Depuis mardi, des élèves de Terminale du LPA de Barbezieux manifestent devant l’entrée de leur établissement. Ce mouvement de grève concerne les examens qui se dérouleront en juin. En raison du contexte sanitaire qui a bouleversé la tenue des cours et l’enseignement dispensé, tantôt en présentiel, tantôt en distanciel, ils estiment que les conditions ne sont pas réunies pour se présenter aux épreuves sereinement. Ils souhaiteraient que soient retenues les notes obtenues durant leur scolarité (contrôle continu) comme ce fut le cas pour la promotion de l’an dernier.
Les 7 et 8 juin, se dérouleront les épreuves écrites du Bac professionnel agricole. Depuis l’an passé, la crise sanitaire a bouleversé le quotidien des étudiants. Nombreux soulignent l’état de réelle détresse face au passage des examens et le climat d'incertitudes qui les entoure. Ils déplorent en particulier « les inégalités quant à la nature de leur formation, certains étant présents en salle de cours et d’autres depuis leur ordinateur à la maison dans des conditions peu idéales ».
Ce sentiment de malaise est à l’origine du mouvement de grève que conduisent des Terminales du LPA de Barbezieux. A quelques semaines des bacs professionnels "Conduite et gestion d’exploitation agricole" (CGEA) et "Services aux personnes et aux territoires" (SAPAT), ils s’interrogent sur les conditions dans lesquelles ils se présenteront aux épreuves. « Présentiel, distanciel, cette situation nuit à une bonne transmission des connaissances, d’autant que certains d’entre nous n’ont pas pu faire la totalité de leur stage » expliquent-ils. « Les raisons de ce mouvement dénotent nos inquiétudes parce que nous n’avons pas pu étudier normalement et que contrairement à l’an dernier, les notes du contrôle continu ne seront pas retenues pour les épreuves terminales. Le niveau peut s’en ressentir. A titre d’exemple, pendant un an, les Sapat n’ont pas eu de TP » ajoute Corentin.
« Nous dépendons du Ministère de l’Agriculture. Le LPA de Barbezieux est un établissement qui fonctionne avec de petits effectifs et nous avons tout fait pour maintenir les élèves en présentiel. Actuellement, nous sommes en demi-jauge avec un aménagement une semaine sur deux. Pour les élèves, c’est compliqué, certains ont des difficultés avec internet et d’autres n’ont même pas de réseau. Ils se servent alors de leur téléphone et ce n’est pas pratique. Ils sont stressés à l’approche du bac. Nos filières conduisent à une large éventail de métiers, pas uniquement à l’agriculture » souligne un membre du personnel.
« Ce mouvement se déroule dans le calme, les élèves font passer leur message. Administrativement, ils ont fait le nécessaire auprès de la préfecture et de la gendarmerie » remarque Yann Berret, proviseur du LPA. « Quand nous avons repris, il y trois semaines, la jauge par classe a été fixée à 50%. C’est la dernière ligne droite avant les examens et les élèves n’auront donc que la moitié du temps en présentiel ». Il souhaiterait une égalité de traitement au bac pour tous les lycées, qu’ils soient généraux et d’enseignement agricole : « En ce qui nous concerne, il y aura un examen de rattrapage, mais ce n’est pas la même chose qu’un contrôle continu ». Par ailleurs, le fonctionnement de l’établissement se trouverait amélioré par une meilleure connexion et un meilleur équipement à internet.
• Le LPA compte 160 élèves : Une classe de troisième, deux classes de Seconde, 2 classes de Première et deux Terminales.
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