Jusqu'au 28 août, du mardi au dimanche, de 15 h à 18 h 30
Le vernissage samedi dernier en présence de tous les ami(e)s |
Après les toiles remarquées de Claudette Vandermeeren, voici deux autres invités du cloître des Carmes qui méritent le détour. On ne présente plus Georges Charpentier dont les œuvres sont exposées dans le monde entier, ni les peintures caractéristiques de Patrick le Tuault, dédiées à des univers oniriques où la végétation luxuriante laisse apparaître des détails inattendus.
Converti au domaine culturel, André Trauet a présenté les deux artistes samedi dernier lors du vernissage en présence de Madeleine Perrin, en charge des animations, et d'un nombreux public. Il en a profité pour évoquer des souvenirs et la grande aventure des fonds de foudres avec Delannoy. Dès lors, il participe à la promotion des talents.
Ne manquez pas cette expo dont la mise en scène a été particulièrement soignée !
• Portrait de Georges Charpentier, dit Gino :
« Artiste (né à Prignac en Saintonge en 1937) dont la matière de prédilection est le bronze. Il est resté fidèle à sa province natale où se trouve son atelier de sculpteur qui n’est autre que l’ancienne scierie familiale. Artiste autodidacte, il s’est passionné depuis l’enfance pour le dessin.
Doté d'un sens de l’observation étonnant et d’une sensibilité exacerbée, il a créé son propre univers empreint de douceur, de courbes et de contre-courbes. Libre, curieux, inventif, il s’intéresse à différentes matières (bois, pierre, fer, marbre etc.) qui lui permettent d‘explorer divers horizons, jusqu’à chercher l'expression épurée, à la limite de l’abstraction et de son propre concept esthétique. Il a conçu et réalisé au fil des années de nombreuses sculptures d’une qualité exceptionnelle. L’art prend sa source dans une étonnante alchimie où, comme le souligne André Malraux dans Les Voix du Silence, « les formes deviennent style ». Georges Charpentier a su trouver son style. Il a choisi en travaillant le bronze de sculpter l’amour, la femme et la vie.
Il s'attache à l'harmonie des formes même dans les petites œuvres pour y faire jaillir l'équilibre d'une puissante beauté. La dualité masculine et féminine qui se dégage de son travail est étonnante. En ayant su se débarrasser d'un certain académisme, il nous prouve par ses travaux qu'il est un authentique sculpteur. Certaines de ses œuvres sont exposées à Paris (Musée d'Art Moderne, Musée Rodin et Pierre Cardin), Tokyo, Sao Paulo, Bâle, Rouen, Nice, au musée Berg-op-Zoom (Hollande), Munich, Mexico et au musée d’art moderne de New-York ».
Pierre Triomphe, responsable des Archives (Jonzac), découvre les œuvres de l'artiste |
Patrick Le Tuault vu par Chantale Jouet, commissaire d'exposition
Né à Paris en 1948, il montre très jeune un don particulier pour le dessin et la peinture. Il entre à l'Ecole Nationale des Arts Appliqués en 1964 où il est très touché par l'enseignement de Roger Plin. En 1969, il entre au Beaux Arts de Paris dans l'atelier d'Etienne Martin.
Pendant cette période riche et mouvementée qui tend à la pluralité artistique, le théâtre et la musique sont intimement liés à l'activité picturale dominée par le courant « d'Abstraction lyrique ». Le début des années 1980 est marqué par une recherche d'identité plus exigeante. Patrick Le Tuault quitte alors Paris pour se fixer en Bretagne où il trouve une tranquillité d'esprit lui permettant de se consacrer à sa recherche personnelle. Il travaille à cette période pour le marché des Antiquités alors très dynamique où sa formation aux Arts Appliqués lui a offert une connaissance spécifique.
Des univers mystérieux... |
C'est à cette période où d'abord sensible au mouvement de la « figuration libre » qui définit le moment, il prend conscience de sa fascination pour les grands paysages classiques et la peinture du XVIIème siècle. Intégrant le réalisme et l'actualité. il réalise des œuvres figurant des objets contemporains, avions, automobiles, caisses et vieux cargos rouillés qui composent un univers personnel, servi par une facture précise privilégiant des lumières semi-nocturnes.
Les expositions vont se suivre dans cette continuité variant les thèmes qui constituent des séries nommées : « mythe du voyage », « rencontres intemporelles », « Mes vols de nuit sur les traces de Saint Exupéry », etc.
Au début des années 90, il se fixe à Pont Aven où il participe à la fondation de la Galerie du Bois d’Amour qui marquera la petite cité de caractère d'une empreinte profonde au travers des animations artistiques et culturelles qu'il y aura initiées. Il y séjournera pendant 15 ans avant de se fixer près de Cognac en Charente-Maritime. Il définit lui-même sa peinture comme des fenêtres ouvertes sur un espace, la notion d'air qui y circule étant prédominante. Au travers de compositions élaborées et rythmiques, peuplées d'oppositions complémentaires - avions-animaux, forêts sauvages et architectures intemporelles - il affirme une œuvre originale qui le fait présenter comme un « Maître classique pour le XXlème siècle ».
Aux côtés de Madeleine Perrin et Patrick Le Tuault, André Trauet évoque l'époque des fonds de foudres (tonnellerie), expositions qui avaient remporté un franc succès |
Une expo à découvrir jusqu'au 28 août |
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