Depuis le départ de Georges Favre, Serge Espin veille aux destinées de la station thermale
Il l'a quittée alors qu'elle était toute petite. En effet, quand Serge Espin a pris les rênes de la station thermale pour la première fois, elle en était à ses balbutiements. Après un long passage à Cambo les Bains, le voici revenu à ses amours premières, autrement dit la capitale de la Haute-Saintonge. « Cambo est une magnifique station. Toutefois, quand j'ai appris que Georges partait, j'ai aussitôt contacté Mme Guérard Barthélemy pour lui faire part de mon souhait de revenir à Jonzac. C'est à la fois professionnel et affectif ». En effet, Serge Espin est attaché à cette région où vit sa belle famille. Et puis, il faut ajouter que les thermes de Jonzac l'enthousiasment : « A mon départ, nous traitions 7000 curistes. Cette année, nous atteindrons 12000. J'ai retrouvé une grande partie du personnel que je connaissais. La surface de soins a été multipliée par deux et nous avons trois orientations thérapeutiques, la rhumatologie (77%), la phlébologie (7%) et les voies respiratoires (16%). En confortant la phlébologie, nous pourrons aller jusqu'à 15000 curistes sans trop de problèmes en 2014. Quand j'ai vu l'extension de cette petite station, j'ai éprouvé un choc ! » avoue-t-il en riant.
Serge Espin et Janick qu'il a retrouvée à son retour aux thermes de Jonzac |
Les curistes viennent en général du grand quart Nord Ouest, Bretagne, région parisienne, Centre, Pays de Loire et même d'Alsace. Outre les résidences thermales qui comprennent 80 logements, les capacités d'accueil se sont accrues au fil des années. « Il est évident que si la phlébologie se développe, il faudra que l'offre en hébergement soit plus forte » constate Serge Espin. La ville participe à l'attractivité et les animations apportent un plus aux séjours des curistes : « chaque jour, une hôtesse de l'office de tourisme présente les différents rendez-vous. Cette offre est tout à faire convenable ».
D'importants travaux en fin d'année
Le directeur ne manque pas de projets : le gros morceau concerne les aménagements qui seront réalisés en fin d'année. Il s'agit de construire un nouvel accueil, l'actuel étant trop exigu quand il y a affluence. Un nouveau bâtiment, vaste hall de 250 m2, sera tout simplement "plaqué" à l'entrée. La partie esthétique et remise en forme y sera installée. Ainsi, les deux activités, soins médicaux et interventions extérieures, seront bien distinctes.
Une salle polyvalente abritera des ateliers qui auront pour but de compléter l'hydrothérapie classique. On y parlera de traitement de la douleur et de sophrologie, sans oublier une école du dos et une école du souffle : « Nous allons faire en sorte que les patients soient acteurs de leur pathologie » explique le directeur. « Après trois semaines de cure, ils pourront utiliser les outils que nous aurons mis à leur disposition. L'ensemble sera encadré par une équipe de professionnels en cours de recrutement, sophrologue, éducateurs sportifs, diététicienne ».
D'importants travaux vont être réalisés |
L'accueil actuel, trop étroit quand il y affluence... |
Aujourd'hui, sur les neuf hectares, la station en utilise un. Cet univers fait l'objet d'une surveillance attentive de la part de la société Ineris (après l'étude initiale de l'agence des Charbonnages de France) quant à la solidité de la structure. Des travaux de consolidation ont été faits avec injection de tonnes de béton et réfection de piliers. Des capteurs et des cannes de convergence ont été placés du haut jusqu'en bas. Ces matériels sont directement reliés au centre de transmission de Nancy. « La surface entière est référencée et chaque pilier est numéroté » précise Serge Espin. A l'intérieur, on oublie rapidement qu'on évolue sous terre, dans d'anciennes galeries.
Les thermes de Jonzac : un site original dans d'anciennes carrières |
• Après avoir craint pour les prises en charge de la Sécurité Sociale il y a deux ans, il semble que le secteur thermal ait démontré son efficacité quant au traitement des pathologies chroniques. Ces dernières coûtent cher : 15% des assurés en souffrant représentent 65% du budget de la S.S. Avec le thermalisme, moins de médicaments, donc moins de frais !
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