Quand elles ne tournent pas mal, les histoires d’adultères sont généralement sources de dérision. Mardi soir au théâtre du château de Jonzac, le public n’a pas pleuré !
Qui mieux que Georges Feydeau a su mettre en scène les incartades des couples de la bourgeoisie ? En 1902, son vaudeville « Monsieur chasse » inaugura une belle carrière.
Présentée mardi dernier à Jonzac dans le cadre des Feuillets d’automne, cette pièce a démontré qu’elle était encore gaillarde ! Quelle belle fraîcheur dédiée à un sujet éternel, l’infidélité.
Feydeau sait combiner et entortiller les sentiments pour en extraire de délicieux comiques de situation. L’hypocrisie, le mensonge deviennent des farces qui attrapent les crédules ! Les mots d’esprit font le reste. Et puis, il y a la générosité de l’auteur qui donne une fin heureuse à une aventure qui aurait pu tourner au vinaigre.
Vertiges de l'amour... |
La dame n'a plus l'air consentante... |
Tant pis, je garde le lit ! |
C’est l’histoire d’un homme qui s’en va chasser la donzelle à défaut de la tourterelle chez son vieil ami Cassagne. Lequel n’a jamais tenu un fusil. Sa femme, qui n’a pas encore compris la différence entre le lièvre et le lapin, finit par découvrir la vérité. Pour se venger, elle se décide à rejoindre un médecin, ami de la famille, dans sa garçonnière. Elle ignore que son mari est à côté avec sa maîtresse. La nuit au 40 de la rue d’Athènes est fort agitée. Le décor, dans une chambre « attrayante », contribue à l’intimité des scènes, aussi drôles que rocambolesques. Et c’est encore le neveu, désargenté mais bien utile, qui porte le chapeau sous le regard du commissaire venu constater l’adultère.
Ciel, mon mari (qui devait se rendre à la chasse) ! |
Une troupe pleine d'entrain et de talent |
Les élèves de Paban assistaient à cette représentation |
• Bravo aux comédiens : Jean-Paul Tribout, Jacques Fontanel, Emmanuel Dechartre, Xavier Simonin, Thomas Sagols, Marie Chrsitine Letort, Claire Mirande.
Photos Nicole Bertin
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