mardi 7 août 2018

Stéphan Eicher à Jonzac : On n’a pas d’ami comme toi !

34 ans après, Stephan Eicher en concert dans la capitale de la Haute-Saintonge

Dimanche 22 juillet, la scène ouverte de Jonzac accueillait, dans le cadre de Sites en Scène, l’artiste Stephan Eicher. Plaisir de l’écouter et pour certains de le retrouver ! 

Les musiciens dans la foule (© Communication CDCHS)
Stephan Eicher, 34 ans après sa première venue à Jonzac (© Nicole Bertin)
L'univers particulier de Stephan Eicher et de son orchestre (© Nicole Bertin)
Une évidence saute aux yeux. On n’a pas d’ami comme Stephan Eicher ! Un physique de mousquetaire ou l’idée qu’on s’en fait, un regard brun qui décroche les étoiles et cette présence sur scène entouré d’un orchestre de cuivres et de percussions baptisé Traktorkestar, sans oublier une virtuose du beat-boxing, Steff La Cheffe. Ressuscitant ses titres comme on souffle sur des braises pour raviver la flamme, il a séduit le public qui l’attendait impatiemment sur la place de château, noire de monde en la circonstance.
De ses origines yéniches, il tire une force et une faculté particulière d’avancer, quel que soit le lieu où ses pas l’ont mené. Son univers musical conjugue à la fois des accents électro, rock et classiques, charmeurs ou tourbillonnants comme il les aime. Vibrants et toujours convaincants.

Nombreux public sur le place du château


Stephan Eicher pratique la musique depuis sa plus tendre enfance grâce à son père, violoniste de jazz. En 1980, il crée son propre groupe Grauzone avant de rejoindre Liliput avec lequel il part en tournée. En 1988, Combien de temps présage le succès qu’il va rencontrer dans les années 90 grâce à son album Engelberg. Depuis, il poursuit sa carrière sans céder aux appels des sirènes qui l’écarteraient de son authenticité.

Stéphan Eicher a fait un clin d'œil à Maïté Auboin Hannoyer qu'il a rencontrée en 1984 à Jonzac

Durant la soirée, l'artiste a revisité son répertoire, rassemblant dans son sillage musical ceux qui n’étaient pas nés quand ses tubes cartonnaient ! Ils avaient abandonné le journal du matin, « les nouvelles étant mauvaises d’où qu’elles viennent » pour savourer ce concert qui constitue le grand rendez-vous de l’été dans la capitale de la Haute-Saintonge. Pas question ce jour-là de déjeuner en paix...




• En Octobre 1984, Stéphan Eicher, alors à ses débuts, était en concert à Jonzac où il avait été accueilli par les organisateurs, dont Maïté Auboin-Hannoyer. Après le spectacle, le groupe s’était rendu à Radio Jonzac, alors installée dans une tour du château. Le lendemain, comme il voulait découvrir la ville, il avait visité - entre autres - l’usine d’incinération dont le fonctionnement à partir de la géothermie lui avait été expliqué. Dimanche, il se rappelait même à quelle température tournait le four ! « 34 ans après, nous avons été heureux de nous revoir ! » souligne Maïté Auboin-Hannoyer qui organise les soirées jazz à Jonzac.

Une soirée sympa (© Nicole Bertin)
Confidences

• De tous les artistes venus dans le cadre de Sites en Scène, Stéphane Eicher est l’un des plus accessibles, partageant dimanche avec les techniciens et responsables un repas en toute simplicité dans la salle des fêtes. Pierre-Jean Ravet, adjoint au maire, l’a accueilli, lui offrant la copie d’un article écrit par Guy Petit (paru dans Saintonge Hebdo), après le concert qu’il avait donné au théâtre du château en 1984.
A noter la présence en soirée de Stéphane Villain, président de Charente-Maritime Tourisme, et de Christophe Cabri, premier adjoint de la ville de Jonzac.

• Moment amusant : Il a fallu trouver une mobylette pour l’une des interventions du groupe. C’est R. Fortier de Lussac qui l’a fournie !

• Durant le week-end, le public a retrouvé des musiciens originaires de Saintonge dans les différents groupes. Emilien Courait, ancien élève de l'Ecole des Arts de Haute-Saintonge, joue dans Soul Peanuts ; Jean-Philippe Louis et Xavier Fraineau dans le groupe Aspo ; Julien Arthus, Cyril Renou et Fred Gallot dans les Hurlements d’Léo.

Ambiance (Communication CDCHS)
A la rencontre du public (Véronique Sabadel CDCHS)
• Participation : samedi soir entre 6000/7000 personnes, entre 5000/6000 le dimanche. Cette année, le sigle Drôles de Rues a été projeté sur l’une des tours du château. Retours positifs !

 • On reste au château : l’idée du parc des expos (plus vaste) a été avancée pour les concerts, mais elle a toutefois été abandonnée. En effet, le château constitue un décor apprécié des artistes…

• Les sonos jugées un peu trop fortes ? « C’est à la demande des groupes. Ce sont eux qui le demandent. Nous avions prévu des boules Quies distribuées par les Secouristes. Cette remarque revient régulièrement, nous devons en tenir compte » remarque Maud Gillet, chargée de mission à la CDCHS.

• Les ruelles animées : Animations très appréciées du public et des touristes, dans la rue de Champagnac, le chemin de ronde ou place de la République. Une curiste s’est même déplacée spécialement dans les locaux de la Communauté de Communes de Haute-Saintonge pour exprimer sa satisfaction, déclarant qu’elle établirait désormais ses dates de cure en fonction de « Drôles de Rues ».

• Jonzac a de la chance : En effet, après Jonzac, Stephan Eicher a été contraint d’annuler plusieurs concerts pour des raisons médicales, dont le Festival du Bout du Monde qui était prévu samedi 4 août à Crozon. Cependant, l’artiste souhaite reporter sa venue au Bout du Monde en 2019. Il sera au Tohu-Bohu Festival le 4 septembre prochain (Veyras, Suisse). Nous lui souhaitons un prompt rétablissement.

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