jazz, gospel, blues. Jean Michel Landy connaissait déjà Rhoda Scott, c’est pourquoi il l’a invitée à Jonzac cette année. Elle était déjà venu au Casino il y a cinq ans.

Photos 3, 4, 5 : Un public sous le charme.

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