De gauche à droite : Christophe Guédon, Frédéric Chassin, Thierry Jullion, Laurence Agat, Christophe Cabri, Laetitia Detry |
Cette réunion est l’occasion de dresser le bilan de l’année écoulée, rapport moral, finances. Tout au long de l’année, sont organisées des manifestations : déballage de printemps, fête de mères, soldes, braderie d’automne, marchés nocturnes, animations de Noël, chèques cadeaux et chalets place du château… sans compter des partenariats avec Humour et Vigne, la fête de la musique, etc.
Elle se bouge, l’Union, et sa trésorerie, détaillée par Thierry Jullion, le démontre. Plus de 21.000 euros en caisse (dont une subvention de la mairie de 12490 euros). En 2018, seule la braderie a été bénéficiaire. Malgré leur affluence, les marchés noctunes, organisés chaque mercredi de juin à début septembre, affichent un déficit de 3392 euros. Le temps n’a pas toujours été au rendez-vous, d’où une modification du calendrier, les agapes se déroulant en plein air !
Laurence Agat, présidente, salue leur bon déroulement « sans incident cette année ». Attirant jusqu’à 1500 convives en juillet et août, le principe est simple : de grandes tables sont dressées autour des halles et chaque convive compose son menu selon ses goûts au gré des stands. Les produits du terroir sont privilégiés avec, cerise sur le gâteau, une animation musicale. Aux esprits chagrins qui estiment que ces marchés sont destinés aux curistes et touristes, le bureau rétorque que tous les Saintongeais y sont cordialement invités !
Laurence Agat, présidente, salue leur bon déroulement « sans incident cette année ». Attirant jusqu’à 1500 convives en juillet et août, le principe est simple : de grandes tables sont dressées autour des halles et chaque convive compose son menu selon ses goûts au gré des stands. Les produits du terroir sont privilégiés avec, cerise sur le gâteau, une animation musicale. Aux esprits chagrins qui estiment que ces marchés sont destinés aux curistes et touristes, le bureau rétorque que tous les Saintongeais y sont cordialement invités !
Une modeste assistance |
L’atout de Jonzac, ses curistes
Jonzac a la chance de posséder une station thermale : « d’une ville calme, on assiste à un renouveau dès l’arrivée des curistes ». Des flyers ont d’ailleurs été édités par l’UCJ à l’intention des loueurs (en relation avec l’office de tourisme). Y sont référencées les différentes animations.
Malgré cette situation positive, le bureau ne souhaite pas se représenter à l’exception de Frédéric Chassin, responsable des marchés nocturnes. Laurence Agat se retire, de même que Laetitia Detry, secrétaire depuis deux ans, Thierry Jullion, trésorier et Christophe Guédon, vice-président. Dans la salle, personne ne se manifeste pour leur succéder. Thierry Jullion est réaliste : « le commerce est un monde spécial, il faut se battre en permanence ».
La présidence de Laurence Agat a été apprécié. Elle s’est largement impliquée, mais elle se pose des questions : « qu’est-ce qu’on entend par Union des Commerçants ? Faut-il y associer les artisans, les professions libérales ? Faut-il se cantonner au centre ville ou au contraire étendre à la périphérie avec les zones commerciales, le casino ? Le nouveau bureau aura à répondre à ces interrogations ». Et d’ajouter pour expliquer la situation : « quand on fait des réunions, on se retrouve à trois. Il est important que le nouveau bureau réunisse autour de lui un large consensus ».
Le constat dressé par une majorité de commerçants est la baisse de fréquentation en centre ville. Une réalité qui s’explique par différents facteurs : la période creuse, hors curistes, les ventes sur internet que privilégient les jeunes et l’attrait que peuvent constituer les grandes surfaces et leurs parkings gratuits.
Christophe Cabri, premier adjoint, répond que la fréquentation des touristes est non négligeable et que les curistes sont bien présents. Représentant la mairie, il est le porte-parole de la vitalité de Jonzac (et de ce fait, on comprend sa position)… même si certains quartiers auraient franchement besoin d’une rénovation comme la rue Sadi Carnot ou les rues piétonnes âgées de plusieurs décennies (sans parler de l’état des jardinières !). Il occulte les fermetures de commerces (dont deux récentes dans la rue de Verdun, Le Petit Paris et Frimousse) pour citer les artères qui se sont développées. Exemple l’avenue Victor Hugo. Constituant une entrée de ville avec un important trafic routier, cette dernière n’incite pas pour l’instant les promeneurs à flâner !
L'avenue Victor Hugo constitue une entrée de ville |
Cependant, la réflexion est intéressante, l’idée ayant été exposée par un précédent bureau de l’UCJ. Il s’agirait d’élargir le périmètre du centre ville au champ de foire (à relooker) en englobant l'avenue Vitor Hugo (jusqu’au Crédit Mutuel). Voilà qui valoriserait les enseignes installées ainsi que les futures implantations. Cet aménagement sous-entendrait d’importants travaux. Une autre proposition avait été faite : rendre piétonniers, en fin de semaine, les secteurs du marché et du château afin que la population puisse être libre de ses mouvements. Tous ces sujets mériteraient un grand débat.
