300.000 euros pour vidanger et curer les étangs du pôle nature de Vitrezay

Mercredi dernier, une importante réunion s’est tenue en présence de Bernard Louis Joseph, conseiller général de Mirambeau, Véronique Piasecki, maire de Saint-Sorlin de Cônac, Laurent Nivard, maire de Saint-Bonnet sur Gironde et Daniel Rousseau, maire de Saint-Thomas de Cônac sur le dossier de vidange et de curage des bassins de Vitrezay.
Plusieurs associations étaient présentes, Annick Sourzat, secrétaire de la fédération de la Charente-Maritime pour la pêche et la protection du milieu aquatique, Christian Brun, président de l’association syndicale du marais de Saint-Bonnet-sur-Gironde, René Lataste, président de l’association foncière de remembrement des marais de Saint-Dizant-du-Gua et Saint-Thomas-de-Conac ainsi qu’un nombreux public. 

Vitrezay, porte ouverte sur l'estuaire (photos N. Bertin)

Que se passe-til donc à Vitrezay, site d’une vingtaine d’hectares consacrés à la nature et la pêche, qui nécessite une intervention ? Les responsables se sont aperçus que l’eutropisation de l'eau, chargée en phosphore, entraînait la mortalité des poissons, en surpopulation en raison de la « pêche no kill ». 

Pour compenser l’évaporation, le renouvellement actuel de l'eau se fait par pompage en provenance de l'étier de Chassillac, selon un arrêté de 2005. Les infrastructures n’étant non prévues pour la vidange, aucune n’a eu lieu depuis dix ans. Le projet actuel consiste en une vidange progressive par pompage avec rejet dans le chenal de Vitrezay en mars, avril au rythme des marées. Le volume d'eau estimé est de 200.000 m2. Comme à l’étang de Saint-Maigrin, une pêche au filet des poissons, toujours au printemps, se fera avec tri des espèces qui serviront à repeupler des étangs voisins.

L’hydrocurage est prévu en fin d'été (entre août et octobre) avec barge flottante et tuyaux. Cette intervention nécessite le feu vert de la Préfecture.

Le stockage des sédiments se fera sur terrain au nord du plan d'eau. Ils seront intégrés par labour, donc pas d'écoulement extérieur !

• Modification des étangs existants : Un bassin sera relié à la Gironde (pas de pêche, pas d'empoissonnement) ; les deux autres seront dédiés à la pisciculture.

• Alimentation en eau : En hiver, renouvellement de l'eau en provenance du canal de la Comtesse. Les études topographiques seront effectuées.

Pour tous ces aménagements, une enquête publique est nécessaire. Les demandes d'autorisation de pompage et de curage sont en cours. Le coût du projet est estimé à 300.000 euros.

Le public a posé de nombreuses questions. Denys Castelnau s’est inquiété de la qualité des eaux de pompage, bien que les analyses soient satisfaisantes. Inquiétudes également au niveau haut du canal de la Comtesse avec la « submersion » des terrains riverains.

Mme Sourzat, quant à elle, aimerait savoir si les animations de pêche seront maintenues pendant les travaux.

Ce gros chantier devrait être suivi par les riverains et les promeneurs puisque le pôle nature, supervisé par le Département, est ouvert toute l’année !

J.P.