Bien qu’on note une augmentation significative du nombre de greffes réalisées sur le territoire national (5310 greffes en 2016), le nombre de patients restant sur liste d’attente de greffe ne cesse néanmoins d’augmenter, traduisant la pénurie de greffons. Plus de 15 000 patients restaient en attente d’une greffe d’organe au 1er janvier 2017.
Pour faire face à cette pénurie, le 3ème plan greffe national s’est fixé un objectif ambitieux de 7800 greffes en 2021. Pour cela, il faut faire progresser le recensement des donneurs potentiels et le prélèvement multi-organes.
Pour diminuer le taux de refus, un nouveau décret concernant le don d’organes et de tissus a été adopté et est applicable depuis janvier 2017. Ce décret ne modifie pas les trois grands principes de la loi de bioéthique qui sont le consentement présumé (nous sommes tous donneurs présumés d’organes et de tissus), la gratuité du don et l’anonymat entre le donneur et le receveur.
Alors qu’est ce qui a changé ?
Les trois modalités de refus sont précisées par ce nouveau texte :
- le principal moyen de s’opposer au prélèvement de ses organes et tissus après la mort est de s’inscrire sur le registre national des refus. L’inscription est désormais possible sur internet (registrenationaldesrefus.fr)
- vous pouvez également faire valoir votre refus de prélèvement par écrit et confier ce document daté et signé à un proche.
- vous pouvez communiquer oralement votre opposition à vos proches qui devront en attester auprès de l’équipe médicale. De plus, le refus peut désormais être partiel et ne concerner que certains organes et tissus. En cas de refus, celui-ci devra désormais être tracé par écrit par les proches du patient.
Enfin, il faut recenser le plus grand nombre de patients potentiellement donneurs d’organes et de tissus. A ce titre, certaines fausses idées doivent être écartées :
- L’âge avancé n’est pas une contre-indication au don d’organes. Des personnes âgées de plus de 80 ans peuvent donner leurs reins et/ou leur foie.
- Il n’existe que peu de contre-indication au don d’organes. Certains cancers localisés ou en rémission ne sont pas des contre-indications au don d’organes et de tissus.
Alors que le taux d’opposition au don d’organes reste élevé au plan national (33%), bien que les sondages indiquent qu’une très grande majorité des Français n'y sont pas opposés, chacun doit communiquer sur sa position avec ses proches pour qu’elle soit transmise à l’équipe médicale et respectée.
DON D’ORGANES, TOUS CONCERNES !
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