A l’initiative de Claude Belot, une réunion a été organisée entre commerçants et élus voici quelques mois. Depuis, plus rien ! Quel dommage…
Rendez-vous le 6 mars
Par-delà cette démission du bureau, qui n’est pas une fatalité mais la nécessité d’une vraie réflexion sur l’avenir, se dessinent plusieurs perspectives. « Il s’agit de trouver une large cohésion d’une part et tenir compte des réalités de Jonzac en ce début du XXIe siècle d’autre part » explique un participant. La situation des bourgs n’est pas facile et les nombreux reportages montrent à quel point le sujet est devenu crucial. En de nombreux départements, les municipalités elles-mêmes s’engagent pour revitaliser les cœurs de ville. Question de survie.
La question est donc : Dans une ville thermale forte de 17.000 curistes, comment les commerces peuvent-ils renforcer leur attractivité face à la concurrence ? Il en sera question lors la prochaine réunion de l’Union des Commerçants le 6 mars à 19 h 30 salle de la mairie. Venez nombreux ! Par une forte mobilisation, l’échange sera fourni. Parmi les pistes, rues plus amplement décorées, vitrines à thèmes, amélioration de l’aspect des rues piétonnes, nouvelles animations. La balle n’est pas seulement dans le camp de l’UCJ !
Jonzac vue aérienne (© Nicole Bertin) |
• Faire appel à un professionnel de la Chambre de Commerce pour aider les commerçants à concrétiser des projets ? Autrefois, l’animateur cantonal - poste supprimé - rendait d’importants services aux collectivités. La mairie pourrait-elle contribuer financièrement à cet emploi ? Christophe Cabri répond que ce n’est guère envisageable puisqu’on parlerait alors « d’ingérence ». Dans le passé pourtant, il semble que la mairie n’hésitait pas à s’intéresser de près à certaines associations…
• Magasins fermés après le Premier de l’An : plusieurs boutiques ont fermé à cette période, d’où des réflexions. Certains pensent que ce n’est pas à cette époque « qu’on fait du business » tandis que d’autres penchent pour une ouverture puisque les vacances de Noël ne sont pas terminées.
• Les gilets jaunes : Pour les uns, ils ont réduit la fréquentation ; pour les autres ils l’ont accentuée amenant « les Jonzacais à se servir en ville alors qu’ils vont souvent voir ailleurs ».
• Séduire la clientèle : Attirer la clientèle ne dépend pas uniquement de l’UCJ, la balle est aussi dans le camp de la mairie en ce qui concerne « l’environnement ». Certaines façades auraient besoin d‘un gros câlin avec une Opération Programmée à l'Amélioration de l’Habitat (aides à la restauration). Jonzac possède un riche patrimoine qui n’est que partiellement valorisé. Des actions sont à mener pour l'embellir.
• Marchés nocturnes : Ils attirent du monde place du marché, mais cette affluence n’est pas forcément propice aux achats dans les boutiques, les gens venant pour se restaurer. « Quoi qu’il en soit, ils apportent une animation à la ville » souligne Barbara Lachamp.
• Le centre ville de Jonzac s’est dépeuplé (population 3600 habitants) et les zones commerciales, Leclerc, Intermarché, Liddl, attirent les clients à l’extérieur.
Le principal atout de la ville réside en ses marchés qui fleurent bon le terroir. Les mardi et vendredi, les halles sont hautes en couleurs ! Autre carte maîtresse, les curistes viennent grossir la population locale de février à décembre et permettent aux commerces de tirer leur épingle du jeu. « Par contre, quand les thermes ferment, les rues se vident » constatent des commerçants. C’est pourquoi l’UCJ propose des événementiels.
Le principal atout de la ville réside en ses marchés qui fleurent bon le terroir. Les mardi et vendredi, les halles sont hautes en couleurs ! Autre carte maîtresse, les curistes viennent grossir la population locale de février à décembre et permettent aux commerces de tirer leur épingle du jeu. « Par contre, quand les thermes ferment, les rues se vident » constatent des commerçants. C’est pourquoi l’UCJ propose des événementiels.
Dans les années 80, existait une semaine gourmande au cloître des Carmes qui remportait un grand succès, pourquoi ne pas reprendre l’idée ? De même les défilés de mode, organisés par les boutiques de la place, attiraient moult spectateurs. Ceux qui ont vécu ces moments en gardent d’excellents souvenirs.
Avec leurs vastes parkings gratuits, les grandes surfaces sont les grandes rivales des cœurs de ville |
1 commentaire:
Que dire?
A Jonzac, il ne fait pas bon dire les vérités.
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